- Den33
- Custom Ultra utilisateur
Comme d' habitude ca va être long ...
Cet ampli a été un peu une Arlésienne. Annoncé en 2007, présent sur le site de Peavey depuis cette année là mais disponible en magasin que 18 mois plus tard. Une mode dont semble s' être accomodé bien des Marques (Epiphone en tête avec le Valve Senior, mais d' autres marques ne sont pas en reste).
Disponible dans pas mal de magasin de l' Hexagone mais aussi en VPC, il a vu au fil des mois son prix catalogue (399 Euros) baisser jusqu' à 25% (environ 300 euros). Un phénomène trés certainement dû à un acceuil mitigé et une réputation de "mauvais garçon", entrainant des ventes trés confidentielles. Trés peu de forumeurs le possède, beaucoup se posent des questions mais aucune ressource sur ce forum.
Alors bien sûr, ce n' est pas l' ampli du siècle mais je reste assez interloqué quand on encense le Marshall class 5 qui est une bouse sonore immonde (que j' ai testé en même temps que le Windsor dans un magasin) mais que l' on fait vendre au moyen d' artifices sonores de post enregistrement. Le pire (et ca reste mon avis) c' est que cet "enthousiasme" vient de forumeur(s) ayant "pignon sur rue" sur ce forum. Alors je n' ai peut-être pas les bonnes oreilles mais, toujours ce jour là j' ai aussi re-testé pour la énième fois une tiny terror dont je reste définitivement amoureux du rendu sonore (sauf sur les réglages conjoints gain/volume au maximum). Mais bon le tiny terror est cher et pour mes besoins, l' investissement injustifié.
A la base mon besoin est simple : un ampli que je puisse trimballer de la maison aux petites scènes (ponctuelles) en passant par les répétitions. Il fallait qu' il soit compatible en poids avec mon dos de quadra, pas trop encombrant pour loger dans le coffre d' une voiture et pas trop cher (je ne suis qu' un amateur passionné). Jusqu' à présent j' utilise un Storm VT-10 dont il ne reste que la partie électronique d' origine. Le problême vient surtout du repiquage et d' un manque de connectique vite handicapant. Sur le plan sonore par contre, il n' y a rien à redire.
Je ne suis pas fan du repiquage par micro toujours aléatoire (les habitués comprendront). Donc il me fallait un ampli équipé d' une bonne sortie DI. J' ai déjà un valbee équipé d' une sortie Rec out/Phones qui peut faire office de DI mais cette dernière ne propose pas de simu HP et coupe le son de l' ampli, l' empêchant de servir de retour. de plus le souffle est quand même bien présent (encore plus si on utilise l' équal active). J' ai essayé un HT-5 et j' ai beaucoup aimé le canal clair mais pas du tout le canal drive trop moderne et mal défini. De plus l' écart de niveau entre les 2 canaux n' est pas une légende. Enfin son prix n' est pas des plus concurentiel.
Il ne restait donc (dans les 350 euros maxi) que le Windsor Studio, que j' ai (enfin) pu testé avant achat. Vu la réputation sulfureuse dont il souffre à tous les niveaux, j' ai voulu me faire ma propre opinion. Je dois dire qu' elle à la fois injustifiée mais parfois largement justifiée (j' y reviendrai en détail(s)).
Place aux photos (parfois un peu floues) :
Vue de face :
Vue de dos :
Cet ampli mono canal (avec boost enclenchable via pédalier non fourni) est vraiment trés complet au niveau connectique. 2 entrées haut et bas niveau, boucle d' effets, 2 sorties HP (utilisables conjointement) avec sélecteur d' impédance (4,8 et 16 ohms), sortie Recording out au format XLR avec simulation de micro, prise pour le contrôleur au pied optionnel permettant d' activer le boost et d' activer/désactiver la boucle d' effet et enfin cerise sur le gateau dans cette gamme tarifaire un atténuateur de puissance Power Sponge. C' est que j' appelle un ampli bien pensé pour les guitaristes "modernes".
Place aux photos et aux commentaires sans concessions.
Le chassis vu de dessous :
On peut voir les 2 transfos made in taiwan, le connecteur de la réverb, les 2 lampes de préampli et la cage qui protège la lampe de puissance tout en acceuillant le réducteur de puissance.
