jules_albert a écrit :
le sport n'est pas seulement un exutoire et un mécanisme de contrôle social, il est aussi une idéologie de la compétition, de la sélection génétique, de la réussite sociale et de la participation virtuelle.
loin de se contenter de reproduire dans un format médiatisé les principales caractéristiques du système industriel moderne (règlementation, spécialisation, compétitivité et maximisation du rendement), le sport rempli une mission idéologique essentielle : contrôler et contenir les tensions sociales engendrées par la modernité capitaliste.
au 19ème siècle, le sport avait déjà joué un grand rôle dans la configuration du libéralisme, du colonialisme et de l'impérialisme. il joua aussi un grand rôle dans la structure des totalitarismes nazis et staliniens.
le sport est un des axes principaux de la société actuelle, au point que ce n'est plus la société qui constitue le sport, mais plutôt le sport qui constitue la société.
le sport est l'idéologie générale de ce monde, sa logique, son enthousiasme falsifié, son langage de consolation et de justification : c'est l'esprit d'un monde sans esprit.
bref, le sport, qui plus est subventionné, c'est plus que pourri.