Cacahouete a écrit :
C'est quand même tout un bizness les labels....
Stéphanie est éleveuse de poules pondeuses en Bourgogne. Elle fait des œufs bio, qui étaient jusqu’à récemment labellisés AB. Pour cela, elle achetait des poulettes non bio et les convertissait pendant dix semaines avec de l’aliment bio.
Mais depuis janvier 2014, la conversion d’une poulette non bio est interdite. Pour conserver son label AB, Stéphanie aurait dû immédiatement faire abattre ses 600 poules et acheter des poulettes bio ou des poussins de 1 jour (les poussins bio n’existent pas en France. Pour obtenir des poules bio, il faut acheter des poussins conventionnels et les nourrir en bio dès leur deuxième jour).
« Mais les poulettes bio disponibles ne sont pas adaptées à ici et élever des poussins, ce n’est pas le même métier et ça demande du temps », explique-t-elle.
Face à la menace de la fermeture de son activité, l’agricultrice a renoncé à son label AB et s’est tournée vers Nature & Progrès. « Eux prennent en compte l’aspect humain et financier, ils ont une démarche plus humaine, ne se contentent pas de cocher les cases d’un cahier des charges ».
Elle réalisera aussi des économies sur la labellisation : alors qu’elle payait 600 € annuels à Qualité France pour être certifiée AB, elle s’acquittera désormais de 180 €. Le seul inconvénient de ce changement, c’est qu’elle ne pourra plus inscrire « œufs bio » sur ses boîtes ni apposer le tampon 0 sur ses œufs, synonyme de bio.
Ils seront désormais notés 1, qui correspond aux œufs de poules élevées en plein air et ses boîtes porteront la mention alambiquée : « Poules élevées en plein air, nourries avec de l’alimentation issue de l’agriculture biologique ».
https://reporterre.net/Il-y-a-(...)ent-s
Et 0.3% de son chiffre d'affaire. donc 600-180 = 420
Donc elle fait des économies jusqu'à 139 000€ de chiffres d'affaire annuel.
Et elle n'a pas droit aux aides.
Et ? c'est un raisonnement typiquement français .
Avoir le label bio ça veut rien dire.
Etre certifié AB, ça veut dire respect d'une norme. Forcément les gens pour qui c'est complètement abstrait se plier à une norme qui régit ton activité commerciale ça fait bizarre.
On a défini que pour avoir le label AB il fallait répondre à un certain nombre de critère.
C'est le même discours que ceux qui se font prendre avec les radars automatiques à 81km/h pour 80. Tu sais que tu dois pas dépasser 80. Mais tu roules à 85/86 et ensuite tu gueules parce que pour 1 km/h de plus ça rime à rien.
Il suffit juste de pas dépasser 80 en fait et en plus tu es prévenu avant.
C'est aussi le même discours avec les métiers de bouches qui pensent être trop contrôlé/normé.
Le problème vient justement de quelques problèmes pas anodins voire de grands excès par ci par là et du coup pour éviter ça on fait une norme.
Les normes NF sont parmi les plus restrictives au monde et ça n’empêche pas les gens de faire des conneries.
Là il sont mis un pare fou exprès pour éviter les dérives. Et il peut y en avoir, Biocoop a rappelé un produit pour suspicion de présence de pesticide il y a pas longtemps.
Je le rappelle, à la base l'agriculture biologique c'est pour la Terre, pas pour l'Homme.
Une fois qu'on a mis les croyants de côté, qu'on a compris comment ça fonctionne et qu'on met de côté les génies du complots du bio, on se rend compte que finalement a le choix en fait.
Souvent en fonction de nos moyen mais un petit peu + un petit peu + un petit peu + un petit peu ça fait beaucoup
Ce qu'il ne faut pas faire surtout c'est s'orienter vers le bio des grandes marques distributeurs. Ce serait un transfert d'argent colossal et ils se les rempliront encore plus sans scrupules.
On le voit déjà puisque c'est dans ces types de produits alimentaires qu'ils margent le plus.
Je joins ce lien :
https://www.biocoop.fr/La-bio/(...)ocoop
Qui explique qu'en tant que consommateur on quand même le choix de choisir ce qu'on veux manger plus ou moins facilement suivant le reseau de distribution.
Je ne connais pas les magasins La Vie Claire et donc j'ai pas d'avis là dessus.
Bref, ou c'est "bio" ou ça l'est pas.
Et pour revenir sur ton post, tous les agriculteurs conventionnels rencontre le problème de la conversion. Ils ont 3 ans difficiles.
Je n'arrive pas à retrouver le reportage sur ce que le patron de La Boulangère a mis en place avec son meunier et une partie de agriculteur en transition, néanmoins on comprends le principe ici :