La partie lampes en détails :
Les lampes montées sont des JJ, un trés bon point (quand d' autres marques se contentent de monter des lampes premier prix). Ca change des éternelles montes Russes ou Chinoises que l' ont rencontre généralement dans cette gamme de prix. On a donc 2 ECC83 S et 1 EL34. La particularité de cet ampli est que l' ont peut substituer en partie puissance toutes les lampes octales, à l' exception des 6V6 (bien qu' au vu des tolérances de fonctionnement je pense que les JJ 6V6GT passeraient facilement même "au taquet" ). Ce qui fait un panel sonore assez large. Au fond on apercoit le gros potentiomètre variable et cranté qui fait office de réducteur de puissance Power Sponge.
Maintenant on va attaquer la partie cachée que l' on ne voit jamais dans un ampli et pourtant si importante puisque sans elle point de son : la partie électronique.
Vue d' ensemble du PCB de qualité standard :
Les composants sont globalement de qualité. Il n' en va malheureusement pas à l' identique de l' implantation de ces derniers, dont certains (même si le nombre est faible) ce sont soulevés au passage à la vague. Ce qui trahi une implantation par machine mal négociée.
La partie filtrage de la HT avec les 4 gros condensateurs de 550 volts :
Vue de la partie électronique affairante à la connectique arrière avec notamment la simulation micro de la sortie XLR :
Vue de la partie boost avec les 2 relais ( un pour le boost et un autre pour la boucle d' effet) :
Vue de la partie boucle d' effet avec l' op amp 4560D qui fait office de driver de la réverb. A noter aussi sur cette photo la vue de dos des potentiomètres étanches (du trés bon que l' on trouve rarement dans cette gamme de prix) :
Vue de la partie qui sert à redresser la tension. Là c' est le secteur qui fache en termes de qualité d' implantation des composants avec des diodes implantées à l' arrache par la machine. Du travail de sagoin ... indigne d' une marque comme Peavey et qui trahi un contrôle qualité inexistant. A noter que le fusible d' entrée ne se trouve pas sur la prise d' entrée du cordon mais directement sur le PCB.
La réverb est une Ruby tube à 2 ressorts de petit format.
Elle fait correctement son travail et s' en tire honorablement en sonorité spring à condition qu' elle fonctionne. En regardant l' ampli avant de l' essayer je me suis aperçu que le tank se baladait et était maintenu par 2 vis ... à moitié vissées. Pire, lors de l' essai de l' ampli la mise en fonction de la réverb renvoyait un hum bien présent ... et pas du tout de réverb. J' ai acheté cet ampli en toute connaissance de cause puisque le vendeur était là (et ne m' a pas caché le défaut) lors d' une partie de l' essai. Il s' est avéré aprés démontage que l' un des fils internes à la réverb (les connaisseurs comprendront) était tout simplement arraché. J' ai donc ressoudé ce fil trés fin et la réverb fonctionne parfaitement.Mais là aussi ca trahit un contrôle qualité inexistant, pas digne d' une marque comme Peavey. D' un autre côté cet ampli est quand même garanti 2 ans plus 3 ans via enregistrement sur le site de Peavey Europe. Mais quand même ... A noter aussi le Blue Marvel dont il est difficile de se faire une idée du potentiel sonore puisque non rodé.
Un autre point qui fache : le baffle.
De piètre qualité dans le choix du contreplaqué (en rapport avec le prix) comme sur le Storm (celà semble être une constante sur les amplis de production récente) et constitué d' assemblages douteux qui trahissent une fabrication à l' arrache. Sur la photo on peut voir les 4 inserts dans lesquels viennent se loger les vis de maintien de la poignée. On peut voir (même si la photo n' est pas nette) le bois arraché par les inserts à travers la peinture isolante.
Soyons clair, il ne s' agit pas de stigmatiser Peavey. Les autres marques dont certaines ne tiennent plus les ventes que grâce à leur passé glorieux via des guitars heroes d' un autre âge ne font pas mieux. Je serais d' ailleurs curieux de voir en détails leurs PCB ...
