Colonel Blues a écrit :
Je suis d'accord, sauf que "se battre" doit selon moi être pris au sens figuré…
On "se bat" pour des droits et leur application, pour faire valoir des nécessités dans le travail au sein de l'entreprise, pour acquérir de nouvelles chose, soit; mais dans le respect des lois qui interdisent toute atteinte à l'intégrité physique de quiconque, non ?
Fusse ce "quiconque" la dernière des ordures, bien entendu…
Quand on place la vie des gens devant une impasse.
Est-ce que les agriculteurs en ont après les CRS - non! mais c'est eux qui sont en face dans les manifestations.
Les DRH ne sont responsables de la situation mais c'est eux que l'on met en face des salariés pour expliquer (et là il n'y a pas de discussions) qu'on va en mettre un certain nombre au chômage.
La direction d'Air France aurait dû sentir que l’atmosphère était électrique.
Colonel tu connais bien les problèmes de l'éducation nationale mais tu dois avoir des lacunes sur ce qu'est le dialogue en entreprise (je parle des boites ayant un CE donc assez grosses déjà). La phrase la plus symptomatique que j'ai entendue et qui résume l'état de fait c'est "dans l'entreprise, il n'y a pas de démocratie" (un de mes collègues).
Aujourd'hui, on n'en est plus à se battre pour "obtenir" mais pour "sauvegarder". Dans ma boite il arrive que les syndicats assignent en justice la direction pour manquement à la loi et généralement la direction recule avant le procès;
Peut être que j'exagère en disant cela mais pour la direction, les employés sont idéalement des sortes d’esclaves qu'ils sont obligés de payer et le code du travail "des bâtons dans les roues" de leurs désirs. La belle sémantique du MEDEF du genre "nos collaborateurs", ce n'est que de l'emballage bonbon (de l'idéologie MBA).