Érections pestilentielles 2022

Rappel du dernier message de la page précédente :
Oghkhood
Saitapharnes a écrit :
Dans le thème !



Il pue de la teub ?
On dit d'un fou qu'il a perdu le sens de la realité.

Alors que dire des gens qui confondent :

- La colere et la haine
- Le respect et la crainte
- L'offense et la peur
- La vérité et la croyance
- Le savoir et l'information
- L'amour et l'envie
- Etre et avoir
Blow Up
Biosmog a écrit :
Les ministres de Macron sont des agents infiltrés de l'opposition. C'est pas possible autrement.


Non c'est juste une bourgeoisie dominante, déconnectée, endogame et connivente qui n'aspire qu'à une chose. Reproduire les conditions d'un certain biotope (économique et social) qui lui permettent de prospérer et de se reproduire comme n'importe quelle vulgaire bactérie.

Citation:
Agnès Pannier-Runacher. Fille de Jean-Michel Runacher, ingénieur et dirigeant de société, et de Renée-Christine Lassave, Agnès Pannier-Runacher est née à Paris, où elle a grandi2.

Après une classe préparatoire à Ipésup, Agnès Runacher sort diplômée d'HEC Paris en 1995 (cursus Grande École)3. Élève à Sciences Po Paris, elle intègre l'École nationale d'administration (ENA) au sein de la promotion Averroès (1998-2000)4. À l'ENA, elle a comme camarades de promotion Alexis Kohler, Fleur Pellerin ou encore Audrey Azoulay4. À sa sortie de l'ENA en 2000, elle devient inspectrice des finances5.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
PierredesElfes
Biosmog a écrit :
Les ministres de Macron sont des agents infiltrés de l'opposition. C'est pas possible autrement.



Quelle c....E si cette retraitée est locataire elle fait comment pour changer de systeme de chauffage ou changer de voiture ou son frigo si celui ci tombe en carafe ????

Ils sont vraiment deconnectés !!!!
La vie s'écoule comme l'eau d' un ruisseau, chaque mètre parcouru est à jamais perdu ...
Kandide
stratoboxe a écrit :
Moi, quand je peux aider à mieux faire comprendre...

Juste un petit détail tu as mis "pont" au lieu de point dans la 3ième vignette


Un lapsus révélateur ?


En tout cas ! Super com d'hab tes dessins !
Kandide
&ab_channel=FRAN%C3%87OISRUFFIN
Redstein
Guillaume Meurice : « Je suis optimiste, car le vieux monde est en train de crever »


Citation:
Parents militants à Greenpeace, Noël Mamère, combat contre les delphinariums... L’humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice se présente à la présidentielle dans un nouveau spectacle. L’écologie, mêlée à l’humour, y occupe une place de choix.

Guillaume Meurice est humoriste et chroniqueur de l’émission « Par Jupiter ! » sur France Inter. Il est actuellement en tournée dans toute la France pour présenter son nouveau spectacle « Meurice 2022 ». Il a également créé un podcast « Meurice recrute » où il fait passer des entretiens aux membres de son gouvernement idéal. Reporterre l’a rencontré pour parler d’écologie, de ses parents militants à Greenpeace, de son combat contre les delphinariums. Et de l’humour comme remède à la déprime !

Reporterre — Votre spectacle « Meurice 2022 » est une parodie de meeting politique. Vous y incarnez un candidat à l’élection présidentielle, et vous parlez beaucoup d’écologie. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Guillaume Meurice — La thématique écologique est présente dans la campagne actuelle. Et comme la plupart des candidats ont des propositions au mieux timides, au pire absurdes, c’était facile de m’en emparer pour les caricaturer. Et, sans spoiler le spectacle, ça me paraissait aussi logique de terminer là-dessus, parce que l’écologie est évidemment un enjeu majeur.

- Pourtant ce n’est pas du tout la thématique qui ressort le plus dans le débat...

