"Traduction" de l'autobiographie de Slash

Percevalle
Avant propos

Etant donné, que c'est d'actualité et que ça semble intéresser pas mal de monde ici (c'est plein de pépites et d'info très intéressantes pour tout fan des guns, de slash, ou d'actu rock de cette époque):
Il s'agit d'une traduction de l'autobiographie de Slash (parue uniquement en anglais) effectuée par Slashsan, que nous remercions chaleureusement.

message de Slashsan :

" le but de cette traduction est juste rendre service. Je sais bien qu'elle n'est pas parfaite, qu'il y a des erreurs et que par endroit elle n'est pas compréhensible.... si je m'y suis collée, c'est que personne ne l'avait fait... et je trouvais injuste que les non anglophones ne puissent avoir accès à l'histoire de Slash ! je ne suis ni prof d'anglais/français, ni écrivain, donc cette traduction a des imperfections mais j'espère que dans les grandes lignes les fans français de Slash auront compris et appris un peu de l'histoire de Slash."

Pour les éternels insatisfaits, libre à vous de corriger les fautes, et de faire mieux...

Pour une meilleure lisibilité, je pense qu'il faudrait vérouiller ce topic, et faire les différents commentaires par ailleurs, je laisse un modo voir comment organiser ça au mieux, j'espere etre dans la bonne rubrique.
je vais faire un post par chapitre si possible.
Bonne lecture!
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 1

"Je suis né le 23 juillet 1965 à Stoke-on-Trent en Angleterre, la ville o๠20 années auparavant était né Lemmy de Motorhead. C'était l'année du Rock n' Roll (...) l'année o๠quelques groupes isolés ont changé la pop musique pour toujours. L'année o๠les Beatles sortirent "Rubber Soul" et les Rolling Stones "N°2" leur meilleurs albums de reprises blues. Il y avait une révolution créatrice qui n'a jamais été égalée et je suis fier d'être un produit de ça.

Ma mère est noire américaine et mon père est anglais et blanc. Ils se sont rencontrés à Paris dans les années 60, sont tombés amoureux et m'ont eu. Le mélange interracial n'était pas dans la norme, je les remercie d'être qui ils sont. Ils m'ont élevé dans un environnement riche, plein de couleur et unique qui restera en moi pour toujours (pas sure de la trad de cette phrase). Mes parents m'ont traités d'égal à égal dès que j'ai pu marcher. Et ils m'ont appris à me débrouiller...

Ma mère, Ola avait 17 et mon père, Anthony avait 20 ans quand ils se sont rencontrés. Il était né peintre, et comme tous les peintres historiquement l'ont fait, il a laissé son foyer pour rejoindre Paris. Ma mère était précoce et exhubérante, jeune et belle, elle a laissé Los Angeles pour voir le monde et faire des rencontres dans le monde de la mode. Quand leur chemin se sont croisés, ils sont tombés amoureux, puis ils se marièrent en Angleterre. Et puis je suis arrivé ils ont commencé à creer leur vie ensemble.
La carrière de ma mère en tant que designer de costume a démarré en 66, ses clients étaient Flip Wilson, Ringo Starr et John Lennon. (...)
(là il parle de son premier animal de compagnie, Mickey un rat noir et blanc)

Peu après ma naissance, ma mère retournait à L.A pour étendre son business et trouver des solutions financières à la création de notre famille. Mon père m'a élevé en Angleterre chez ses parents, Charles et Sybil Hudson, pendant 4 ans, et ça n'a pas été facile pour lui. J'était assez intuitif pour un gosse, mais je ne discernais pas l'ampleur des tensions. Mon père et son père, de ce que je comprend, était loin d'avoir la meilleure relation. (...) Mon père "était" les années 60 et son père ne l'acceptait pas. Mon grand Père était pompier. La plupart des habitants de Trent ne partait jamais, comme mes grands parents, plus loin que 100 ou 150 kms autour de chez eux. La vision de Tony, ses études dans une école d'art et sa vision de vivre de la peinture était quelque chose que Charles ne pouvait digérer. Le clash des opinions nourri d'arguments constant donnait lieu à de violents échanges. (...-)

Charles voulait que tout soit à sa place et tony voulait tout réarranger et repeindre. J'imagine la réaction de mon grand père quand son fils fut de retour de Paris, amoureux d'une nonchalante noire américaine . Je me demande ce qu'il a dit quand Tony lui annoncé qu'il allait se marrier et élever un enfant sous son toit jusqu'à ce que que mon père et ma mère règle leur affaire. (...) Tony et moi même avons retrouvé Ola à LA, mon père après ça, n'a jamais reparlé à ses parents. Ils ont disparu de ma vie aussi vite qu'ils y étaient rentrés. Je n'ai jamais revu ma famille d'Angleterre jusquà ce que GN'R devienne connu.

Mon premier souvenir de Los Angeles était la chanson des Doors "Light My Fire" qui passait en boucle sur la platine de mes parents. Dans la Fin des années soixante et le début des années soixante dix, LA était l'endroit o๠il fallait être, particulièrement pour les jeunes britanniques impliqués dans l'art ou la musique (...)
Ma mère continuait de bosser comme designer de mode et mon père utilisait son naturel talent artistique pour les design graphique. Ma mère était en connection avec l'industrie de la musique alors son mari s'est mis à créer des pochettes d'album. On vivait dans le quartier de LA qui a toujours été le plus créatif (...). Il y avait un cercle cosi d'artistes et de musiciens qui vivaient là quand j'étais jeune : Jim Morrison, Glen Frey qui venait juste de former les Eagles...

David Geffen était un ami très proche de la famille, aussi, je me rappelle très bien de lui. Il a signé GN'R quelques années plus tard, quand il l'a fait, il ne savait pas que j'en faisais parti et je ne lui ai pas dit. Un jour, il téléphona à ma mère à Noel 87, et lorsqu'il lui a demandé ce que je faisais, ma mère lui répondit "Tu devrais savoir ce qu'il fait, tu viens juste de sortir son album"
(...)

J'écoutais la radio 24h/24 7j/7, je dormais même avec. Je faisais mes devoirs et j'avais de bonnes notes, bien que mes profs disaient que j'avais une courte attention et que je révassais tout le temps. La vérité, c'était que ma passion était l'art. J'aimais le peintre français impressionniste Henri Rousseau et comme lui, je dessinais des scènes de jungle avec plein d'animaux. Mon obsession des serpents est arrivée très tà´t. La première fois que ma mère m'a ammené à Big Sur en californie, pour visiter un ami et camper, j'avais six ans et j'ai passé des heures à attraper des serpents. (...)

La collection de disques de mes parents était parfaite. Ils écoutaient de tout, de Beethoven à Led Zeppelin et je cherchais des perles dans leur bibliothèque pendant toute mon adolescence. Je connaissais chaque artiste à la mode grace à mes parents qui m'emmenaient constamment aux concerts et je les rencontrais quand ma mère m'emmenait au travail avec elle. Très tà´t, j'ai été exposé à l'envers du décor du travail du divertissement : j'ai vu de l'intérieur beaucoup de sessions d'enregistrements et des répétitions, mais aussi des plateaux télés et cinémas. (il dit qu'il a rencontré Bill Cosby, Stevie Wonder, Diana Ross...)

Chaque backstage ou balances auxquels j'ai assisté avec ma mère quand elle bossait, me procuraient des sensations magiques. Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait, mais j'étais fascinée de la mécanique des performances et je le suis encore. Une scène pleine d'instruments attendant un groupe était excitant.

Mon frère Albion est né en décembre 1972. Et ça a changé un peu la dynamique de la famille, tout d'un coup, il y avait une personnalité de plus avec nous. C'était cool d'avoir un petit frère et j'étais heureux d'en prendre soin. J'adorais que mes parents me demande de m'en occuper. Mais c'était trop longtemps après que je me sois aperçu d'un grand changement dans notre famille. Mes parents n'étaient plus les mêmes ensemble et trop souvent ils étaient séparés. (...) Mon père n'a jamais aimé à quel point ma mère était proche de sa mère. Ca a brisé sa fierté quand sa belle mère nous a aidé financièrement et il n'a jamais aimé son implication dans la famille. Son goà»t pour l'alcool n'a pas aidé les choses, mon père avait l'habitude de boire, beaucoup. Il avait les caractéristiques du mauvais buveur : il n'était jamais violent, parce que mon père était trop intelligent pour ça, mais il avait un mauvais comportement sous l'influence de l'alcool. Quand il était saoul, il faisait des commentaires inappropriés. pas besoin de dire qu'il a coupé pas mal de pont en agissant de la sorte.

(...)
Mes souvenirs d'enfance avec Tony étaient cinématiques, tous les après-midis a passé du temps à marcher avec lui, c'était lors d'une de ces balades o๠il m'a dit que ma mère et lui allait se séparer. J'étais dévasté, la seule stabilité que j'avais connu était terminée. Quand ma mère ma expliqué la situation plus tard ce jour là , elle m'a montré les points positifs : j'aurais 2 maisons. J'ai pensé à ça pendant longtemps, mais il parraissait clair que c'était comme un mensonge, elle continuait à parler mais je n'écoutais plus. Ils ont divorcé un an plus tard et continuèrent à fréquenter le même cercle d'ami. Mon frère avait 2 ans, il était clair qu'il devait rester avec ma mère, ils m'ont laissé l'opportunité de choisir avec qui je voulais vivre et j'ai choisi ma mère. Ola nous a élevé aussi bien qu'elle a pu, en voyageant constamment dans les endroits o๠son travail lui demandait d'aller. Mon frère et moi, nous vivions tantà´t chez ma mère tantà´t chez ma grand-mère. La maison de mes parents était toujours très occupée mais ça a toujours été stable. Une fois que tout ça s'est arrêté, la transition est devenue normal pour moi.

La séparation a été dur pour mon père et je ne l'ai pas vu pendant un moment. c'était dur pour tout le monde, c'est devenu réel lorsque j'ai vu ma mère en compagnie d'un autre homme homme. Cet homme étant David Bowie.

En 75, ma mère a commencé à travailler avec David Bowie quand il enregistrait "Station to Station", elle créait des costumes pour lui depuis "Young Americans". Alors quand il a signé pour être la star du film "The man who fell to earth" ma mère a fait les costumes pour le film, qui a été tourné au Nouveau Mexique. Pendant cette période, elle et lui étaient embarqué dans une semi intense relation. En regardant en arrière, ça n'aurait pas été loin, mais à cette période, c'était comme regarder un alien dans ton jardin.(...)

J'ai accepté David lorsque j'ai vu qu'il était intelligent, drà´le et intensément créatif. Mon expérience avec lui en dehors de la scène a été enrichi par ma vision de lui sur scène. Je suis allé le voir avec ma mère à LA Forum en 75 et comme je l'ai été des tas de fois depuis, au moment o๠il est sorti de scène, j'étais captivé. Le concert entier était une performance. Il a conduit la célébrité à son sommet : être une star c'est être à un carrefour de qui tu es et de qui tu veux être

Fin du chapitre
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 2

Quand mes parents se sont séparés, j'ai été transformé. A l'intérieur, j'étais toujours un bon garçon, mais de l'extérieur je suis devenu un enfant à problèmes. Exprimer mes sentiments reste toujours une de mes faiblesses, et ce que je ressentais défiés les mots, alors j'ai suivi mes naturelles inclinaisons, j'ai agi drastiquement et suis devenu un problème disciplinaire à l'école. (...)

Quand j'ai eu 12 ans, j'ai grandi très vite, j'avais des relations sexuelles, je buvais, je fumais des cigarettes, je prenais des drogues, je volais, j'ai été viré de l'école, et a plusieurs occasions, j'aurais été en prison si je n'avais pas été si jeune. Je rendais la vie aussi intense et instable que je la ressentais à l'intérieur. Ma première passion, quand j'avais 12 ans, a été de dessiner des vélos de moto cross.
En 77, Les courses de BMX étaient le nouveau sport extrême à suivre juste après le surf, le skate. (...) Ma grand mère m'a acheté un Webco et j'étais accroc. J'ai commencé à gagner des courses et j'ai été nommé dans quelques magazines, je suis devenu un "rider" en devenir dans la catégorie des 13/14 ans. J'adorais ça, j'étais près à devenir "pro" mais quelque chose manquait. Mes sentiments n'étaient pas assez clair pour me focaliser juste sur le BMX, le BMX ne me satisfaisait pas pleinement. J'ai su quelques années plus tard quand je l'ai trouvé. (sous entendu la guitare)

(Slash raconte longuement qu'il s'est dégoté plusieurs potes pour passer du temps à faire du vélos toute la journée, en fait c'était comme un gang, ils faisaient pas mal de conneries, dégradaient, fumaient de l'herbe, il a également croisé Flea à ce moment).

Je ne vais pas sur-analyser sur ce qu'est devenue ma nouvelle passion, la cleptomanie, car j'étais un petit branleur d'adolescents. Je volais ce que je pensais ne pas avoir les moyens d'acheter. Je volais ce qui me rendrait heureux et parfois je volais juste pour le plaisir de voler. J'ai volé des tonnes de bouquins, parce que j'aimais lire, j'ai volé des tonnes de cassettes, parce que j'ai toujours aimé la musique. Le pire, c'est que je volais beaucoup plus de fringues que je ne pouvais transporter, alors je cachais mon butin dans les buissons et j'allais voler encore plus, parfois même, dans le même magasin. Une fois, j'ai volé quelques serpents chez "l'Aquarium Stock Company", une animalerie o๠j'avais l'habitude de trainer, comme ils avaient l'habitude de me voir là -bas, je ne pense pas qu'ils soupçonnaient que je les volais. Je planquais les serpents autour de mes poignets et je mettais mes mains dans les poches de ma veste. Une fois, j'en ai pris beaucoup, je les ai planqué quelque part à l'extérieur et je suis revenu voler les bouquins qui m'expliquaient comment m'en occuper. (Il a même piqué un caméléon )

(C'est pendant cette période qu'il rencontre Marc Canter, il ne joue toujours pas de guitare. Je n'ai pas tout traduit, parce que franchement je trouve toute cette partie, ces balades à vélo avec ses potes, je trouve ça un peu chiant ...)
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 3

"Je dois tout à Steven Adler. C'est grâce à lui que je joue de la guitare. Nous nous sommes rencontrés une nuit dans la cours de l'école Laurel quand nous avions 13 ans. Si je me rappelle bien, il était en train de faire du skate misérablement. Après une chute particulièrement dure, j'ai pris mon vélo et je suis allé l'aider à se relever, et nous sommes devenus instantanément inséparable.

Steven a grandi dans la "Vallée" avec sa mère, son beau-père, et ses deux frères jusqu'à ce que sa mère ne puissent plus supporter son mauvais caractère et l'envoya vivre chez ses grands parents à Hollywood. Il y resta jusqu'au collége, l'été y compris, jusqu'à ce qu'il soit renvoyés chez sa mère pour aller au lycée. Steven est spécial, c'est le genre d'incompris que seul une grand mère peut aimer, mais qui ne peut pas vivre avec lui. (ils sont allés à l'école ensemble). Tous les deux, nous étions nouveau dans notre école, Bancroft Junior High, mais aussi dans le voisinage. Aussi souvent que je me rappelle, Steven ne passait pas une seule semaine complète à l'école et passait son temps à l'extérieur. Moi j'étais un As en Art, en anglais et en musique car c'était les seules matières qui m'interessaient.
A part ces matières, je faisais le mur. J'avais volé un carnet d'absence dans les bureaux de l'administration, j'imitais la signature de ma mère quand j'avais besoin de le faire, bref j'étais plus "présent" que je ne l'étais réellement. Et la seule raison de mon obtention de mon diplome de fin d'année est grâce à une grève des profs.
(...)

Quand je n'étais pas à l'école, Steven et moi même passions nos journées la tête dans les nuages à parler musique et à mendier de l'argent. On faisait de la manutention et des boulots bizarres, comme bouger des fournitures pour des personnes au hasard des rencontres. (...)
Steven n'avait aucune inhibitions, il se débrouillait pour récupérer de l'argent de différentes façons, l'une d'entre elles était de Clarissa, une voisine à moi, d'une vingtaine d'années qui vivait en bas de la rue. Un jour, nous l'avons vu sous son porche et steven a pris l'initiative de lui dire bonjour. Ils ont commencé à discuter et elle nous a invité à entrer, nous sommes restés un moment et puis je décidais de m'en aller, mais Steven a répondu qu'il allait rester encore un moment. Ca a fini qu'ils ont fait l'amour cette nuit et qu'en retour il eut de l'argent. Je n'ai aucune idée de comment il a fait, mais je sais qu'il y est allé 4 ou 5 fois de plus, et qu'à chaque fois il avait de l'argent. C'était incroyable, j'étais vraiment envieux
Steven, était toujours impliqué dans des histoires comme ça, mais ça ne finissait toujours pas aussi bien. Il était au milieu d'une sale panade quand la copine de Clarissa les a surpris, et a viré Steven du lit, c'était la fin d'une histoire.

