L'égalité hommes-femmes

Rappel du dernier message de la page précédente :
Redstein
Casseoreille, c'est très bien de compatir, moins bien d'être dupe
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Invité
Redstein a écrit :
Je ne soutiens rien de tel. C'est votre masculinisme plus ou moins conscient qui voudrait établir une équivalence qui n'a pas lieu d'être : historiquement et euh, socialement, ce sont les hommes qui filent des roustes à « leurs » femmes, pas l'inverse.

Masha, le « pas moi » n'a aucune valeur : on ne parle pas des individus mais d'une tendance lourde... et millénaire


Cela dit, il serait plus intéressant et plus utile de parler des effets délétères de cette marmite du diable qu'est le couple, où toutes les violences sont possibles à huis clos puisque, n'est-ce pas, on [i]s'appartient[/i].


ça, ça vaut tous les lapsus ...

(ni ma femme ni moi même n'avons jamais levé la main l'un sur l'autre ... en 26 ans de vie commune : nous devons être très anormaux ...)
jules_albert
Pendant quelque temps encore des résidus de l'ancienne morale, ne reposant plus sur aucune croyance religieuse mais transmis par les maîtres de l'école laïque, ont contribué à jouer un rôle modérateur et à inspirer des règles de conduite fondées sur la justice, l'honnêteté, l'entraide, le respect d'autrui. Certains doctrinaires ont même tenté, plus récemment, de rétablir l'antinomie du "bien" et du "mal", incarnés sous l'aspect de la "bourgeoisie" (égoïste et prédatrice) et du "prolétariat" (solidaire et pacifique); ou encore sous la forme de l'enfant (innocent) et de l'adulte (pervers); ou même sous l'aspect du mâle (agressif et égoïste) et de la femme (généreuse et compatissante).

Mais aucune de ces tentatives n'a réussi à s'imposer durablement. Il a fallu bientôt admettre que la plupart des prolétaires n'avaient de solidarité entre eux que circonstancielle et en fonction de leur intérêt individuel ou étroitement catégoriel; que les enfants étaient naturellement égoïstes, menteurs et fréquemment cruels; et que les femmes "libérées" étaient des hommes comme les autres, policières, chefs d'État, banquières et même militaires.

michel bounan - L'or du temps
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Invité
jules_albert a écrit :
Pendant quelque temps encore des résidus de l'ancienne morale, ne reposant plus sur aucune croyance religieuse mais transmis par les maîtres de l'école laïque, ont contribué à jouer un rôle modérateur et à inspirer des règles de conduite fondées sur la justice, l'honnêteté, l'entraide, le respect d'autrui. Certains doctrinaires ont même tenté, plus récemment, de rétablir l'antinomie du "bien" et du "mal", incarnés sous l'aspect de la "bourgeoisie" (égoïste et prédatrice) et du "prolétariat" (solidaire et pacifique); ou encore sous la forme de l'enfant (innocent) et de l'adulte (pervers); ou même sous l'aspect du mâle (agressif et égoïste) et de la femme (généreuse et compatissante).

Mais aucune de ces tentatives n'a réussi à s'imposer durablement. Il a fallu bientôt admettre que la plupart des prolétaires n'avaient de solidarité entre eux que circonstancielle et en fonction de leur intérêt individuel ou étroitement catégoriel; que les enfants étaient naturellement égoïstes, menteurs et fréquemment cruels; et que les femmes "libérées" étaient des hommes comme les autres, policières, chefs d'État, banquières et même militaires.

michel bounan - L'or du temps


C'est excellent

Je lis cet extrait à l'aide du schéma L de Lacan : la récusation du grand Autre et la déchéance de la dualité bien-mal (fondée sur ce grand Autre) sur l'axe imaginaire "moi- petit autre"
BluesBarbu
Redstein a écrit :
Je ne soutiens rien de tel. C'est votre masculinisme plus ou moins conscient qui voudrait établir une équivalence qui n'a pas lieu d'être : historiquement et euh, socialement, ce sont les hommes qui filent des roustes à « leurs » femmes, pas l'inverse.


Il y a un malentendu

Tu semble soutenir que des hommes lambda frappent les femmes parce que la société leur en donne historiquement/implicitement le droit.

Je pense que des hommes frappent les femmes parce que leur méchanceté leur en donne l'idée ou la pulsion et que leur supplément de musculature leur en donne la possibilité. Si ce ne sont pas leur compagne, ce sont les gosses, le collègue de bureau désavantagé physiquement, un regard de travers dans un bar ou l'ancienne tête de turc de l'école. Je ne pense pas que ces individus soient sensibles à un discours féministes. Ce sont des cons et des criminels et il faut les punir en conséquence.

