lalimacefolle a écrit :
Je suis d'accord. Pour commencer la poésie, autant commencer par en lire et en écouter... Chose que chacun fait en musique...
ce que je veux dire c'est qu'on peut lire un bouquin de théorie de la poésie, en passant tous les exemples textuels dans une machine qui va synthétiser vocalement le texte afin d'entendre de quoi il s'agit quand le bouquin parle de tel ou tel syllabe. (évidement si on sait lire on connait les syllabes, mais c'est pour l'exemple)
Si le gars a besoin de le faire alors vaut mieux qu'il commence par apprendre le son des syllabes.
Et c'est un peu pareil avec un bouquin de théorie de zic.
Si on doit tout rejouer sur l'instrument pour traduire ce qui est écrit en sons, alors c'est pas garanti que le soucis soit juste qu'on ne connait pas la syntaxe des sons.
C'est possible aussi qu'on ne les ai jamais vraiment internalisés et appris à les percevoir sous la bonne perspective.
On peut espérer intégrer tout d'un coup avec un bouquin de théorie, mais c'est je pense pas optimal, car c'est pas garanti qu'on va réussir à extraire vraiment les briques de bases ou les bons réflexes d'écoute.
lalimacefolle a écrit :
C'est bien pour celà que je dissocie le fait d'apprendre le solfege et la théorie musicale. Surtout sur un instrument aussi visuel que la guitare.
le terme orthographe en lui même me parait plus se soucier de l'exactitude de la syntaxe que du côté sonore en lui même
par exemple vert et vers, l'orthographe diffère mais le son est le même, un peu comme entre la## et si
comme je le vois comme ça, ça peut expliquer que j'ai pas directement saisi ton analogie
Citation:
Dans ce cas, l'apprentissage de la théorie n'est qu'un "dommage collateral" de l'apprentissage du solfege. Je reste persuadé que c'est bien l'inverse qu'il faut faire: apprendre à nommer ce qu'on entend, pour ensuite l'écrire. C'est comme ça que l'on fait en langage: on écoute, on reproduit en se trompant, on corrige en expliquant les regles théoriques (on dit pas comme ça), et quand c'est acquis, on passe à l'écriture. Enfin, on généralise avec la théorisation.
oui enfin lire ou écrire, ça ne change pas grand chose par rapport à ce que j'avais en tête, qui est surtout le fait d'avoir une attention maximum sur ce qu'on entend, que ce soit avec ses oreilles ou intérieurement
Citation:
Le fait que tu parles des deux dans la même phrase m'interroge: tu les mets sur le meme niveau? La partition fait justement ce dont tu parles: citer des cadences, en exemple etc... Pour moi, c'est justement un bouquin complet, qui cites des morceaux etc. Pas QUE de la théorie justement.
Je mets pas les deux sur le même plan,je sais qu'il y a le type d'exemple dont tu parles, mais là où le bouquin va te parler de cadence d'accords IV V I et te donner des exemples audio, il va pas aller au fond du fond et donner les exercices qui permettent de reconnaitre à l'oreille la note du degré IV, la note du degré V, la note du degré I.
Il va parler de question réponse pour les phrases, mais il va pas donner d'astuces pour identifier le plus efficacement possible les notes d'une phrase.
Par exemple pour une phrase en do majeur, "do mi sol la sol".
Que ce soit pour identifier les notes après avoir entendu la phrase, ou bien à l'inverse entendre ce que ça donne en lisant les notes.
On peut procéder par intervalles consécutifs entre chaque notes, donc 3M montante, 3m montante, 2M montante, 2M descendante.
Mais on peut aussi identifier les intervalles que la note fait à la tonique plutot comme ça en premier lieu : 1 3 5 6 5
On peut aussi utiliser la mémoire tonale, c'est à dire quand on arrive sur le second sol, se rappeler comment sonnait le sol d'avant.
Ce genre de trucs c'est utile, aussi bien pour lire, écrire, que pour jouer uniquement à l'oreille direct sur l'instrument.
J'ai pas la partition intérieure sous la main, mais en ce qui me concerne c'est cette dimension que je trouvais qu'il manquait au bouquin.
C'est pas pour autant que c'est pas un bon bouquin, c'est juste que ce manque n'en fait pas un bouquin ultime pour moi.