Nels le Chileno a écrit :
C'est drôle que cet aspect de la consommation de viande soit évoqué.
Moi je comptais parler de mon arrière grand mère, qui était pas plus végétarienne que moi. Elle avait grandi, vécu et vieilli dans la campagne du Chili, ou l'on élevait des animaux.
Ces braves gens de la campagne étaient un peu des brutes, faut le dire. Cependant ces gens proches de la nature avaient un rapport à l'animal très utilitaire : ils les élevaient pour les manger.
Vous remarquerez que les personnes ayant le plus d'attachement à la protection animale ne sont pas les gens qui vivent auprès d'eux en général.
Donc est ce que le délire de la protection n'est pas une sorte de culpabilité de ceux qui sont pas assez proches de la nature qu'ils le voudraient?
Tu n'as pas tord je pense, mais je ne sais pas si un sociologue a déjà eu idée d'étudier cela de plus prés... en tout cas je n'ai jamais vue de théories à ce sujet.
Pour ma part je viens de la cambrousse profonde (grands-parents agriculteurs), j'ai été écœuré de voir des vaches et veaux partir à l'abattoir, que j'ai vue grandir et auxquelles je m'y était attachée. J'ai vue mon grand-père pleurer devant sa vache chouchou qui partait à l'abattoir... chaque vache avait un prénom auquel elles répondaient (oui oui, comme un toutou), demandaient de l'affection, des caresses, ...
Bref, en occident on se donne bonne conscience à manger de la vache en lui donnant une sale image d'"idiote" qui n'a rien dans le crane, alors que je suis prête à parier que c'est bien moins ckon qu'un chien!
Par ailleurs, mes parents vivent prés d'un abattoir de porcs et j'ai vue, entendu et senti pas mal de choses horrible, ce qui a également largement amené à arrêter de manger de la bidoche...