Steven et moi avions l'habitude de trainer dans un endroit appelé "Piece O' Plazza" pendant des heures, passant du Van Halen sur le Jukebox encore et encore. Après ce fut un rituel, Steven passait leur premier album pendant des mois. C'était un de ces moments ou un nouveau type musical m'a littéralement submergé. "Tu dois écouter ça" Steven me disait, les yeux grands ouverts. "C'est ce groupe Van Halen, c'est trop fort" J'avais des doutes parce que Steven et moi n'avions pas la même façon de voir la musique. Il a mis le disque et le solo d'Eddie "Eruption" est arrivé. "Jesus Christ", j'ai dit "Mais qu'est-ce que c'est que ça ?" J'ai vu mon premier gros concert de rock cette année là (Ted Nugent, Cheap Trick, Aerosmith et Van Halen) (...).

"Une nuit, mon père nous a emmené à une fête chez ses amis, un groupe d'artistes. L'hà´te, le pote de mon père, Alexis, avait préparé un punch qui a "touché" tout le monde. Steven n'avait jamais vu une scène si cool. Lui et moi pouvions boire notre punch à 13 ans, mais ce truc était beaucoup trop fort pour nous. J'étais tellement cuit que je n'ai pas remarqué que Steven était sorti furtivement avec une fille dans la chambre d'amis à l'étage. Il a fini par "l'attraper" ce qui n'était pas une bonne chose : elle était mariée et avait la trentaine. Le lendemain, mon père m'a appellé pour me faire savoir que Steven devrait craindre pour sa vie. La femme avec qui il avait passer la nuit, avait du l'avouer à son mari et celui-ci était pas très heureux de l'apprendre. (...)

(Steven passionné de musique et notamment de Kiss, Boston et Queen, dit à Slash qu'ils devraient former un groupe", Slash ne savait pas trop de quel instrument jouer, il penchait plus tà´t pour la basse).

Un jour ou lui et moi trainions en ville, on passait souvent devant une école de musique à Fairfax, alors je me suis dit que c'était le meilleur endroit pour apprendre la basse. (Après renseignements on lui indiqua que s'il voulait prendre des cours de basse, il lui fallait une basse). J'ai demandé à ma grand-mère de m'aider et elle m'a donné une vieille guitare de flamenco avec seulement une corde (Son prof de guitare voyant sa vieille guitare, lui passa un disque des rolling stones et avec sa guitare décortiqua le morceau) Je lui ai dit que c'était ça que je voulais faire. Il m'a informé qu'il s'agissait de guitares et que je devrais amener les cinq cordes restantes pour le prochain cours. La guitare a remplacé le BMX.
(...)
(La première petite amie de Slash, s'appelait Mélissa elle lui a fait découvrir "entre autre" Supertramp, Journey, Styx, si je dis "entre autres" c'est car Slash a également perdu........ ses clés )
(...)
Fin du chapitre
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 4

(...) Il y avait quelques guitaristes dans mon cercle d'amis au lycée. J'ai rencontré un mec du nom d'Adam Greenberg qui jouait de la batterie et un autre gars qui jouait de la basse, Ron Schneider, Tidus Sloan est né.
Tidus Sloan était un groupe purement instrumental parce qu'on avait pas trouvé de chanteur. Nous reprenions du Black Sabbath, Rush, Led Zeppelin, Deep Purple...

Nous répétions dans le garage des parents à Adam, ce qui rendait sa mère complètement folle. Elle et les voisins se plaignaient constamment parce que l'on jouait beaucoup trop fort. Sa mère s'appelait Shirley et j'ai fait un dessin en son honneur : c'était une femme à la porte entrain de crier "C'est Trop fort et je ne peux pas supporter le bruit". Ma caricature de Shirley est devenue l'inspiration de mon premier tatouage. Je venais d'acquérir une Talkbox. Apparemment le son que je produisais rappelait à Shirley son ex-mari mort d'un cancer de la gorge quelques années auparavant. Il devait parler avec une boite vocale artificielle et le son que je produisais était un peu trop familier pour elle. Pas besoin de dire que j'ai arrêté d'utiliser la Talbox chez elle.

Il y avait plusieurs groupes dans mon lycée comme Tracii Guns et son groupe Pyrhus.
(...)
(Slash raconte ces premiers concerts avec quelques anecdotes sympas et puis sa scolarité mouvementée accompagné par la musique, il fait la connaissance des Motley Crue à cette période)

Fin du chapitre
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 5

Je n'avais pas vu Marc Canter depuis un an environ, entre temps, il avait entamé une métamorphose : quand je l'avais vu la dernière fois, c'était un fan de musique et commençait à jouer un rà´le dans le business de famille au Canter's Deli. Quand nous nous sommes retrouvés, Marc était quelqu'un d'autre, c'était le spécimen de l'obsession, la dévotion du fan de Hard Rock. Il avait dédié sa vie entière au groupe Aerosmith. Marc était un de mes meilleurs potes et ceci depuis que je l'ai rencontré, alors pour contribuer à sa collection du tout Aerosmith : j'ai fait un dessin d'Aerosmith sur scène. Ce dessin m'a appris une leçon : quelque soit ce que tu donnes à ce monde, ça te revient d'une façon ou d'une autre. Ce dessin m'est revenu et m'a apporté ce que j'ai toujours cherché.

J étais en train de bosser dans le magasin Hollywood Music Store, ce jour là un mec habillé comme Johnny Thunders est venu vers moi. Il portait un jeans noir, creepers(?), cheveux raides noirs et des chaussettes roses. Il avait à la main une copie de mon dessin d'Aerosmith qu'un ami commun lui avait donné. Ce gars avait été assez inspiré pour me chercher, surtout qu'il avait entendu que j'étais soliste.
"Hey, mec, c'est toi le gars qui a dessiné ça ? Il m'a demandé impatiemment. "Je l'ai gardé. c'est trop cool" oui c'est moi, je lui ai répondu. "Comment tu t'appelles ?" Slash. "Salut. Je m'appelle Izzy Stradlin". On n'a pas parlé longtemps, Izzy a toujours été le genre de gars qui avait toujours quelque chose d'autre à faire. Mais on s'est dit qu'on se reverrait un soir, et il est venu chez moi, avec une cassette de son groupe. Ca n'avait pas pu sonner pire (qualité pourrave de l'enregistrement). Mais, malgré ce vacarme, j'ai entendu quelque chose d'intrigant, ce que je croyais avoir reconnu, la voix du chanteur.
(...)
(un soir Steven et Slash passent devant le Rainbow) on s'avance devant le club, et on s'aperçoit que c'était une soirée spéciales dames.
"C'est génial" Steven criait.
Je réussissais à rentrer au Rainbow depuis des années grâce à une fausse pièce d'identité et Steady, le videur. Pour une raison que j'ignore, Steady ne m'a pas percuté cette nuit là : il a laissé rentrer Steven et m'a envoyé bouler.
"Non, pas toi" il a dit" Pas ce soir, rentre chez toi"
"Quoi ?" J'ai répondu. Je n'avais pas le droit d'être indigné mais j'étais "ailleurs". "Qu'est-ce que tu veux dire ? Je viens ici tout le temps, mec"
"Ouais, et j'en ai rien a foutre" dit-il "Bouge de là , tu ne rentreras pas ce soir".
J'étais dégouté. Je n'avais aucun autre endroit o๠aller, alors j'ai fait ce que m'a dit Steady et je suis rentré. J'ai noyé mon chagrin dans l'alcool, et une fois que je m'étais remis et saoul, une idée folle me vient de retourner au Rainbow habillé en femme. (...) Ma mère a trouvé l'idée hilarante : ma mère m'a équipé d'une jupe et collants, a tiré mes cheveux sous un béret noir et fait mon maquillage. Je ne pouvais pas porter ses chaussures, mais ça marchait, je ressemblais à une nana. Non, je ressemblais à un travesti. Je marchais vers le club, j'étais bourré et en mission, alors mes inhibitions n'existaient plus. Je me suis présenté devant Steady et j'ai failli lui rire au nez quand il m'a fait signe de rentrer sans demander ma carte d'identité. J'étais aux anges, j'avais gagné, jusqu'à ce que je réalise que Steven était introuvable. La réalité de la situation m'a sauté au yeux, j'étais habillé en fille au milieu du Rainbow. une fois que les lumières se sont rallumées, j'ai fait la seule chose à faire, partir. Sur le chemin qui mène à la voiture de ma mère, je pensais que tous les cris étaient pour moi, je pensais que tous les rires étaient pour moi et j'ai pensé combien ça devait être dur d'être une femme.
(...)
(Slash a trouvé un nouveau boulot au Cherokee Studio, o๠se trouve actuellement le groupe Mà¶tley Crue, pour être technicien enfin...)
Je me suis pointé le premier jour, prêt à en découdre... j'ai déchanté quand j'ai découvert que mon job d'une semaine consistait à aller chercher tout ce que Motley Crue avait besoin, jour et nuit. Le Patron du studio me file 100 dollars pour la première demande du groupe, le premier de ce que je pensais être une longue série : un magnum de Jack Daniel's, un magnum de Vodka, quelques paquets de chips, et 2 cartouches de cigarettes. J'ai regardé l'argent et je suis allé dehors sous le soleil, pesant le pour et le contre de ravaler ma fierté. C'était vraiment une belle journée. Je me suis arrêté devant l'épicerie pour y réfléchir une minute. J'ai regardé le ciel, j'ai regardé fixement le trottoir et je me suis dirigé... vers la maison.
(...)
Je désespérais de trouver un groupe, je regardais les annonces dans le "Reclycler" chaque semaine. Une semaine, j'ai vu une annonce qui m'intriguait, c'était un chanteur et un guitariste dans la lignée d'Aerosmith et d'Hanoï Rocks. Et plus important encore, il était expressément écrit "Barbes et moustaches s'abstenir". J'ai appelé (...). Je me suis pointé avec une fille avec qui je sortais et je reconnus immédiatement Izzy. Et puis, je compris que l'autre gars, devait être le chanteur avec la voix haut perché que j'avais entendu sur la cassette. (...) Je parlais à Izzy, mais Axl ne se décollait pas du téléphone, je pense qu'il a fait un signe de la tête quand je suis rentré. Cette nuit là , j'ai pensé que c'était impoli, mais maintenant que je le connais, je sais que ce n'était pas le cas. Quand Axl rentre dans une discussion, il n'y a pas moyen de l'arrêter. La première rencontre, n'était pas fameuse, ils avait décidé qu'il n'avait plus besoin d'un second guitariste ou alors ça ne le faisait pas. Quelque soit la raison, ça n'avait rien donné.

Dans la minute o๠Steven est rentré d'Hollywood, il m'a informé fièrement qu'il avait appris à jouer de la batterie chez sa mère, ce qui a sà»rement contribué à se faire virer (...) Steven m'avait tellement pris la tête avec ça, que je n'avais même pas envie de le voir jouer et encore moins de jouer avec lui (finalement Slash céde, il le voit jouer et puis finalement il se dit que ce n'est pas si mal)... (Ils font un bref passage dans l'ex groupe d'Izzy, London, puis se mettent en quête d'un chanteur et d'un bassiste)
On a mis une annonce dans le "Recycler" : Groupe influencé par Aerosmith, Alice Cooper, cherche bassiste. Appellez Slash. On a eu quelques appels, mais il y avait seulement un gars que nous voulions rencontrer, un certain Duff. Il venait juste d'arriver de Seattle et paraissait cool au téléphone, alors on lui a donné rendez-vous au Canter Deli. (On comprend que lorsqu'il est entré, ce grand garçon a marqué les esprits de part son physique, surtout auprès des filles...)
"C'est donc toi Slash" "Je ne te voyais pas comme ça"
'Ah Ouais ?" J'ai répondu" Et tu t'attendais à quoi ?
"Avec un nom comme Slash, je pensais que tu ferais plus peur, mec"
Steven et les filles se sont foutus à rigoler "Je rigole pas, je m'attendais à ce que tu sois un Punk psychopate avec un nom comme ça"
Ah Oui? Et nous nous sommes tous marrés. Si ça n'avait pas brisé la glace, ma copine Yvonne s'en est chargée quelques minutes plus tard.
Je peux te poser une question personnelle ?" demanda t-elle à duff,plus fort que nécessaire.
"Ouais" "Vas-y"
"Es-tu Homo ? Je suis curieuse"
Pour la première fois depuis des heures, notre table était silencieuse. Qu-est-ce que je pouvais dire, j'ai toujours été attiré par les filles qui ne savent pas tenir leur langue
"Non, Je ne suis vraiment pas homo".
Quelques temps après, nous avions recruté un chanteur (Chavo Pederast). Toutes choses considérés, nous avions écrit quelques chansons vraiment pas mal : nous avions trouvé le riff principal de la chanson qui s'appellera plus tard "Rocket Queen" et d'autres bonnes idées... (le groupe a splitté et Duff a déménagé) la coincidence a fait que lorsqu'il a emménagé à L.A, il s'est dégoté un apart sur Orange avenue, directement à cà´té de la rue d'Izzy. Assez vite, ils se sont croisés dans la rue, et c'était fait, Duff devint le bassiste de L.A Guns/Hollywood Rose.

(Steve tient absolument à ce que Slash voit le groupe Hollywood Rose). Steve et moi sommes allés voir Hollywood Rose au Gazarri et c'était la première fois que j'apercevais, les bras balants, le meilleur chanteur d'Hollywood à cette époque : W.Axl Rose. Comme sur la cassette, le concert n'était rien de plus qu'un groupe amateur essayant de faire de leur mieux, mais ils avaient le sens de l'abandon et une énergie débridée. (...) Hollywood Rose était un groupe o๠les musiciens allaient et venaient constamment. (...) Axl n'aimait pas Chris Webber pour une raison que j'ignorais. Axl a viré Chris sans le demander à personne et je ne sais pas comment, Steven a entendu qu'ils organisaient une audition le jour suivant. Tout est vague et assez illogique pour moi, mais Steven m'a convaincu de me rendre à leur salle de répétition. J'ai commencé à répéter avec eux et ça se passait bien, jusqu'à ce qu'Izzy se barre pendant la deuxième chanson. Apparemment Izzy n'avait aucune idée de ce que je foutais là ce jour-la et a compris qu'Axl avait viré Chris sans le consulter, ou même l'informer. Après qu'Izzy fut parti, il y eut une sorte de blanc et puis nous avons continué à jouer. Je ne savais même pas qu'il y avait un cercle de tension envers mon entrée dans le groupe : Tracii Guns essayait de recruter Axl et Izzy dans son groupe depuis un moment. Finalement, finalement, j'étais dans un groupe avec un super chanteur ou un chanteur tout court.

Axl se prenait la tête pour savoir comment mettre ensemble les bonnes personnes dans le groupe, et il pensait qu'Izzy et moi ont ferait une sacré paire (...) mais j'étais dans le groupe et Izzy était parti.
Axl et moi étions de vrai amis à cette période, et pendant un moment, il vivait avec ma famille et moi. (...) quand nous vivions ensemble, il passait ses journées à dormir au sous-sol avec mes serpents et mes chats pendant que j'étais au travail. Quand je rentrais, je le réveillais pour aller répéter.
J'ai appris beaucoup d'Axl à cette époque. On parlait musique et de choses que nous pensions être bien. On écoutait une chanson et puis on la dissequait, et c'était clair que nous avions en matière de musique les mêmes goà»ts.

(pendant que Slash bossait, Axl avait l'habitude de rester dans la pièce de Slash, sauf une fois). Ma grand-mère, Ola Sénior, était notre matrone et son canapé était son trà´ne dans lequel elle regardait ses programmes télé préférés tous les après-midis. Quand elle est arrivée juste à l'heure pour regarder son programme régulier, et qu'elle a trouvé Axl à sa place, Ola lui a demandé poliment de déguerpir. Avec sa voix si douce, si chaleureuse, la voix d'une vieille dame, elle lui a demandé de retourner dans ma chambre o๠il pourrait dormir aussi longtemps qu'il le souhaitait. Pour une raison que j'ignore, ça n'a pas marché aussi bien, Axl a dit à ma grand-mère d'aller se faire foutre et est descendu en grognant dans ma chambre, c'est ce que ma mère m'a dit.
Ma mère m'a pris à part quand je suis rentré du boulot, et avec la cool attitude qui la caractérisait, elle a dit que si Axl voulait continuer à vivre sous son toit, il devrait s'excuser auprès de sa mère et promettre de ne jamais plus le refaire.
Ma mère avait l'habitude de me prêter sa Datsun 510 verte et comme on se dirigeait à la répétition, j'ai parlé de la façon la moins agressive de l'incident, et je lui ai dit qu'il devrait présenter ses excuses à ma grand-mère. A propos du "vas te faire foutre". Je ne connaissais pas Axl depuis longtemps, mais j'avais déjà compris qu'il était très sensible, et qu'il était d'humeurs changeantes à l'intérieur, alors j'ai pesé mes mots et j'ai présenté les choses sans porter de jugement, avec un ton objectif. Axl regardait la fenêtre pendant que je lui parlais, il s'est retourné et est passé sur le siège arrière. On roulait sur Santa Monica, à 60 km/h quand il a ouvert la porte et a sauté sans dire un mot. Il a trébuché, fait une sorte de sautillement, et s'est retrouvé sur le trottoir sans tomber. Il s'est examiné et puis a descendu la rue sans se retourner.
J'étais choqué, j'ai fait demi tour et fait le tour du quartier, le cherchant pendant une heure. Il ne s'est pas montré cette nuit chez moi, ainsi que pendant 4 jours à la répétition. Le cinquième jour, il est apparu dans le studio comme si rien ne s'était passé.

