La violence, on en parle ?

BlueMoon, le sens des valeurs dont tant de gens déplorent la perte, c'était un corset, un exosquelette : imposé de l'extérieur par une société hautement hiérarchisée et verrouillée. Et n'oublions pas que ces valeurs se résumaient généralement à une injonction et une seule : on ferme sa gueule et on bosse.

De nos jours, l'individu est roi, et c'est loin d'être une mauvaise chose, le problème étant que l'intégration de valeurs morales reste d'autant plus à géométrie variable que LA valeur qui conditionne le droit à l'existence, c'est le fric... et que l'école même est à géométrie variable : apprentissage de la discipline et du respect d'autrui pour les enfants bien nés, poubelle pour les autres (oui, je schématise !).

Mais oui, tu le notes toi-même, la violence à l'école, ça ne date pas d'hier. Et comme le dit AIROleding,



Nous sommes des animaux - des êtres qui ne se comprennent pas eux-mêmes et qui se maîtrisent à grand-peine, et qui sont tout juste parvenus, au bout de millénaires d'évolution hautement malaisée, à coexister sans se f... sur la g... partout et toujours. Pas forcément de quoi déprimer - mais de se retrousser les manches, oui


À te lire ici ou là, je suis resté sur l'impression que la liberté sexuelle te pose problème. Quoi qu'il en soit, je trouve que tu as raison de citer le porno parmi les facteurs délétères. Le porno (à de rares exceptions près) est en effet une excellente école de violence envers les femmes, mais aussi envers les hommes, qui y apprennent qu'un homme-un-vrai(TM) est non seulement censé dominer ces dernières, et donc se priver de rapports intéressants avec une moitié de l'humanité conçue comme n'étant là que pour servir dans tous les sens du terme, mais qu'il doit par ailleurs se conformer à un modèle physique euh, idéalisé, dirons-nous, ce qui fait apparemment des ravages sur le plan psychologique...

Oui mais elles aiment ça, les salopes !

Non, il n'y a pas un siècle...jusqu'au début des années 70, il y avait autour de Paris (là où a été construit le boulevard périphérique) ce que l'on appelait "la zone" : no man's land entre Paris et les communes de la première couronne, dans les friches et les ruines des anciennes fortifications. C'était le domaine des vrais durs, castagneurs et détrousseurs divers... le coup de rasoir ou de surin d'abord, la fouille après.
En revanche, c'est une erreur de parler des bidonvilles à ce sujet : les habitants des bidonvilles (Massy, Nanterre, La Courneuve, etc...) étaient essentiellement des gens d'origine étrangère, mais pas exclusivement (Espagnols, Algériens, Portugais) salariés mais non logés (la plupart travaillaient justement à la construction des grandes cités qui font le charme...hum... de la banlieue parisienne).

Ça remonte donc à 40 ans en arrière

Si c'était bien le genre de film (j'ai la quarantaine) avec les même pratiques, mais c'est vrai que pour regarder, en gros, c'était les parents d'un pote qui avaient ça dans un placard, soit tu attendais le samedi sur canal.
Je suis d'accord avec toi que Internet a fait que aujourd'hui des gamins avec une éducation trop laxiste, sont libres de s'en gaver, d'où l'importance de l'éducation qu'elle vienne des parents ou autres.

Non c'est juste que c'est une image claire. Et tu soulignes d'autres aspects en effet.

Disons que c'est plus frappant que dire "Oula, cet enfant regarde un film avec ses parents où la famille se dispute". Ben ouais. Alors qu'au final, voir une femme se prendre une tarte dans la gueule par son mari qui gueule sur ses enfants, ça peut plus le marquer (j'ai pas non plus été choqué par un meuf qui se fait prendre dans tous les sens à mes 14 ou 15 ans, par contre ce genre de chose plus).

Au final, ce sont des choses superficielles (les films de cul, d'horreur, d'action un peu trop hard pour les gosses), qu'on fait passer pour du drôle au final. Et je pense que, les enfants comme cette gamine, sont plus sensibles à des choses plus simples dont on a des caricatures à la télé, dont on rit, bien qu'on la pousse à croire aux modèles débiles de la femme par exemple. Au final, c'est un bordel pour eux.

Le enfants sensibles vont de plus en plus souffrir je pense.

Sûr ? Parce que bordel, des fois, vaut mieux mieux aller sur la page Jasmina.com


Non sérieux, c'est raciste, misogyne, tout ce que vous voulez, ça m'effare... C'est aussi une vidéo de Tedx sur YT "Why I stopped watching porn", truc du genre, qui m'en a fait prendre conscience, et faut aller voir pour y croire...

Si nous ne faisons pas des efforts, c'est tout le monde qui va souffrir de plus en plus.

"la peur engendre la colère , la colère engendre la haine , la haine engendre la souffrance"

Maitre Yoda

Comme quoi...



Entends-tu par là ceux pour qui la violence véhiculée par les médias - ou par ceux qui aiment à s'en offusquer - constitue quelque part une version édulcorée de leur quotidien?

Ouiiiiiii ?

Non pas particulièrement. Peut être qu'au contraire connaitre la réalité les rends parfois hermétiques à ce genre de choses (à vrai dire j'essaye déjà de comprendre ça me concernant). Par contre, je suis convaincu que ce qui choque ce genre de personnes parait souvent minime pour les autres, qui considèrent que ce qui est difficile à encaisser, c'est voir un mec se faire couper la tête.

"sans se f... sur la g... partout et toujours" c'est assez relatif quand même.

Nous revoilà donc revenus à l'essentiel : Γνῶθι σεαυτόν.

Disons qu'il s'est pas fait griller

Non mais ceci dit quand je lis que les enfant sont d'avantage confrontés à des images violentes aujourd'hui je rigole !
Il y a 25 ans tous les gamins prenaient chaque jour leur goûter devant la télé : festival d'explosion de cervelle, décapitation , les héros passaient la moitié de leur temps a de vider de leur sang , à subir ou infliger les pires sévices , a se sacrifier ,les dessins animés les moins gores c'était des enfants abandonnés dans la rue en plein hiver , ou alors brimés et humiliés dans des pensionnats et autres joyeusetés ... Sans compter que les personnages les plus drôles étaient bien souvent des obsédés sexuels, qui n'hésitaient pas a donner dans le harcèlement systématique .
Est ce que ça nous a perturbé ?
Pas du tout, mais aucune chance de revoir ce genre de programme sur les grandes chaînes a l'heure de la sortie des classes !

C'est vrai qu'entendre "t'es qu'une salope" avant le 20h c'est pas mal

Cdlt, j'ai une flemme monstrueuse