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Le corps d’un jeune homme qui avait disparu le 22 avril à la sortie d’un bar de Liège, en Belgique, a été retrouvé sans vie mardi, rapportent les médias belges. Ihsane J. a été roué de coups et abandonné dans un champ de la région.
La victime avait été vue pour la dernière fois à la sortie d’un bar gay du centre-ville. Selon des témoins, il serait alors monté à bord d’une voiture où se trouvaient quatre hommes. Il n’a plus jamais donné signe de vie.
En traçant la puce téléphonique de la victime, utilisée après sa disparition dans un portable qui n’était pas le sien, les enquêteurs ont mis la main sur trois suspects. Ils cherchent toujours le conducteur présumé du véhicule. Les trois suspects auraient déjà avoué avoir tabassé le jeune homme après qu’il leur aurait fait des propositions sexuelles. Un récit qui ne laisse guère de doutes sur le caractère homophobe du crime. «L’enquête, en plus de l’assassinat, abordera la question de la discrimination», a confirmé Danièle Reynders, procureur du roi de Liège.
«Le premier meurtre homophobe avéré en Belgique»
Si cette circonstance aggravante est reconnue, ce sera «le premier meurtre homophobe avéré en Belgique», indique Arc-en-Ciel Wallonie, fédération wallonne des associations gays, qui lance dans un communiqué un cri de douleur intitulé «Mourir d’être soi».
En France, le drame fait écho au calvaire subi en 2006 par Bruno Wiel, un jeune homosexuel qui avait été roué de coups, torturé, violé et laissé pour mort dans un parc de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne. Comme Ihsane, le jeune homme était monté dans la voiture de ses bourreaux à la sortie d’un bar gay de Paris. Ses agresseurs ont écopé l’an dernier de peines allant de 16 à 20 ans de réclusion criminelle.
