jules_albert a écrit :
Biosmog a écrit :
Oui, Machiavel est l'un des grands penseurs sous-estimé, beaucoup de ses intuitions ont été développées par la suite.
en 2001, l'éditeur lorenzo valentin évoquait machiavel en ces termes :
Le Prince marque très précisément la rupture entre métaphysique et politique. Rupture qui permet l'avènement de la bourgeoisie. Avènement dont Machiavel est aussi responsable. Il a, par son livre, enfreint une règle absolue, un ordre. Il a commis un sacrilège. Le politique s'inscrivait dans une métaphysique qui le contenait, le circonvenait. Une fois que l'on s'affranchit de toute référence morale, qu'on croit enfin pouvoir s'en affranchir, et que l'on affirme que le politique peut jouer sa partie, seul, sans aucune implication métaphysique, on instaure un ordre nouveau qui est l'ordre bourgeois, l'ordre criminel.
C'est l'ouvrage bourgeois, de l'idéologie bourgeoise, par excellence. Il apparaît là que le politique ne peut pas être autonome. Le politique est nécessairement un instrument au service d'autre chose. Au service d'un ordre métaphysique... ou bien d'un ordre économique qui se l'asservit...
pages 19 et 20 :
https://fr.calameo.com/read/00(...)0fdc7
lorenzo valentin explique que les différentes traductions sont très révélatrices de l'évolution politique et sociale :
Nous allons publier prochainement
le Prince de Machiavel dans une version aujourd'hui absolument méconnue. Il s'agit de l'une des premières traductions du texte, celle d'un certain Gohory, parue en 1571. Cette traduction avait été rééditée en 1929. Nous avons retrouvé par hasard un exemplaire de cette édition et, en la lisant, nous avons été immédiatement frappés par la brutalité, la fraîcheur et la violence du texte.
[...]
Un mot que l'on ne veut plus dire, ou qu'on ne peut plus dire, et le monde change de base. La traduction d'Amelot est sans doute élégante, mais sous cette apparente élégance, il y a une autre violence, la violence de l'hypocrisie : le crime est totalement admis, intégré. Dans la version de Gohory, le français est encore ingénu, le crime n'est pas encore intégré parce que les mots ont leur poids. [...] La traduction de Gohory était parue chez Pelletan avec une préface de Mussolini, ce qui correspond parfaitement à la morale du livre. On peut dire que Gohory c'est de cet ordre-là, Mussolini... Amelot de la Houssaie c'est l'OMC. C'est notre démocratie moderne avec toutes ses horreurs et son hypocrisie criminelle. On commet des crimes contre l'humanité mais c'est au nom des droits de l'homme. Voilà, Amelot de la Houssaie c'est les droits de l'homme ; Gohory ce serait le fascisme brutal... brutalité qui aujourd'hui scandalise tout le monde... "plus jamais ça ! quelle horreur !"... ce qui veut dire : "nommons les choses autrement et faisons pire", grâce au TPI et à l'uranium appauvri.
ça sert à quoi de poster des pavés totalement indigestes que personne ne lit, auxquels personne ne répond?
Surtout que le copié/collé, ça a le goût du "bande de merdes inéduquées, lisez-moi ça et vous comprendrez tout"