Doc Loco a écrit :
Je préfère encore être naïf que cynique, déprimé et résigné.
Le marasme français de ces dernières années me désole. Là j'ai l'impression qu'une petite flamme s'est ralumée, un certain sentiment d'appartenance nationale, une fierté commune que l'on croyait éteinte. Et que certains comme toi ou Talou s'empressent de pisser dessus (sorry - image bruxelloise). Ca me fout un peu en rogne.
j'ai pissé sur quoi
Je vais demain à la manif, j'étais le soir même à République, avec d'autres, j'ai pleuré pendant 2 jours, un choc d'abord sidérant, jamais j'aurais imaginé ça, je vis à Paris depuis longtemps, je connais très bien le quartier de la rue Nicolas Appert. C'est traumatisant.
Une énorme émotion, Cabu c'est mon enfance Récré A2, Cavana, les dessin de Wolinski on adoraient ses dessins avec mes parents. Puis une colère : dézinguer des types de 80 ans qui incarnaient l'esprit français salutaire , qui se foutaient de toutes les religions, des beaufs, des pouvoirs , mais à mon sens avec beaucoup de talent. Je croise tous les jours la fille du Pr Choron, il me faisait bien marrer lui aussi.
Tu m'a très mal lu ou bien je me suis très mal exprimé.
J'exprime juste des craintes quand à une éventuelle récupération, je suis agacée par un slogan qui devient un peu systématique , comme une marque déposée, qui perd à mon avis un peu de son sens initial.
Je suis agacée aussi quand j'entends Walls notre ministre de l'intérieur qui nous incite à descendre dans la rue dimanche, je ne l'ai pas attendu pour le faire. Ou bien quand j'entends parler Caroline Fourest. En revanche je suis émue par Pelou qui est ravagé par le chagrin.
Cette spontanéité , de nos rassemblements étaient très émouvants, sincères et réconfortant même, un espoir peut être naif de rempart à la barbarie
Au delà de parfois certains commentaires ou attitudes caricaturales ou déplacée, qui de toute façon sont un peu inévitables dans ces situations, je suis très touchée par ce drame, et je pense qu'il faudra de tute façon avoir une réflexion profonde après, une fois les larmes et la colère un peu passé, sur la prison, l'intégration, l'école etc...
J'ai un fils de 12 ans qui n'arrête pas de me poser des questions, il est dans l'incompréhension totale, je le rassure, je luis réponds au mieux que je peux, on parle...
Voilà c'est tout
C'est mal ?