- C’est vrai, pour l’instant. On sent que la plupart des candidats ne sont pas à l’aise avec l’écologie, puisque cela implique de remettre en cause le système économique, le capitalisme. C’est plus facile de dire « On va parler des Arabes ! » (rires). Mais il faudrait que les candidats commencent par ça. C’est un système qui rend énormément de gens malheureux, qui pérennise des mécanismes de domination dégueulasses. On voit bien que son but est d’accaparer les richesses pour quelques multinationales. Le constat n’est pas très compliqué à faire et les solutions ne seraient pas très compliquées à mettre en place non plus, mais il faut du courage politique. C’est ce qui manque le plus.


- Dans votre spectacle, vous vous moquez des petites mesures écolos, comme la réduction de la taille des touillettes pour le café. Quel regard portez-vous sur la politique climatique menée par le gouvernement depuis cinq ans ?

- C’est un scandale total. Pire, c’est de l’hypocrisie. À la limite je préfère un gouvernement qui dirait « On ne fait rien, parce qu’on s’en fout », plutôt qu’un gouvernement qui fait croire qu’il agit. C’est vraiment le macronisme dans ce qu’il y a de pire : ils font d’énormes trucs dégueulasses, des micro avancées, et ils ne communiquent que sur celles-ci. Pour eux, l’écologie se résume à la fin des delphinariums, la fin des animaux dans les cirques. C’est malhonnête, et on perd du temps.

- Malgré l’urgence de la crise climatique et le manque d’action du gouvernement, le grand public reste assez atone.

- C’est un phénomène cognitif connu : dès que la responsabilité est diluée, on agit moins. C’est le même principe quand tu vois quelqu’un se faire agresser dans la rue. Si tu es seul, tu interviens. Mais dès qu’il y a quatre ou cinq personnes autour, tout le monde commence à se regarder pour savoir qui y va. Et s’il y a 10 000 personnes autour, tu n’interviens plus du tout, parce que la responsabilité se dilue.

Et puis, quoi faire ? Tout le monde se demande quelle est la solution la plus efficace. Je pense qu’il n’y en a pas qu’une seule, que tout se complète. Je n’aime pas les bagarres de stratégies au sein de ces mouvements. S’il n’y a que des Zad [Zones à défendre], qui essayera de retranscrire les avancées dans les lois ? Et s’il n’y a pas de Zad pour pousser les parlementaires et leur mettre la pression, ça ne marche pas non plus. C’est la complémentarité de tous les modes d’action qui convient. Les marches climat, c’est très bien aussi, ça va dans le bon sens. On n’a plus le temps pour faire la fine bouche.


- Guillaume Meurice président, quelle serait votre première mesure écolo ?

- Ah, la première, c’est dur. En plus, c’est une question que je pose aux gens, alors je n’ai pas l’habitude qu’on me la pose à moi. (Hésitation) La mesure la plus urgente, c’est la fin de l’élevage intensif. Il y a vraiment des êtres vivants à sauver immédiatement, tout de suite. Bon, après, il faudra en prendre une autre le lendemain ! (rires)


- Et votre ministre de la Transition écologique ?

- Je fais un podcast là-dessus en ce moment, où je recrute des ministres. J’ai pris Camille Etienne [militante écologiste]. Elle est fortiche, elle ne se laisse pas démonter. J’avais adoré ce qu’elle avait fait au Medef, devant tous les vieux mâles blancs qui se moquaient d’elle. Elle ne s’était pas démontée. Je l’avais trouvée vraiment courageuse.

Quand je l’ai rencontrée, elle sortait d’un débat avec Laurent Alexandre, elle avait les larmes aux yeux. Je pense qu’il ne faut plus parler à ces gens-là. Tu es sur le Titanic et Laurent Alexandre, c’est le gars qui dit : « Des icebergs ? Hum, je ne suis pas sûr. » Donc on va inviter des gars comme lui, avec en face des personnes qui disent qu’il faut tourner face aux icebergs, et on va donner cinq minutes de temps de parole à chacun ? Non ! C’est parce qu’on a trop écouté des gens comme eux qu’on en est là. Il faut leur dire de se taire.

Dans l’idéal, d’ailleurs, il ne faudrait pas juste une ministre de l’Écologie, puisque l’écologie devrait être dans tous les ministères. Donc je prendrais Camille Etienne comme Première ministre !


(...)


- Quelles sont vos inspirations et vos lectures du moment ?

