JulosImac a écrit :
Non Boris, pas d'accord. "Malgré que" reste aussi moche qu'indéfendable en tous lieux et en toutes circonstances (genre : je fais semblant d'être cultivé du coup j'utilise "malgré" au lieu de "bien"). À notre époque on a besoin de tout sauf de ce laideron boursouflé.
Je préfère un juron bien placé que ce genre d'inélégance. Mieux vaut être grossier que vulgaire.
La vulgarité a donc ses limites - surtout quand en plus elle s'alourdit de prétention. C'est important la langue, ce n'est pas qu'une question d'être poli ou de faire un effort. "Quand on parle mal, on vit mal" disait un des personnages que jouait Mastroianni dans un film.
Je ne dis pas que c'est joli, simplement que c'est désormais correct selon l'académie. Dis toi que si cela te choque c'est simplement que l'on t'a appris que c'était incorrect, et que tu n'es pas habitué à l'entendre.
Il y a beaucoup de "fautes" qui sont passées dans les habitudes, à tel point que cela ne choque pas ou plus. Exemple: "Après que" que tout le monde, et je pense que toi aussi probablement, conjugue avec le subjonctif. On n'entend jamais "Après que je sors, je mets ma veste" alors que la règle impose bien l'indicatif après cette conjonction. On pourrait parler de "pallier à quelque chose" alors qu'on devrait dire "pallier quelque chose", du "taux d'alcoolémie" qui serait "le taux du taux d'alcool", et tant d'autres...
Bref, il ne faut jamais être trop condescendant avec l'usage de la grammaire chez les autres, car des fautes, tout le monde en a fait, en fait et en fera.
Il n'y a pas de "mal parlé" ou de "bien parlé" surtout avec le français qui est une langue qui fourmille de patois et usages régionaux aussi douteux que savoureux (j'adore le "Il est rien beau" picard pour dire "il est très beau").