- Benjiyoung
-
Special Ultra utilisateur
- #1
- Publié par
Benjiyoung le 15 Janv 2016, 16:49
Salut tout le monde, possédant une vieille Epiphone (traînant dans le garage depuis des lustres), je me suis décidé de la relooker « correctement » (j’avais déjà tenté le coup en mode Mcgyver il n’y a pas très longtemps mais le résultat ne me convenait pas. Le but du jeu étant de transformer une tête Epiphone basique en tête gibson (donc open book).
Avant de commencer, je précise que ce n’est pas la peine d’envoyer des remarques concernant l’éthique, la contrefaçon ou je ne sais quel autre sujet encore. OUI il y aura le logo d’une autre marque plus « prestigieuse », mais NON elle n’est pas destinée à la vente ou à une quelconque tromperie, c’est du perso, c’est une guitare sentimentale qui ne bougera point de la maison. Enfin si je mets un tutorial ici c’est juste pour vous faire part de ma façon de faire et peut être aider certains d’entre vous qui n’osent pas y aller. GO c’est parti !
Etape 1 :
On coupe bien droit (à la scie) la vilaine tête quelques centimètres en dessous de la marque . Le but étant d’y coller un morceau d’acajou qu’on pourra re-sculpter par la suite.
![]()
Etape 2 :
Colmatage des anciens trous des mécaniques avec des tourillons.
Etape 3 : Pour plus de solidité lors du collage, on creuse 3 trous sur la partie coupée de la tête, et 3 trous sur la tranche du bois qui va être collée. (à la perceuse)
Ces trous font la dimension des tourillons choisis.
Sur la tranche qui va être collée, on insère les 3 tourillons qui sont couverts de colle Titebond. Puis on emboite le tout dans la tête, en ayant préalablement recouvert les 2 parties en contact de colle.
![]()
Etape 4 :
Après séchage, quelques jours apparaissent, car le découpage des deux parties n’était pas bien droit. On bouche le tout avec un mélange de colle et de sciure. Puis on attend le séchage.
Etape 5 :
Choppage sur le net d’un plan de tête style 59. On le reporte sur notre future tête puis on dégrossi à la scie sauteuse (valable pour l’open book où j’ai beaucoup de matière à enlever, il se trouve que pour les côtés , ils rejoignent pour la plupart du temps le plan ).
![]()
Pour sculpter la tête j’ai utilisé un rouleau a poncer monté sur perceuse, pour l’open book j’ai fini le taff à la lime. Reste ensuite à percer les trous des mécaniques.
Et c’est là que ça s’est compliqué pour mon cas, j’ai voulu testé la technique du feignant , qui s’est révélée être désastreuse.
ECHEC : la technique du feignant :
Une fois la tête sculptée, j’ai poncé le tout jusqu’à enlever la moindre imperfection. Je me suis donc dis « cool , on va pouvoir passer à la finition » .
Passage de l’apprêt : C’est beaaaaau ! Vite la peinture noire ! Sauf qu’en y regardant de plus prêt quelques imperfections apparaissent. Même un peu beaucoup . Pas grave me dis-je en impatient que je suis , on passe a la peinture noire
![]()
Et là c’est le drame. Il se trouve qu’on voyait toutes les imperfections invisibles à l’œil et au toucher ressortir, et surtout la jonction avec la partier rajoutée !
Qu’a cela ne tienne, on va Zpoxyfier le tout !
![]()
Le Z poxy est une sorte de résine, qui lorsque mélangée avec un durcisseur, cache les fibres du bois et permet d’avoir une surface bien lisse sur laquelle on peut travailler.
Ce qui donne a peu près ca avant séchage :
![]()
Une fois sec on ponce à l’eau pour éliminer les surcouches éventuelles , puis re tralala : apprêt plus peinture .
