Ca marchera bien. Un champ magnétique plus puissant combiné avec ce type de micro hyper-bobiné te ramènera des aigus et resserrera les basses. C'est, je suis sûr que tu le sais déjà, le combo typique utilisé par plein de micros axés metal.
Par ailleurs, pour être de l'autre côté de la barrière et passer pas mal de temps à interagir avec les fournisseurs d'aimants, c'est effectivement un sacré bordel. Chaque fonderie a ses recettes, notamment pour les alnicos 3 et 4. Une des fonderies avec lesquelles je bosse utilise du cobalt dans son alnico 3, qui est historiquement censé être un "AlNi", avec zéro cobalt. Il faut se rappeler que l'industrie cherche avant tout une certaine charge en Gauss et un comportement spécifique à différentes températures. Le marché de la guitare arrive derrière, ça ne représente qu'une toute petite partie de leur clientèle. A part dans les moments agaçants de rupture de stock, j'essaie de voir ça comme la chance d'avoir un éventail plus grand de matériaux à partir desquels bosser.
Là où c'est n'importe quoi, c'est pour l'alnico 4. Il est peu utilisé par l'industrie et chacun fait sa sauce, on trouve toutes sortes de compositions et toutes sortes de charges. Occasionnellement, ils vendent simplement de l'anico 2 ou 5 à la place, en se disant que personne ne le remarquera. Un fabricant américain un peu procédurier a fini par faire analyser ses aimants et s'est rendu compte de la supercherie chez ses fournisseurs.
Il s'agit juste d'expérimenter - trouver la bonne combinaison entre les aimants auxquels on a accès, le bobinage et la géométrie de la bobine pour un type de son donné. Comme on dit, "Many ways to skin a cat". C'est le boulot du fabricant de micro de faire son R&D correctement et de mettre au point ses propres recettes, et ça a plus d'importance que les matériaux exacts utilisés.