- zoemix
- Vintage Ultra utilisateur
Salut à tous,
Devant la foison de questions des débutants au sujet du choix d’un ampli basse, je me suis dit qu’un topic donnant des infos générales pourrait être utile.
Alors bien sûr, il sera incomplet, pas forcément calé sur les caractéristiques de l’amplidvorêv, etc… mais bon, il sera toujours temps de poser des questions !
La tête d’ampli :
Soit tout lampe, soit tout transistor, soit hybride (section préampli avec une lampe, section ampli de puissance à transistors)
C’est là qu’est traité le signal qui sort de ta basse. On trouve, généralement de gauche à droite :
· la ou les fiches d’entrée, en jack
· l’étage de préamplification (preamp), responsable de la « couleur » du son grâce notamment à la partie égalisation (on dit EQ) qui va prendre en charge graves, médiums et aigus selon 4 tranches de fréquences : LOW, LOW-MID, HIGH-MID et HIGH.
Concernant l'égalisation, elle peut être passive (dans ce cas, le réglage opère une coupure -cut- de la fréquence concernée) ou active : la fréquence peut être soit atténuée (CUT), soit accentuée (BOOST).
Le preamp est commandé par un potard nommé GAIN
· L’étage d’amplification (poweramp), qui va grossir via le potard MASTER le signal traité dans la section preamp + EQ
Le gain est la quantité de signal qui sera traitée au niveau du préampli.
Le volume (ou master) est la quantité de signal que tu envoies aux enceintes.
Trop de gain génère de la distorsion, trop de volume rend sourd. Souvent, quand on n’entend pas ou mal la basse dans le mix, c’est moins une question de volume que de réglage de l’EQ. En groupe, ne pas hésiter à aller tripoter subrepticement l’EQ des gratteux qui se seraient trop impliqués dans les graves……
En face avant ou en face arrière, on a aussi d’autres fonctionnalités selon la gamme, par exemple :
· présence d’un circuit SEND/RETURN balançable ou non
· présence de filtres agissant sur des fréquences spécifiques
· sortie XLR, avec niveau réglable ou non, switch pre/post ou non, switch ground/lift.
· sortie accordeur
· sortie(s) HP en jack et/ou speakon
· alimentation en 220V
Stack ou combo ?
COMBO = tête d’ampli + HP(s) dans le même boîtier, faisant office d’enceinte.
Le plus fréquent : tête/1*15’
On trouve aussi des combo « tête/2*10 », voire « tête/4*10 »
Avantages : compacité, prix
Inconvénients : config figée si l’ajout d’une enceinte supplémentaire est impossible, poids
STACK = tête d’ampli + enceinte(s) séparé(s). On dit aussi « multi-corps ».
Le plus fréquent : tête + 2*10 + 1*15
On trouve aussi plein d’autres config :
* en deux corps : 2*10, ou 4*10, ou 8*10, ou 1*15 , ou 2*15
* en trois corps : 4*10 + 1*15, 4*10 + 2*15, etc
(j'en ai même vu tourner sur 2 x 2*15... )
Avantages : évolutivité dans sa forme et dans le choix des marques des différents éléments, poids fractionné !
Inconvénients : prix, encombrement
Les HP (haut-parleur)
C’est le dispositif qui transforme un signal électrique en signal acoustique.
Deux tailles très répandues :
le 10’’ : pour la diffusion et la définition du signal
contrairement à une idée reçue, un bon 10’’ restitue mieux les graves qu’un mauvais 15’’
le 15’’ : pour la projection, le développement de l’onde BF qui nécessite de la place..
Deux tailles moins fréquentes :
le 12’’ : hybride de 10 et de 15. selon les marques on cumule soit les avantages, soit les inconvénients des deux tailles.
le 18’’ : soi-disant le top en infra-basse. nécessite un ampli suffisamment puissant pour bouger correctement cette large membrane.
Une enceinte est constituée d’un bâti qui reçoit un ou plusieurs HP, une fiche jack et/ou speakon et parfois une trompe d’aigu (tweeter) piezo ou à compression, fixe, débrayable ou réglable.
Pour choisir son enceinte (on dit aussi "baffle", « cabinet », ou « cab », mais c'est un abus de langage), il faut prendre en compte sa puissance admissible, son impédance et surtout, le rendement et la bande passante des HP. Plus ils descendront bas (autour de 35Hz), mieux seront définis les graves.