ET M**** toujours le même résultat ! IMPOSSIBLE d’avoir quelque chose de lisse, où la jonction ne se voit pas . Et pourtant dans les phases de poncage précédentes tout était bien lisse. Seule solution : le placage.
TECHNIQUE VALABLE : le placage.
J’ai donc commandé sur internet un placage de tête en érable de 2cm d’épaisseur. Une fois reçu je reporte le dessin puis je commence la découpe à la scie sauteuse. ET BIM je le pète. Grosse erreur donc. Mais dans mon malheur j’ai de la chance puisque il me reste encore une partie valable.
Cette fois ci plus de dessin, mais on colle direct le placage. ATTENTION à mettre un max de serre joint pour bien que le bois soit collé sur TOUTE la surface et éviter ainsi les jours.
![]()
On sculpte le placage de la même manière qu’auparavant, au rouleau à poncer monté sur perceuse (meilleure technique que j’ai trouvé). Attention à ne pas bouffer le bois !!!! Puis on fini l’open book à la lime (faire attention très fragile) et on perce les trous de mécaniques on commençant par des forets petits pour ne pas péter le placage.
![]()
(ici l’open book n’est pas fait)
N’oubliez pas de percer un trou pour le trussrod, en laissant un bout de placage entre ce trou et le sillet. C’est important car si vous mettez un cache truss rod « bell » donc style gibson avec seulement deux trous de vis sur une tête d’epiphone non modifiée, on verra a gauche et a droit le trou d’accès.
ATTENTION : Vérifiez l’épaisseur de la tête, car avec le placage elle n’est plus compatible pour les mécaniques (17mm au lieu de 14) , il faut donc raboter l’arrière de la tête !
On ponce, on passe une couche d’apprêt ,on ponce à la laine d’acier , apprêt , peinture noire , poncage laine d’acier, vernis en bombe . On laisse sécher .Puis vient l’étape du cache truss rod.
MODIFICATION CACHE TRUSS ROD
Je voulais un cache truss rod style vintage, donc à gros bord blanc. Ceux qui coutent la peau des c****** et qu’on trouve soit à 400 boules sur ebay pour les originaux ou à 25 boules en neuf sous l’appelation d’ « historic ».
![]()
J’ai donc choisi sur ebay un cache normal à 6€ que j’ai décidé de modifier. Pour cela rien de plus facile, un crayon Posca à mine fine (on s’en sert généralement pour les dessins sur les planches de surf), puis on colorie tout le bord. Ce n’est ni un feutre ni un pinceau , c’est entre les deux et le résultat et vraiment impressionnant.
![]()
![]()
Il est maintenant l’heure de la pose du logo.
POSE DU LOGO
Je voulais un logo dans la typographie gibson mais avec mon nom, or j’ai mis trop de temps à trouver ca sur le net et il se trouve qu’il me restait un vinyle en stock, ca sera pour la prochaine.
Je n’ai pas de conseils précis à vous donner pour la pose, à part être ultra vigilant pour ne pas déchirer le vinyle et ne pas se planter niveau cadrage ! Me concernant je le mets sur une couche de vernis non poncée.
Une fois collé, je mets 2 couches de vernis en bombe puis je ponce à la laine d’acier.
Le résultat est pas mal mais je trouvais le logo trop brillant, et surtout on voyait la surépaisseur. Donc je me suis dis « pas grave, on va Zpoxyfier le tout ». Car en plus d’éliminer la surcouche le Z poxy assombrit.
GRAVE ERREUR. Je me suis chié le séchage à mal pris, et en voulant tester j’ai complètement destroy la finition. Plus qu’une seule solution : la tête vintage. Auparavant je ponce bien au papier à l’eau : résultat il n’y a plus de surcouche due au logo.
