Je l'ai débusquée sur le site du magasin Nothing New Music sis dans le New Jersey, spécialisé dans l'achat et la vente de modèles vintage.
Ils en proposaient deux en début d'année, la mienne et une autre, sunburst, de la même année mais entièrement refaite à neuf par un luthier. Comme cette dernière coûtait 1 200 $ de plus, et que ma Rougeaude possédait sa livrée d'origine exhibant son vécu, j'ai vite choisi. J'apprécie grandement, toutefois, l'absence de marques de ceinture sur son dos, ce qui laisse à penser que son ou ses ancien(s) propriétaire(s) en jouaient assis.
Du fait de ses 41 printemps, il ne m'avait pas échappé avant de l'acheter que de sérieux réglages étaient à prévoir. Comme je connais quelqu'un qui sait mitonner cela aux petits oignons, j'ai foncé.
Donc, elle est devenue jouable comme probablement jamais elle ne l'a été. J'apprécie la taille
conséquente de sa caisse, et surtout sa sonorité, assez incroyable à vrai dire : à la fois typée Gibson et en même temps très brillante sans jamais sonner "simple bobinage". Elle s'avère pas terrible avec de la distorsion, mais je ne l'ai pas achetée pour ça, plutôt pour son GRAND son volontiers éthéré. Je recommande l'usage de chorus avec une telle guitare, plus polyvalente qu'il n'y paraît : c'est d'abord une ES-335 avant d'être une 12 cordes. J'entreprends donc, en ce moment, des reprises de Lush, et, à l'avenir, de My Bloody Valentine période "Ecstasy And Wine", ou encore de R.E.M., des Smiths voire des Cocteau Twins. Je trouve d'ailleurs surprenant que Robin Guthrie n'ait, à ma connaissance, jamais joué sur ce genre de guitares, à plus forte raison après avoir produit... Lush. D'ailleurs la 335/12 et l'Epiphone Riviera 12 étaient l'emblème de la chanteuse/guitariste/songwriter du groupe, Miki Berenyi qui nous manque tant.