(Suite à une altercation entre un gars du public et Axl, Axl lui ayant cassé une bouteille de verre sur la tête, Slash décida ce soir-là que ça serait son dernier concert avec Hollywood Rose. Le groupe a splitté juste après et quelques jours plus tard, Axl rejoignait L.A Guns avec Tracii Guns, qui deviendra assez vite l'incarnation de Guns n' Roses. Slash rejoint le groupe Black Sheep, passe deux auditions pour le groupe Poison. Quelque temps après, il retrouve Axl, mais voilà , Axl a couché avec Yvonne, la copine de Slash).

J'ai appelé Axl à son taf au Tower Video pour me confronter à lui. J'étais furieux.
"T'as baisé Yvonne", je lui ai dit " Quel coup bat !" Je dois lui reconnaitre qu'il a été honnête et qu'il n' a pas essayé de se sortir de là . Il m'a dit que bien sà»r, il l'avait "attrapé" mais qu'à ce moment là , je ne couchais pas avec elle, alors quel était le problème ? Je ne voyais pas du tout les choses de la même façon, les choses se sont accélérés quand il m'a invité à essayer de lui botter le cul. Pas besoin de préciser que ça avait désamorcé le conflit.

(Finalement, Axl lui dégote un job dans le même magasin que lui et le soir, ils se mattent des pornos et picolent, le patron s'en aperçoit, il choisit de virer Axl car il a le profil de leader. Guns N' Roses se forment au début sans Slash mais ça vous connaissez l'histoire...)
Fin du chapitre
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 6

(Slash a rejoint GN'R, le line up à cette époque était donc : Axl, Izzy, Duff, Rod Gardner, Slash)
On a commencé à répéter tous les jours, on bossait sur des chansons d'autres groupes que l'on connaissait déjà et que nous aimions, comme "Move to the city" et "Reckless life" qui ont été composées par Hollywood Rose. On avait une sono de merde, alors la plupart des chansons étaient écrites sans chant. Axl chantonnait, écoutait et discutait avec nous des arrangements.
Après trois nuits de répèt, nous avions un set complet qui incluait "Don't Cry" et "Shadow of your love", nous étions unanimement décidé, on était fin prêt à jouer en public. On aurait pu caler un concert localement, parce que, collectivement, on connaissait tous "la" bonne personne, mais non, on a décidé après trois répèt que nous étions prêt pour une tournée. Et pas seulement un long week end dans des salles à proximité de L.A., on a accepté la proposition de Duff de nous caler une tournée qui irait de Sacramento jusqu'à sa ville natale Seattle. (l'idée de la tournée, n'a pas branché Rod Gardner qui a aussità´t quitté le groupe).
On ne pouvait s'arrêter alors, j'ai appelé le seul batteur qui serait parti avec nous "dans la seconde", si on lui demandait : Steven Adler. (A la première répèt, Izzy et Duff, ont fait le tour de la batterie de Steven et ont enlevé et caché ce qui leur paraissait inutile, notamment un tom basse, quand il a commencé à jouer, il s'en est aperçu et a demandé o๠se trouvait le matos manquant, et Izzy lui a répondu qu'il n'en avait pas besoin. Le groupe avait besoin d'un batteur qui pouvait jouer en 4/4, 4 temps, parce que c'est ce qui collait le mieux avec le jeu de Duff. Le line-up de Guns N' Roses était scellé).

Un fois que Duff eà»t bouclé la tournée, ce que nous avions besoin maintenant étaient des "roues". Tous ceux qui connaissent bien un musicien, ayant du succès ou non, savent ça : généralement, ils mettent à contribution leurs amis pour emprunter quelque chose ou... (Slash appelle donc 2 potes, Danny et Joe, Danny fut nommé Tour manager, il avait une Oldmobile et pouvait dégoter une remorque pour y mettre les amplis, la batterie, les instruments, et Joe fut nommé "Roadie".)
Nous étions tous les 7 entassés dans cette Old du milieu des années 70 et nous étions prêt, mais personne ne réalisait excepté Duff que le voyage comptait plus d'un milliers de kilomètres. On était à la sortie de Fresno, à environ 300 kms de L.A et 200 kms de Sacramento, quand la voiture est tombée en panne. Par chance, nous sommes tombés en panne à proximité d'une station service, là , on nous a informé qu'il faudrait environ 4 jours pour réparer la voiture. A ce rythme là , nous n'aurions pu jouer le moindre concert.
Notre envie était trop grande pour s'autoriser des retards ou penser rationnellement, alors nous avons dit à Danny et Joe de rester avec la voiture jusqu'à ce qu'elle soit réparée et de nous rejoindre ensuite à Portland (220 kms) o๠un concert était prévu. Et après, nous partirions tous ensemble pour aller terminer notre tournée à Seattle (encore 220 kms plus loin). Il y eut juste un court moment d'hésitation quand Danny et Joe ont essayé de nous convaincre d'attendre à Fresno que la voiture soie réparée mais aucun de nous n'envisageait sérieusement de faire "machine arrière". On n'avait même pas pensé à la façon de se rendre d'un concert à un autre, et encore moins que nous pourrions ne pas trouver d'amplis et de batterie à se faire prêter sur place. On se foutait de ça, aucun de nous cinq n'a hésité, alors nous sommes allé sur l'autoroute et nous avons commencé à faire du stop.
Nous avons donné le peu d'argent que nous pouvions à Danny et Joe, peut-être 20 dollars, et nous avons commencé à marcher nos guitares à la main. Après quelques heures, aucune voiture ne s'était donnée la peine de ralentir, mais ça ne nous avait pas découragé. Nous restions déterminé, cherchant le moyen le plus efficace d'être pris en stop : 5 gars sans bagages, puis 2 gars faisant du stop et les trois restants cachés dans les buissons, puis un seul gars avec une guitare à la main, puis juste Axl et Izzy, puis Izzy et moi, puis Axl et moi, puis Steven tout seul, bougeant la main, souriant, puis Duff tout seul. Rien ne semblait marcher, les gens de Fresno ne nous faisaient pas confiance.
Ca a pris environ 6 heures avant qu'une sorte de marginal nous prenne en stop, un camionneur (...) (le gars était étrange mais assez sympa, au bout de 2 jours, le gars commençait à sentir mauvais et puis sa conversation est devenue étrange. C'est là , qu'ils ont décidé qu'il était temps de se casser. Après quelques heures d'attente, Duff réussit à stopper un pickup avec deux nanas qui emmena le groupe à la limite de Portland, là , les choses prenaient une bonne tournure, Donner, un pote de Duff a envoyé quelqu'un les chercher et les informer que Danny et Joe étaient retournés à L.A car la voiture ne pouvait faire la tournée. Finalement, ils arrivent enfin à Seattle)

En arrivant à Seattle, on se sentait à la fois victorieux car nous avions réussi, mais aussi parce que la maison de Donner ressemblait à ce qu'il y avait de plus proche d'une "maison animale". Le jour o๠on est arrivé, ils ont organisé un barbecue en notre honneur, aussi loin que je me rappelle, qui semblait sans fin, ça a été un déchirement quand il a fallu partir de là , tout le monde acclamait les cinq étrangers de Los Angeles. Il y avait des quantités impressionnantes de "pétards", des tonnes de boissons alcoolisées, des gens qui dormaient partout, qui trippaient, et qui baisaient dans chaque coin de la maison. C'était le début des "after-show" de Guns N' Roses... et ça avait commencé avant notre premier concert.

(l'ancien groupe de Duff a rendu possible le premier concert de GN'R, en prêtant leurs instruments)
On s'est pointé sur scène, joué notre set et la foule n'était ni hostile ni emballée. On a joué environ 7 ou 8 chansons " Move To The City", "Reckless Life", "Heartbreak Hotel", "Shadow of your love" et "Anything goes" entre autres, ce fà»t assez rapide. (la soirée est plutà´t sympa jusqu'à ce que...)
Le propriétaire du club a refusé de nous payer les 150 dollars qu'il nous avait promis. On a géré la situation comme nous l'avions déjà fait pendant notre voyage, "d'un seul homme". On a rangé notre matos, et coincé le gars dans son bureau. Duff était en train de lui parler quand nous sommes tous arrivés, déterminés, et jetant quelques chaises pour donner la mesure. On bloquait la porte et on le tenait en otage, jusqu'à ce qu'il nous lache 100 dollars. Il balançait des excuses à deux balles pour les 50 dollars manquants, c'était pathétique. On voulait pas se rabaisser, on a pris les 100 dollars et on s'est cassé.
Je ne l'ai réalisé que des années après, mais ce périple, ce voyage, nous avait "cimenté" en tant que groupe beaucoup plus que nous l'imaginions : nos engagements ont été testés pendant cette période. On a fait la fête, on a joué, on a survécu, et on a accumulé le pire de nos histoires en 2 semaines. Ou en une semaine..
(Une amie de Donner, Jane, a fait tout le voyage pour les ramener à L.A, donc pas de soucis pour le retour)

(Après le retour de Seattle et, après s'être remis du premier concert de GN'R avec sa formation "définitive", GN'R se remet à composer)
Izzy avait une chanson qui s'appelait "Think About You" que nous aimions, et nous avons "revisité" Don't Cry, qui fut la première chanson que j'avais travaillé avec Izzy, Izzy avait un autre riff pour une chanson qui s'appelait "Out Ta Get Me" qui a sonné pour moi instantanément la première fois que je l'ai entendu , on l'a terminé en "un rien de temps". Axl s'est souvenu d'un riff que je lui avait joué quand nous vivions chez ma mère, c'était l'introduction et le riff principal de "Welcome to the Jungle". Cette chanson, en quelque sorte, fut la première chanson que le groupe a composé ensemble.

*****

On empruntait des fringues aux nanas avec qui nous vivions et au début ça donnait un look trash glam, on était trop paresseux pour se maquiller alors notre période glam n'a pas duré longtemps. En plus les fringues étaient un problème, parce qu'on changeait souvent de petite copine, et on ne savait pas toujours à l'avance quelles fringues la prochaine porterait.
On voulait toujours sortir et on prenait tous les concerts qu'on nous proposait. On répétait chaque jour, et les nouvelles chansons arrivaient assez rapidement, on les testait devant un public bordélique au Madame Wong West, au Troubadour et au Whisky. Chaque concert que nous jouions nous avions plus de fans et plus d'ennemis. Nos fans, au début, étaient variés: nous avions des punks, des métalleux, des stoners, des psychos, des gens bizarres et quelques âmes perdues.
Quand on a commencé à se faire un nom au niveau local, on a branché Vicky Hamilton, un manager qui a aidé et Motley Crue et Poison à leur début. J'aimais bien Vicky, elle était très sincère et affichait bien (le look), elle m'a aidé à fabriquer des affiches, annonçaient nos concerts dans le L.A Weekly, et négociaient avec les producteurs de salle pour nos concerts. Je bossais à ses cà´tés et elle faisait tout ce qui était possible pour nous aider, avec son aide, tout commençait à prendre vraiment forme.
On a commencé à jouer au moins toutes les semaines, et à mesure que notre exposition grandissait, on a avait besoin de plus de fringues (...). Je décidais que je devais m'en occuper un après-midi avant de jouer notre premier concert en tête d'affiche un samedi soir au Whisky. Je n'avais pas les moyens financier de m'en acheter beaucoup, je cherchais des magasins dans Hollywood qui vendaient des trucs particuliers et des fins de série. J'ai volé une ceinture noir et argent, la même que Jim Morisson portait toujours. J'ai trouvé quelque chose d'intéressant dans un endroit qui s'appelait "Retail Slur". Je ne pouvais d'aucune façon me l'acheter, et pour la première fois de ma vie, je ne voyais pas comment le voler, mais je savais que je devais l'avoir.
Un chapeau haut-de forme noir ne se cache pas facilement sous son TShirt, j'avais tellement volé pendant des années qu'il n'y avait aucune technique que j'ignorais. Dans tous les cas, je ne suis pas sà»r que le personnel ait remarqué quoi que se soit, et s'il l'ont vu, mais j'ai enlevé le chapeau de la tête du mannequin et j'ai marché sans regarder en arrière. Je ne savais pas ce que c'était, mais ce chapeau avait de l'importance pour moi. (...) Je n'ai jamais pensé que c'était original, c'était à moi, une marque de fabrique qui est devenu une partie indélibile de mon image.

*******

Pendant cette période, Duff et Izzy vivaient toujours en face de l'autre sur Orange Avenue. Duff, jusqu'à ce que le groupe fonctionne bien, ne se sentait pas bien s'il n'avait pas un boulot, même si le boulot avait quelques choses de suspects.
(...) Axl et Steven auraient fait n'importe quoi pour ne pas travailler régulièrement, alors ils vivaient dans la rue, ou chez leur copine. Je me rappelle une fois, o๠Axl et moi avions pris un job dans un film. On faisait parti du public au L.A Sports Arena pour un film de Mickael Keaton appelé "Touch and Go" o๠il jouait le rà´le d'un joueur de hockey.

(Slash explique que les choses bougent pas mal pour le groupe, il sont convoités par les managers, ils sont en concurrence avec d'autres groupes, mais financièrement leur quotidien ne s'arrangent pas : Slash est viré de l'apart qu'il partage avec Alison, sa responsable au boulot, il explique qu'il n'avait pas d'endroit o๠aller et donc il a pris toutes ses affaires, serpents compris et est allé rejoindre Axl qui créchait dans le local de répétition du groupe. Le lieu renommé "The Sunset and Gardner Hotel and Villas" est rapidement devenu insalubre).
Izzy a décidé au moins que Axl et moi, devions avoir notre propre endroit pour dormir, et lui et steven ont dégoté des plaques en 2 par 4 pour construire un petit espace derrière la batterie. (ils faisaient même la cuisine à l'intérieur du studio. Ils recevaient du monde entre les amplis, la batterie, faisaient la fête, se droguaient...) On a écrit de bonnes chansons dans ce garage, inspirés de notre quotidien : "Nightrain", "My Michelle" et "Rocket Queen" parmi d'autres.
(Slash parle longuement de la chanson Nightrain, ce riff que lui et Izzy ont commencé à jouer, puis Izzy et Duff, et comment les paroles sont venues naturellement à cause de cette marque de vin "Night Train qui leur procuraient leur dose d'alcool pour peu d'argent. Et puis l'histoire de la chanson "My Michelle")
(Slash et Michelle se connaissaient depuis le lycée, avant GN'R, et visiblement Slash avait du mal à accepter que la vie difficile de son amie soit exposée dans une des chansons du groupe)
Quand Michelle a fréquenté notre cercle, elle trainait avec axl et ils ont eu tous les deux une "relation" assez brève. Il a écrit cette chanson à propos de sa vie (...). Son père travaillait vraiment dans le milieu du porno et sa mère était accroc aux pilules et tentait de se suicider. Parler de mon ex camarade de lycée avec qui je partageais des cloppes dans la salle de bain et qui allait devenir le sujet d'une de nos plus intenses chansons était autre chose. J'en ai touché deux mots à Axl un jour, parce que je ne pouvais imaginer que Michelle soit heureuse de voir son histoire racontée au public.
"Hey Axl, je lui sors juste après l'avoir joué en répèt "Ne penses-tu pas que Michelle se sente offensée ?"
"Pourquoi le serait-elle ?" Il a répondu "C'est la putain de vérité".
"Oui ça l'est, mais je ne sais pas si c'est vraiment être cool si tu dis toutes ces choses. t'imagines un peu ?"
"Non" il a dit "C'est la vérité. Même si elle n'aime pas ça, je la chanterais quand même."

Je me suis attendu au pire, même à ce que l'on soit poursuivi pour ça, je m'attendais à ce que Michelle soit après nous d'une façon ou d'une autre. Au moins je m'attendais à ce qu'elle déteste la chanson et qu'elle soit mortifiée d'avoir ses affaires déballées comme ça. J'avais tort, vraiment tort : à partir du moment o๠nous avons joué cette chanson en live jusqu'à ce que nous l'enregistrions sur l'album, Michelle a adoré l'attention qui lui était apportée. En y repensant, c'était la meilleure chose qui lui soit arrivée.