LA TETE VINTAGE QUI ETAIT PAS VOULUE MAIS QUI EST SWAG QUAND MEME
Pour cacher tous ces p**** de défauts dus à mon manque de patience, pas le choix , il faut faire « craqueler le vernis » comme sur les gibson vintage. Pour ce faire, pas de choc thermique ou autre technique compliquée. On passe une couche de vernis en bombe. Une fois sec on prend un cutter puis on dessine littéralement les craquelures. Attention en passant sur le logo à ne pas le déchirer !!!!
Résultat :
![]()
![]()
Avant de commencer, je précise que ce n’est pas la peine d’envoyer des remarques concernant l’éthique, la contrefaçon ou je ne sais quel autre sujet encore. OUI il y aura le logo d’une autre marque plus « prestigieuse », mais NON elle n’est pas destinée à la vente ou à une quelconque tromperie, c’est du perso, c’est une guitare sentimentale qui ne bougera point de la maison. Enfin si je mets un tutorial ici c’est juste pour vous faire part de ma façon de faire et peut être aider certains d’entre vous qui n’osent pas y aller. GO c’est parti !
Etape 1 :
On coupe bien droit (à la scie) la vilaine tête quelques centimètres en dessous de la marque . Le but étant d’y coller un morceau d’acajou qu’on pourra re-sculpter par la suite.
Etape 2 :
Colmatage des anciens trous des mécaniques avec des tourillons.
Etape 3 : Pour plus de solidité lors du collage, on creuse 3 trous sur la partie coupée de la tête, et 3 trous sur la tranche du bois qui va être collée. (à la perceuse)
Ces trous font la dimension des tourillons choisis.
Sur la tranche qui va être collée, on insère les 3 tourillons qui sont couverts de colle Titebond. Puis on emboite le tout dans la tête, en ayant préalablement recouvert les 2 parties en contact de colle.
Etape 4 :
Après séchage, quelques jours apparaissent, car le découpage des deux parties n’était pas bien droit. On bouche le tout avec un mélange de colle et de sciure. Puis on attend le séchage.
Etape 5 :
Choppage sur le net d’un plan de tête style 59. On le reporte sur notre future tête puis on dégrossi à la scie sauteuse (valable pour l’open book où j’ai beaucoup de matière à enlever, il se trouve que pour les côtés , ils rejoignent pour la plupart du temps le plan ).
Pour sculpter la tête j’ai utilisé un rouleau a poncer monté sur perceuse, pour l’open book j’ai fini le taff à la lime. Reste ensuite à percer les trous des mécaniques.
Et c’est là que ça s’est compliqué pour mon cas, j’ai voulu testé la technique du feignant , qui s’est révélée être désastreuse.
ECHEC : la technique du feignant :
Une fois la tête sculptée, j’ai poncé le tout jusqu’à enlever la moindre imperfection. Je me suis donc dis « cool , on va pouvoir passer à la finition » .
Passage de l’apprêt : C’est beaaaaau ! Vite la peinture noire ! Sauf qu’en y regardant de plus prêt quelques imperfections apparaissent. Même un peu beaucoup . Pas grave me dis-je en impatient que je suis , on passe a la peinture noire
Et là c’est le drame. Il se trouve qu’on voyait toutes les imperfections invisibles à l’œil et au toucher ressortir, et surtout la jonction avec la partier rajoutée !
Qu’a cela ne tienne, on va Zpoxyfier le tout !
Le Z poxy est une sorte de résine, qui lorsque mélangée avec un durcisseur, cache les fibres du bois et permet d’avoir une surface bien lisse sur laquelle on peut travailler.
Ce qui donne a peu près ca avant séchage :
Une fois sec on ponce à l’eau pour éliminer les surcouches éventuelles , puis re tralala : apprêt plus peinture .
ET M**** toujours le même résultat ! IMPOSSIBLE d’avoir quelque chose de lisse, où la jonction ne se voit pas . Et pourtant dans les phases de poncage précédentes tout était bien lisse. Seule solution : le placage.
TECHNIQUE VALABLE : le placage.