ET

il y a un deuxième aspect de la méchanceté qui ne doit pas être balayé et qui est la violence psychologique. L'englober dans le thème général de la violence conjugale n'est pas là pour excuser la violence physique.
Blow Up
Il n'y a plus aucune fille qui fréquente backstage, c'est pas trop étonnant vu le niveau qui ferait passer Zemmour pour un militant LGBT. On sent quand même que vous êtes en souffrance dans votre rapport aux femmes, certains devraient s'inscrire chez SOS hommes battus.

En même temps des mecs (plutôt neuneus de droite) qui parlent entre eux de féminisme et de violences conjugales, c'est pourtant toujours assez drôle à lire.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Pierre-Andre
Redstein a écrit :
les hommes frappent, violent et tuent

Ah bon ? Tous ???
C'est pas un amalgame, ça ?

N'y a-t-il pas qu'une minorité non représentative qui frappent, violent et tuent, de même qu'il n'y a qu'une minorité de femmes qui harcèlent, manipulent ou tuent leurs enfants ?

Ne peut-on pas enfin admettre que chaque sexe ne vaut pas mieux ou moins que l'autre, que c'est ça l'égalité, la vraie et que celui des deux sexes- surtout les femmes à notre époque - qui prétend être mieux que l'autre, est dans un égoïsme sexiste ? Et que de plus en plus de féministe, encouragées par l'absence de contradiction et le goût de la radicalité, sont dans une logique sexiste et d'ailleurs ne s'en cachent pas vraiment, vu qu'on voit fleurir des théories "essentialisante"sur les hommes (violents par essence, oppresseurs par essence etc.)
BluesBarbu
Blow Up a écrit :
En même temps des mecs (plutôt neuneus de droite) qui parlent entre eux de féminisme et de violences conjugales, c'est pourtant toujours assez drôle à lire.


Il n'y a pas de contradiction. Le féminisme est une (pré)occupation de bourgeoise
Pierre-Andre
Blow Up a écrit :
On sent quand même que vous êtes en souffrance dans votre rapport aux femmes


T'est-il déjà arrivé de dire à des féministes que tu sens qu'elles sont en souffrance dans leur rapports aux hommes, ce qui est souvent vrai, et alors ?

Clémentine Hautain a été violée et l'a raconté - chapeau bas, moi j'admire ! je suis pas d'accord avec elle, je pense que ce traumatisme a pu biaisé son rapport aux hommes certes, mais j'admire le témoignage, je ne la renvoie pas méprisamment à sa petite vie singulière, peut-être touche-t-elle à l'universelle dans ce qu'elle a vécu, elle peut dire des conneries (ôOh oui) mais aussi des choses intéressantes, au détour d'un propos, je l'accepte, ce n'est pas une ennemie !

C'est parfois l'injustice sexiste qui nous arrive par hasard qui nous fait voir les choses sous un angle nouveau, est-il pour autant faux ? Doit-on se taire ?
Et subir les "Oh pauvre petites victimes ! On va croire que vous êtes à plaindre !"
J'ai demandé à être plaint ? Je me pose en victime ?

Non, j'argumente, j'expose, je raconte, je réfléchis, je lis les autres témoignages, surtout des femmes (parce qu'y a un peu plus de sexe), je viens de me marrer avec une nana qui a mis en avant un article dont le titre est :

"The more we discover about sex
differences in prenatal brain
development, the more we will hear
about this"

J'ai commenté :
"La preuve que j'ai pas le même cerveau, c'est que j'ai bugué entre la première ligne (The more we discover about sex) et la suite de la phrase... :/
Phrase qui s'annonçait très florale mais qui s'est terminée en froide donnée scientifique..."

Et ça l'a fait marrer.
C'est une femme, féministe mais qui combat les théories féministes à la con, y a du boulot putain!

Je lui demande pas son rapport aux hommes, si elle a été tripotée par son oncle quand elle était petite et si c'est ça qui l'a amené à être féministe, on s'estime et on rigole et ça va, merci.

Elle est intelligente, je lui ai dit, elle a rosit
(les femmes sont si émotives!)
Invité
Blow Up a écrit :
Il n'y a plus aucune fille qui fréquente backstage, c'est pas trop étonnant vu le niveau qui ferait passer Zemmour pour un militant LGBT. On sent quand même que vous êtes en souffrance dans votre rapport aux femmes, certains devraient s'inscrire chez SOS hommes battus.

En même temps des mecs (plutôt neuneus de droite) qui parlent entre eux de féminisme et de violences conjugales, c'est pourtant toujours assez drôle à lire.


