Kandide a écrit :
Biosmog a écrit :
Oui mais ce sont des conneries considérables. La compétition n'est pas nécessairement mauvaise. Elle est à la base de la plupart des jeux et de toute la vie en société. C'est ce que l'on en fait qui importe, qui peut être bon ou mauvais. Le besoin de reconnaissance, la réciprocité a besoin de différences. La société de Jules Albert est une étable. La compétition, le jeu bien mené permet à chacun d'occuper une place. Il n'y a aucun perdant, car si le plus faible n'a aucune valeur, le plus fort perd tout mérite.
C'est le plus
monstrueux des totalitarismes que tu nous prépares avec
ton copain libertaire, c'est la dissolution de la liberté la plus fondamentale qui est d'être soi en face d'autrui, et de le respecter en tant qu'autrui. Tu n'as pas compris la différence entre adversaire, concurrent et ennemi: c'est justement dans l'indifférenciation que naissent les massacres...
Je comprends parfaitement la différence entre adversaire, concurrent et ennemi, je parlais plus de l'effet pernicieux de la compétition, le dopage, l'écrasement de l'autre à tout prix,...
Je suis plus dans le courant de pensée d'Albert Jacquard.
Sache que je ne suis pas le copain de Jules Albert en particulier. Je tentais juste de comprendre ce qu'il voulait dire dans son analogie entre la compétition et la capitalisme.
Et comme toi, je ne suis pas contre la compétition lorsqu'il y a le respect de l'autre, comme je le disais: dans l'esprit du baron de Coubertin...
Je suis pour un monde de paix avec une place décente pour tous...
Et je suis opposé à toutes formes de violences et j'aspire a un monde meilleur pour TOUS
Ps: merci de ne pas m'associer aux totalitarismes et aux divers massacres...
L'enfer est pavé de candides intentions
Le dopage, l'écrasement de l'autre à tout prix est contraire à la compétition. Si tu te dopes, tu n'es plus dans une compétition, l'enjeu n'est plus de montrer ta supériorité
temporaire sur l'adversaire mais de gagner, de détruire l'autre
durablement. Cette notion de temporalité est fondamentale pour comprendre que le jeu compétitif ne doit jamais être qu'une parenthèse. A la fin du match, il y a une fusion, les adversaires se retrouvent et se reconnaissent dans une forme d'égalité. Quand il y a dopage, tout ceci est exclu.
C'est tout le contraire quand tu veux abattre toutes les frontières temporelles, nier la rivalité intrinsèque de l'homme, aplanir la différence. C'est là que l'enfer apparaît et que la vraie violence surgit. Le capitalisme n'est pas une compétition. Il s'est approprié cette notion de compétitivité, mais c'est une supercherie, puisqu'à la fin, la gloire des vainqueurs devrait retomber sur tous les participants. Il n'en est rien dans le capitalisme qui est justement une négation de la différence et du caractère limité de son jeu. Le capitalisme se dit naturel, offrir à chacun les mêmes chances. Or si le capitalisme était une compétition, il devrait être limité dans le temps, remettre à chaque partie les compteurs à zéro et en dehors des parties rassembler tous les participants dans une égalité réelle.
Le capitalisme est une guerre, avec des ennemis dont la grandeur nous est indifférente: encore une fois, tout le contraire de la compétition.
Vous battez pas, je vous aime tous