- Un des livres que je conseille le plus, c’est L’entraide : l’autre loi de la jungle de Pablo Servigne. Pas seulement sur l’aspect écolo, mais aussi le côté coopératif plutôt que compétitif. On s’aperçoit qu’on est dans un monde basé sur la compétition, qui n’est jamais remis en question. Je suis arrivé à Pablo Servigne en lisant le généticien Albert Jacquard. Il a fait un livre qui s’appelle Halte aux jeux !, sur la compétition, l’absurdité de classer des individus dans un ordre hiérarchique. Depuis tout petit, on nous dit « Il faut jouer des coudes, il faut essayer d’avoir les meilleurs postes, les meilleurs classements » et on ne se rend pas compte que c’est la coopération qui fait qu’on reste des êtres humains et même, tout bêtement, qu’on survit. Pablo Servigne en parle très bien, il est assez pédagogique, pas du tout technique. Et ça, ça m’a vraiment plu, plus que son côté collapsologue, un concept que je trouve intéressant mais assez démobilisateur.

Je conseille aussi les ouvrages de Philippe Bihouix. Il est très critique sur la technologie sans être réac, sans dire « C’était mieux avant ». Il arrive à avoir un discours inspirant sur ce qu’on pourrait faire de cette technologie, au lieu d’en faire encore une fois un outil de compétition. En faire vraiment un outil de réduction du temps de travail — ce qui est quand même précisément le but à la base !

(...)

- Êtes-vous optimiste ?

- Oui je suis optimiste, car le vieux monde est en train de crever. C’est ma théorie de la bête blessée dans le fossé. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une bête qui est en train de mourir et c’est pour ça qu’on l’entend hurler très fort. Notamment sur CNews. Au moins eux ne se cachent pas : ils assument d’être racistes. Les autres diront « Je crois qu’il y a un problème avec la laïcité en France » (sourire). C’est le même délire, sauf qu’ils n’utilisent pas les mêmes mots. Je pense qu’ils sont au courant que le système est en train de crever. Et c’est pour ça qu’ils sont dangereux.

(...)
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Kandide
Redstein a écrit :
Guillaume Meurice : « Je suis optimiste, car le vieux monde est en train de crever »


Citation:
Parents militants à Greenpeace, Noël Mamère, combat contre les delphinariums... L’humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice se présente à la présidentielle dans un nouveau spectacle. L’écologie, mêlée à l’humour, y occupe une place de choix.

Guillaume Meurice est humoriste et chroniqueur de l’émission « Par Jupiter ! » sur France Inter. Il est actuellement en tournée dans toute la France pour présenter son nouveau spectacle « Meurice 2022 ». Il a également créé un podcast « Meurice recrute » où il fait passer des entretiens aux membres de son gouvernement idéal. Reporterre l’a rencontré pour parler d’écologie, de ses parents militants à Greenpeace, de son combat contre les delphinariums. Et de l’humour comme remède à la déprime !

Reporterre — Votre spectacle « Meurice 2022 » est une parodie de meeting politique. Vous y incarnez un candidat à l’élection présidentielle, et vous parlez beaucoup d’écologie. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Guillaume Meurice — La thématique écologique est présente dans la campagne actuelle. Et comme la plupart des candidats ont des propositions au mieux timides, au pire absurdes, c’était facile de m’en emparer pour les caricaturer. Et, sans spoiler le spectacle, ça me paraissait aussi logique de terminer là-dessus, parce que l’écologie est évidemment un enjeu majeur.

- Pourtant ce n’est pas du tout la thématique qui ressort le plus dans le débat...

- C’est vrai, pour l’instant. On sent que la plupart des candidats ne sont pas à l’aise avec l’écologie, puisque cela implique de remettre en cause le système économique, le capitalisme. C’est plus facile de dire « On va parler des Arabes ! » (rires). Mais il faudrait que les candidats commencent par ça. C’est un système qui rend énormément de gens malheureux, qui pérennise des mécanismes de domination dégueulasses. On voit bien que son but est d’accaparer les richesses pour quelques multinationales. Le constat n’est pas très compliqué à faire et les solutions ne seraient pas très compliquées à mettre en place non plus, mais il faut du courage politique. C’est ce qui manque le plus.


