Zorzi a écrit :
rapideyemove a écrit :
Pour moi, le gros titi c’est tout simplement une question de routine et de confort personnels.
Je ne suis pas du tout à l’aise avec les "petits" tirants.
Ce choix n’a donc aucun fondement moral, ou aucun privilège musical.
C’est plutôt ce qu’on fait
de nos cordes qui importe, non ?
Peut-être mieux avec "dans nos cordes" ?
Ou alors "dans les cordes" ?
C'est surtout une question de tirer sur la corde.
Comme je suis feignasse, je ne tire pas trop fort.
(...)
Tight rope, c’est sûr, faut pas trop tirer sur la corde raide.
Juste un petit bend d’une octave et demie, de temps en temps, c’est tout.
C’est ce qu’on appelle avoir plusieurs cordes à son arc
Zorzi a écrit :
(...)
En ce temple des guitareux, souvent nous vîmes les petits tirants fustigés par de gros tyrans tétaniseurs de nos longues années, placardant à tout va des avis à la population certifiant qu'en dehors des grosses cordes, point de salut et la damnation, le ridicule, le son pourri seraient nos apanages si nous ne rallions pas la doxa des hommes forts et sûrs d'eux-mêmes
. Nous baissions alors la tête en repartant sous la pluie grise, niant tout haut avoir jamais touché une guitare afin d'éviter l'opprobre et les crachats de ces fiers licteurs.
Enlève moi ce gros point et fais-nous une seule belle phrase d’une rage continue, et longue, en un mouvement, jusqu’au bout, comme un prélude non mesuré de Rameau, pour souffler plus léger
«à la fin de l'envoi, je touche !»
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.