Si je me base sur ma propre connaissance du prog, je ferai la réponse suivante : ce qui fait qu'on qualifie un groupe de prog, c'est la volonté d'être constamment original. Souvent, ça passe par des métriques bizarres qui rendent difficile de taper du pied lors des concerts .
Sinon, au niveau harmonique, dans le vieux prog des années 70, on n'échappe guère à la penta mais elle disparaît ensuite au profit des gammes majeures, harmoniques et mélodiques (si on suit la disco de Rush dans le temps, ça semble se vérifier). Sinon, pas mal de plans sont construits sur des gammes symétriques (par ton et tout simplement chromatique) dans le but de déstabiliser l'oreille.
Comme Jean le montre très bien dans son analyse de style sur Petrucci, les riffs qui accompagnent le solo sont parfois basés sur des chromatismes qui laissent toute latitude au soliste quant au matériel à exploiter pour son solo.
Pour moi, un solo prog a écouter pour illustrer mes propos, c'est le premier solo de Erotomania de Dream Theater : tout y est fait pour déstabiliser l'auditeur.
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.