Les communistes dans ton genre ne "pensent" qu'au travers de catégories abstraites (et contradictoires)

Pourtant ce que dit Blues barbu est on ne peut plus clair
Mais ça exige qu'on renonce à cette catégorisation (fondement de tous les racismes)

De là à ce que tu saisisses le véritable sens de ce qu'on dit, l'URSS sera renée de ses cendres
Invité
PS :y'a un piège dans mon message ... Qui parie sur le fait que Blow up tombe dedans ?
Pierre-Andre
Quand une femme me dit "Vous les mecs vous êtes vraiment tous des connards!"
passé l'étonnement j'écoute ce qu'elle a à dire, et elle a peut-être raison !

Je rêve du jour où je pourrai dire "Vous les femmes vous êtes vraiment toutes des connasses!" et tomber sur une femme qui se demande ce que je veux dire par là, et qui se dit que, va savoir ! j'ai peut-être raison ? (j'ai toujours raison mais chuuut je suis là incognito!)

On se comprend pas forcément toujours entre homme et femme, nous on est parfois des connards, sans nous en rendre compte, elles sont parfois des connasses, en faisant semblant de pas s'en rendre compte, alors faut qu'on discute, qu'on déblaterre, qu'on invective, qu'on s'insurge et qu'on s'exclame.

Et le jeu c'est pas "Qui c'est le méchant des deux", y a que les neuneus qui veulent restreindre le sexisme à cette question débile.
Non je ne parlais pas de Redstein et de Biosmog, pas forcément !
(y en a d'autres !)
jules_albert
quantat a écrit :
jules_albert a écrit :
Pendant quelque temps encore des résidus de l'ancienne morale, ne reposant plus sur aucune croyance religieuse mais transmis par les maîtres de l'école laïque, ont contribué à jouer un rôle modérateur et à inspirer des règles de conduite fondées sur la justice, l'honnêteté, l'entraide, le respect d'autrui. Certains doctrinaires ont même tenté, plus récemment, de rétablir l'antinomie du "bien" et du "mal", incarnés sous l'aspect de la "bourgeoisie" (égoïste et prédatrice) et du "prolétariat" (solidaire et pacifique); ou encore sous la forme de l'enfant (innocent) et de l'adulte (pervers); ou même sous l'aspect du mâle (agressif et égoïste) et de la femme (généreuse et compatissante).

Mais aucune de ces tentatives n'a réussi à s'imposer durablement. Il a fallu bientôt admettre que la plupart des prolétaires n'avaient de solidarité entre eux que circonstancielle et en fonction de leur intérêt individuel ou étroitement catégoriel; que les enfants étaient naturellement égoïstes, menteurs et fréquemment cruels; et que les femmes "libérées" étaient des hommes comme les autres, policières, chefs d'État, banquières et même militaires.

michel bounan - L'or du temps (2015)


C'est excellent

Je lis cet extrait à l'aide du schéma L de Lacan : la récusation du grand Autre et la déchéance de la dualité bien-mal (fondée sur ce grand Autre) sur l'axe imaginaire "moi- petit autre"


je viens de tomber sur ce passage de "théorie de la misère, misère de la théorie" de daniel denevert qui est pas mal aussi (ça date de 1973):


La répartition des rôles des sexes dans la société aliénée, héritée de la société féodale et des premiers stades de la société industrielle, peut se définir schématiquement ainsi: la feminité concentre les penchants anti-historiques de la vie aliénée (la passivité, la soumission à la nature, la superstition qui en découle, le répétitif, la résignation), la masculinité ses penchants pseudo-historiques (un certain goût dégradé de la lutte, l’arrogance, la pseudo-activité, l’innovation, la confiance dans le pouvoir de la société, le rationnalisme).

La féminité et la masculinité sont les deux pôles complémentaires de la même aliénation. Dans la société industrielle moderne, ces deux pôles tendent, en y perdant leurs bases matérielles, à se fondre l’un dans l’autre pour constituer les traits spécifiques de la prolétarisation moderne, où les différences entre les sexes sont de moins en moins marquées.


https://www.theyliewedie.org/r(...).html
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Pierre-Andre
La masculinité aussi, c'est pas forcément "battre, violer, tuer"

Natacha Polony a écrit un article nommé "Eloge de la virilité" en pleine affaire Meeto, j'avoue qu'elle m'a épaté, il fallait oser.

Oui c'est une neuneu de droite... enfin, selon les neuneus de gauche !

http://www.lefigaro.fr/vox/soc(...)e.php
Masha
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    Masha
    le 12 Mar 2019, 12:44



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