quantat a écrit :
Pas d'accord rapideyemove !!
Bataille était pas inquiet (ou alors au sens de Kojève... à la limite )... mais angoissé
- c'est dingue ce soir, entre ça et les esquimaux en jet privé, tout le monde cherche la baston
Inquiet, c'est à dire
sans repos,
sans trêve, toujours
en quête.
Oui, bien sûr, dans ce sens et celui–ci seulement.
Au sens, encore, où Fernando Pessoa l'entendait quand il intitula son œuvre–maîtresse
Le Livre de l'intranquillité.
Ou selon celui que Kierkegaard sut donner à l'analyse de la liberté comme «
vertige du possible» dans
Le Concept de l'angoisse, justement.
Toutes choses dont témoignent de manière obvie
La Somme athéologique et
L'expérience intérieure de Georges Bataille, par exemple.
Afin de ne pas se borner à citer toujours une certaine «
approbation de la vie jusque dans la mort ».
Et, par prétérition, faire silence sur
Le Bleu du Ciel et cette scène d'amour au–dessus de la ville de Trèves, précisément, enfin si je me souviens bien ; Trèves, la ville natale de Marx, par ailleurs.
Oui–da, sans trêve.
À ceci, je dois ajouter que ma remarque sur Bataille n'était qu'une tangente ou une approximation, je veux dire une valeur approchée, pour saisir l'essentiel et en rendre compte : à savoir, la médiocrité du bref Onfray et de ses voies de délestage qui le renvoient sans cesse au seul cercle de lui–même, comme à son propre gibier.
Quelques postillons sur l'étain du comptoir, une vie quiète, tranquille, et un coup de torchon pour faire disparaître jusqu'à la plus petite trace humide d'idée.
«Une vie coye», selon une expression du XVII°siècle. Lors, nous ne sommes plus très loin de la nature–morte.
D'où l'apologue retors de la grande sœur Hannah.
Laquelle n'était pas qu'un film de Woody Allen...
Quant à chercher la baston et ses noises noisy, là je n'y suis pas, mais alors pas du tout.
Et ne m'y dirigerai pas davantage...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.