- Dans votre spectacle, vous vous moquez des petites mesures écolos, comme la réduction de la taille des touillettes pour le café. Quel regard portez-vous sur la politique climatique menée par le gouvernement depuis cinq ans ?

- C’est un scandale total. Pire, c’est de l’hypocrisie. À la limite je préfère un gouvernement qui dirait « On ne fait rien, parce qu’on s’en fout », plutôt qu’un gouvernement qui fait croire qu’il agit. C’est vraiment le macronisme dans ce qu’il y a de pire : ils font d’énormes trucs dégueulasses, des micro avancées, et ils ne communiquent que sur celles-ci. Pour eux, l’écologie se résume à la fin des delphinariums, la fin des animaux dans les cirques. C’est malhonnête, et on perd du temps.

- Malgré l’urgence de la crise climatique et le manque d’action du gouvernement, le grand public reste assez atone.

- C’est un phénomène cognitif connu : dès que la responsabilité est diluée, on agit moins. C’est le même principe quand tu vois quelqu’un se faire agresser dans la rue. Si tu es seul, tu interviens. Mais dès qu’il y a quatre ou cinq personnes autour, tout le monde commence à se regarder pour savoir qui y va. Et s’il y a 10 000 personnes autour, tu n’interviens plus du tout, parce que la responsabilité se dilue.

Et puis, quoi faire ? Tout le monde se demande quelle est la solution la plus efficace. Je pense qu’il n’y en a pas qu’une seule, que tout se complète. Je n’aime pas les bagarres de stratégies au sein de ces mouvements. S’il n’y a que des Zad [Zones à défendre], qui essayera de retranscrire les avancées dans les lois ? Et s’il n’y a pas de Zad pour pousser les parlementaires et leur mettre la pression, ça ne marche pas non plus. C’est la complémentarité de tous les modes d’action qui convient. Les marches climat, c’est très bien aussi, ça va dans le bon sens. On n’a plus le temps pour faire la fine bouche.


- Guillaume Meurice président, quelle serait votre première mesure écolo ?

- Ah, la première, c’est dur. En plus, c’est une question que je pose aux gens, alors je n’ai pas l’habitude qu’on me la pose à moi. (Hésitation) La mesure la plus urgente, c’est la fin de l’élevage intensif. Il y a vraiment des êtres vivants à sauver immédiatement, tout de suite. Bon, après, il faudra en prendre une autre le lendemain ! (rires)


- Et votre ministre de la Transition écologique ?

- Je fais un podcast là-dessus en ce moment, où je recrute des ministres. J’ai pris Camille Etienne [militante écologiste]. Elle est fortiche, elle ne se laisse pas démonter. J’avais adoré ce qu’elle avait fait au Medef, devant tous les vieux mâles blancs qui se moquaient d’elle. Elle ne s’était pas démontée. Je l’avais trouvée vraiment courageuse.

Quand je l’ai rencontrée, elle sortait d’un débat avec Laurent Alexandre, elle avait les larmes aux yeux. Je pense qu’il ne faut plus parler à ces gens-là. Tu es sur le Titanic et Laurent Alexandre, c’est le gars qui dit : « Des icebergs ? Hum, je ne suis pas sûr. » Donc on va inviter des gars comme lui, avec en face des personnes qui disent qu’il faut tourner face aux icebergs, et on va donner cinq minutes de temps de parole à chacun ? Non ! C’est parce qu’on a trop écouté des gens comme eux qu’on en est là. Il faut leur dire de se taire.

Dans l’idéal, d’ailleurs, il ne faudrait pas juste une ministre de l’Écologie, puisque l’écologie devrait être dans tous les ministères. Donc je prendrais Camille Etienne comme Première ministre !


(...)


- Quelles sont vos inspirations et vos lectures du moment ?

