cold a écrit :
Salut, comme je suis d'un naturel curieux et que le topic s'intitule "bien comprendre le belge de Belgique", je suis tombé par hasard sur
cette photo et donc je me posais certaines questions :
- Est-ce un mouvement minoritaire et utopique ?
Actuellement encore, oui. Limite folklorique. On vient d'avoir des élections régionales et ce groupuscule "rattachiste" n'a guère scoré (1,39% des voix).
Citation:
- Les tensions sont-elles réelles et présentes au quotidien entre Wallons et Flamands ?
Les tensions existent surtout entre les flamands et les wallons ... qui ne se cotoient pas, et sont attisées par des politiques dans leur intérêt propre ("diviser pour régner", ça vous rappelle quelque chose?). Là où les flamands (néerlandophones) et les francophones (wallons et bruxellois francophones - 80% de Bruxelles) se cotoient réellement (principalement à Bruxelles et alentours), il n'y a que peu de tensions
au niveau des gens - je travaille moi-même quotidiennement en milieu partiellement bilingue, je connais bien le sujet
. Il y'a évidemment une petite minorité d'agitateurs professionnels, généralement flamands et reliés plus ou moins à l'extrême-droite, qui sont très "visibles" vu qu'ils essayent de semer le trouble à chaque occasion - mais c'est le propre de ce genre d'activistes.
L'histoire de ces tensions remonte à la nuit des temps, mais sa source réelle est économique comme souvent. La partie flamande du pays était, au 19ème siècle, composée principalement d'un prolétariat ouvrier et paysan, tandis que la bourgeoise était soit francophone, soit flamande mais se piquant de francophilie. La situation a radicalement changé au 20ème siècle, avec l'émergence d'une flandre industrielle et prospère et par ailleurs le déclin d el'industrie wallone basée sur le charbon et l'acier (en très schématique hein!). Les flamands sont actuellement plus prospère qu eles wallons, mai son gardé un vieux complexe d'infériorité (certains hein) qui les pousse à "fair epayer la note" à ceux qu'ils voient encore comme leurs anciens oppresseurs. D'un autre côté, il persiste une réelle arrogance chez certains francophones qui méprisent un peu les "flamouches" et ne veulent pas parler un mot de la "langue de Vondel" (le flamand).
Bref, y'a des torts des deux côtés.
Mais surtout, il y'a une population extrêmement mélangée, non seulement à Bruxelles (là c'est évident), mais dans les coins les plus reculés de la belgique: la démonstration la plus éclatante en étant que les hommes politiques flamands ont souvent des noms francophones (Leterme, Anciaux) et le swallons des noms flamands (De Mot, Van Cauwenbergh) ... no comment. La séparation est donc de mon point de vue une aberration tellement nos populations et nos racines culturelles sont mélangées. Mais tout le monde n'est pas de cet avis.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"