Antoine C. a écrit :
supermatt a écrit :
- Que pour un classique, ce n'est pas un accord (car toute note dans un accord doit se trouver en intervalle de tierce avec une autre note de l'accord en question, et que là, ce n'est le cas d'aucune, carrément.)
Bon, c'était pour causer.
C'est faux. On peut très bien avoir des accord Xsus4, et Xsus2, peu importe le style de musique. Dans ces accords, il y a des intervalles autres que des tierce.
Et je parle même pas des accords altérés, ou des accords +leurs tensions...
Pas taper...
J'avais tout de même pris la peine de spécifier "pour un classique". Beethoven et les Csus2, je ne suis pas sûr. Enfin, bref, je disais simplement ça parce que j'ai mis durant quelques mois les pieds dans une classe de solfège tenue par un grand moderne qui, je l'ai appris vers la fin, avait tout de même entendu parler de l'existence des Beatles, et qui écarquillait les yeux à la moindre évocation de ma part de terminologie "moderne" en disant "ah, c'est vrai, lui, il vient du jazz". Et bien cet homme rigoureusement ancien (bien que pas excessivement âgé) nous avait enseigné ce que je rapporte au sujet des accords, voilà tout. Je n'ai jamais dit que cela s'adaptait à la musique post XVIIIème siècle.
Je sais que ce n'est pas LA source, mais si je m'en réfère à
wikipédia :
Citation:
L'accord en tant qu'entité particulière, ne sera véritablement employé qu'à partir du XVIe siècle [...]
L'harmonie [...] apparaît au moment où la tierce s'impose dans la musique occidentale comme un intervalle consonant. Les possibilités de combinaison des sons sont en nombre infini : l'harmonie tonale ne les analyse donc pas toutes, et se limite à un certain nombre — appelées « accords classés » — que l'usage a maintenues à cause de leurs qualités auditives ou de leur fonction tonale.
[Dans] les accords de trois sons [...] les voix prises deux à deux doivent être sur le temps en rapport d'octave, de tierce, de sixte [
Note de Matt : donc de tierce descendante], de quinte juste ou de quarte juste (cette dernière avec certaines restrictions) [...]C'est Rameau qui en unifiant les trois accords considérés comme différents avant lui de quinte, de sixte, de quarte et sixte constitués des mêmes notes en un seul et même accord à l'état fondamental, à l'état de premier ou de second renversement introduira le terme de note fondamentale. [...]
Le principe de « superposition de tierces » a permis aux théoriciens des XVIIe siècle et XVIIIe siècle [...] de justifier la construction des accords en ajoutant des tierces harmoniques les unes au-dessus des autres. [...]
Lorsqu'un accord se réduit à une superposition de tierces, il est dit classé (l'harmonie tonale n'étudie que les accords classés). [...]
L'harmonie tonale étudie essentiellement les trois grandes familles suivantes :
* Les accords de trois notes — ou accords de trois sons, ou accords de quinte —, dont les notes réelles — ou notes constitutives — sont la fondamentale, la tierce et la quinte (exemple, « do, mi, sol »).
* Les accords de quatre notes — ou accords de quatre sons, ou accords de septième —, dont les notes réelles sont celles d'un accord de trois notes, plus une septième (exemple, « do, mi, sol, si♭ »).
* Les accords de cinq notes — ou accords de cinq sons, ou accords de neuvième — dont les notes réelles sont celles d'un accord de quatre notes, plus une neuvième (exemple, « do, mi, sol, si♭, ré »).

Bref, ce qui n'est pas superposition de tierces n'est pas "classé" et non étudié par l'harmonie classique.
Après je peux me tromper, certainement, je ne suis pas un historien de l'harmonie !
Enfin, c'était pour causer aimablement, pas pour polémiquer.