Impédance
Exprimée en Ohms, elle définit la charge optimale de fonctionnement pour l’ampli. donc l'impédance des enceintes qu'on lui branche au cul.
Règle :
pour un ampli TRANSISTOR, l'impédance de charge doit être supérieure ou égale à l'impédance minimale affichée sur l'ampli, jamais inférieure.
pour un ampli A LAMPES, l'impédance de charge doit être égale (voire inférieure si on n'a pas le choix) à l'impédance nominale de l'ampli, jamais supérieure.
A titre d’exemple, prenons le cas le plus fréquent : un ampli transistor qui fonctionne sous 4 ohms minimum.
- il pourra délivrer sa puissance maximale s’il est chargé à 4 ohms (comprendre : une seule enceinte de 4 ohms, ou deux enceintes de 8 ohms branchées en parallèle)
- il délivrera environ 70% de sa puissance maximale s’il est chargé à 8 ohms (comprendre : une enceinte de 8 ohms)
- il risque de rendre l'âme si on lui met moins de 4 ohms (mais bon, là, faudrait le faire un peu exprès quand même....)
La connectique
câble jack/jack blindé pour la liaison basse / ampli
câble de préférence speakon/speakon non blindé pour la liaison ampli / enceinte.
La qualité des câbles est primordiale. Concernant les câbles HP, vu l'intensité qu'ils reçoivent et si on veut éviter les déperditions, je préconise de les prévoir le plus court possible, en 2x 2,5mm² souple et en speakon/speakon (pas de risque d'arrachement).
Quelques remarques en vrac :
Pour jouer seul chez soi, un combo basique de 15 à 35W est suffisant
Pour jouer en groupe avec une batterie acoustique, 100W au minimum sont requis.
Pour la scène, privilégier un ampli muni d’une connectique efficace, au minimum d’une sortie DI pre/post réglée sur « pre » : c’est à l'ingé-son de sculpter le son de façade, et il aura bien plus facile si le signal qu’il reçoit sur sa console est dénuée de ton EQ qui tue… dont tu profiteras quand même sur scène.
On peut jouer de la guitare sur un ampli basse, mais il vaut mieux éviter l'inverse (ou alors pas longtemps, et à faible volume) sauf avec une enceinte basse.
En live, on peut se passer d’un ampli imposant en n’utilisant qu’un preamp qui attaque la console via une DI, et un retour pour s’entendre sur scène.
Au sujet des effets : à ne pas envisager sous l’angle guitaristique, genre en les multipliant à outrance…
Les réglages d'EQ :
Il n’y a pas de réglage-recette pour l’EQ : pour un même ampli, le rendu sera fonction de ton jeu, de ta basse, du jeu de ton batteur, des réglages EQ des gratteux, du lieu, du nombre de personnes dans la salle. Mais bon, à la demande générale, voici un lien très intéressant pour bien comprendre l'incidence de l'EQ :
http://www.premierguitar.com/M(...).aspx
Globalement, on peut dire que :
LOW (40Hz/150Hz) : c'est ce qui prend les gens aux tripes et qui les met en mouvement quand ça groove. souvent, on les discerne même pas à l'oreille. si on en abuse, ça bave et ça pourrit le mix.
LOW-MID (150Hz/800Hz) : c'est eux qui vont donner le grain à ton jeu, son identité
HIGH-MID (800Hz/2,5kHz) : ils feront chanter ta basse ou pas selon comme tu auras règlé.
(au passage, c'est pas pour rien que sur les bons amplis, ces deux-là sont souvent paramétriques*)
HIGH (2,5kHz/10kHz) : ils feront ressortir les harmoniques, le claquant, mais aussi les swiiiiip, les attaques surdimensionnées, etc... plus tu en abuses, plus tu deviens guitariste...
ils sont pas mal responsables de la façon dont tu te dégageras dans le mix. cette bande de fréquence est la mieux perçue par l'oreille humaine, c'est aussi la plus habitée par les instrus dans un groupe rock (voix et cymbales comprises) donc c'est, selon moi, pas vraiment le terrain de la basse.
* réglage paramétrique : un potard pour choisir la fréquence à traiter, un autre potard pour alléger le signal ou le gonfler dans cette fréquence (souvent, de -12dB à +12dB pour une EQ active, mais cet écart peut varier)
Enfin, en matière d'EQ, il vaut mieux raisonner en "enlevant ici" plutôt qu'en "boostant là". sinon, à moins d'un monstrueux coup de bol, c'est la bouillasse sonore assurée.
