Brigido a écrit :
Blow Up a écrit :
Très simple à mettre en place
C'est facile la politique avec toi ! La politique c'est toujours facile en théorie, dans les livres, dans les forums et les diners.
Mais la politique c'est avant tout de l'humain, des intérêts très divers, des cultures et des visions très diverses...donc le grand soir n'existe pas, tout est question de compromis, de petites victoires, de petits reculs...c'est pour ça qu'un pays ça se gouverne au centre...c'est une sorte de fatalité qu'il faut intégrer.
La taxe Tobin (et les travaux et nouvelles approches pour essayer de l'adapter au monstre de la finance actuel) c'est très loin des fantasmes et de l'épouvante du petit bourgeois centriste face au grand soir. C'est une mesure plutôt libérale, ça ne remet pas en cause le système financier, ça ne le régule pas, ça ne le soumet même pas a des conditions de résultat, éthiques ou morales.
Et oui, techniquement c'est assez simple a mettre en place (en passant entre autre par les chambres de compensation).
Je suis obligé de me répéter, mais il y a des intérêts, des cultures, des visions très divers entre le Libéria et le Liechtenstein, les iles Anglo-Normandes et les iles Caïman etc... Pourtant elle fonctionnent de la même façon et s'entendent fiscalement avec le monde entier, on peut évidemment étendre au commerce, aux accords de libre échange, aux zones franches etc... Toutes ces différences et cette complexité disparaissent miraculeusement devant la volonté politique de faire du business et de l'optimisation fiscale. Elles peuvent tout aussi bien disparaitre devant une volonté politique de redistribution plus équitable.
Sur le fameux compromis centriste, tarte à la crème novlangue pourtant bien usée (quand c'est pas le compromis, c'est qu'il faut faire de la pédagogie, ou faire preuve pragmatisme dans le dictionnaire du grand néant des idées politiques qui ne veulent rien dire).
Déjà, pour qu'un vrai compromis soit possible, il faut un rapport de force équilibré entre les parties, c'est très rarement le cas.
C'est pour ça que dans l'histoire sociale, quand on regarde attentivement, il n'y a pratiquement jamais eu d'avancèes sociales par le compromis (ou même par le vote), ça passe par la lutte (très souvent violentes) la révolution, ou la convergence ou l'union de tout le spectre politique, par exemple le modèle social français (que les Mozart libéraux de l'économie détruisent avec application, gourmandise et avidité) issu du CNR, il a été validé à la fois par des communistes, des gaullistes et des maurrassiens (la bourgeoisie centriste avait curieusement disparu de la chambre de 46, peut être la peur d'être tondus ?
).
La gouvernance au centre dans une démocratie libérale bourgeoise c'est très rare (sauf parfois sur le sociétal depuis 6
ça a peut être eu lieu quelques mois sous Jospin.
Pour la politique c'est l'individu qui doit se responsabiliser. Là on est de retour dans le radotage des homélies du grand néant de la "pensée" libérale qui se base sur du vent de moraline.
Pffft reprendre Thatcher qui paraphrase Ayn Rand en 2024 "Nous sommes arrivés à une époque où trop d'enfants et de gens (...) rejettent leurs problèmes sur la société. Et qui est la société ? Cela n'existe pas! Il n'y a que des individus, hommes et femmes, et des familles."
A la limite, faites référence à la société ouverte de Popper si vous voulez défendre le ventre mou libéral bourgeois, mais là non franchement, c'est pas possible quoi, même Pascal Praud n'ose plus empiler de tels lieux communs marketing vide de sens.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021