- Un des livres que je conseille le plus, c’est L’entraide : l’autre loi de la jungle de Pablo Servigne. Pas seulement sur l’aspect écolo, mais aussi le côté coopératif plutôt que compétitif. On s’aperçoit qu’on est dans un monde basé sur la compétition, qui n’est jamais remis en question. Je suis arrivé à Pablo Servigne en lisant le généticien Albert Jacquard. Il a fait un livre qui s’appelle Halte aux jeux !, sur la compétition, l’absurdité de classer des individus dans un ordre hiérarchique. Depuis tout petit, on nous dit « Il faut jouer des coudes, il faut essayer d’avoir les meilleurs postes, les meilleurs classements » et on ne se rend pas compte que c’est la coopération qui fait qu’on reste des êtres humains et même, tout bêtement, qu’on survit. Pablo Servigne en parle très bien, il est assez pédagogique, pas du tout technique. Et ça, ça m’a vraiment plu, plus que son côté collapsologue, un concept que je trouve intéressant mais assez démobilisateur.

Je conseille aussi les ouvrages de Philippe Bihouix. Il est très critique sur la technologie sans être réac, sans dire « C’était mieux avant ». Il arrive à avoir un discours inspirant sur ce qu’on pourrait faire de cette technologie, au lieu d’en faire encore une fois un outil de compétition. En faire vraiment un outil de réduction du temps de travail — ce qui est quand même précisément le but à la base !

(...)

- Êtes-vous optimiste ?

- Oui je suis optimiste, car le vieux monde est en train de crever. C’est ma théorie de la bête blessée dans le fossé. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une bête qui est en train de mourir et c’est pour ça qu’on l’entend hurler très fort. Notamment sur CNews. Au moins eux ne se cachent pas : ils assument d’être racistes. Les autres diront « Je crois qu’il y a un problème avec la laïcité en France » (sourire). C’est le même délire, sauf qu’ils n’utilisent pas les mêmes mots. Je pense qu’ils sont au courant que le système est en train de crever. Et c’est pour ça qu’ils sont dangereux.

(...)
oldamp
  • oldamp
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  • Publié par
    oldamp
    le 29 Janv 2022, 18:15
Kandide a écrit :
Redstein a écrit :
Guillaume Meurice : « Je suis optimiste, car le vieux monde est en train de crever »


Citation:
Parents militants à Greenpeace, Noël Mamère, combat contre les delphinariums... L’humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice se présente à la présidentielle dans un nouveau spectacle. L’écologie, mêlée à l’humour, y occupe une place de choix.

Guillaume Meurice est humoriste et chroniqueur de l’émission « Par Jupiter ! » sur France Inter. Il est actuellement en tournée dans toute la France pour présenter son nouveau spectacle « Meurice 2022 ». Il a également créé un podcast « Meurice recrute » où il fait passer des entretiens aux membres de son gouvernement idéal. Reporterre l’a rencontré pour parler d’écologie, de ses parents militants à Greenpeace, de son combat contre les delphinariums. Et de l’humour comme remède à la déprime !

Reporterre — Votre spectacle « Meurice 2022 » est une parodie de meeting politique. Vous y incarnez un candidat à l’élection présidentielle, et vous parlez beaucoup d’écologie. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Guillaume Meurice — La thématique écologique est présente dans la campagne actuelle. Et comme la plupart des candidats ont des propositions au mieux timides, au pire absurdes, c’était facile de m’en emparer pour les caricaturer. Et, sans spoiler le spectacle, ça me paraissait aussi logique de terminer là-dessus, parce que l’écologie est évidemment un enjeu majeur.

- Pourtant ce n’est pas du tout la thématique qui ressort le plus dans le débat...

- C’est vrai, pour l’instant. On sent que la plupart des candidats ne sont pas à l’aise avec l’écologie, puisque cela implique de remettre en cause le système économique, le capitalisme. C’est plus facile de dire « On va parler des Arabes ! » (rires). Mais il faudrait que les candidats commencent par ça. C’est un système qui rend énormément de gens malheureux, qui pérennise des mécanismes de domination dégueulasses. On voit bien que son but est d’accaparer les richesses pour quelques multinationales. Le constat n’est pas très compliqué à faire et les solutions ne seraient pas très compliquées à mettre en place non plus, mais il faut du courage politique. C’est ce qui manque le plus.