Et le fait que, dans cette tranche de prix, les amplis soient "peu onéreux" ne saurait justifier ce qui est bien souvent injustifiable
Aprés ces considérations philosophiques passons aux impressions sonores (avis forcément subjectif) :
C' est un ampli assez neutre et orienté haut médiums et aigus. Il manque un peu de basses (les basses sont sèches et non pas rondes). Un phénomène que peu expliquer un coffre de piètre qualité et un HP non rodé. A prendre en compte aussi le caractère sonore des lampes JJ qui ne sont pas réputées pour leur rondeur (et l' EL34 ne déroge pas à la règle).Le son est boxy et caractéristique de la classe A. Par contre on retrouve bien aussi le caractère sonore de l' EL34. Branché dans l' entrée Low, le son reste clair sur une partie du jeu entre préamp volume et master volume. Au delà de certaines plages le son reste défini (à défaut d' être clair) mais devient sale. C' est un ampli sensible aux types de micros et qui respecte le caractère sonore de chaque guitare (testé avec une 1/4 de caisse et une télécaster). L' entrée High est par contre (encore une fois à mon avis) trés harsh. Ca devient vite trés brouillon et difficile à ratrapper avec l' équaliseur. Mais là aussi l' ensemble coffre/HP non rodé n' est peut-être pas étranger à ce sentiment. Le boost quant à lui semble enclencher la deuxième 12AX7. Le son devient alors trés "chargé" en haut médiums au point d' en devenir une parodie. En conditions d' appartement je n' ai pas du tout aimé sur les premiers ressentis. Pas plus que l' entrée High. Alors les 2 ensemble ...
Le boost activé sur l' entrée low, j' ai retrouvé le son caractéristique du VJ poussé à 14 heures mais en plus ample et plus puissant (un régal).
Le power sponge est bien utile en appartement. C' est indéniablement un grand plus dans cette tranche de prix et sur cet ampli. Il est assez subtil entre environ 25 % et 100% et drastique entre 0% (le son n' est pas vraiment coupé avec le préamp volume et le master volume à fond) et 25%. Il modifie légèrement la tonalité de l' ampli selon son réglage et ne me semble pas transparent.
Tous ces premiers ressentis seront confirmés ou infirmés au fil des mois et des utilisations (je ne l' ai que depuis 24 heures).
Quoi qu' il en soit, pour le prix et malgré ses quelques défauts en matière de qualité de fabrication, cet ampli est trés agréable à utiliser. Et malgré mon esprit critique un peu poussé je suis trés satisfait de cet achat. Cet ampli est injustement boudé à mon sens. J' écrirai même que cet ampli est à l' opposé de l' esprit marketting.
Et qu' il délivre une large palette de sonorités vintage et "pures", ce dont peuvent se vanter trés peu d' amplis.
Cet ampli a été un peu une Arlésienne. Annoncé en 2007, présent sur le site de Peavey depuis cette année là mais disponible en magasin que 18 mois plus tard. Une mode dont semble s' être accomodé bien des Marques (Epiphone en tête avec le Valve Senior, mais d' autres marques ne sont pas en reste).
Disponible dans pas mal de magasin de l' Hexagone mais aussi en VPC, il a vu au fil des mois son prix catalogue (399 Euros) baisser jusqu' à 25% (environ 300 euros). Un phénomène trés certainement dû à un acceuil mitigé et une réputation de "mauvais garçon", entrainant des ventes trés confidentielles. Trés peu de forumeurs le possède, beaucoup se posent des questions mais aucune ressource sur ce forum.
Alors bien sûr, ce n' est pas l' ampli du siècle mais je reste assez interloqué quand on encense le Marshall class 5 qui est une bouse sonore immonde (que j' ai testé en même temps que le Windsor dans un magasin) mais que l' on fait vendre au moyen d' artifices sonores de post enregistrement. Le pire (et ca reste mon avis) c' est que cet "enthousiasme" vient de forumeur(s) ayant "pignon sur rue" sur ce forum. Alors je n' ai peut-être pas les bonnes oreilles mais, toujours ce jour là j' ai aussi re-testé pour la énième fois une tiny terror dont je reste définitivement amoureux du rendu sonore (sauf sur les réglages conjoints gain/volume au maximum). Mais bon le tiny terror est cher et pour mes besoins, l' investissement injustifié.
A la base mon besoin est simple : un ampli que je puisse trimballer de la maison aux petites scènes (ponctuelles) en passant par les répétitions. Il fallait qu' il soit compatible en poids avec mon dos de quadra, pas trop encombrant pour loger dans le coffre d' une voiture et pas trop cher (je ne suis qu' un amateur passionné). Jusqu' à présent j' utilise un Storm VT-10 dont il ne reste que la partie électronique d' origine. Le problême vient surtout du repiquage et d' un manque de connectique vite handicapant. Sur le plan sonore par contre, il n' y a rien à redire.
