BlueMoon, le sens des valeurs dont tant de gens déplorent la perte, c'était un corset, un exosquelette : imposé de l'extérieur par une société hautement hiérarchisée et verrouillée. Et n'oublions pas que ces valeurs se résumaient généralement à une injonction et une seule : on ferme sa gueule et on bosse.
De nos jours, l'individu est roi, et c'est loin d'être une mauvaise chose, le problème étant que l'intégration de valeurs morales reste d'autant plus à géométrie variable que LA valeur qui conditionne le droit à l'existence, c'est le fric... et que l'école même est à géométrie variable : apprentissage de la discipline et du respect d'autrui pour les enfants bien nés, poubelle pour les autres (oui, je schématise !).
Mais oui, tu le notes toi-même, la violence à l'école, ça ne date pas d'hier. Et comme le dit AIROleding,
Citation:
La violence (...) c'est , grosso-merdo , une forme d'expression récurrente de la hiérarchie dans une société
Nous sommes des animaux - des êtres qui ne se comprennent pas eux-mêmes et qui se maîtrisent à grand-peine, et qui sont tout juste parvenus, au bout de millénaires d'évolution hautement malaisée, à coexister sans se f... sur la g... partout et toujours. Pas forcément de quoi déprimer - mais de se retrousser les manches, oui
À te lire ici ou là, je suis resté sur l'impression que la liberté sexuelle te pose problème. Quoi qu'il en soit, je trouve que tu as raison de citer le porno parmi les facteurs délétères. Le porno (à de rares exceptions près) est en effet une excellente école de violence envers les femmes, mais aussi envers les hommes, qui y apprennent qu'un homme-un-vrai
(TM) est non seulement censé dominer ces dernières, et donc se priver de rapports
intéressants avec une moitié de l'humanité conçue comme n'étant là que pour
servir dans tous les sens du terme, mais qu'il doit par ailleurs se conformer à un modèle physique euh, idéalisé, dirons-nous, ce qui fait apparemment des ravages sur le plan psychologique...