J’ai donc commandé sur internet un placage de tête en érable de 2cm d’épaisseur. Une fois reçu je reporte le dessin puis je commence la découpe à la scie sauteuse. ET BIM je le pète. Grosse erreur donc. Mais dans mon malheur j’ai de la chance puisque il me reste encore une partie valable.
Cette fois ci plus de dessin, mais on colle direct le placage. ATTENTION à mettre un max de serre joint pour bien que le bois soit collé sur TOUTE la surface et éviter ainsi les jours.
On sculpte le placage de la même manière qu’auparavant, au rouleau à poncer monté sur perceuse (meilleure technique que j’ai trouvé). Attention à ne pas bouffer le bois !!!! Puis on fini l’open book à la lime (faire attention très fragile) et on perce les trous de mécaniques on commençant par des forets petits pour ne pas péter le placage.
(ici l’open book n’est pas fait)
N’oubliez pas de percer un trou pour le trussrod, en laissant un bout de placage entre ce trou et le sillet. C’est important car si vous mettez un cache truss rod « bell » donc style gibson avec seulement deux trous de vis sur une tête d’epiphone non modifiée, on verra a gauche et a droit le trou d’accès.
ATTENTION : Vérifiez l’épaisseur de la tête, car avec le placage elle n’est plus compatible pour les mécaniques (17mm au lieu de 14) , il faut donc raboter l’arrière de la tête !
On ponce, on passe une couche d’apprêt ,on ponce à la laine d’acier , apprêt , peinture noire , poncage laine d’acier, vernis en bombe . On laisse sécher .Puis vient l’étape du cache truss rod.
MODIFICATION CACHE TRUSS ROD
Je voulais un cache truss rod style vintage, donc à gros bord blanc. Ceux qui coutent la peau des c****** et qu’on trouve soit à 400 boules sur ebay pour les originaux ou à 25 boules en neuf sous l’appelation d’ « historic ».
J’ai donc choisi sur ebay un cache normal à 6€ que j’ai décidé de modifier. Pour cela rien de plus facile, un crayon Posca à mine fine (on s’en sert généralement pour les dessins sur les planches de surf), puis on colorie tout le bord. Ce n’est ni un feutre ni un pinceau , c’est entre les deux et le résultat et vraiment impressionnant.
Il est maintenant l’heure de la pose du logo.
POSE DU LOGO
Je voulais un logo dans la typographie gibson mais avec mon nom, or j’ai mis trop de temps à trouver ca sur le net et il se trouve qu’il me restait un vinyle en stock, ca sera pour la prochaine.
Je n’ai pas de conseils précis à vous donner pour la pose, à part être ultra vigilant pour ne pas déchirer le vinyle et ne pas se planter niveau cadrage ! Me concernant je le mets sur une couche de vernis non poncée.
Une fois collé, je mets 2 couches de vernis en bombe puis je ponce à la laine d’acier.
Le résultat est pas mal mais je trouvais le logo trop brillant, et surtout on voyait la surépaisseur. Donc je me suis dis « pas grave, on va Zpoxyfier le tout ». Car en plus d’éliminer la surcouche le Z poxy assombrit.
GRAVE ERREUR. Je me suis chié le séchage à mal pris, et en voulant tester j’ai complètement destroy la finition. Plus qu’une seule solution : la tête vintage. Auparavant je ponce bien au papier à l’eau : résultat il n’y a plus de surcouche due au logo.
LA TETE VINTAGE QUI ETAIT PAS VOULUE MAIS QUI EST SWAG QUAND MEME
Pour cacher tous ces p**** de défauts dus à mon manque de patience, pas le choix , il faut faire « craqueler le vernis » comme sur les gibson vintage. Pour ce faire, pas de choc thermique ou autre technique compliquée. On passe une couche de vernis en bombe. Une fois sec on prend un cutter puis on dessine littéralement les craquelures. Attention en passant sur le logo à ne pas le déchirer !!!!
Résultat :
