Rory gallagher

En fait Rory gallagher était le Thiéfaine irlandais.
Du monde aux concerts mais personne ne sait qui c'est...

... je me tue à expliquer que dans les seventies, TOUT LE MONDE le connaissait - c'était une star (j'étais à l'école à l'époque puisque né en '60 : quand j'avais 15 ans, tout le monde connaissait Gallagher). Et c'était le cas dans la plus grande partie de l'Europe (ce n'est pas pour rien que c'est lui qui a inauguré les concerts Rockpalast, qu'il était chez lui à Montreux, qu'il a une rue à son nom en France etc etc ...).
Par contre, il n'a jamais vraiment percé aux states, la faute à son refus catégorique de sortir des simples - et aux states, pas de simple, pas de carrière.
Quand on le connait bien, on peut d'ailleurs penser que garder sa notoriété à un niveau "humain" est quelque chose qui lui convenait parfaitement bien. "Notes from San Francisco" était sans doute le disque qui lui aurait permis de percer aux states (s'il avait accepté de sortir un simple), de par sa production plus sophistiquée - je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est aussi une des raisons pour lesquelles il s'est retrouvé à la poubelle.

Oui je veux bien te croire.
Toutefois aujourd'hui,tout le monde peut parler de SRV,de Winter ou d'autres mais lui....trèès peu de monde.

C'est sûr que ne pas avoir percer aux USA a fait de lui quelqu'un de culte à défaut d'être hyper célèbre.

Pour moi,Stage Struck m'a mis une sacré claque.Je resterai sur cette période plutôt que Irish tour

Je plussoie le Doc.
Quand on voit le paquet de unes qu'il a faites, et pas que des mags ultra-spécialisés, on comprend qu'il était très connu.
Et puis après sa mort, fini.

Sans doute parce qu'il n'avait rien d'autre que les concerts (et les disques) pour exister médiatiquement. Pas de légende à faire valoir comme SRV par exemple.

Et puis c'est le genre de gars que tous les guitaristes rock-blues-hard vont te citer avec des tremolos dans la voix, mais jamais comme influence principale.
Demande à Tipton, Lifeson, May, Slash, Bertignac... ils vont en dire énormément de bien.
Mais demande leur de citer leurs trois influences majeures et Rory n'apparaîtra quasiment jamais.

Déjà avant hélas - en fait, sa période de gloire s'est étalée sur dix ans (c'est déjà pas rien!) mais à partir du début des années 80, il est peu à peu rentré dans l'ombre, ne bénéficiant plus que d'un statut "culte" (bref, seuls les vrais fans le suivaient encore). Une fois de plus, Rory est le principal "responsable": sa vie et son état psychologique (dépression, anxiété) sont à mon sens les principales raisons de cette mise en retrait.



C'est vrai, il a eu le "tort" de mourir alors qu'il était déjà passablement oublié, et de façon discrète. Il serait mort en '79, dans un crash d'hélico, je suis persuadé qu'il aurait au moins le statut de SRV actuellement (soyons, clair, d'une aprt je suis heureux que ce ne soit pas arrivé, et d'autre part ce n'est pas pour dire que SRV n'a pas de mérite propre!).



A mon avis, pour une raison simple: Rory avait une énorme personalité, mais aussi il est très difficilement imitable (beaucoup moins qu'un SRV justement): peu de "tics" musicaux, un style à la fois très personnel et extrêmement varié. On peut assez facilement composer ou jouer "du SRV", faire "du Rory" c'est une autre paire de manche. Pour les autres musiciens, il est plus une influence par sa passion pour la musique, sa fougue et son esprit, que par des "licks" ou des "runs" caractéristiques.



Moi qui avait découvert Rory avec Irish Tour, j'ai eu la même prédilection pour Stage Struck pendant longtemps (de 18 à 30 ans on va dire) - l'énergie folle de ce disque m'a toujours enthousiasmé (encore maintenant). Actuellement, ça dépend des jours tout simplement .

Une influence sur le choix de matériel également. N'est-ce pas Brian ? :mdr:

Tipton était Vox/Treble booster/strat man à ses débuts.

Ah, et puis j'oubliais l'autre, là, avec son bonnet. Son nom m'échappe.

Sinon, il est vrai que sa notoriété avait baissé avant sa mort mais je me souviens qu'il pouvait encore faire des unes de mags spécialisés à la fin des années 80. Mon premier Guitarist (français) acheté, c'était lui en couverture.
Par la suite, même ceux-là l'ont (presque tous) oublié.

En tout cas, quand Guitar World US a fait dans les années 2000 un article sur les "guitarist's guitarist", Rory a explosé les scores.