"Rocket Queen" a été inspirée par un riff que je jouais quand j'ai rencontré Duff. C'était une des plus compliquées sur le plan des arrangements que nous ayons sur notre album, particulièrement dà» au fait que nous devions intégrer le riff plus mélodique du chorus d'Axl. La chanson parle de notre amie mutuelle Barbie, qui avant même l'âge de 18 ans, avait une sacré réputation. Elle était accroc à la drogue et c'était une reine des backstages. Elle aurait pu devenir une "dame" mais Axl était fou d'elle. J'ai entendu dire qu'elle tentait de survivre après toutes ces années.

C'est pendant cette période d'écritures et de répétitions au "Sunset and Gardner Hotel and Villas" que j'ai commencé à remarquer quelque chose de différent chez Steven. Il se montrait aux répétitions un peu trop "détendu", il semblait sous l'influence de l'alcool mais il ne buvait rien. Steven sortait avec une fille qui vivait avec sa colloc' sur Gardner, juste en bas de la rue o๠nous répétions. J'ai commencé à les suivre tous les soirs (...) Au début, personne ne le faisait devant moi, mais je l'aurais appris tà´t ou tard. Mais même s'ils l'avaient fait devant moi, je ne l'aurais pas fait car à ce moment là , je n'étais pas attiré par l'héroïne. Je ne savais pas beaucoup de choses sur l'héroïne, et ce que j'avais vu ne me donnait pas envie d'essayer.(...) Izzy et moi, nous étions dans le studio de répétitions fin 84, quand pour la première fois, j'ai poursuivi le dragon(...) Tout ce qu'il me reste de cette fois-là , c'est d'avoir été dans état nauséeux et de ne pas avoir planer.
Quelques mois plus tard, Je me piquais pour la première fois, je ne l'aurais fait que d'une seule façon, directement dans mes veines. J'étais juste comme n'importe quel drogué, je le voulais vite, je le voulais tout de suite. Je n'ai jamais pu planer autrement qu'avec une aiguille.(...)
Une nuit peut réellement changer votre vie et c'est cette nuit là , que la mienne a changé. J'y ai beaucoup pensé et je suis sà»r que c'est probablement à cause de tout le Jim Jeam que j'ai bu. On était dans l'appartement de deux nanas, moi et izzy. (...) l'une d'elle m'a posé un garrot, m'a piqué....(...)J'ai eu ce vaste rush et c'est tout ce dont je me souviens. J'étais tiré vers le bas, je comatais, je suis tombé de ma chaise et me suis réveillé sur le sol quelques heures plus tard. Ca m'a pris une seconde pour me rendre compte de ce qui c'était passé : il y avait une bouteille de Jim Beam à cà´té de moi et pendant un moment, j'ai oublié que j'avais pris de l'héroïne. Tout allait bien, parce que j'étais d'excellente humeur. Quand Izzy et la fille se sont réveillés, on s'est baladé et j'étais si content, si heureux et paisible. izzy ressentait la même chose.
c'est pas faux
Percevalle
(chapitre 6 encore)

(Slash raconte que de plus en plus de monde viennent faire la fête dans leur salle de répèt : Sex, Drug, Alcohol et Rock n' Roll)
Un autre groupe partageait une salle de répétition juste à cà´té de la nà´tre et on ne pouvait jamais se rappeler leur nom... oh, si, ils s'appelaient "The Wild". Dizzy Reed jouait du clavier dans ce groupe, ,et c'est comme ça que lui, Axl et moi nous nous sommes rencontrés et sommes devenus amis. (...)

Le niveau de débauche, de notre part du moins, est devenu vraiment terrible. Je me rappelle une nuit après le concert, nous étions Izzy et moi dans une couchette avec une fille. Nous "passions" l'un après l'autre, mais Izzy n'avait pas de préservatifs, alors quand il a joui, il est venu contre ma putain de cuisse, comme j'étais de l'autre cà´té d'elle. Ca m'a définitivement coupé l'envie. Je me suis assis, je l'ai regardé, et je lui ai dit "Hey! Izzy...mec. On doit trouver un endroit plus grand".

(...) Après un concert, comme toujours, nos potes et ceux présent au concert qui le voulaient, pouvaient "terminer" la soirée à notre salle de répèt jusqu'au petit matin. La plupart des filles qui choisissaient de faire la fête dans notre repère jusqu'à 6 ou 7 heures du mat', n'étaient pas les plus pointus des stylos dans la boite (filles effarouchées ?), mais cette nuit là , l'une d'entre elles si. Mes souvenirs de cette soirée restent assez vague, mais de ce que je me souviens, elle a couché avec Axl. Vers la fin de la soirée, la drogue et l'alcool aidant, elle a perdu la tête et a piqué une crise assez intense. Axl lui a demandé de partir et a essayé de la foutre dehors. J'ai essayé de jouer les médiateurs et de lui demander de partir rapidement, mais ce n'est pas ce qu'il s'est passé.
Environ une semaine plus tard, Steven était là quand les flics ont pris d'assaut et retourné le studio. Ils ont cassé quelques pièces de nos équipements pour trouver de la drogue et harcelé les personnes qui nous connaissaient, ils ont menacé Steven de l'arrêter s'il ne leur disait pas o๠ils pouvaient me trouver ainsi qu'Axl, parce que nous étions recherchés pour un prétendu viol sur cette fille. Steven est entré en contact avec nous et nous a prévenu, que nous devrions rester à l'écart de la maison pendant la journée.
(...) La vérité c'est qu'Axl a bien eu des rapports avec elle, mais elle était consentante et personne ne l'a violée. Pour ma part, je ne l'avais même pas touché.

(Slash et Axl se réfugie chez Vicky Hamilton, elle se charge d'engager un avocat, pendant ce temps là les deux garçons, cradent l'appartement de Vicky.)
L'affaire est allée au tribunal, mais entre temps, les charges contre moi ont été abandonnées. Axl, par contre, a du s'acheter un costume, aller devant le juge, mais une fois que tout le monde a été entendu, les charges ont été annulées et c'était tout.

(Slash raconte que son ex petite amie Yvonne, qu'il n'avait pas vu depuis un moment, lui téléphone pour aller manger. Ils déjeunent ensemble et elle le bombarde de question : Ou et avec qui il vit... Quelques jours plus tard, elle rappelle pour lui dire qu'elle a besoin de lui, sa grand mère à elle est décédée, elle a besoin de réconfort. Slash en bon petit "ex copain" accepte, ils se retrouvent dans sa chambre, la sonnette retentit et 10 minutes plus tard, il voit son père et sa mère rentrer dans la chambre. Yvonne à prévenu les parents de Slash qu'il prenait de l'Héroine. Aux accusations d'Yvonne, Slash ne dit ni oui ni non, et la rencontre se transforme en une réunion de famille plus amicales. Slash n'a plus parlé à Yvonne pendant assez longtemps après ça.)
*********
(Les Guns changent de manager, Bridget, qui permet au groupe de jouer en dehors de L.A , elle s'occupe d'un autre groupe appelé les Jetboy, dans lequel joue Todd Crew, l'un des meilleurs amis de Slash).

Le nom de Guns N' Roses enflait, à tel point que lorsque Tom Zutaut de Geffen Records nous a vu jouer pour la première fois au Troubadour, il a délibérément quitté le concert après deux chansons en disant à chaque représentant de A&R qu'il voyait dans la salle, que nous étions mauvais, parce qu'il avait l'intention de nous signer immédiatement. Tom est devenu une légende en signant Mà¶tley Crà¼e, c'était le gars que tous les représentants de l'industrie du disque regardait, parce que son instinct transformait la boue de la scène de Sunset en or. La fois suivante o๠nous avons joué au Troubadour, Tom est venu backstage, s'est présenté et je me rappelle que le groupe entier à penser que c'était le seul représentant que nous rencontrions qui avait notre respect, parce que sa carrière parlait d'elle-même. (...) Il y avait chez Tom quelque chose de vraiment sincère cette nuit-là dans la loge, et bien que nous lui avons jamais rien dit ce jour là , on n'avait pas l'intention de signer avec quelqu'un d'autre que lui.
Tom a essayé de truquer la compétition, mais ça n'a pas marché, le mot s'est répandu qu'il était intéressé par nous et toutes les nuits chaque autre label essayait de nous contacter. Bridget était toujours notre manager, mais comme Vicky hamilton était beaucoup mieux implanté à L.A, tous les représentants l'appelaient pour entrer en contact avec nous. Et ce fà»t suffisant pour renouveler nos relations avec elle.
C'était super : nous apprécions les repas gratos, les dà®ners, les boissons et n'importe quoi qui venait des labels aussi longtemps que nous n'avions pas signé. Dans la majeure partie des deux mois suivants, on était courtisé par Chrysalis, Elektra, Warner Bros et quelques autres. on se jetait dans ces beaux restaurants ou dans des repas extravagants, puis on s'asseyait et on jouait juste le jeu. La seule chose sur laquelle on était d'accord, c'était de se rencontrer à nouveau autour d'un repas pour discuter de choses encore plus en détails avant de nous mettre d'accord sur quelque chose.
Ca a continué jusqu'à ce que nous décidions d'aller rencontrer David Geffen et Ed Rosenblatt et de signer avec Geffen Records. (Slash ne dit pas à David qu'ils se connaissent). les négociations ont été très rapides (entre autres une avance qui en 1986 est du jamais vu).
Guns N' Roses avait finalement signé, mais une fois que nous l'étions, notre nouveau label ne voulait plus que nous fassions de concerts. (La maison de disque voulait qu'ils mettent leur affaire en ordre, ils devaient notamment trouver un vrai manager. Ne pas jouer de concerts entrainerait une sorte de buzz quand ils sortiraient à nouveau. Quand le groupe a touché son avance, tout est devenu possible. Slash explique que la pire chose qui pouvait arriver à ce groupe, c'était de n'avoir rien à faire et d'avoir beaucoup d'argent à dépenser)

Fin du chapitre
c'est pas faux
Percevalle
chapitre 7
(...)
Tom Zutaut a arrangé quelques rencontres avec quelques managers potentiels, les premiers d'entres-eux furent Cliff Bernstein et Peter Mensch de Q Prime, ils manageaient Metallica, Def Leppard, et d'autres, ce qu'il font toujours actuellement. Je suis allé au bureau de Tom et comme ils étaient en retard, je me suis allongé sur la banquette de Tom en les attendant. Ce que je me rappelle c'est que la rencontre ne s'est pas bien passée.
"Guns N' Roses n'a tout simplement pas le "son" suffisant pour un groupe que nous considérons représentatif" dit l'un d'entre eux, je ne suis pas sà»r de qui l'a dit. J'étais assis là , plutà´t abasourdi. Huh ? j'ai du marmonné. Je n'ai rien dit, mais mon visage devait afficher une expression de dédain ou au moins une confusion incrédule.
"Tu connais les solos de guitares que tu fais ? dit un autre, je ne sais plus qui.
"Oui", j'ai marmonné
"Ca ressemble à du bruit pour moi, quand tu écoutes ceux de Metallica, ils sont vraiment mélodiques"
"Okay, mec" J'ai dit. J'ai pensé, cause toujours.
Pendant tout ce temps, Tom a fait de son mieux pour contenir une situation potentiellement explosive en essayant d'orienter les commentaires d'une façon positive.
"Bien, la musique n'est pas bien mise en valeur sur la démo, les mecs" il a dit "Vous devez vraiment entendre ce que cela donne proprement produit."
Tom savait, comme il l'a dit, que la musique n'était vraiment pas mise en valeur sur la démo, mais ces mecs, comme beaucoup d'autres, ne le captait pas. Ils se sont cassés, et l'ont regretté. Chaque personne que Tom nous a présenté à cette période et qui se sont cassés, l'ont regretté après, ce qui au final représente beaucoup de monde.

(Duff vivait avec Katerina, avec qui il se mariera, et juste à cà´té d'eux vivait Sly Stone, il venait régulièrement fumer du PCP ou du crack ou les deux, dans la salle de bain de Duff, apparemment il le faisait très régulièrement et il pouvait y rester de quelques minutes à quelques heures)
Duff avait fait également la connaissance de West Arkeen parce qu'il vivait dans le même batiment. Je lui ai été présenté grâce à Duff et il est devenu un ami du groupe, plus avec Axl que moi au début. (Slash explique qu'il y avait beaucoup de nouvelles personnes qui voulaient faire parti de l'entourage du groupe et donc, Slash restait un peu en retrait. Il explique que ça lui prenait longtemps avant de faire confiance à quelqu'un, mais que West et lui devinrent amis).
West était un guitariste de San Diego et un fétard qui est devenu beaucoup plus proche que la plupart des amis du groupe, il a même co-écrit quelques-unes de nos chansons comme "It's so Easy" et "Yesterdays" avec Duff et "Bad obsession" , "The Garden" avec Axl.
Duff et West trainaient ensemble et écrivaient des chansons et parfois je les rejoignais, mais West et Axl était vraiment proche. En plus d'écrire avec les Guns, il a écrit des chansons pour les projets solos de Duff et d'Izzy et nous avons tous participé à son projet, the Outpatience, fin des années 90, juste avant qu'il ne meure d'une overdose. West était un sacré buveur, un mec qui avait eu la vie dure, alors il se sentait bien parmi nous. C'était le genre de gars qui se sentait bien et se satisfaisait de son existence ce qui faisait que si tu n'étais pas gentil avec lui, il restait quand même aimable avec toi, c'est surement pour ça qu'il a gagné ma sympathie à la fin. West est le gars qui nous a initié, pour le meilleur et pour le pire, au Speed o๠ce que nous appelons aujourd'hui les métanphétamines. Le Speed, c'était son truc, il en avait toujours beaucoup sur lui, il avait de grandes connections sur San Diego, et tous ceux dans son orbite en prenaient aussi.
West, je ne savais pas comment, avait de l'argent pour louer une petite maison assez mignonne dans la Vallée d'Hollywood. il vivait là avec deux nanas, Laurie et Patricia, accroc au Speed qui auraient été attirantes si elles n'étaient pas accroc. j'ai pris l'habitude de crécher là -bas quand je n'avais nulle part o๠aller, et comme West est devenu plus proche de nous, il y avait quelque chose que je ne captais pas : comment faisait-il pour avoir de l'argent. Quand les choses ont commencé à devenir folles pour nous, West est devenu la seule chose que le groupe avait au monde, un ami. Il était la seule personne qui était là quand on en avait besoin, pendant très longtemps, il était littéralement la seule personne en qui on pouvait avoir confiance.

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Aussità´t avoir reçu notre avance, nous nous sommes occupés d'une chose pratique, qui était de louer un appartement. Nous avons été jeté par presque tous les agents immobiliers... Mais finalement, nous avons trouvé un endroit dans le sud-est de la Cienega et Foutain, 2 chambres, 2 salle de bains, un appartement au rez-de chaussée.(...) Steve et Izzy partageait une chambre et Axl et moi une autre. (...) Au début o๠nous louions, Izzy vivait toujours avec sa petite amie Dezi sur Orange Avenue et Duff et Katerina vivaient sur Hollywood Boulevard, mais des intérêts mutuels ont motivés Izzy pour passer plus de temps avec nous. S'en suivirent des disputes conjugales, et il est devenu résident permanent pendant un moment.

Pour moi, notre appart' était luxueux, j'avais même rapatrié de chez Yvonne mon anaconda, Clyde. Malheureusement, le fait de passer d'un garage à un ostensible bel appartement n'avait pas stoppé nos vies de débauchés, on a fini par se faire virer après les trois mois que nous avions réglé et on a jamais récupéré notre caution. Ca n'avait pas fonctionné aussi efficacement que prévu mais vivre dans le même endroit était plus ou moins un pas en avant dans la gestion de la productivité d'un groupe.
Tout était bien jusqu'à ce que nous soyons viré, en ce qui me concerne (Slash peut se fournir en dope très facilement)
Le label nous a loué un espace de répétition dans un endroit appelé Dean Chamberlain au dessus d'Hollywood, ou Jane's Addiction répétait également. On s'y rendait chaque jour de 2 ou 3 heures de l'après-midi et nous jouions pendant 4 heures. Ironiquement, l'une des premières chansons que nous avons travaillé là -bas était Mr Brownstone, une chanson qui fut conçu dans des circonstances beaucoup plus sombres. Izzy, sa copine Dezi, et moi étions dans leur appartement un soir quand s'est arrivé comme ça. Ils avaient une kitchenette o๠nous étions assis pour cuisiner et on faisait juste un "boeuf". On était assis là à se plaindre, comme les junkies le font, de nos dealers, mais aussi d'être Junkies nous-mêmes, et c'est de là que la chanson est née. Ca décrivait tout simplement la vie que nous menions à cette période. Izzy avait eu une bonne idée, il est arrivé avec un riff, et on a commencé à improviser les paroles. Dezi s'est considéré elle-même co-auteur et pour l'album elle pensait peut-etre se faire un nom. Quand nous avions la chanson, on a écrit les paroles sur un sac d'épicerie. On l'a ramené à notre appartement et joué à Axl et il a retravaillé les paroles juste un peu avant la répétition suivante. Axl pouvait toujours prendre une simple mélodie d'Izzy et la transformer en quelque chose de fantastique, et c'est juste un exemple parmi tant d'autres.

