Mr Park a écrit :
Je n'aime pas le burkini. L'idée du voile en terme de soumission me répugne aussi (même si je n'y vois pas "seulement" un signe de soumission mais plutôt un signe d'humilité, j'en ai déjà parlé et tout le monde m'est tombé dessus donc bref). Mais si quelqu'un choisit de le porter ("bouh, on choisit pas, c'est un symbole de l'anti-féminisme, bouh!" oui je sais) je ne vois pas de quel droit quelqu'un que ça ne regarde pas se mêle de ça. Les femmes voilées ne me dérangent pas, c'est leur choix et je n'ai pas l'autorité ni surtout la prétention de dire ce qu'est la "république" ou dans mon cas la monarchie constitutionnelle. Je ne suis pas habilité moralement pour réprouver une pratique personnelle. J'ai l'impression que tout le monde est maintenant expert en religions, et brandit les valeurs de la République quand ça l'arrange. Sauf que sur le blason il y a "Egalité" et que d'égalité il n'a jamais été question ni en France ni en Belgique pour les étrangers.
Aussi, même si je désapprouve la violence, le fin fond de l'histoire c'est quand même que des Corses arabes se sont faits photographier contre leur volonté, et désolé mais si ça m'arrivait je ne serais pas content non plus. Le droit à l'image ça n'existe pas pour rien, si?
Reste que la parole raciste se développe, je reviens sur le titre de France3: "des maghrébins...". On m'a dit que c'était pareil pour les Italiens ou les Portugais mais soyons sérieux deux minutes: si des Corses d'origine portugaise avaient été impliqués, aurait-on titré "Des Portugais provoquent une rixe"? Non, évidemment, on aurait "juste" parlé d'une bagarre. Et le fait de réduire des acteurs d'un fait divers à leur origine ethnique est terriblement dangereux, ça permet de déshumaniser, de ne plus devoir nommer. Et je m'auto-attribue un Godwin mais on a vu dans l'histoire comment la déshumanisation d'une ethnie pouvait finir.
Reste que les Corses impliqués dans les "descentes" sont de facto des alliés de circonstance de Daesh, puisqu'ils s'inscrivent exactement dans sa stratégie. Et pendant ce temps, comme d'habitude, l'argent continue de circuler loin au-dessus des têtes des gueux qui s'entretuent.