Voilà ma petite contribution, en espérant que ça pourra aider.
Devant la foison de questions des débutants au sujet du choix d’un ampli basse, je me suis dit qu’un topic donnant des infos générales pourrait être utile.
Alors bien sûr, il sera incomplet, pas forcément calé sur les caractéristiques de l’amplidvorêv, etc… mais bon, il sera toujours temps de poser des questions !
La tête d’ampli :
Soit tout lampe, soit tout transistor, soit hybride (section préampli avec une lampe, section ampli de puissance à transistors)
C’est là qu’est traité le signal qui sort de ta basse. On trouve, généralement de gauche à droite :
· la ou les fiches d’entrée, en jack
· l’étage de préamplification (preamp), responsable de la « couleur » du son grâce notamment à la partie égalisation (on dit EQ) qui va prendre en charge graves, médiums et aigus selon 4 tranches de fréquences : LOW, LOW-MID, HIGH-MID et HIGH.
Concernant l'égalisation, elle peut être passive (dans ce cas, le réglage opère une coupure -cut- de la fréquence concernée) ou active : la fréquence peut être soit atténuée (CUT), soit accentuée (BOOST).
Le preamp est commandé par un potard nommé GAIN
· L’étage d’amplification (poweramp), qui va grossir via le potard MASTER le signal traité dans la section preamp + EQ
Le gain est la quantité de signal qui sera traitée au niveau du préampli.
Le volume (ou master) est la quantité de signal que tu envoies aux enceintes.
Trop de gain génère de la distorsion, trop de volume rend sourd. Souvent, quand on n’entend pas ou mal la basse dans le mix, c’est moins une question de volume que de réglage de l’EQ. En groupe, ne pas hésiter à aller tripoter subrepticement l’EQ des gratteux qui se seraient trop impliqués dans les graves……
En face avant ou en face arrière, on a aussi d’autres fonctionnalités selon la gamme, par exemple :
· présence d’un circuit SEND/RETURN balançable ou non
· présence de filtres agissant sur des fréquences spécifiques
· sortie XLR, avec niveau réglable ou non, switch pre/post ou non, switch ground/lift.
· sortie accordeur
· sortie(s) HP en jack et/ou speakon
· alimentation en 220V
Stack ou combo ?
COMBO = tête d’ampli + HP(s) dans le même boîtier, faisant office d’enceinte.
Le plus fréquent : tête/1*15’
On trouve aussi des combo « tête/2*10 », voire « tête/4*10 »
Avantages : compacité, prix
Inconvénients : config figée si l’ajout d’une enceinte supplémentaire est impossible, poids
STACK = tête d’ampli + enceinte(s) séparé(s). On dit aussi « multi-corps ».
Le plus fréquent : tête + 2*10 + 1*15
On trouve aussi plein d’autres config :
* en deux corps : 2*10, ou 4*10, ou 8*10, ou 1*15 , ou 2*15
* en trois corps : 4*10 + 1*15, 4*10 + 2*15, etc
(j'en ai même vu tourner sur 2 x 2*15... )
Avantages : évolutivité dans sa forme et dans le choix des marques des différents éléments, poids fractionné !
Inconvénients : prix, encombrement
Les HP (haut-parleur)
C’est le dispositif qui transforme un signal électrique en signal acoustique.
Deux tailles très répandues :
le 10’’ : pour la diffusion et la définition du signal
contrairement à une idée reçue, un bon 10’’ restitue mieux les graves qu’un mauvais 15’’
le 15’’ : pour la projection, le développement de l’onde BF qui nécessite de la place..
Deux tailles moins fréquentes :
le 12’’ : hybride de 10 et de 15. selon les marques on cumule soit les avantages, soit les inconvénients des deux tailles.
le 18’’ : soi-disant le top en infra-basse. nécessite un ampli suffisamment puissant pour bouger correctement cette large membrane.
Une enceinte est constituée d’un bâti qui reçoit un ou plusieurs HP, une fiche jack et/ou speakon et parfois une trompe d’aigu (tweeter) piezo ou à compression, fixe, débrayable ou réglable.
Pour choisir son enceinte (on dit aussi "baffle", « cabinet », ou « cab », mais c'est un abus de langage), il faut prendre en compte sa puissance admissible, son impédance et surtout, le rendement et la bande passante des HP. Plus ils descendront bas (autour de 35Hz), mieux seront définis les graves.
Impédance
Exprimée en Ohms, elle définit la charge optimale de fonctionnement pour l’ampli. donc l'impédance des enceintes qu'on lui branche au cul.