Ce qui est à mon sens étrange - car je le considère surtout comme un auteur-compositeur extrêmement doué à la guitare. Au plus je vieillis, au plus je réalise son talent étonnant de songwriter, et ses chansons reposaient rarement simplement sur un riff de guitare comme tant de bluesrockeux: à la limite, retirez la guitare, la plupart de ses chansons tiennent debout toutes seules (ce serait un exercice intéressant à proposer d'ailleurs, faire interpréter du Gallagher par des artistes sans rapport avec la guitare), ce sont simplement de bonnes chansons.

L'expression est sans doute mal choisie, même s'il me semble que c'était celle employée.
Le but était de demander à des célébrités du manche qui étaient selon eux les guitaristes qui n'avaient pas (dans les années 2000) une renommée gigantesque (connus de la seule gent guitaristique un peu à l'affût donc) mais ayant beaucoup compté.
Je connaissais déjà Rory mais n'avait jamais vraiment creusé. Je savais pour Edge et May mais quand j'ai vu que Lifeson le citait (et là on a ma Sainte Trinité réunie) je me suis dit qu'il était urgent que je fasse quelque chose.

Rory était un showman exceptionnel. J'ai eu la chance de le voir au Palais des Sports (privilège des vieux...) juste après la sortie de Against the Grain qu'on se passait en boucle avec ma copine. C'est l'un des concerts qui m'a sans doute le plus marqué (allez... avec Led Zep et les Who). Il est revenu sur scène alors que la lumière était déjà rallumée depuis longtemps et que la salle était à moitié vide. Ensuite on l'a retrouvé à la brasserie d'en face.
La marque d'un grand bonhomme, humainement parlant, qui ne vivait que pour sa musique. Lisez le livre de Jean-Noël Coghe vous comprendrez très bien qui était Rory...

... Comme je t'envie Golden Luigi, j'ai lu le livre de Jean Noël Coghe, vu beaucoup de vidéos sur Rory Gallagher : je ne crois pas me tromper en disant qu'il devait être d'une grande simplicité et d'une gentillesse rare.
En plus de çà, j'ai toujours entendu qu'il était plus que généreux sur scène où ses concerts des années 70's duraient des heures !!!!

J'aurais vraiment aimé l'approcher ...

Dans les années 90 aussi ! J'ai eu le plaisir et l'honneur de lui serrer la main après un concert de deux heures et demie autour de 91, il me semble. Ce mec se donnait à fond sur scène, et une fois liquéfié, il avait encore le temps de rencontrer son public...



Doc, il y a le songwriter, sans aucun doute, mais aussi le gratteux : toucher de fou, énergie, inventivité rythmique et mélodique (juste un exemple : "I Wonder Who" sur Irish Tour), et je ne parle même pas de ce qu'il faisait à l'acoustique, à la mandoline, à l'harmonica (et au sax !) - pas étonnant qu'il ait marqué tant de musiciens...

...passke le fond de la question (et je sais que tu es à fond de cet avis), il est là : Rory, c'était un musicien, voilà tout

Je suis de nouveau en mode "Youtube" avec Rory... Live sur live sur live que je regarde (Amazing Grace - Walkin' Blues - Blue Moon of Kentucky avec Béla Fleck au banjo est vraiment quelque chose de spécial !). Je ne m'en lasse tout simplement pas...

Né en '88, je n'aurai jamais eu le privilège d'avoir vu Rory Gallagher en live

Il est en couv du Guitarist de Juin, avec Notes From LA! Je le connaissais pas trop avant !

Non mais, faut pas mal me comprendre: je ne dénigre en rien son jeu de guitare, c'est un de mes héros! Mais MAIS je trouve qu'on met trop en valeur cet aspect du musicien, ce qui fait de l'ombre à son énorme talent d'auteur-compositeur. C'est un peu le "rabaisser" au rang de simple virtuose de la six-cordes, alors que s'il n'avait pas eu de solides compos pour asseoir son merveilleux jeu, ça aurait fait un Alvin Lee de plus (je suis méchant, Alvin a quelques compos sympas, mais je crois qu'on me comprendra). Si Lennon était fan, je suis sûr que c'était autant pour ce talent d'écriture que pour sa flamboyance scénique.
Et encore, on a pas abordé le chanteur ...



Comme je dis toujours dan sce cas-là: veinard! Tu vas découvrir une oeuvre fantastique (et par ailleurs, ton avatar est un solide fan, tout ému qu'il était d'avoir pu jouer avec sur scène ).

Doc, ce que j'en dis, c'est bien sûr histoire d'causer (nous connaissons chacun l'immense estime dans laquelle l'autre tient ce cher Rory).

Juste envie d'ajouter une chose : compos et jeu de gratte (et chant, 'videmment) forment un tout indissociable. Suffit de penser aux mêmes compos interprétées par un étron style Halliday ou Rivers - ou même par quelqu'un de bon mais...

...qui ne serait pas lui



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Orgie de Taste à l'horizon...