Je ne suis pas fan du repiquage par micro toujours aléatoire (les habitués comprendront). Donc il me fallait un ampli équipé d' une bonne sortie DI. J' ai déjà un valbee équipé d' une sortie Rec out/Phones qui peut faire office de DI mais cette dernière ne propose pas de simu HP et coupe le son de l' ampli, l' empêchant de servir de retour. de plus le souffle est quand même bien présent (encore plus si on utilise l' équal active). J' ai essayé un HT-5 et j' ai beaucoup aimé le canal clair mais pas du tout le canal drive trop moderne et mal défini. De plus l' écart de niveau entre les 2 canaux n' est pas une légende. Enfin son prix n' est pas des plus concurentiel.
Il ne restait donc (dans les 350 euros maxi) que le Windsor Studio, que j' ai (enfin) pu testé avant achat. Vu la réputation sulfureuse dont il souffre à tous les niveaux, j' ai voulu me faire ma propre opinion. Je dois dire qu' elle à la fois injustifiée mais parfois largement justifiée (j' y reviendrai en détail(s)).
Place aux photos (parfois un peu floues) :
Vue de face :
Vue de dos :
Cet ampli mono canal (avec boost enclenchable via pédalier non fourni) est vraiment trés complet au niveau connectique. 2 entrées haut et bas niveau, boucle d' effets, 2 sorties HP (utilisables conjointement) avec sélecteur d' impédance (4,8 et 16 ohms), sortie Recording out au format XLR avec simulation de micro, prise pour le contrôleur au pied optionnel permettant d' activer le boost et d' activer/désactiver la boucle d' effet et enfin cerise sur le gateau dans cette gamme tarifaire un atténuateur de puissance Power Sponge. C' est que j' appelle un ampli bien pensé pour les guitaristes "modernes".
Place aux photos et aux commentaires sans concessions.
Le chassis vu de dessous :
On peut voir les 2 transfos made in taiwan, le connecteur de la réverb, les 2 lampes de préampli et la cage qui protège la lampe de puissance tout en acceuillant le réducteur de puissance.
La partie lampes en détails :
Les lampes montées sont des JJ, un trés bon point (quand d' autres marques se contentent de monter des lampes premier prix). Ca change des éternelles montes Russes ou Chinoises que l' ont rencontre généralement dans cette gamme de prix. On a donc 2 ECC83 S et 1 EL34. La particularité de cet ampli est que l' ont peut substituer en partie puissance toutes les lampes octales, à l' exception des 6V6 (bien qu' au vu des tolérances de fonctionnement je pense que les JJ 6V6GT passeraient facilement même "au taquet" ). Ce qui fait un panel sonore assez large. Au fond on apercoit le gros potentiomètre variable et cranté qui fait office de réducteur de puissance Power Sponge.
Maintenant on va attaquer la partie cachée que l' on ne voit jamais dans un ampli et pourtant si importante puisque sans elle point de son : la partie électronique.
Vue d' ensemble du PCB de qualité standard :
Les composants sont globalement de qualité. Il n' en va malheureusement pas à l' identique de l' implantation de ces derniers, dont certains (même si le nombre est faible) ce sont soulevés au passage à la vague. Ce qui trahi une implantation par machine mal négociée.
La partie filtrage de la HT avec les 4 gros condensateurs de 550 volts :
Vue de la partie électronique affairante à la connectique arrière avec notamment la simulation micro de la sortie XLR :
Vue de la partie boost avec les 2 relais ( un pour le boost et un autre pour la boucle d' effet) :
Vue de la partie boucle d' effet avec l' op amp 4560D qui fait office de driver de la réverb. A noter aussi sur cette photo la vue de dos des potentiomètres étanches (du trés bon que l' on trouve rarement dans cette gamme de prix) :
Vue de la partie qui sert à redresser la tension. Là c' est le secteur qui fache en termes de qualité d' implantation des composants avec des diodes implantées à l' arrache par la machine. Du travail de sagoin ... indigne d' une marque comme Peavey et qui trahi un contrôle qualité inexistant. A noter que le fusible d' entrée ne se trouve pas sur la prise d' entrée du cordon mais directement sur le PCB.
La réverb est une Ruby tube à 2 ressorts de petit format.