Tom Zutaut était désireux de nous trouver un producteur et de nous amener sur le chemin de l'enregistrement, il ne pensait pas que le chemin serait si long. Le premier candidat qu'il nous a envoyé était Tom Werman, qui était une putain d'affaire, Werman avait récemment produit l'album de Mà¶tley Crà¼e "Shout of the devil", qui s'est vendu à quelques millions d'exemplaires en 1985, et avant il s'était fait un nom en produisant lui même Cheap Trick, Ted Nugent, et Molly Hatchet. Werman avait également travaillé avec Poison, Twisted Sister, L.A Guns, Stryper, krokus et Dokken, en fait il est devenu le son du métal des années 80.
Mais il ne pouvait pas nous prendre. Nous ne l'avons jamais à proprement rencontré. Il est venu dans notre studio de répétition et nous jouions Mr Brownstone à un niveau de décibels aussi fort que le moteur d'un jet. Izzy et moi-même nous venions juste d'avoir de nouvelles têtes Mesa Boogie et je venais juste d'avoir une nouvelle guitare : c'était une Les Paul qui avait appartenu au guitariste de blues des années 70 Steve Hunter. J'avais vendu ma BC Rich pour l'avoir au magasin de Albert et Howie, Guitar R Us.(...)
Dans tous les cas, nous jouions "Mr Brownstone" si brutalement fort que Werman est sorti immédiatement. Il était venu avec son assistant, debout à la porte, ils se sont retournés et ont disparu. On a fini la chanson et je suis allé à la porte pour voir s'ils étaient dehors et j'ai trouvé une rue déserte.
"Je pense que ça devait être un peu trop fort" j'ai dit aux autres. On a laissé tomber, mais j'étais vert parce que je pensais que nous jouions bien.

La personne la plus célèbre avec qui nous avons envisagé de travailler était Paul Stanley de Kiss, qui était à la recherche du bon groupe pour lancer sa carrière derrière une table de mixage. Izzy, Duff et moi-même n'étions pas vraiment emballé, nous avons dit à Tom Zutaut que nous n'avions aucune idée de ce que Paul Stanley pouvait nous apporter. Sauf Steven, Kiss était ses héros, alors nous avons laissé Steven voir ses stars et nous avons accepté de le rencontrer. (...)
"Premières choses" il a dit. "Je veux réécrire Welcome to the jungle". Selon Paul, la chanson avait un vrai potentiel, mais il manquait une structure avec un vrai impact. Ce que la chanson avait besoin c'était un chorus que les gens retiennent facilement, plus chantant en un mot, plus comme une chanson de Kiss.
"Ugh" j'ai grommelé. En ce qui me concerne, c'était la fin de notre relation. C'était le genre de gars avec de super fringues, une vie de rêve, une belle voiture qui se mettait à notre niveau pour nous dire ce que l'on devait faire. Je ne l'ai vraiment pas bien pris. Tout de même, Paul était persistant. Nous l'avons revu quelques temps après, à un showcase que Geffen avait organisé (Paul a "demandé" au technicien son de lui laisser la place, et c'est lui qui a mixé le son du groupe pour ce showcase, et Slash ne l'a pas encaissé. Une semaine plus tard, Stanley vient voir le groupe jouer au Raji, un concert avec un son pourrave, mais Slash dit que le concert en lui même représentait tous ce que le groupe aimait et selon lui c'était un concert d'enfer, il y a une photo dans le livret d'Apetite. Et le fait de voir Stanley et sa femme bien pomponnés dans cet endroit crade, ça ne faisait que confirmé l'idée que Stanley n'était pas la bonne personne. Quand Stanley a dit à Slash "Hmm, bien, c'était intéressant" Slash a du se contenir pour ne pas perdre son calme)
Le lendemain c'était officiel : j'ai dit à Tom de faire savoir à Paul que nous continuions notre quête d'un producteur et de le remercier. Je suis désolé de le dire, mais quelques temps après, j'ai raconté cette histoire au LA Weekly de manière excessive en direction de Paul. Je ne me rappelais pas avoir insulter Paul, et donc je n'ai eu aucun scrupule à l'appeler un mois ou deux après pour lui demander une faveur. On avait commencé à enregistrer, mais j'avais mis en gage mes meilleures guitares contre de la dope et j'avais espéré qu'il serait en mesure de m'avoir du matos via son sponsor avec BC Rich.
"Hey, Paul, c'est Slash", "Ca fait un bail. Comment vas-tu?
"Ca va" il a répondu
"Hey, écoutes, je sais que tu es en affaire avec BC Rich" Tu penses que tu peux m'avoir quelques guitares ?"
"Ouais, ça ne devrait pas être un problème" il a répondu, suivi par... un silence
"Mais je ne le ferais pas. Voici un petit conseil, tu devrais faire attention avant de laver ton linge sale en public. Bonne chance".
Click.
Tonalité.
Ca m'a pris un moment, mais en 2006, j'ai eu la chance de m'excuser auprès de Paul au VH1 Rock Honnor show, o๠je faisais parti de l'hommage rendu au groupe Kiss avec Tommy Lee, Ace Frehley, et d'autres.

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(De retour d'une virée avec les potes, Slash et Danny se font arrêtés par 2 flics à 4 heures du mat. Seulement, Danny avait oublié une seringue dans la poche de sa chemise, ce qui a suffi aux 2 flics pour les embarquer. Quelques kilomètres plus loin, les flics coffrent, Marc Levine, le bassiste du groupe Triumph, en possession d'une bière au volant de sa voiture. Ils le mettent dans la voiture avec Slash et Danny. Puis un peu plus loin, ils arrêtent une fille pour état d'ébriété sur la voie public et tout le monde au poste ! après quelques heures, Marc Levine est sorti, puis quelques heures après c'était au tour de Danny, mais Slash lui était toujours enfermé. Il fut menotté, mis dans un bus, il fit la tournée des prisons, attendant sa future demeure (AH AH AH), il ne savait toujours pas ce qu'il faisait là et pourquoi. Les heures ont passé et Slash devient malade, il est en manque. Au final il est placé en détention pendant 3 jours, Axl a payé la caution et Danny est venu le chercher. Quand ils lui ont rendu ses vètements, il a finalement été informé de sa présence en taule : une vieille histoire d'amende datant de 6 ans auparavant pour avoir traverser en dehors du passage piétons et comme il ne s'était pas présenté devant le juge ou payé l'amende, il a été retenu en prison (je suis pas vraiment sure de la trad). Quand il est rentré, Axl dormait, et les autres (Izzy, Duff et Steven) n'avaient même pas remarqués son absence. Mais il a appris plus tard que c'est Axl, lui seul, qui avait payé la caution, et Slash a réellement été touché par ce geste.
(A suivre)
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 7 encore.
(Ils vivent toujours dans cet appartement, c'est à ce moment qu'ils composent la version acoustique de "You're Crazy" la version de l'album Lies, la version d'Apetite fut composée dans la salle de répétition o๠ils ont décidé d'augmenter le tempo. Leur avance diminue comme neige au soleil, il devient urgent de trouver un manager et malgré l'acharnement de Tom Zutaut, toutes les rencontres tombent à l'eau)

Sans désespérer, Tom Zutaut s'est arrangé pour nous faire rentrer en studio avec Manny Charlton, le guitariste de Nazareth, au Sound City Studios sur Whitsett et Moonpark à l'extérieur de la Valley. On a travaillé sur une démo de "November Rain" qui dans sa version originale durait environ 18 minutes, pas besoin de préciser que nous devions nous asseoir et nous focaliser sur l'arrangement. On a également travaillé sur "Don't Cry" et presque sur toutes le chansons qui figureront plus tard sur Apetite à l'exception de "Sweet Child O'Mine, parce que nous ne l'avions pas encore écrite. C'était une super journée dans tous les cas, traà®ner dans ce studio à enregistrer live dans cette grande pièce. Malheureusement, Manny ne le sentait pas. Les démos sonnaient bien, mais c'était tout : un lot de bonnes démos. On en connaissait assez sur nous-mêmes pour savoir que ça n'était pas suffisant.

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Peu de temps après, on a déménagé dans la maison Stiefel, comme nous venions à l'appeler, une nouvelle maison située à Laughlin Park dans Griffith Park près de l'Observatoire, Le Théâtre Grec, et le Zoo de L.A. C'était à l'extérieur d'East Hollywood, à 20 minutes de route de là o๠nous avions l'habitude de vivre. Ca n'a l'air de rien, mais aucun de nous n'avait de voiture, c'est devenu la période la plus non sociale que nous ayons connu. On était coincé là dans notre nouvelle maison, dans un nouveau complexe, dans les bois.
Il y avait deux chambres à l'étage : une pour Axl, une pour Steven, Izzy et moi nous partagions une chambre en bas en raison de notre "intérêt commun" (l'héroïne). On a vécu là -bas pendant 4 ou 5 mois mais on avait à proprement parler que quelques meubles : on avait des lits, une table, et deux chaises dans toute la maison. Axl, je ne sais pas comment, s'était récupéré un lit propre, une lampe, une panderie de je ne sais oà¹: sa chambre était bien équipée, une sorte d'oasis gardé par un cadenas, mais le reste de la maison était pratiquement vide. L'éclairage était également maigre : il y avait seulement une lampe dans la chambre d'Izzy et la mienne, un plafonnier dans la salle à manger, et il n'y avait pas de lumières dans le salon ou dans les escaliers, ni dans le vestibule. Tout le temps que nous avons vécu là -bas, c'était comme ci quelqu'un était sur le point d'emménager. (...).
La vie sous l'emprise de la drogue était une dominante réalité dans nos vies, et ça jouait un rà´le important dans tout ce que nous faisions. (perdu dans ce quartier, il était beaucoup plus dur de se fournir en drogue, il n' y avait qu'un seul dealer. Izzy et Slash ont été un peu obligé à être consciencieux et économe)
L'héroïne était la plus cool des drogues parce que ça me faisait vraiment sentir à mon aise avec tout : ça balayait mes inhibitions et mes insécurités. En plein effet, j'était cool et confiant alors collaborer était facile. Dès que nous planions, Izzy et moi ont commençait à jammer et à sortir des idées, juste sortir des riffs et des accords ça et là . Ca semblait toujours sortir de nous naturellement, ça semblait si inspiré

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J'avais une façon de m'asseoir avec ma guitare et de jouer ces riffs difficiles, ces doigtés peu orthodoxes pour jouer de simples mélodies. C'est ma façon de jouer et de trouver quelque chose d'intéressant plutà´t que de s'entrainer en faisant des gammes. Aujourd'hui, je le fais encore, plutot que d'aligner d'évidents exercices, j'invente mes propres grilles, je laisse courir mes doigts en faisant attention à comment ça sonne.
C'est ce que je faisais ce soir-là quand Izzy et venu s'asseoir près de moi.
"Hey, c'est quoi ça ?" il a demandé
"Je ne sais pas", " un truc qui tourne"
"Fais le tourner encore"
Il a trouvé quelques accords et comme Duff était là , il a trouvé une ligne de basse, et Steven planifiait sa rythmique. En moins d'une heure, mon exercice de guitare était devenu quelque chose d'autre.
Axl n'a pas quitté sa chambre ce soir-là , mais il était autant dans le processus de création que nous : il s'est assis en haut et a écouté tout ce que nous faisions et ça lui a inspiré une chanson qui était complète dès le lendemain après-midi. C'est ce qui allait devenir une ode à sa petite amie et future femme, Erin Everly, fille de Don Everly des Everly Brothers.
On a trouvé un studio de répétition à Burbank : Burkank Studios (..) qui fut l'endroit o๠nous avons travaillé sur la préproduction de l'album Apetite, en perfectionnant les démos que nous avions déjà enregistrées. A notre répèt' suivante, on a travaillé cette nouvelle chanson : on a écrit un pont, ajouté un solo de guitare, et c'est devenu "Sweet Child O' Mine".
Tout allait bien, mais on n'avait toujours pas de producteur. Tom en est venu à penser à Spencer Proffer, qui travaillait avec Tina Turner, Quiet Riot, et Wasp qu'Axl aimait beaucoup à l'époque, alors on a dit essayons. On a emmené notre matos au Pasha Studios, c'était l'endroit au Spencer bossait à l'époque et on accepté de travailler ensemble sur Sweet Child O' Mine pour tester. Spencer était un mec sympa, c'était lui qui nous a suggéré de rajouter un break dramatique dans la phase finale de la chanson. Il avait raison... mais on avait aucune idée de ce que nous pourrions y mettre. Tous assis dans la salle de contrà´le, l'écoutant encore et encore, cherchant une indication.
"Where do we go? Axl a dit, plus à lui-même qu'aux autres "Where do we go now?... "Where do we go ?"
"Hey", Spencer a dit en baissant le volume. "Pourquoi t'essaierait pas de chanter ça ?"
Finalement, nous avions notre break dramatique.
On a bossé sur une solide version démo de "Sweet Child O' Mine", et travaillé avec Spencer sur la moitié environ des morceaux d'Apetite, mais à la fin, on n'était pas vraiment sà»r qu'il soit le bon producteur pour nous, donc notre quête a continué.

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Ca craignait, je suis sà»r que Tom était au bout, mais juste avant le point de non retour, on a trouvé un manager 'Alan Niven'.
Izzy et moi avons rencontré Alan dans un bar et je pouvais à peine garder les yeux ouverts assis là sur mon tabouret, mais ça n'a pas semblé perturber Alan du tout. (...) J'étais épuisé et , comme je l'ai déjà mentionné, j'étais très paranoïaque envers ceux qui voulaient entrer dans notre cercle. Mais j'ai respecté Alan dès le début avant même que je ne le rencontre : c'était lui l'architecte qui avait fait signer les Sex Pistols chez EMI, alors je savais qu'il avait des qualités. Alan n'essayait pas d'exercer sa volonté dans le domaine de la création, il nous laissait ça à nous, il faisait juste ce qu'il savait faire de mieux : marketing et management, c'était ça son point fort.
Alan a rencontré tout le monde quand nous bossions avec Spencer au Pasha, il a écouté toutes les démos que nous avions enregistrés et a décidé que nous devions prendre ces prises, ajouter un morceau joué en live, et le sortir comme un Album live. Il pensait qu'il était essentiel pour nous de sortir quelque chose tant que nous avions un gros buzz autour de nous, ça garderait l'excitation en attendant de sortir notre album.
Ils nous est venu l'idée de sortir un album sous notre propre label, qui nous avions insisté était financé par Geffen. Ca sortirait comme un album "live" sur un label "indépendant" mais en vérité ça ne l'était pas du tout. On a appellé le label Uzi Suicide et l'album "Live like a suicide". C'était des démos de quatre chansons que nous jouions depuis nos premières répétitions : Mama Kin d'Aerosmith, Nice Boys de Rose Tattoo, et deux des nà´tres "Move to the City" et "Reckless Life". Elles étaient brutes, mais si tu me le demandes maintenant je trouve qu'elles sonnent encore bien.

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(Les guns se remettent à faire quelques concerts pour garder ce buzz intact. Slash et Izzy sont vraiment dans la dope jusqu'au cou. Axl a emménagé chez Erin, Steven est parti je ne sais oà¹, Slash et Izzy vivent seul dans la maison Stefield)

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De la façon la plus guns n' rosienne, je ne pense pas que nous avions formellement informé Stiefel que nous n'allions pas signer avec eux, on a juste quitté la maison, en laissant une mer de cochonneries et de dommages à notre départ que Tom Zutaut a du se charger de s'occuper. Alan était notre manager et c'était tout.
Sortir le Live like a suicide nous avait permi de récolter une petite avance, alors Izzy et Steven ont loué un petit appartement près du Rock N' Roll Ralph, le supermarché dans West Hollywood o๠tous les musiciens du coin venaient s'acheter des bières et tout ce qu'on peut y trouver. Duff était là o๠il était toujours, vivant avec Katerina et Axl vivait avec Erin. J'étais le seul ouvertement clochard des membres du groupe, couchant avec Yvonne ou d'autres nanas ou créchant sur n'importe quel sol que je pouvais trouver à la fin de la nuit.
A ce moment là , il y avait beaucoup de strip-teaseuses autour de nous. Tout ce que je peux dire est que Dieu les bénisse. Plein de groupes avant et après nous, avaient ce genre de connections. Les strip-teaseuse qui trainaient ensemble formaient un groupe elles-memes. Elles étaient généreuses et que nous soyons mignons ou sombres, de mystérieux musiciens, ou juste des âmes perdues le fait de s'occuper de nous avait quelque chose d'attrayant. Et peut-être qu'elles se sentaient en sécurité avec nous aussi.
(...)

