c'est pas aussi simple ... et je pense qu'il faut pas limiter le cannabis a la fumette, il y a le pour et le contre, un article au hasard
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Médicaments tirés du cannabis : un usage restreint et toujours des réticences
L'usage de médicaments tirés du cannabis contre les nausées et vomissements en cas de cancer ou de sida reste restreint, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et suscite toujours des réticences parmi les spécialistes.
"Pour l'instant, presque tous les aspects thérapeutiques du cannabis peuvent être remplacés par d'autres molécules très actives", selon le neurobiologiste français Jean Paul Tassin, qui insiste sur la difficulté à dissocier les effets thérapeutiques des effets psychotropes du cannabis.
"C'est difficile de donner à quelqu'un qui vomit un produit qui va déclencher un état d'ébriété", ajoute-t-il.
Destiné à stimuler l'appétit des malades du sida, ou à éviter les nausées pour les cancéreux en chimiothérapie, le dronabinol (nom commercial Marinol), médicament de synthèse copiant le principal principe actif du cannabis, le THC (tetrahydrocannabinol), a été introduit en 1987 sur le marché américain.
En 2003, selon un rapport d'experts rédigé pour l'OMS, seuls six pays avaient signalé une "disponibilité régulière de produits pharmaceutiques contenant du dronabinol".
L'injection de THC dans le cerveau de rats avait aussi permis l'élimination du tumeurs cérébrales (gliomes) chez huit d'entre eux, selon les travaux de scientifiques espagnols publiés en mars 2000 dans la revue Nature Medecine.
Le Dr Tassin, directeur de recherches à l'Institut national français de la recherche médicale (Inserm), mentionne aussi le "petit cas particulier" du traitement du glaucome, certains patients se disant soulagés uniquement par le cannabis qui permet de diminuer la pression à l'intérieur de l'oeil.
L'administration de cannabis pourrait d'autre part avoir un effet bénéfique sur la mobilité et la douleur des personnes souffrant de sclérose en plaques, selon une étude publiée en novembre 2003 dans la revue médicale britannique The Lancet. Mais le bilan reste mitigé, concluaient les auteurs qui jugeaient nécessaires de poursuivre les recherches.
Le laboratoire pharmaceutique britannique GW pharmaceuticals a pour sa part fait état, en janvier, de tests cliniques positifs d'un futur médicament contre la douleur après des essais sur une centaine de patients atteints de cancer à un stade avancé. La société, créée en 1998 pour mettre au point des médicaments à base de cannabis, espère obtenir cette année un feu vert des autorités sanitaires britanniques et canadiennes pour la commercialisation du Sativex (associant THC et cannabidiol).
Mais des spécialistes britanniques, finlandais et suisses avaient pour leur part estimé en 2001, dans le British Medical Journal, que les médicaments traditionnels soulageaient mieux la douleur que les dérivés du cannabis, en insistant sur les effets secondaires de ce dernier.
Il y a eu, aux alentours de 1999, "un pic d'activité" autour d'éventuels effets thérapeutiques du cannabis, car c'était "une des raisons qui pouvaient justifier la dépénalisation", relève le Dr Tassin.
Mais après les tentatives de copier le cannabis, c'est au contraire une molécule antagoniste, bloquant les récepteurs avec lequel le cannabis interfère au niveau du cerveau, qui devrait arriver bientôt sur le marché : le rimonabant, destiné à faciliter l'arrêt du tabac et à éviter l'obésité.
Si on bloque les récepteurs au cannabis, un certain nombre de plaisirs et d'anticipation du plaisir vont disparaître, et en même temps, explique un scientifique, la tentation de trop manger ou de fume