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- Publié par
Zukov le 09 Avr 2005, 14:42
Je serais curieux de voir ce que vous appelez jouer le solo.
Perso moi aussi quand j'avais moins d'un an de gratte je commençais à toucher le solo d'Highway To Hell. Puis ce qui sonnait bien pour moi, je me suis rendu compte en progressant (et en cours) que :
- ce n'était pas calé rythmiquement
- le feeling était absent
- les bends sonnaient faux
- la justesse de l'attaque était irrégulière
J'en suis à 2 ans et demi de guitare et je peux toujours pas prétendre *bien* jouer un solo d'AC/DC, rythmiquement le travail au métronome paye, mais le vrai feeling vient avec l'expérience et je suis encore loin d'avoir mon propre feeling bien développé et me permettant de sortir de la simple copie du CD. Même l'attaque est quelquechose de difficile, pour que l'aller retour soit naturel et sonne vraiment bien, au même niveau sur les attaques allées que retour, avec fluidité, c'est beaucoup de boulot et je me concentre vraiment dessus en ce moment. On a l'impression qu'on maitrise bien l'aller retour, mais il suffit de simplement reprendre une pentatonique à 40 en croches, aller retour, en essayant d'avoir un son en sortie très homogène pour toutes les attaques, pour se rendre compte qu'il y'a là aussi du boulot. Quant aux bends, 95% des jeunes guitaristes (moi compris) les font sonner faux sans forcément s'en rendre compte, les cours de gratte m'ont fixé sur ce point là aussi. Ca semble des petites choses, inaudibles par le commun des gens, mais c'est ce qui différencie un solo bien joué d'un solo joué approximativement.
Enfin bref y'a du boulot, faire sonner un solo d'AC/DC ça peut vite venir mais considérez pas qu'il soit possible de très bien les jouer avant un moment, même si certains progressent très vite. Bien faire sonner un solo d'AC/DC c'est pour moi autrement plus difficile que de bien faire sonner certains solos de Metallica par exemple, plus techniques mais demandant une maturité de jeu beaucoup moins importante.
[...] je ne craignis point pour la consoler de proférer un effroyable blasphème, et de lui dire que je l'aimais autant que Dieu.
Théophile Gautier