Je créchais partout o๠je pouvais et faisait ce qui me passait par la tête, c'est dans ce genre de situation que j'ai rencontré Dave Mustaine de Megadeth. On est devenu ami : il était accroc au smack et au crack, il vivait dans le voisinage, alors on trainait ensemble et on écrivait des chansons. C'était un vrai, un putain de maniac et un génie de créateur de riff. On trainait, fumait du crack et jouait de majeur riffs Heavy metal, de putain de riffs sombres et heavy comme l'enfer. Quelques fois, Dave ellefson nous rejoignais : on était bien ensemble, on écrivait de grands trucs. S'en est venu au point o๠: dans notre zone créatrice sous l'emprise de la drogue, nous avons commencé à envisager sérieusement l'idée que je puisse rejoindre Megadeth. J'étais suffisamment stone pour considérer toutes sortes de mauvaises décisions. Dave reste toujours l'un des plus grands musiciens de génie avec qui il m'a été donné de jouer, mais, au plus profond de mon coeur, Je savais que je ne pouvais quitter Guns N' Roses.

Un autre endroit que j'ai fréquenté, comme beaucoup d'entre-nous, était la Hell House (La maison de l'enfer).... Hell House était une production de West Arkeen, en théorie, c'était une maison qu'il louait avec quelques-uns de ses amis bikers de Harley Davidson (...) La chambre du milieu était occupée par deux autres bikers, Paul et Del James. L'endroit avait été conçu pour être un petit home studio, West avait la chambre à l'entrée, c'était une vrai porcherie o๠personne ne voulait entrer. La seule chose que tu pouvais faire était de te coucher sur le lit, il y avait un tel désordre que tu ne pouvais pas te tenir debout et tu ne pouvais même pas t'asseoir (visiblement, cette maison assez connu par les fans du groupe, était vraiment à la hauteur de son nom, une maison jonchée par des tas d'immondices) un des réguliers qui pouvait être trouvé à Hell House était Del James, un vrai oxymore (une vrai contradiction) : il était biker avec des tatouages et tout le toutim, mais il était aussi auteur. Del était proche de nous tous, mais il est devenu encore plus proche d'Axl à mesure que le temps passait. Axl l'a vraiment apprécié, répondant à son intellect, et Del patiemment écoutait Axl s'exprimer profondément. Ils ont beaucoup écrit ensemble, et je pense qu'ils le font encore. Del a fini par écrire un scénario pour une de nos vidéos, mais également il a écrit une nouvelle qui a inspiré Axl pour November Rain.
Pendant cette période calme du groupe o๠nous cherchions un producteur, on fréquentait la Hell House beaucoup trop mais j'étais le seul clochard à y vivre de temps en temps. J'ai même fait donné quelques interviews là -bas. Quand je les lisais, je ne pouvais croire à tel point les journalistes étaient choqués par le bordel. Pour moi il n'y avait rien d'anormal du tout.

(Tom Zutaut commence très sérieusement à perdre patience, le groupe n'a toujours pas trouvé de producteur, de plus, il est très inquiet car Slash est vraiment trop défoncé. Bref ça n'avance pas)

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Alan Niven et Tom Zutaut nous ont envoyé tous les producteurs qu'on pouvait trouver en ville, et quand tout semblait perdu, un a finalement collé - Mike Clink. On a fait une session avec lui, on a enregistré "Shadow of Your love" qui était la meilleure chanson du set d'Hollywood Rose la première fois que je les ai vu. Notre version n'a pas figuré sur l'album, mais elle est sortie dans une version japonaise de l'album.
Dans tous les cas, quand nous l'avons écouté, tout était là : enfin on s'entendait exactement de la manière qu'on voulait. C'était nous, en plus raffiné ; Clink avait réussi à capturer l'essence de Guns N' Roses. Enfin tous les feux étaient au vert. On avait passé sept mois dans les limbes, on jouait à peine et on enregistrait par intermittence avec des producteurs qui ne le faisait pas. Ca paraissait une éternité ; parce que avec la manière dont on vivait, quelques mois aurait suffi à décimer un groupe.
Mike Clink assurait : il savait comment diriger notre énergie en quelque chose de productif. Le secret de Clink était simple, il n'a pas foiré notre son, il a travaillé dur pour le capturer parfaitement, juste comme il sonnait réellement.
On a réservé nous-mêmes nos créneaux au S.I.R studios et avec Mike Clink à la table, le groupe se sentait libre d'être lui-même, dès notre première session de préproduction, on a commencé à écrire ce qui allait devenir plus tard "You Could Be Mine". A une autre session, on a commencé à bosser sur "Perfect Crime", qui avait été amenée par Izzy. On était pas là pour écrire de nouvelles chansons, mais on se sentait si bien que ça venait tout seul.
On a commencé à enregistrer version démo toutes les chansons que nous envisagions pour l'album Apetite et on les a joués à Mick comme elles l'étaient à l'origine mais avec quelques petits changements. Le seul changement créatif qui apparaissait était une suggestion d'Alan. Sur "Welcome to the jungle" à l'origine on répétait la partie o๠Axl chante "When you're high, you never want to come down" Alan a suggéré d'en enlever une. Et il avait raison. Mais à part ça, nous avons enregistré toutes les chansons comme elles étaient en une ou deux prises. (...)
Je peux imaginer à quel point Tom Zutaut devait s'extasier de voir que le groupe Guns N' Roses maintenant avait un vrai manager, un producteur avec qui nous voulions travailler.
Alan nous a conduit au Rumbo Studio dans Canoga Park, o๠Clink aimait bosser, pour joueur nos morceaux live. (...)
Mike a embauché de vrais professionnels pour nous aider : Porky, un célèbre technicien de guitare, Jame-O technicien de batterie. Ils ont fait des centaines des disques, c'était de vrais pros mais aussi de drà´les de fétards. Ils étaient pour nous inestimable.

(l'enregistrement live a commencé, tout se passe bien sauf que la guitare de Slash sonne mal, à cet époque il avait 3 guitares : 2 jacksons, une BC Rich Warlock, il s'était séparé de sa Les Paul pour de la dope, il fallait ré-enregistrer toutes les guitares.
Alan avait réservé un créneau dans un studio appelé Take 1 pour ré-enregistrer mes parties, mais je n'avais pas encore trouvé la guitare. (...) (Alan trouve la guitare)
"J'ai pris ça à un mec du coin de Redondo Beach" il a dit " Il les fait lui-même à la main, essaye là ". (Le gars s'appelait Jim Foot et c'était le proprio de Music Works à redondo Beach)
Ca s'annonçait bien : c'était une réplique Les Paul 1959 avec une étonnante flame-top sans cache micro, et avec deux micros Seymour Duncan. (...) Le moment o๠j'ai branché ma nouvelle guitare j'ai pensé qu'elle sonnait vraiment bien. Il me fallait maintenant le bon ampli. (il se tourne vers Marshall, essaie en studio plusieurs amplis et finalement trouve le bon ampli et le "tour était joué". L'enregistrement se passe bien, il faut mixer l'album maintenant)

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Une fois que l'enregistrement a été terminé, il était venu le temps du mixage. Tom Zutaut m'a emmené à New York - c'était ma première fois là -bas - pour me présenter à quelques candidats (...). J'ai rencontré Rick Rubin qui venait juste de devenir important grâce à Run DMC et Def Jam et son nouveau contrat, The Beastie Boys. Rick nous a emmené dans son resto favori, le White Castle dans le Queens. Rick était super ; on a discuté de toutes sortes de disques que nous aimions, mais c'était la merde, il avait déjà refusé de nous mixer. Beaucoup de monde n'ont pas voulu nous mixer et tous l'ont regretté.
Le duo qui nous a accepté à la fin était Steve Thompson et Mickael Barbiero, que j'avais rencontré lors de ce voyage. Ils ont mixé "Mr Brownstone" pendant que nous étions là -bas et nous l'avons envoyé au reste du groupe. Pendant ce temps, Alan Niven avait fait un mix. Le mix était pas mauvais, je me souviens qu'Izzy l'aimait beaucoup. (mais le groupe a préféré Steve et Mickael)
On est resté avec eux pour mixer l'album pendant deux semaines Axl, Izzy, Moi, Alan Niven et Tom Zutaut, nous étions retourné à New York au Parker Meridien dans midtown jusqu'à ce que ça soit fini.

(A suivre)
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 7 toujours
(...)
Le mixage de l'album fà»t une expérience incroyable. C'était la première fois que j'assistais au processus de manipulation du son, et en regardant en arrière la technologie digitale a changé la technique d'enregistrement pour toujours, je me sens privilégié d'avoir été témoin du mixage à cet époque avant que les choses ne changent. Il n' y avait pas d'interface automatisée : Thompson et Barbiero travaillaient manuellement les faders, faisaient les ajustements mineurs sur chaque canal, à notre demande, chaque fois que nous écoutions chaque piste (...)
Pandant que nous mixions "Rocket Queen", Axl sentait que le pont manquait de quelque chose : un autre élément qui élèverait le cà´té dramatique. Il a suggéré qu'Adriana Smith, qui était avec nous dans le studio, et lui baisent dans le living room pour qu'on puisse enregistrer sa voix et la poser sur le break. On avait picolé pas mal de Jack Daniels ce jour-là , alors ça nous a semblé la chose la plus naturelle au monde. J'étais emballé car je savais trop bien ce dont elle était capable vocalement, elle m'avait empêché de dormir les trois nuits d'avant (Adriana et Axl avait passé les trois nuits d'avant à faire l'amour, Slash partageait le même appartement, Adriana était tellement bruyante que Slash préférait passer la nuit dehors). On a installé quelques bougies pour l'ambiance, puis Axl et elle sont allés dans le living room, se sont couchés sur le sol et nous avons enregistré la performance de Smith et tous ses gémissements et grognements. Vous pouvez l'apprécier, c'est là , juste sur le mix final. Le pont parle de lui-même ; Je ne pourrais imaginer une meilleure chanson en clà´ture de l'album et je ne pourrais imaginer une chanson plus parlante de nos vies à l'époque dans les mains de nos fans.

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(Quand l'album fà»t masterisé et prêt à sortir, Alan cale trois concerts à Londres au Marquee, ils partent tous y compris Todd Crew et West Arkeen. Beuverie, Défonce, Sexe : Slash se fait une réputation en s'allongeant et en comatant dans un magasin de musique o๠il a fallu que les autres le porte pour sortir)
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Je me suis également baladé avec mon Héro, Lemmy Kilmister. Le groupe avait rencontré Motorhead lors de ce voyage et ça a rendu notre séjour parfait.
(pendant les concerts) On a joué la reprise d'AC/DC "Whole Lotta Rosie" et la reprise d'Aerosmith "Mama Kin", et pleins d'autres trucs à nous. Une de ses nuits fut aussi la première fois que nous jouions "Knockin On Heaven's Door". J'ai toujours aimé cette chanson, et aimé cette version live, c'était plus brute que la version qui a finit sur Use Your Illusion.

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Après ce voyage, on est retourné à L.A pour finir les dernières touches de l'album. Axl nous a apporté une affiche d'une peinture de Robert Williams que nous fumes tous d'accord de prendre pour la pochette de l'album. On pensait que c'était parfait ; on a même adopté le titre de la peinture comme nom de l'album "Apetite for Destruction". Tout allait bien, l'album est sorti avec la peinture comme pochette de l'album et personne n'avait de problème avec ça. Jusqu'à ce que Tipper Gore et son lobby PMRC tombe dessus. Ils étaient efficace pour censurer la musique à cet époque, mais on s'en foutait, on appréciait la controverse que Tipper nous apportait.
Nos souhaits furent exaucés : Geffen a reçu tellement de plaintes que notre album étaient bannis avant même qu'il ne soit stocké dans les chaà®nes de magasins nationaux. (...) Un gars que nous connaissions à la Hell House avait fait une peinture de nous cinq, des cranes sur une croix, qui était incroyable alors nous l'avons utilisé comme cover, Axl se l'était tatoué sur le bras également.
(Slash part à New York pour régler tous les détails concernant le merchandising ... Todd Crew sonne à sa porte bourré et avec le moral en berne. Slash le traà®ne littéralement toute la journée, et à la fin Todd Crew décède dans les bras de Slash. Slash outre la perte de son meilleur ami, a du également supporter la colère de la famille, qui le jugeait responsable de la mort de Todd. Ils ont même engagé un détective pour prouver la culpabilité de Slash.)

Fin du chapitre
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 8

Apetite for destruction est sorti le 21 juillet 1987, sans trop de bruit. Pour être honnête, je dirais que c'était un succès dans le circuit underground, il y eut un petit écho en suivant, transmis de bouche à oreille, comme l'album de Metallica "Kill 'em All". On a trouvé nos premiers fans après que le chanteur de The Cult, Ian Astbury, nous ai vu joué au Marquee à Londres, plus tard il m'a dit qu'il avait su immédiatement que nous deviendrions énorme. Il nous a fait signer en tant que première partie sur la tournée nord américaine pour supporter l'album Electric pendant deux mois.
Ca paraissait normal qu'ils veuillent un groupe de Hard Rock comme nous pour les accompagner, parce qu'Electric sonnait comme s'il avait été enregistré en 1973 (Rick Rubin a produit l'album).

Avant la tournée avec The Cult, on a tourné le clip "Welcome to the Jungle", qui était notre premier clip. Ca s'est fait en 2 jours. Le premier jour on a filmé les petites séquences qui nous définissent en tant que personnages : Axl qui descend du bus, Izzy et Duff dans la rue etc. Si vous ne m'avez pas percuté, et manqué ma présence : je suis le type bourré assis avec une bouteille de Jack Daniels enveloppée dans un sac marron. On a filmé ces scènes sur La Brea, à l'extérieur devant une devanture de magasin que notre réalisateur, Nigel Dick, avait trouvé. En attendant qu'on m'appelle pour "jungle, vers la fin de la soirée, j'était complètement bourré. Je trouvais le cycle permanent de "Dépèches- toi, on t'attend", standard de n'importe quel film ou tournage de clip si ennuyeux... La vidéo m'a filmé tel que j'étais à ce moment, une minute après que le réalisateur a crié "Cut", j'en venais aux mains avec notre manager, Alan Niven, je ne savais pas pourquoi et lui non plus.
(...)
Un jour ou deux, peut-être une semaine plus tard, on est parti avec The Cult pour les accompagner pendant deux mois, Aoà»t et Septembre à travers le Canada, la cà´te ouest et le sud. La tournée était super : aucune connerie qui arrive quand le groupe tête d'affiche fait exprès de saboter le son de la première partie pour leur donner plus d'importance quand ils montent sur scène. Je pense que The Cult avait paré cette solution en nous choisissant : un groupe de L.A dont personne n'avait entendu parler. Peu-importe, c'était une grosse camaraderie entre nos deux groupes.(...) Une chose fà»t certaine : cette sortie avait confirmé ma passion de tourner.

(Slash remplace peu à peu l'héroïne pour la picole. Les scènes se répètent encore : Destruction de chambres d'hà´tels, beuveries au point de se faire virer de l'hà´tel...)

Au Canada, rien ne nous choquait mais nous, nous choquions tout le monde. Trop souvent je me sentais comme les Blues Brothers l'étaient dans ces scènes o๠ils se pointaient pour jouer dans ces bars de paysans et qui les martelaient avec des bouteilles de bières. Nous avions l'attitude pour le confirmer chaque fois que nous nous sommes trouvés à l'improviste dans un environnement hostile, qui était bon...parce que nous l'avons fait quelques fois. Et quand nous le faisions pas, à travers tout le Canada, on avait des looks bizarres peu-importe o๠nous nous trouvions. On était un gang de païens qui pensait tout connaitre mais en réalité on ne connaissait rien. (...)
Le chanteur de The Cult, Ian Astbury s'amusait vraiment de notre comportement explosif : il adorait ça, dans son esprit, nous étions féroce et en colère et toutes ses qualités étaient enviées par les personnes rock. Il avait raison : on était tout ça à la fois et plus encore, on était comme du M80 dans une canette de coca. Le guitariste de The Cult, Billy Duffy, d'un autre cà´té, était plus du genre "Ouais, bof". Il n'était pas intéressé ou s'en foutait. Dans tous les cas, plus souvent que le contraire, ils ont arrêtés de regarder nos pitreries.

