ranez a écrit :
J'ai longtemps cru comme toi Redstein mais c'est une erreur. Légaliser la drogue ne résoud pas le problème du marché noir et de la violence liée au business.
En Hollande l'un des premiers pays à légaliser le cannabis c'est une pagaille énorme avec la vente / transit de drogues dures, une mafia d'origine maroccaine qui en est arrivee à menacer des politiques et même des membres de la famille royale. Au Canada, le marché noir des drogues douces n'a reduit que de 30% le marché noir et c'est le pays que l'on désigne comme meilleur exemple.
Donc imagine en légalisant le crack, la cocaine ou l'héroine, si les états ne la fournissent pas gratuitement, il y'aura toujours des luttes pour contrôler l'approvisionnement et la vente.
La seule solution qui marche c'est comme à Singapore, peine de mort pour possession de stupéfiants.... Mais c'est pas compatible (et heureusement) avec les valeurs des pays européens.
Je pense exactement l'inverse (sauf pour les opiacés) mais je ne chercherai pas a convaincre absolument.
Dans les pays producteurs, Afghanistan, Iran... les junkies savent bien qu'ils risquent la mort direct avec l'opium et l'héroine mais ça n'empêche pas qu'il y a des junks.
En Hollande, déjà ce n'est pas légalisé mais dépénalisé, nuance....
(les pays ayant vraiment légalisé c'est Malte, le Luxembourg et depuis peu l'Allemagne...).
De ce que j'ai vu c'est plus une séparation des marchés... Quel intérêt a acheter de la weed d'une qualité incertaine quand tu peux en avoir pour pas si cher en coffee (sauf a ce que ça soit a destination du marché avoisinant français
, belge
et, avant le 1er avril 2024, allemand...)
Ce que ça a surtout amené c'est une banalisation de l'usage, le canna est en vente au même titre que l'alcool.
C'est plutôt une question culturelle.
D'ailleurs en France, c'est le même rapport pour l'alcool, si tu veux boire un coup en famille c'est possible mais tu éviteras de le faire dans la rue (interdit), de faire picoler le gamin de 6 ans
,... par contre,... dis lui tous les jours qu'il n’y a pas droit, c'est interdit parce que c'est le mal absolu... et il cherchera a finir un verre dés qu'il aura l'occasion ou que les adultes auront le dos tourné.
Toujours dans l'analogie, imagine qu'un touriste débarque dans un café-bar (ok il y en a de moins en moins) et il passe commande direct pour un whisky un ricard une bière un gin une vodka et engloutit tout aussi sec, tu diras qu'il fait n'importe quoi
et pourtant ce touriste ne cherche qu'a braver l'interdit de son pays d'origine et sa frustration de ne jamais avoir pu boire de l'alcool.
Pour les drogues opiacées, c'est chaud quand même..., la Suède a fait des expérimentations avec des no-législation zone... ça tournait au super glauque...
Mais en France, on n'expérimente pas, depuis la loi de 1970, on interdit par tradition et conservatisme.
Et puis je rejoins Redstein, Macron en bon ultra libéral ne veut pas mettre les mains dans le cambouis (ou pire) mais déléguer a la police, distribuer des amendes...
Redstein a écrit :
Il faut réguler, contrôler et accompagner... Tout ce que Macron ne veut pas faire (voir son sabotage de la directive Plateformes).
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...