LORD RIFF a écrit :
C'est moi ou bien y a pas mal de matos pour faire du café là?
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À part cela, tous les grands cafés peuvent rencontrer de mauvais torréfacteurs et avant cela de mauvais broyages (les moulins à café qui recuisent les cafés torréfiés. Des mauvais goudrons.)
Et des températures de percolation mal adaptée.
Pour ne rien dire de l'eau du robinet.
Des mauvaises rencontres ?
Ce pauvre Liquidambar que j'ai acheté, un jour, sans regarder.
Torréfié, par lieu commun, pour être aussi noir qu'un Sidamo de base.
Alors qu'il doit couler l'ambre aussi clair qu'un grand Jardin de Darjeeling...
Tous ses petits arômes végétaux et minéraux (ah, cette terre de bruyère...) étaient perdus.
Bref, c'était imbuvable...
Enfin, un Blue Mountain ou un Bourbon pointu, comme un Maragogype, un Kopi Luwak (en pur arabica), ou un Chanchamayo ne s'achètent pas n'importe où.
Ils collent vraiment très mal à l'étiquette "grande distribution"
et à ses nécessités de caricatures consensuelles.
Les robustas ? Je ne supporte pas, ils ne passent pas.
Rien que "l'odeur" m'incommode.
Une rature à l'estomac.
Un ami, acheteur, voyageur et goûteur de cafés pour une grande marque, dont les initiales pourraient bien être J.V.
, emportait toujours deux Melior à piston dans ses valises quand il partait travailler sur le terrain, bien loin d'ici (en Amérique du Sud presque exclusivement).
Je connais très très mal les machines à espresso.
La seule machine que j'ai pratiquée et qui pouvait leur ressembler, c'était une énorme Faema dans le restaurant de ma grand–mère au bord du désert d'Almeria, en Andalousie.
Un vrai paquebot en acier inoxydable.
Non, seules me suffisent ma vieille Melior à poignée d'ébène et ma Vigano inox achetée autour du Campo de Siena, via Bianchi di Sopra, pas très loin de chez Nannini, où je prenais tous les matins un café allongé, soit à peu près un centimètre au fond de la tasse.
Et un topic sur les thés ?
Les blancs comme la Pivoine de Chine, les grands verts du Japon, les oolongs de Formose, les Uva Highlands de Ceylan.
Ou mes noirs préférés, Makaibari, Namring, Margaret's Hope, Castleton, Jungpana...encore une fois, la liste serait trop longue. Bref, Darjeeling, ses Grands Jardins, et leurs récoltes du printemps, de l'été et de l'automne.
Juste de quoi émietter une madeleine pour retrouver le Temps.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.