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On se pointait et on faisait notre concert tous les soirs sur cette tournée, mais la vérité c'est que je ne me satisfaisais pas de faire ces concerts. On était pas encore une solide entité de tournée : on était pas des pros saisonniers et ça me gonflait. Probablement que ça nous amusait parce qu'on était perdu dans tout ce décor : on se montrait sans expérience, juste nos vêtements dans des bagages, le matos sur scène, et une pleine poignée de chansons à jouer que personne n'avait jamais entendu. Je pense qu'on était les seuls à savoir que l'album était sorti.

(la tournée se passe bien, le groupe est uni et heureux d'être ensemble. Ils avaient embarqué un type du nom de Cooper, c'était le chauffeur du tour bus et le tour manager, visiblement c'était un sacré lascard : il se prenait pour une star du rock mais il oubliait qu'il était juste tour manager, il prenait beaucoup de cokes. Il passait son temps à mater les nanas que le groupe ramenait, donc le groupe en échange de la promesse d'avoir de la coke, lui emmenait des nanas dans sa piole, mais le lendemain il disait que les nanas n'étaient pas restés donc pas de coke, le groupe y a cru jusqu'à ce qu'un matin il soit pris la main dans le sac. Il avait aussi l'habitude de promettre à Slash et Izzy un gramme de coke s'ils se levaient le matin pour faire leurs interviews. Il leur donnait une petite partie de la coke et quand les gars, après avoir honoré leur part du contrat, venaient réclamer le reste, il revenait toujours sur sa parole. Une autre fois, Alan Niven demande à Cooper de prendre soin du groupe, et Cooper oublie, et le groupe est ammené au concert très en retard. C'était fini. Slash dit que la dernière fois qu'il a eu des nouvelles de Cooper, il vendait des annuaires en porte à porte)

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On s'est blindé nous mêmes en recrutant une équipe de road crew pour la tournée, un casting de personnages devenu notre équipe pendant des années. On avait répété avant la tournée avec Mike "McBob" Mayhew comme technicien guitare rythmique et basse (...) McBob continue de bosser encore aujourd'hui avec Duff et moi, il fait parti de l'équipe de Velvet Revolver, et après tout ce temps, un de ses aspects les plus amusants est qu'il nous fournissait toujours des histoires de tournée. La plupart d'entre elles se terminait en Mike se conduisant lui-même à l'hà´pital et toutes sortes d'ennuis de santé ou de blessures typiquement auto infligés ou le résultat d'imprévu de fin de soirée. Une de ses histoires les plus mémorable dans son arsenal est lorsqu'une fois o๠il était tellement bourré il tomba d'une voiture, la tête dérapa sur la chaussée, et il se réveilla avec une plaque de métal sur le crâne. Quelques fois, il fait sonner les détecteurs de métal dans les aéroports. McBoB était un peu comme Robert Shaw, le capitaine Quint, dans les dents de la mer, assi là , sur le pont de "The Orca" nous contant ses blessures de guerre comme une bombe humaine.
Notre équipe fà»t complétée par Bill Smith, mon technicien guitare, qui je l'ai réalisé très vite était seulement intéressé par la bière. C'était un mec sympa, il adorait les soirées, il s'asseyait sur le cà´té de la scène, regardant le concert plus qu'il n'aidait derrière la scène. Je dirais qu'il a du changer cinq fois les cordes de guitare pendant toute la tournée... Grâce à Bill, j'ai appris à jouer avec soin, j'essayais de ne jamais casser une corde de guitare parce que si je le faisais, je ne savais jamais quand je reverrais cette guitare. J'avais seulement deux guitares sur la route... Pas besoin de dire que je devais remplacer Bill.

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Il y a une raison essentielle à tourner qui ne nous avait pas à l'époque traversé l'esprit : on ne savait pas que le but de tourner était de promouvoir notre album. On pensait juste que c'était pour le plaisir de jouer. On était beaucoup trop inexpérimenté pour penser à promouvoir notre "produit" jour après jour chaque fois que nous montions sur scène, mais Alan essayait de trouver comment vendre le truc, probablement qu'il devait faire autre chose que de se vanter mais plutà´t de réussir à le vendre.
Alan ne bossait pas bien, et Geffen non plus, parce que la seule chose dont j'étais parfaitement conscient était qu'à chaque fois que nous jouions quelque part, personne ne connaissait l'existence de notre album. On a continué à jouer, on a continué à tourner sans se soucier de la manière dont nous étions perçu, et Alan et Tom Zutaut ont continué à faire marcher Apetite. La seule autre option aurait été de rentrer à la maison, mais on n'avait pas l'intention de rentrer à la maison si on pouvait aider.

Pendant une année entière, d'Aout 87 à quelque part fin 88, on n'avait pas vu L.A pendant plus que quelques jours; nous avons juste sauté de tournée en tournée. Alan Niven nous a calé une tournée à travers l'Europe en première partie d'Aerosmith, avec Faster Pussycat, qui devait commencer juste quelques jours après la fin de la tournée avec The Cult. Mais ça ne serait pas pour cette fois, Aerosmith a annulé à la dernière minute, alors au lieu de retourner à la maison, Alan nous a envoyé là -bas avec Faster Pussycat et un grand groupe Japonais appelé EZO pour honorer nos obligations.

C'était notre première tournée en tête d'affiche : elle a commencé en Allemagne, au Markthalle à Hambourg le 29 septembre 1987. C'était super d'être en tête d'affiche, mais on avait juste quelques concerts. Faster Pussycat était l'un des groupes de Los Angeles que nous détestions le plus; c'était le genre de personnes qu'on cherchait absolument à éviter.
La tournée fà»t notre première expérience avec notre nouveau Tour manager, Doug Goldstein, qu'Alan avait chargé de prendre soin de nous. (C'est auprès de lui que le groupe, avant de sortir venait récupérer son argent de poche, on appelle ça des Per Diems)
On était dans le même hà´tel que les Faster Pussycat, nous les avons croisés dans le couloir et nous leur avons dit bonjour avant d'aller se balader ce jour-là . On était poli, je dirais ça, mais pas ce qu'on peut appeler amical. Une fois nous leur avons laissé entendre que nous allions prendre l'air en ville, Mark Michals, le batteur des Pussycat, a insisté pour nous accompagner.
Son groupe avait l'air un peu nerveux. "Non, non, reste avec nous" l'un d'entre eux à dit.
"Non, c'est cool, je vais y aller" Mark a répondu.
"Vraiment, tu devrais vraiment rester, on va sortir un peu plus tard" un autre a dit.
"Ouais et c'est cool, je sors avec ses gars" il a répondu"
On n'avait rien fait pour l'encourager, il s'était invité tout seul. Je me rappelle même que l'un d'entre nous lui a sorti "Non reste avec eux", mais il avait l'intention d'emboiter le pas avec Izzy, Steve, Duff et moi pour la journée. (Ils vont déjeuner)
dans tous les cas, on a trainé toute l'après-midi et quand nous sommes arrivés en début de soirée, on s'est pointé dans le Reeperbahn, qui était une rue o๠il y avait cinq blocs de maison de passe o๠les femmes n'étaient pas autorisées, comme les quartiers de lumière rouge à Amsterdam, tous les types de filles que tu peux imaginer sont disponibles. On était aux anges : on n'avait jamais vu de truc du genre auparavant, on n'avait pas d'amis dans des groupes qui auraient pu nous en parler, et aucun gars de notre équipe nous avait parlé d'un endroit comme celui-ci. Je pense que dans les 15 minutes qui ont suivis, steven avait donné tout son Per diems à une prostituée. On était en train de marcher quand il a subitement disparu dans un parking souterrain...
Il se faisait tard et ce gars, Mark, traà®nait toujours avec nous. On a quitté la rue Reeperbahn et nous sommes allés dans un bar o๠les Beatles avait joué quand ils ont débuté. Une fois encore, on est entré et on était le fléau de la terre, mais on s'en foutait : on a bu du Jack avec un seul glaçon par verre (parce que c'est tout ce qu'ils mettaient dans les verres) jusqu'à la fermeture.
On rentrait à l'hà´tel et ce gars était toujours avec nous, à ce moment on avait arrêté de lui parler. Ca avait été une longue journée, alors je suis allé directement au lit et Mark a fait la même chose dans un autre lit - le lit de Duff. Depuis toujours, Izzy a toujours été le grand instigateur : il pouvait pas laisser les choses restées comme ça sans intervenir, alors il ne s'est pas fait prié.
"Hey Duff" il a dit "Ce gars est en train de dormir dans TON lit"
"Oui, ça en a tout l'air" a répondu Duff
"Tu vas le laisser faire ça à toi" Izzy a dit. "Pas question ! Il ne peut pas te faire ça"
"T'as raison ! putain non, mec" Duff a dit
"Putain qui c'est ce mec ? Izzy a dit
"Putain, pour qui il se prend ? " Duff a répondu, devenant de plus en plus chaud. "J'emmerde ce type"
Ils ont essayé de réveiller ce gars, mais il était profondément endormi.
"Je sais ce qu'on devrait faire mec" Izzy a dit "on va le lever, le foutre dans la cabine d'ascenseur"
"Fuck yeah !" a répondu Duff
"on va le mettre dans l'ascenseur. Il pourra dormir en haut de l'ascenseur"
Ils ont bayonné le gars assez bien : ses bras, ses mains, ses chevilles et sa bouche était totalement reliés. C'était un gars de moyenne taille, de 140 pounces (?), alors ils l'ont porté et l'ont mis dans l'ascenseur et c'est à ce moment là , qu'il s'est réveillé et qu'il s'est mis à couiner comme un cochon.
Ils ont rapidement abandonné le plan initial et l'ont juste jeté dans l'ascenseur et appuyé pour qu'il descende à l'accueil. L'hà´tel s'est occupé de lui là -bas. Ils ont enlevé le scotch, une fois qui leur a dit qui il était, ils ont contacté la chaine des responsables jusqu'à ce qu'il puisse être mis en relation avec le groupe, qui devrait venir le récupérer parce qu'il n'avait pas de clés, pas de pièces d'identité, pas d'argent, rien.
Ce fà»t la dernière fois que je lui ai adressé la parole, je l'ai juste ignoré pendant tout le reste de la tournée. Ca me fait penser, que ce fà»t la dernière fois qu'on entendit parler d'eux.

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A mesure que nous traversions l'Europe, le groupe a commencé à devenir vraiment proche : nos actions spontanées étaient devenu vraiment pro et jouer était un plaisir.
(Slash aime bien avoir une petite amie dans chaque pays, une anglaise Sally, une allemande, de retour a L.A il couche avec une nana qui fait du porno. A cet époque, le SIDA aux Etats Unis est devenu un fléau national, et dans le milieu rock tout le monde connaissait les risques mais personne ne faisait réellement attention jusqu'à ce que David Lee Roth fut touché. Un matin, il se réveille avec des marques sur son estomac, des marques qui ressemblent étrangement au symptome du Sida, au vu de la quantité d'article qu'il avait consulté. Il avait chopé sà»rement à cause de la nana qui faisait du porno, une maladie vénérienne et ça accru considérablement sa terreur du SIDA, il avait mal à son estomac et consulta de multitudes de cliniques y compris pendant la tournée Européenne.)
La tournée se termine le 8 octobre 1987 à Londres (ce fà»t pour Slash, un concert mémorable car sur scène, la relation entre chaque membre du groupe est à son maximum, les fans présents à ce concert le ressentent également.)

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A suivre
c'est pas faux
Percevalle
chapitre 8 encore

Nous sommes retournés aux Etats-Unis, nous avons atterri à New York et sommes allés directement faire l'émission sur MTV : Headbangers Ball. Immédiatement après, on devait prendre le tour bus et conduire toute la nuit pour aller rejoindre Mà¶tley Crà¼e pour faire leur première partie. (...) Quand nous sommes arrivés sur le plateau, on a rencontré JJ Jackson, l'hà´te, et il était vraiment cool. Ils avaient ce grand plateau, et quelque part sur le chemin, on a plaisanté sur le fait de détruire la caméra. L'idée est restée, tous ensemble on a décidé que nous ferions ça. Alors on est allé faire l'interview, Axl parlait et répondait à toutes les question de JJ. J'étais assis là silencieux, les autres étaient silencieux également. On a attendu le moment juste avant que l'émission ne se termine et puis en 10 secondes on a détruit le plateau. On avait l'air de zombies sauvages comme dans 28 jours plus tard.

(Il partent en tour bus juste après, et rejoignent Mà¶tley Crà¼e pour assurer la première partie dans le Middle West. Mà¶tley Crà¼e fait la promotion de son album : Girls, Girls, Girls)
J'ai toujours apprécié Tommy et ceci dès que je l'ai rencontré, il est probablement la personne la plus vrai, avec un coeur d'or à émerger de cette scène. j'ai tours aimé Nikky parce que c'était le cerveau, le marketing, l'homme à idée derrière le groupe. J'ai toujours respecté son dévouement et sa passion de sa vision des choses et comment, il faisait que ça arrivait en vrai. Mà¶tley Crà¼e était le seul groupe de L.A. qui venait de la scène glam métal à être 100% authentique.
Ces gars étaient vraiment généreux avec nous ; ils nous ont porté comme des parents fiers, et comme des parents fiers, ils nous ont montrés que leur dur travail avait payés. C'était leur troisième tournée mondiale en tête d'affiche, alors ils avaient leur propre show en place : un immense arsenal de feux d'artifices, une équipe énorme, des mois de stade à guichet-fermés, le rêve absolu du rock n' roll.
On traà®nait avec ces gars pendant la tournée, mais Nikki était toujours conscient de la façon dont il mettait en valeur leur succès et nous rappelais le statut du groupe. Lui et Tommy étaient les deux seuls personnes à nous inviter pour partager leur "butin" : on a jamais vu Vince et pendant l'ensemble de la tournée je n'ai pas rencontré Mick Mars. A ce jour, je ne l'ai toujours pas vraiment rencontré.
(...)

(pendant la tournée, et au vu du respect que GN'R porte à Mà¶tley Crà¼e, il y a entre les deux groupes une franche camaraderie. Slash se vantait de pouvoir mettre sous la table "Tommy et Nikki" il évoque une soirée o๠Nikki et lui sont assis dans un bar pour picoler et prendre des shooters de Jack, Nikki avait une technique, il commandait 4 shooters, pendant que Slash en avalaient 2, Nikki en avalait un seul et laissait de cà´té le deuxième que Slash finissait par avaler. Au final Slash a bu le double de shooters que Nikki, et il a complètement déraillé au point de se vomir dessus. Tommy et Nikki ont profité de son état comateux pour prendre une photo des couilles de Tommy qui se balançaient juste au dessus de la tête de Slash, la photo a été imprimée et à fait le tour de l'équipe de tournée. Il pense même que la photo a servi d'image pour les pass All Access. Le niveau de débauche continuait mais selon Slash, ça n'était rien en comparaison de la tournée avec Skid Row o๠la présence de sebastian bach a poussé les limites encore plus loin.
Motley à la fin de la tournée pour honorer la tradition des gags faits à la première partie, a déversé des sacs de farines sur les gunners)

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Après avoir bouclés la tournée avec Mà¶tley Crà¼e, les propositions furent minces : il n'y avait pas beaucoup d'issues pour un groupe comme le nà´tre. Mais il y en avait un qui collait parfaitement : Alice Cooper. Ca ressemblait à un mariage de rêve. On a fait un concert fin 86 à Santa Barbara (...). Quand on devait faire ce concert, on avait une heure à perdre tous ensemble, mais Axl a insisté pour aller chercher sa petite amie Erin à la toute dernière minute. On était tous contre ça, comme Alan, mais Axl nous a convaincu qu'on n'avait pas besoin de s'inquiéter. On est allé au concert : Axl était introuvable, mais était apparemment sur le chemin. Il était temps de monter sur scène, pas de Axl, alors Izzy et Duff et Steven et moi on s'est pointé sur scène et on a commencé à jouer. Izzy et Duff chantèrent "Whole lotta Rosie" du groupe AC/DC et quelques autres reprises. On faisait la première partie d'Alice Cooper mais fondamentalement ce set ressemblait à un jam de mec bourré pour un public de bar, sauf que nous étions dans un stade. Ca allait mal au point que nous demandions au public de chanter et s'il y avait un chanteur qui voulait monter sur scène. On était amis avec le public pendant une minute, mais ça a changé rapidement, on a fini par les insulter et leur jeter des trucs. C'était ridicule.
On est resté là pour la quantité de temps qui nous était imparti puis nous nous sommes retirés d'un désastre vraiment embarrassant. On s'est cassé de là et de retour à Hollywood, on était tellement énervé que nous parlions de virer Axl du groupe et de chercher un nouveau chanteur. (Izzy et Slash sont dans la salle de bains en train de prendre de la drogue et repensent à la soirée de ce soir). Ce n'était pas la première fois qu'on avait ce genre de discussion, je dirais que le sujet de virer Axl est revenu six fois, vraiment sérieusement, dans la vie du groupe. Izzy et moi, nous étions en plein milieu de la stratégie à adopter quand Axl s'est pointé. Il est entré dans la salle de bain, s'est assis sur la baignoire et a commencé à parler.
La chose la plus étonnante avec Axl, c'est qu'il ne comprenait pas, dans des situations comme celle-ci, qu'il avait fait quelque chose de mal, ça ne faisait pas parti de ses références. Il est entré dans la salle de bain croyant qu'il n'avait aucune raison de s'excuser. Pendant tout le temps o๠il parla avec longueur du sujet de son absence au concert, il a du faire un très vague semblant d'excuse. Et quand il l'a fait, il a aussi expliqué, avec beaucoup plus de passion qu'il a prêté aux excuses, pourquoi il avait fait ça. Son raisonnement pour ses actions étaient si impliqués que j'en suis venu à penser qu'il ignorait complètement les implications de sa non-présence au concert.
Il y avait certains protocoles auxquels Axl ne faisait pas attention : comme il ne vivait pas sur la même planète que nous , accepter les normes ne se produisait pas chez lui.
Expliquer les normes pouvait ou ne pouvait pas faire de différence : on ne savait jamais. Axl est un surdoué, mais en même temps il vit dans un endroit ou la logique qui gouverne les autres n'est pas la même. Il ne réalise même pas que son comportement peut avoir comme incidence pour les autres. Il ne pense pas à mal : il est juste comme ça. C'est même très dur à expliquer. Il est aussi sincère que quelqu'un d'autre puisse l'être, mais on en vient au fait qu'Axl, sans regarder le monde autour de lui, persiste à exister avec des règles qui lui paraisse correcte dans l'univers qu'il s'est créée lui-même. Le concert d'Alice Cooper était un parfait exemple : je me rappelle avoir été vraiment en colère et Izzy ressentait la même chose. Mais aussi énervés que nous l'étions, assis dans cette salle de bain, parlant avec détermination de comment on allait trouver un nouveau chanteur, quand il s'est pointé, Axl avait encore gagné la partie. Doucement mais sà»rement, on a ressenti dans nos coeurs qu'on devait passer l'éponge. Bien sà»r ça ne nous a pas blessé plus que parce qu'on était sous l'effet de la drogue, on était tellement chargés que n'importe quel drame après un moment, ne nous aurait pas touché plus que ça.

