hercule01 a écrit :
Biosmog a écrit :
Je connais la définition officielle des refugiés économique, je ne la comprends pas du point de vue de la logique (il y a nécessairement une part économique et jamais que ça, dans toute immigration: c'est comment que l'on tranche)
Va demander aux boatpeople si c était de l économique
Je voudrais connaître ton avis. Jusqu'à de combien d immigrés/clandestins/sans papiers/réfugiés un pays comme la France peut accueillir sans s en trouver déstabilisé?
Les vietnamiens aisés n'étaient pas dans les "boat peoples" et je ne connais aucun réfugié qui n'émigre pas, au moins pour une part, pour des motifs socio-politiques. Il y a de l'émigration plus ou moins politique ou plus ou moins économique, mais tracer une ligne claire de démarcation entre une personne A et une personne B, je n'y arrive pas.
Quant à ta question sur le nombre d' "immigrés/clandestins/sans papiers/réfugiés". Elle n'a aucune réponse précise.
Ce que je peux te dire, de mon point de vue, c'est que toute immigration clandestine, sans papiers est négative, même en faible nombre.
Quant à l'immigration légale, cela dépend des conditions de vie qu'on lui permet de mener: légale mais sans permis de travail (statut de requérant d'asile en Suisse), l'immigration est un drame. Les immigrés tournent en rond, certains mènent des activités bénévoles ou salariées limitées, mais en général c'est plutôt le désœuvrement. Et c'est pas bon pour quelqu'un de rester plusieurs années (même nourri-logé) sans fric, sans activité, sans pouvoir faire de projet... une sorte de prison à ciel ouvert. Donc, là aussi, je pense que ce n'est pas une immigration souhaitable sur du moyen terme (pour une situation d'urgence c'est acceptable).
Avec un permis de travail et d'établissement durable, c'est très différent. La limite se situe aussi au niveau d'acceptation de la population française, de la capacité dynamique de l'économie de rebondir grâce à un apport culturel et de savoir-faire, grâce à des initiatives nées de ce mouvement. Je ne suis pas économiste mais je sais que la notion de nombre d'emplois dans un pays, est très souple. Il peut y avoir des dynamiques positives qui se créent en Europe, grâce à cet apport de populations. Donc pas forcément une charge pour l'État et le contribuable.
Au niveau culturel, je suis convaincu qu'il peut se passer des choses intéressantes. J'ai habité quelque temps une ville ouvrière de Suisse, banlieue de Lausanne qui s'appelle Renens. Je sais que cela n'a rien à voir avec la situation en France. Mais je t'invite à visiter cette ville, si une fois tu passes dans le coin. Contacte-moi, on peut le faire ensemble (et je te montrerai d'autres choses plus fun aussi). Pour faire bref, cette ville a environ 60% d'étrangers, de niveau très modestes (c'est pas le Cologny-Genève des stars du cinéma français et filles de dictateurs). Et c'est une vrai réussite d'intégration, de vie, d'urbanisme. Les gamins jouent dans la rue, les vieux discutent sur les bancs. C'est bien simple, c'est la commune que j'ai préféré habiter.
Je ne sais pas s'il existe des exemples réussis comme ça en France. Certainement. En tout cas, c'est la seule solution viable. Le monde mute, personne n'y peut rien, et l'on ne pourra pas rester barricadé entre soi très longtemps. Je ne rêve pas à une homogénéisation du monde, mais le monde se dirige vers des mélanges de populations de plus en plus importants. Donc ce sont des équilibres qu'il faut trouver, mais dont on n'a pas vraiment la maîtrise. Mais si on peut déjà décider de vivre en paix ou en guerre dans son quartier...
Vous battez pas, je vous aime tous