En Bretagne, faut plutôt choisir entre les cochons et les saumons (Trieux)
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Il faudra beaucoup d’eau – on parle de 600 m3 par jour –, et ce n’est pas le pauvre Trieux qui la fournira. Une partie sera rejetée dans le petit fleuve. Or un rapport norvégien, déjà ancien – 2010 –, donne une idée de cette industrie très agressive. Les saumons sont élevés dans des cages immergées, et leur extrême concentration provoque quantité de maladies, inflammations cardiaques, dépôts graisseux. De 10 à 20?% des saumons mourraient dans les cages elles-mêmes pour ces raisons. Au moins 7?% de la mixture qui leur est destinée – il faut pousser vite?! – s’échappe en mer avant d’être ingurgitée par des poissons sauvages, avec des risques sanitaires qui ne sont pas évalués. Enfin, un pesticide comme le diflubenzuron, utilisé pour tuer le pou du saumon, est très toxique pour les invertébrés aquatiques d’eau douce. Les bestioles du Trieux ont intérêt à émigrer.
Dans ces conditions, estime Eau et rivières, « ce projet, d’ailleurs instruit dans la plus grande opacité, est porté par la société Smart Salmon. Ce groupe norvégien est, avec d’autres, à l’origine de la pollution organique et médicamenteuse par les fermes aquacoles des estuaires norvégiens, et de la dissémination dans les cours d’eau de parasites (pou du saumon). Ce qui pourrait impacter de façon irréversible le patrimoine piscicole du Trieux ». Mais les élus sont heureux. Le maire de Guingamp, Philippe Le Goff, est socialiste. La mairesse de Paimpol, Fanny Chappé, est socialiste. En plein tournant écologiste.