yogaman a écrit :
A propos de mobilité dans le boulot, je pense que ça ne generait pas grand monde si on avait la quasi certitude de pouvoir trouver facilement du boulot en l'espace d'un mois. Sans plein emploi, personne ne se sent détendu en CDD. Et puis il faudrai aussi que les banquiers changent leur façon de voir les choses, allez demander un prêt immobilier sans CDI, même avec un bon salaire, vous m'en direz des nouvelles...
C'est un domaine que je connais un peu vu que j'y travaille
Le banquier, quand il étudie le dossier, il se base (entre autres) sur une règle qui veut que les crédits ne dépassent pas 1/3 des revenus nets (c'est une règle assez générale, on est bien d'accord que qqn qui gagne 5.000 € par mois n'est pas sur le même pied que quelqu'un qui en gagne 1.500 €).
Alors, c'est tout simple : les demandeurs sont tous les deux en CDD, et gagnent, disons, 3.000 € à eux deux. Imaginons qu'ils aient chacun déjà du crédit pour 300 € par mois. Si on part du principe qu'ils peuvent "s'endetter" pour maximum 1.000 € par mois, ça leur laisse donc 700 € max pour le crédit hypothécaire.
Prenons le pire scénario où à l'issue de leur contrat, ils se retrouvent tous deux au chômage, avec disons, 1.600 € par mois pour les deux, il leur reste 600 € pour vivre .... je pense donc que c'est raisonnable de se baser sur un CDD.
Ce qu'il ne faut pas oublier non plus, c'est que, dès lors qu'on est plus à même de payer et qu'on doit faire face à ses obligations, la loi prévoit plusieurs mécanismes de recours, qui ne font pas nécessairement l'affaire des banquiers. Et d'autre part, certains poussent le vice jusque aller en justice, et là, il peut arrive que le juge condamne le banquier parce qu'il n'a pas agi avec suffisamment de prudence.
Voili voilà ma modeste contribution, mais il ne faut pas nécessairement tirer sur l'ambulance ;-)
PISS and LAUGH