Règle :
pour un ampli TRANSISTOR, l'impédance de charge doit être supérieure ou égale à l'impédance minimale affichée sur l'ampli, jamais inférieure.
pour un ampli A LAMPES, l'impédance de charge doit être égale (voire inférieure si on n'a pas le choix) à l'impédance nominale de l'ampli, jamais supérieure.
A titre d’exemple, prenons le cas le plus fréquent : un ampli transistor qui fonctionne sous 4 ohms minimum.
- il pourra délivrer sa puissance maximale s’il est chargé à 4 ohms (comprendre : une seule enceinte de 4 ohms, ou deux enceintes de 8 ohms branchées en parallèle)
- il délivrera environ 70% de sa puissance maximale s’il est chargé à 8 ohms (comprendre : une enceinte de 8 ohms)
- il risque de rendre l'âme si on lui met moins de 4 ohms (mais bon, là, faudrait le faire un peu exprès quand même....)
La connectique
câble jack/jack blindé pour la liaison basse / ampli
câble de préférence speakon/speakon non blindé pour la liaison ampli / enceinte.
La qualité des câbles est primordiale. Concernant les câbles HP, vu l'intensité qu'ils reçoivent et si on veut éviter les déperditions, je préconise de les prévoir le plus court possible, en 2x 2,5mm² souple et en speakon/speakon (pas de risque d'arrachement).
Quelques remarques en vrac :
Pour jouer seul chez soi, un combo basique de 15 à 35W est suffisant
Pour jouer en groupe avec une batterie acoustique, 100W au minimum sont requis.
Pour la scène, privilégier un ampli muni d’une connectique efficace, au minimum d’une sortie DI pre/post réglée sur « pre » : c’est à l'ingé-son de sculpter le son de façade, et il aura bien plus facile si le signal qu’il reçoit sur sa console est dénuée de ton EQ qui tue… dont tu profiteras quand même sur scène.
On peut jouer de la guitare sur un ampli basse, mais il vaut mieux éviter l'inverse (ou alors pas longtemps, et à faible volume) sauf avec une enceinte basse.
En live, on peut se passer d’un ampli imposant en n’utilisant qu’un preamp qui attaque la console via une DI, et un retour pour s’entendre sur scène.
Au sujet des effets : à ne pas envisager sous l’angle guitaristique, genre en les multipliant à outrance…
Les réglages d'EQ :
Il n’y a pas de réglage-recette pour l’EQ : pour un même ampli, le rendu sera fonction de ton jeu, de ta basse, du jeu de ton batteur, des réglages EQ des gratteux, du lieu, du nombre de personnes dans la salle. Mais bon, à la demande générale, voici un lien très intéressant pour bien comprendre l'incidence de l'EQ :
http://www.premierguitar.com/M(...).aspx
Globalement, on peut dire que :
LOW (40Hz/150Hz) : c'est ce qui prend les gens aux tripes et qui les met en mouvement quand ça groove. souvent, on les discerne même pas à l'oreille. si on en abuse, ça bave et ça pourrit le mix.
LOW-MID (150Hz/800Hz) : c'est eux qui vont donner le grain à ton jeu, son identité
HIGH-MID (800Hz/2,5kHz) : ils feront chanter ta basse ou pas selon comme tu auras règlé.
(au passage, c'est pas pour rien que sur les bons amplis, ces deux-là sont souvent paramétriques*)
HIGH (2,5kHz/10kHz) : ils feront ressortir les harmoniques, le claquant, mais aussi les swiiiiip, les attaques surdimensionnées, etc... plus tu en abuses, plus tu deviens guitariste...
ils sont pas mal responsables de la façon dont tu te dégageras dans le mix. cette bande de fréquence est la mieux perçue par l'oreille humaine, c'est aussi la plus habitée par les instrus dans un groupe rock (voix et cymbales comprises) donc c'est, selon moi, pas vraiment le terrain de la basse.
* réglage paramétrique : un potard pour choisir la fréquence à traiter, un autre potard pour alléger le signal ou le gonfler dans cette fréquence (souvent, de -12dB à +12dB pour une EQ active, mais cet écart peut varier)
Enfin, en matière d'EQ, il vaut mieux raisonner en "enlevant ici" plutôt qu'en "boostant là". sinon, à moins d'un monstrueux coup de bol, c'est la bouillasse sonore assurée.
Voilà ma petite contribution, en espérant que ça pourra aider.