Elle fait correctement son travail et s' en tire honorablement en sonorité spring à condition qu' elle fonctionne. En regardant l' ampli avant de l' essayer je me suis aperçu que le tank se baladait et était maintenu par 2 vis ... à moitié vissées. Pire, lors de l' essai de l' ampli la mise en fonction de la réverb renvoyait un hum bien présent ... et pas du tout de réverb. J' ai acheté cet ampli en toute connaissance de cause puisque le vendeur était là (et ne m' a pas caché le défaut) lors d' une partie de l' essai. Il s' est avéré aprés démontage que l' un des fils internes à la réverb (les connaisseurs comprendront) était tout simplement arraché. J' ai donc ressoudé ce fil trés fin et la réverb fonctionne parfaitement.Mais là aussi ca trahit un contrôle qualité inexistant, pas digne d' une marque comme Peavey. D' un autre côté cet ampli est quand même garanti 2 ans plus 3 ans via enregistrement sur le site de Peavey Europe. Mais quand même ... A noter aussi le Blue Marvel dont il est difficile de se faire une idée du potentiel sonore puisque non rodé.
Un autre point qui fache : le baffle.
De piètre qualité dans le choix du contreplaqué (en rapport avec le prix) comme sur le Storm (celà semble être une constante sur les amplis de production récente) et constitué d' assemblages douteux qui trahissent une fabrication à l' arrache. Sur la photo on peut voir les 4 inserts dans lesquels viennent se loger les vis de maintien de la poignée. On peut voir (même si la photo n' est pas nette) le bois arraché par les inserts à travers la peinture isolante.
Soyons clair, il ne s' agit pas de stigmatiser Peavey. Les autres marques dont certaines ne tiennent plus les ventes que grâce à leur passé glorieux via des guitars heroes d' un autre âge ne font pas mieux. Je serais d' ailleurs curieux de voir en détails leurs PCB ...
Et le fait que, dans cette tranche de prix, les amplis soient "peu onéreux" ne saurait justifier ce qui est bien souvent injustifiable
Aprés ces considérations philosophiques passons aux impressions sonores (avis forcément subjectif) :
C' est un ampli assez neutre et orienté haut médiums et aigus. Il manque un peu de basses (les basses sont sèches et non pas rondes). Un phénomène que peu expliquer un coffre de piètre qualité et un HP non rodé. A prendre en compte aussi le caractère sonore des lampes JJ qui ne sont pas réputées pour leur rondeur (et l' EL34 ne déroge pas à la règle).Le son est boxy et caractéristique de la classe A. Par contre on retrouve bien aussi le caractère sonore de l' EL34. Branché dans l' entrée Low, le son reste clair sur une partie du jeu entre préamp volume et master volume. Au delà de certaines plages le son reste défini (à défaut d' être clair) mais devient sale. C' est un ampli sensible aux types de micros et qui respecte le caractère sonore de chaque guitare (testé avec une 1/4 de caisse et une télécaster). L' entrée High est par contre (encore une fois à mon avis) trés harsh. Ca devient vite trés brouillon et difficile à ratrapper avec l' équaliseur. Mais là aussi l' ensemble coffre/HP non rodé n' est peut-être pas étranger à ce sentiment. Le boost quant à lui semble enclencher la deuxième 12AX7. Le son devient alors trés "chargé" en haut médiums au point d' en devenir une parodie. En conditions d' appartement je n' ai pas du tout aimé sur les premiers ressentis. Pas plus que l' entrée High. Alors les 2 ensemble ...
Le boost activé sur l' entrée low, j' ai retrouvé le son caractéristique du VJ poussé à 14 heures mais en plus ample et plus puissant (un régal).
Le power sponge est bien utile en appartement. C' est indéniablement un grand plus dans cette tranche de prix et sur cet ampli. Il est assez subtil entre environ 25 % et 100% et drastique entre 0% (le son n' est pas vraiment coupé avec le préamp volume et le master volume à fond) et 25%. Il modifie légèrement la tonalité de l' ampli selon son réglage et ne me semble pas transparent.
Tous ces premiers ressentis seront confirmés ou infirmés au fil des mois et des utilisations (je ne l' ai que depuis 24 heures).
Quoi qu' il en soit, pour le prix et malgré ses quelques défauts en matière de qualité de fabrication, cet ampli est trés agréable à utiliser. Et malgré mon esprit critique un peu poussé je suis trés satisfait de cet achat. Cet ampli est injustement boudé à mon sens. J' écrirai même que cet ampli est à l' opposé de l' esprit marketting.
Et qu' il délivre une large palette de sonorités vintage et "pures", ce dont peuvent se vanter trés peu d' amplis.