sebseb2 a écrit :
ferrisL a écrit :
ce qui change, c'est que:
1) il n'y a plus de risque de petit bruit de vibration dù au fil de fer qui retenait les pontets, de perdre la tige ou des pontets en cas de changement des pontets ou des cordes
2) les pontets sont tous dans le même sens maintenant, plus besoin d'en inverser certains.
pour le reste la différence est due au fait qu'il me l'a parfaitement réglée et qu'elle ne frisoulle plus nulle part même en attaquant fort.
Faut être sérieusement motivé pour perdre les pontets d'un ABR1 en changant les cordes.
Et puis dépenser quelques dizaines d'euros pour enlever les
risques d'un petit bruit de vibration , et pour que les pontets soient
tous dans le même sens faut le faire. Il vend bien ton luthier.
ferrisL a écrit :
je finirai par la théorie de ce luthier qui se tient:
les constructeurs comme Gibson ou Fender surfent sur la vague Vintage et remettent des accastillages et autres finitions d'antant pour écouler leur vieux stocks alors que les progrès depuis ces premiers modèles (regardez par exemple le chevalet des telecasters) ont permis d'améliorer la fiabilité (à condition de rester dans le top du moderne bien sur).
Je pense que cette théorie ne tient pas. Car faut pas rêver, le pièces Gibson ou Fender ne sont pas du vieux stock. Ces deux boites produisent beaucoup de guitares, les pièces sont des pièces récentes.
Ces marques font des "finitions d'antant" car c'est ce qui se vend, tout simplement. Mais en guitare faut voir aussi que plus "moderne" rime pas forcémenet avec "meilleur", en particulier concernant le son.
je crois que tu as raison sur certains points comme le luthier a raison sur d'autres.
en effet il faut être précis et ne pas faire de spéculations pour ne pas raconter n'importe quoi...:
donc voici mon avis technique puis esthétique, car pour l'avis économique
(je ne suis pas comptable chez Gibson)
- il y avait bien une vibration de ce fil d'acier que j'entendais lorsque je jouais non branché (ce qui n'est plus le cas) et pas seulement un
risque (mais cela était peu être dù à un vice de ce fil de retenu des pontets propre à
ma gratte ?)= un mauvais point pour l'ABR1.
- l'étroitesse du bridge ABR1 cause par ailleurs la perte d'amplitude dans le réglage des sillets, ce qui est un fait.
donc le choix de le changer, ce n'est pas pour avoir tous les pontets dans le même sens (c'est juste la conséquence pour l'instant) mais le choix d'anticiper pour l'avenir une déformation du manche dù au veillissement et d'avoir plus de marge si l'ajustement de l'intonation nécéssite d'éloigner les sillets du chevalet au maximum. sur ce point le problème ne se pose pas encore, donc ni bon, ni mauvaix point pour l'ABR1.
L'étroitesse du bridge ABR1 est aussi un avantage technique de l'ABR1.
En effet, si vous voulez descendre au maximum le stopbar vers la table pour accentuer la tension des cordes et avoir selon certains (les avis sont partagés là dessus) plus de substain, le bord du chevalet ABR1 étant moins épais qu'un Nasheville ou autre, celui-ci ne risque pas de faire obstacle entre le pontet le la fixation de la corde.
le choix de ce chevalet ABR1 est donc selon moi, une bonne option fonctionnelle sur ce point = un bon point pour l'ABR1.
Ainsi chaque chevalet au point de vue technique a ses avantages et ses inconvénients
la question qui m'interpelle:
pourquoi est ce que les luthiers Gibson ont doté d'autres guitares du Nashville et ne sont pas restés à l'ABR1 ?
de là j'en viens à des considérations d'ordre esthétique:
vous remarquerez que certaines qualités de la 339 / 335 sont de nature fonctionelle : la taille de la caisse et l'emplacement de la prise Jack.
or si, pour la taille du corps les différences sur le rendu sonore justifient (heureusement) que la production d'ES 335 continue,
pourquoi ne pas avoir déplacer l'emplacement de la prise Jack sur les nouvelles 335 pour le prévoir comme sur les 339 ?
parce que sur ce point, l'esthétique du modèle oiginal prime sur le caractère pratique.
L'ABR1 a peut être été choisi comme un élément de rappel d'un certain classicisme à l'instar des mécaniques tulipes et donner ainsi un certain "cachet" ?
l'important c'est que l'esthetique ne l'emporte pas sur le fonctionnel (technique):
Or, lorsque des marques tel que Fender sortent de nouveaux produits avec ancien chevalet à seulement 3 pontets de surcroit rouillés (ex: telecaster relic joe strummer) ou que d'autres (PRS par exemple) équipent leurs instruments de chevalet Wraparound dont les sillets ne sont pas réglables, il convient de se demander si l'approche historique voir même mythique ne l'emporte pas sur le coté fonctionnel.
en prenant un autre exemple, qui peut dire, à l'oreille, que le vernis nitrocellulosique est plus avantageux, en terme de respect de la résonance du bois, qu'une très fine couche de polueréthane beaucoup plus élastique et moins fragile (aux rayures, changement de température qui font rétracter et dilater le bois, réactions chimiques avec le caoutchouc) ?
l'avantage ne serait-il pas encore esthétique (vous avez vu l'aspect mirroir sur la photo de ma gratte alors que je ne l'avez pas lustrer depuis belle lurette).
Ainsi, je voulais juste dire par cette contribution que je pense que le choix de tel ou tel équipement ou procédé est à considérer tant sur l'aspect technique qu'esthétique et que la variable économique est beaucoup plus difficile à cerner ?
Pour ce qui est du luthier, je ne pense pas qu'il faille caricaturer ses objectifs à une simple ambition de se faire un peu de fric à court terme et à un dénigrement du travail "en Usine".
tout d'abord, il m'a dit:
- que le rapport qualité/prix de ma 339 était bon
- que les micros Classic 57 étaient ses préférés
- que le sillet de tête était bien ajustéalors qu' il aurait pu me proposer de changer ce dernier en vantant les mérites de l'os ou du graphite etc.
il aurait aussi pu m'encourager dans mon projet de changement de couleur pour se faire plus de 400 euros au lieu de me dire d'attendre que le vernis soit abimé.
De plus, il convient de préciser que ce n'est pas la première fois que je le fais travailler (changement d'electronique sur une basse, achat de fournitures pour une autre), donc si ce n'est pas un abruti, il doit envisager notre relation commerciale de façon à ce qu"elle perdure.
Enfin, lorsque je commence une relation commerciale avec un pro du matos de musique (luthiers, vendeurs de magasin) j'aborde toujours avec lui l'intérêt de fidéliser le client, en donnant des exemples démontrant que lorsqu'on est musicien passionné, l'investissement en matos est régulier et qu'il est "dommageable" pour un vendeur de donner de mauvais conseils pour vendre à court terme, car construire une relation durable avec le client (quitte à ne pas vendre un produit qui ne lui correspond pas) est beaucoup plus rentable sur le long terme...
j'ose espérer que ce luthier l'aura bien intégrer.