Raphc a écrit :
Stirling Moss. Je l'aurais cru en train de faire des courses avec Fangio depuis belle lurette moi.
Il était un des survivants les plus âgés de l'époque héroïque, quand les pilotes étaient bien plus proches des gladiateurs de l'Antiquité que des robots androïdes préprogrammés que sont devenus les pilotes automobiles depuis les 25 dernières années.
L'exemple peut-être le plus frappant de cette obsession de "la victoire à n'importe quel prix", et même le plus choquant selon nos conceptions contemporaines de la compétition et de la sécurité, est le discours qu'il tient dans un documentaire sur la catastrophe du Mans en 1955 (85 morts). Ci-dessous, à partir de 46:20.
Selon lui, Mercedes n'aurait jamais dû se retirer de la course... tout simplement parce que ses voitures étaient en tête de la course et l'auraient gagnée.
Mais cet état d'esprit hardcore était la norme à l'époque : le pilote de Jaguar qui, par une grossière erreur volontaire et fautive de pilotage, a causé l'accident qui a engendré le massacre, n'a reçu aucune sanction, ni sportive ni pénale, son geste ayant été jugé comme un simple et malheureux "fait de course".