- Dans votre spectacle, vous vous moquez des petites mesures écolos, comme la réduction de la taille des touillettes pour le café. Quel regard portez-vous sur la politique climatique menée par le gouvernement depuis cinq ans ?

- C’est un scandale total. Pire, c’est de l’hypocrisie. À la limite je préfère un gouvernement qui dirait « On ne fait rien, parce qu’on s’en fout », plutôt qu’un gouvernement qui fait croire qu’il agit. C’est vraiment le macronisme dans ce qu’il y a de pire : ils font d’énormes trucs dégueulasses, des micro avancées, et ils ne communiquent que sur celles-ci. Pour eux, l’écologie se résume à la fin des delphinariums, la fin des animaux dans les cirques. C’est malhonnête, et on perd du temps.

- Malgré l’urgence de la crise climatique et le manque d’action du gouvernement, le grand public reste assez atone.

- C’est un phénomène cognitif connu : dès que la responsabilité est diluée, on agit moins. C’est le même principe quand tu vois quelqu’un se faire agresser dans la rue. Si tu es seul, tu interviens. Mais dès qu’il y a quatre ou cinq personnes autour, tout le monde commence à se regarder pour savoir qui y va. Et s’il y a 10 000 personnes autour, tu n’interviens plus du tout, parce que la responsabilité se dilue.

Et puis, quoi faire ? Tout le monde se demande quelle est la solution la plus efficace. Je pense qu’il n’y en a pas qu’une seule, que tout se complète. Je n’aime pas les bagarres de stratégies au sein de ces mouvements. S’il n’y a que des Zad [Zones à défendre], qui essayera de retranscrire les avancées dans les lois ? Et s’il n’y a pas de Zad pour pousser les parlementaires et leur mettre la pression, ça ne marche pas non plus. C’est la complémentarité de tous les modes d’action qui convient. Les marches climat, c’est très bien aussi, ça va dans le bon sens. On n’a plus le temps pour faire la fine bouche.


- Guillaume Meurice président, quelle serait votre première mesure écolo ?

- Ah, la première, c’est dur. En plus, c’est une question que je pose aux gens, alors je n’ai pas l’habitude qu’on me la pose à moi. (Hésitation) La mesure la plus urgente, c’est la fin de l’élevage intensif. Il y a vraiment des êtres vivants à sauver immédiatement, tout de suite. Bon, après, il faudra en prendre une autre le lendemain ! (rires)


- Et votre ministre de la Transition écologique ?

- Je fais un podcast là-dessus en ce moment, où je recrute des ministres. J’ai pris Camille Etienne [militante écologiste]. Elle est fortiche, elle ne se laisse pas démonter. J’avais adoré ce qu’elle avait fait au Medef, devant tous les vieux mâles blancs qui se moquaient d’elle. Elle ne s’était pas démontée. Je l’avais trouvée vraiment courageuse.

Quand je l’ai rencontrée, elle sortait d’un débat avec Laurent Alexandre, elle avait les larmes aux yeux. Je pense qu’il ne faut plus parler à ces gens-là. Tu es sur le Titanic et Laurent Alexandre, c’est le gars qui dit : « Des icebergs ? Hum, je ne suis pas sûr. » Donc on va inviter des gars comme lui, avec en face des personnes qui disent qu’il faut tourner face aux icebergs, et on va donner cinq minutes de temps de parole à chacun ? Non ! C’est parce qu’on a trop écouté des gens comme eux qu’on en est là. Il faut leur dire de se taire.

Dans l’idéal, d’ailleurs, il ne faudrait pas juste une ministre de l’Écologie, puisque l’écologie devrait être dans tous les ministères. Donc je prendrais Camille Etienne comme Première ministre !


(...)


- Quelles sont vos inspirations et vos lectures du moment ?

