La cigarette étroitement liée à l'infertilité
17 février 2004 - Que le tabac soit nocif pour la santé ne fait plus l'ombre d'un doute, mais qu'il soit une cause importante de l'infertilité, tant féminine que masculine, voilà de quoi surprendre.
D'après un vaste rapport de la British Medical Association1, la cigarette serait responsable, au Royaume-Uni, de l'impuissance d'environ 120 000 hommes, de 1 200 cas de cancer du col de l'utérus, de 5 000 fausses couches et d'une foule d'autres problèmes liés à la fertilité.
Plusieurs études démontrent que le tabagisme peut causer l'impuissance à cause de l'effet des toxines contenues dans la cigarette, dont le monoxyde de carbone, qui affectent la circulation sanguine.
Le cancer du col serait aussi plus fréquent chez les fumeuses. Ce type de cancer est le plus souvent causé par une infection virale (virus à papillome humain), mais ce ne sont pas toutes les infections qui se muent en cancer. Le phénomène se produit plus souvent chez celles qui fument.
Toutes causes confondues, les fumeuses courraient deux fois plus de risques de devenir infertiles que les autres femmes. Elles éprouveraient plus de difficulté à devenir enceinte (ça prendrait plus de temps, notamment), et verraient leur fertilité, de façon générale, réduite de 10 % à 40 %.
En plus de nuire à la fertilité en causant plusieurs troubles et maladies, le tabagisme a aussi un impact direct sur les chances de procréer, et c'est là l'aspect le plus frappant de ce rapport : il affecte, par exemple, la qualité du sperme. Le sperme des fumeurs contient moins de spermatozoïdes, et ces derniers sont plus souvent malformés et moins vigoureux. La nicotine freine leur mobilité, ce qui diminue leurs chances de féconder l'ovule.
Même en faisant appel à certaines technologies de reproduction, les couples fumeurs ont moins de chances que les autres de réussir à procréer. Une étude sur le taux de succès d'une technologie in vitro a montré une différence significative entre les couples dont l'homme était non fumeur et les couples dont l'homme était fumeur : 38 % des femmes du premier groupe sont devenues enceintes contre 22 % dans le deuxième groupe.
Ces considérations, espèrent les auteurs, feront réfléchir les futurs parents à l'importance de cesser de fumer avant la conception, ce qui vaut pour les deux partenaires.
Vivant à genoux dans la conformité ou mourant sur tes pieds honnêtement, suivant notre instinct pas une tendance, nous irons à contre sens jusqu'à la fin..."