- Un des livres que je conseille le plus, c’est L’entraide : l’autre loi de la jungle de Pablo Servigne. Pas seulement sur l’aspect écolo, mais aussi le côté coopératif plutôt que compétitif. On s’aperçoit qu’on est dans un monde basé sur la compétition, qui n’est jamais remis en question. Je suis arrivé à Pablo Servigne en lisant le généticien Albert Jacquard. Il a fait un livre qui s’appelle Halte aux jeux !, sur la compétition, l’absurdité de classer des individus dans un ordre hiérarchique. Depuis tout petit, on nous dit « Il faut jouer des coudes, il faut essayer d’avoir les meilleurs postes, les meilleurs classements » et on ne se rend pas compte que c’est la coopération qui fait qu’on reste des êtres humains et même, tout bêtement, qu’on survit. Pablo Servigne en parle très bien, il est assez pédagogique, pas du tout technique. Et ça, ça m’a vraiment plu, plus que son côté collapsologue, un concept que je trouve intéressant mais assez démobilisateur.

Je conseille aussi les ouvrages de Philippe Bihouix. Il est très critique sur la technologie sans être réac, sans dire « C’était mieux avant ». Il arrive à avoir un discours inspirant sur ce qu’on pourrait faire de cette technologie, au lieu d’en faire encore une fois un outil de compétition. En faire vraiment un outil de réduction du temps de travail — ce qui est quand même précisément le but à la base !

(...)

- Êtes-vous optimiste ?

- Oui je suis optimiste, car le vieux monde est en train de crever. C’est ma théorie de la bête blessée dans le fossé. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une bête qui est en train de mourir et c’est pour ça qu’on l’entend hurler très fort. Notamment sur CNews. Au moins eux ne se cachent pas : ils assument d’être racistes. Les autres diront « Je crois qu’il y a un problème avec la laïcité en France » (sourire). C’est le même délire, sauf qu’ils n’utilisent pas les mêmes mots. Je pense qu’ils sont au courant que le système est en train de crever. Et c’est pour ça qu’ils sont dangereux.

(...)


j'ai pas lu mais ça doit être super interessant
Redstein
Et encore, y a pas toute l'interview, là
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Biosmog
  • Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
J'ai scrollé
Vous battez pas, je vous aime tous
Oghkhood
Citation:
Je pense qu’ils sont au courant que le système est en train de crever. Et c’est pour ça qu’ils sont dangereux.


J'entends le coeur du monde battre de plus en plus fort
Celui des multitudes et de la solitude
Le croise de plus en plus la haine, la peur, la mort
C'est presque une attitude, ça devient l'habitude


Quand nos amours n'auront plus coups sous ce soleil énorme
Alors viendra le compte à rebours sur ces désirs brûlés
Sur ces désirs brûlés

La tête du dictateur la tête du fusilleur
Toujours en embuscade, dans les rues de Bagdad
Si la démocratie peut tomber en désert
Si les banques surnagent, attendons le naufrage

Alors nos amours n'auront plus coups sous ce soleil énorme
Ni ne pourra plus faire demi-tour, enchaîné, enchaîné
Enchaîné, enchaîné

C'est juste après la guerre on est dans l'entre-deux
On attend la prochaine, la dernière, la certaine
La guerre économique au fond c'est pas sérieux
Faudra bien que ça saigne, des milliards, des centaines


Quand nos amours n'auront plus coups sous ce soleil énorme
Alors viendra le compte à rebours sur ces désirs
Alors viendra le compte à rebours sur ces désirs brûlés
Sur ces désirs brûlés
Brûlés
Brûlés


B Lavilliers
On dit d'un fou qu'il a perdu le sens de la realité.

Alors que dire des gens qui confondent :

- La colere et la haine
- Le respect et la crainte
- L'offense et la peur
- La vérité et la croyance
- Le savoir et l'information
- L'amour et l'envie
- Etre et avoir
stratoboxe
Kandide a écrit :
stratoboxe a écrit :
Moi, quand je peux aider à mieux faire comprendre...

Juste un petit détail tu as mis "pont" au lieu de point dans la 3ième vignette


Un lapsus révélateur ?


En tout cas ! Super com d'hab tes dessins !


aeg ! merci, je ne l'avais "point" vu !
Mes comptes FB et Insta où je publie mes BD et un peu de musique :
https://www.facebook.com/Lesde(...)Jacq/
https://www.instagram.com/les_(...)jacq/
https://www.paulettom.com/
Blow Up
C'est vrai que souvent, un dessin résume bien les choses.

Les 40 dernières années de l'extrême droite en France en un dessin. C'est pas beau à voir.

"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021

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