Dans tous les cas, c'était comme ça et c'est certainement toujours le cas aujourd'hui. Apparemment, Alice Cooper se foutait de notre performance, je pense que ça lui avait rappelé à travers nous sa jeunesse. Alice faisait la promotion de "Raise Your Fist and Yell", et n'avait pas connu la meilleure année : Il avait même failli se tuer lui-même sur scène quand sa célèbre guillotine avait mal fonctionnée et qu'elle avait failli le décapiter. Alice avait épuré son show à cet période, trop, mis à part quelques voyous de son groupe, on était les seuls pommes pourries pour cette tournée.
Quand on est arrivé sur la tournée, Alice était vraiment gentil et encourageant. Il nous a accueilli à bord sans chichi, il n' y avait pas de hiérarchie et pas de conneries. Il aimait vraiment notre groupe et ce que nous étions, et on ressentait la même chose pour lui. (...) Il avait également un serpent, ce que je trouvais excitant à voir. Mais Alice n'était pas un collectionneur de serpents, il n'en avait même pas à la maison, c'était plus comme un accessoire. Il y avait un gars pour s'en occuper, mais le gars ne connaissait rien à la façon de s'occuper d'un pauvre boa constricteur à mesure que nous voyagions à travers le froid du middlewest, je lui donnait quelques conseils.
(La tournée est annulée car Alice Cooper a perdu son père. Steven se casse la main et c'est le batteur de Cinderella, Fred Cury qui le remplace pour les dates prévues autour de L.A. Slash prête se copine Sally à James Hedfield.)

Steven, Sally et moi, nous faisions la noce intensément toutes les nuits. Une fois, nous sommes allées au Cathouse, qui avait été relocalisé entre Highland et Melrose, et cette nuit-là , nous avons cà´toyé l'infâme ainsi que Mark Mansfield et Nikki Sixx. Notre petit groupe tous ensemble : j'étais le seul anti-héroïne pour le moment, alors je n'étais pas intéressé, mais Mark avait de la dope, donc lui, Steve et Nikki voulait planer. Je n'étais même pas au secret : Ils sont partis chez Steven pour aller le faire.
Plus tard Sally et moi, nous sommes rentrés à la maison, on a bu quelques verres dans notre chambre et je me suis endormi. Sally est restée debout : je pense qu'elle savait ce qui allait se passer dans l'appart de Steven. Je ne connais pas l'enchainement de l'histoire parce que je n'étais pas là , mais ils avaient suffisamment fait leur merde que Nikki a demandé à venir chez moi. Apparemment, il y avait pris trop de shots parce qu'il faisait une overdose dans mon appart'.
Sally a essayé de me réveiller quand elle a trouvé Nikki comme un tas dans un coin. J'étais si bourré et fatigué qu'elle m'a foutu sous la douche pour me réveiller. Ca a à peine marché, je suis devenu méchant, j'ai commencé à tout saccager, j'ai cassé la vitre de la douche. Pendant ce temps, les ambulanciers sortaient Nikki de la chambre. Steven était là , il planait, bien sà»r. Grâce à Dieu, Sally avait été la seule à appeler le 911. Nikki aurait pu ne pas être ici autrement.
Quelques heures plus tard, Christine, l'assistante de Doc McGee, est venu récupérer les affaires de Nikki. On pensait qu'après ça, il serait parti au Cedars-Sinai, pour se reforger, il est sorti quelques heures plus tard... Je ne suis pas sur de ce qu'il a fait après, mais la légende dit qu'il a pris encore plus de dope après ça et qu'il a immortalisé cette soirée dans la chanson "Kickstart My Heart". Dans tous les cas, si les regards pouvaient tuer, Christine m'aurait tué. Elle m'a traité comme si l'overdose de Nikki était ma faute, comme si la dope était à moi, comme si c'était mon idée, comme si je l'avait forcé. Christine était quelqu'un qui avait toujours été gentille avec moi, mais maintenant, elle m'envoyait pleins de dagues (le regard de flammes)
Je ne lui ai jamais reparlé.

(Après cette histoire, Slash est envoyé en exil à Hermosa Beach avec Sally et Steven et son plâtre. C'est à cette période qu'ils enregistrent Lies, Slash fait ses over dubs à Hermosa Beach. C'est aussi pendant son exil, que le comportement de steven commence à devenir préoccupant et que Slash vire sa copine Sally, pour le regretter un peu plus tard)

A suivre
c'est pas faux
Percevalle
chapitre 8 (toujours)

(Les Guns traà®nent pendant un moment, et se rendent à New York pour faire quelques concerts. Slash a l'habitude de prendre des pilules pour dormir dans l'avion, mais Axl loupe le vol, le groupe est obligé de prendre un autre avion, Slash se dit que finalement il ne dormira pas et associe l'alcool et l'herbe : résultat il met dix minutes à se souvenir des premières notes de Sweet Child O' Mine, puis la poisse continue, il se jette dans la foule pour un stage diving, le public s'écarte et Slash se retrouve sur le sol sans trop de bobos).

Le concert du Ritz à New York o๠nous avons joué pendant ce voyage est devenu immensément populaire sur MTV. Ca n'était pas un de nos meilleurs concerts pour une raison : Axl avait des problèmes de voix, nous n'avons pas été mauvais, mais on a joué beaucoup mieux dans un récent passé. Cette vidéo live est importante car elle montre l'essence du groupe. La foule était super, et comme tant d'autres moments mémorables, c'était fini et fait avant que je m'en aperçoive.

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On est rentré à Los Angeles et nous avons tourné "Sweet Child O' Mine" qui nous a gardé occupé jusqu'à ce qu'Alan puisse nous ramener sur la route. Cette vidéo était bien : C'était juste encore deux longues journées à rester dans le coin. Du moment, qu'il y avait des éléments de performance live à faire, j'étais d'accord pour le faire. La particularité de cette vidéo est que chaque petite amie du moment figure dans ce clip, ce qui, en la regardant maintenant est assez amusant.

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Notre nouveau boulot a rendu tout le monde un peu craintif avant même que nous disions oui : c'était d'ouvrir pour Iron Maiden, tournée qui commençait au Canada en Mai 1988, pour promouvoir l'album "Seventh Son of a Seventh Son". On était pas vraiment emballé à l'idée de le faire, parce que nous pensions que le style ne collait pas parfaitement. Je n'avais rien contre eux (slash dit que dans sa jeunesse, il avait écouté Iron Maiden). J'ai aimé l'album The Killers plus que tous les autres. Après celui là , j'ai perdu le contact.
Le thème de la tournée et le concept de l'album d'Iron Maiden était une sorte d'holocauste polaire, le plateau ressemblait à un immense glacier d'o๠émergeait leur mascote, Eddie, dégelé de sa tombe de glace ou peu importe. Apparemment l'album avait très bien marché au Royaume Uni, et était considéré comme l'un de leur meilleur. Pour nous, le truc entier était ridicule, on détestait leur jeu de scène, et on a eu beaucoup de mal à jouer avec cette scène de glace derrière nous chaque soir. On s'est pointé pour le premier concert et on n'avait pas pu faire nos balances parce que leur équipe n'avait pas encore fini de mettre en place le glacier. Et je ne parle même pas du Yeti.
(...) Duff et moi, pour notre part, avons essayé de rencontrer les mecs de Maiden. (Duff et Slash passent quelques soirées avec le groupe à jouer avec eux ou plutà´t à perdre aux fléchettes, l'ambiance à l'air cool. PS : je n'ai pas de définition satisfaisante du mot rope dans le contexte : Axl se pointe backstage o๠les équipes de chaque groupe sont rassemblés et pique une grosse colère, il balance une table et se barre. Il semblait si frustré et en avait vraiment marre de cette tournée.
Il y avait déjà une tension pas facile entre maiden et guns. Ca a évidemment poussé la tension du niveau Jaune au Rouge nucléaire. Le bruit a circulé dans le milieu, et à partir de ce moment là , il n'y avait plus aucune communication entre nos deux groupes.
La tournée de Maiden allait du Canada et continuait vers le sud à Seattle et dans le nord de la Californie. Je ne suis pas sà»r, mais je pense que c'était lors d'une date vers la Bay qu'Axl a refusé de quitter son hà´tel pour faire le concert. Si je me rappelle bien, il était encore dans sa chambre, quand le reste du groupe se rendait au concert et Alan était avec lui. Pas longtemps après, on a eu un appel qui disait qu'Axl ne se sentait pas bien et qu'il ne pouvait pas faire le concert.
(Slash et Duff à la demande d'Alan, vont sur scène pour dire que Guns N' Roses ne jouerait pas, ils virent que le public était vraiment désolé et que le groupe était attendu. Ils leur restent quelques dates à faire en Californie, mais la gorge d'Axl ne leur permet pas de faire les concerts, c'est donc L.A Guns qui prend la relève.)

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(La rumeur veut que Slash soit à nouveau tombé dans la drogue, c'était vrai, Doug et Alan décident de renvoyer Slash en exil à Hawaï pendant quelques jours).

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ON a fait une mini tournée après ça... on a joué dans un théatre à Phoenix avec TSOL, et je me rappelle que quand je suis arrivé, tout le monde dans notre équipe était heureux et ravi de me voir....
On a fait notre premier concert et c'était sympa, mais la deuxième nuit Axl ne s'est pas pointé : il a refusé de quitter sa chambre d'hà´tel. Je ne sais pas avec quelle intensité Doug et Alan ont essayé de le sortir de là , et je ne comprend toujours pas pourquoi il ne pouvait pas sortir, mais c'était un sérieux coup au moral. Il y avait trop de raisons de manquer un concert, si il y avait un décès dans la famille, ou si tu décédais toi-même, ou malade ou gravement malade, c'est excusable. Ca a déclenché une chaine de réaction, les vannes de dysfonctionnement étaient ouvertes à ce moment.
(Slash et Steven traà®nent cette nuit-là et le lendemain réunion de groupe)
Quand le jour s'est levé, Doug et Alan ont organisé une réunion après le petit déjeuner. Duff, Izzy, Steven et moi, nous nous sommes rendus dans un quelconque restaurant, on s'est assis avec Alan et il nous a présenté les choses. Il nous a dit qu'on était sur le point de ruiner tout ce pourquoi on avait travaillé dur. Il m'a fallu toutes mes forces pour garder ma tête haute quand Alan nous a dit que nous ne pouvions continuer comme ça. On a marqué un point quand nous avons exprimé notre déception au regard du non-respect d'Axl et le fait qu'il ne se soit même pas pointé au concert. Mais on savait qu'on ne pouvait pas sortir et juste changer de chanteur. Il semblait qu'Alan était avec nous et qu'il allait parler avec Axl. Et ça n'a fait aucune différence, bien sà»r.
On est retourné à L.A et avons annulé le reste de la tournée. Prochain rendez-vous : ouvrir pour Aerosmith.

L'environnement contrà´lé pour faire leur première partie était une bonne chose pour nous à cette période. Leur Manager, Tim Collins, les avait mené sur le chemin de la sobriété et le groupe avait dépensé des millions pour rester clean et pour vivre dans un univers sobre. Et ils avaient choisi un groupe qui se désintégrait sous toutes les coutures. Je peux seulement imaginer les mensonges qu'Alan avait du leur dire et à quel point nous étions super et que nous respecterions le marché.
Tom Zutaut, Alan Niven et Doug Golden avaient pris connaissance du contrat concernant le fait de ne pas mettre en danger la sobriété du groupe Aerosmith par Tim Collins et nous en avons pris connaissance également. On s'est pointé dans cette chambre d'hà´tel à L.A. , o๠nous avons commandé au room service pour environ 1000 $ de boissons quand il est allé aux toilettes. Quand ils sont entrés avec un énorme chariot de boissons et de nourritures, Tim n'a rien dit : il a juste eu un petit sourire.
"Désolé, mec" j'ai dit "On était affamé... et assoiffé".
C'était une façon de lui montrer qu'on allait pas renoncer à notre façon de vivre, mais que nous étions ouvert pour suivre quelques directives essentielles. Toutes les boissons serait consommées dans des verres non marqués et toutes les bouteilles d'alcool seraient hors de vue et bien sà»r nous n'avons même pas parlé de ce que nous ferions de l'héroïne et de la cocaïne. Ca n'était pas un problème : ça n'était pas difficile de mentir que nous ne possédions pas de drogues parce qu'aucun de nous n'avait le profil du type qui partageait.
La tournée a commencé en juillet et durait 2 mois, et je ne pouvais être plus heureux d'ouvrir pour un des groupes qui signifiait tellement pour moi.

(...)
La première nuit de la tournée avec Aerosmith a été tumultueuse : elle commençait dans l'Illinois, et bien que le reste de nous étions arrivés assez tà´t pour les regarder balancer, Axl était manquant 1h30 avant le début du concert. Je me rappelle Steven Tyler s'avançant vers moi et me demandant "Hey...Alors o๠est votre chanteur ?" C'est devenu un coup de poing récurant : c'est sa façon habituelle de me saluer à chaque fois qu'il me voit. Axl s'est pointé à la toute dernière minute ce qui a bien évidemment causé de vives tensions tout autour de nous, mais nous avons joué suffisamment bien pour que ça le fasse.
On a joué dans le stade des Giants pendant la tournée, avec Deep Purple "sur la facture". Ce stade est si vaste et on avait tellement d'espace sur cette scène qu'on pouvait vraiment courir autour, on était assez bon pour ça. On a joué 45 minutes et joué "Paradise City" deux fois parce qu'on l'enregistrait pour un clip. La foule était monstrueuse. Ce stade peut contenir 80 000 personnes, et même si je pense que le stade n'était pas totalement complet, on n'avait jamais joué devant tant de personnes. L'énergie était incroyable. C'était un de ses moments o๠j'ai vraiment réalisé à quel point nous étions devenu populaire, on appartenait au monde "réel". C'était un moment de "clarté". (...)
On est descendu de scène et j'étais sur un nuage, alors je suis allé dans notre bus et j'ai célébré ce moment avec 5 lignes de cokes et quelques verres de Jack Daniels. Littéralement la minute suivante après que je finissais ma dernière ligne, Gene Kirkland, un photographe que je connaissais, a tout chamboulé et m'a dit qu'il était là pour prendre en photo Joe Perry pour la couverture de Rip Magazine et Joe a demandé que j'en fasse parti. La Coke me frappait et le Jack n'aidait pas vraiment, je me sentais comme Frosty le bonhomme de neige. J'ai dit à Gene que je serais là dans quelques instants, puis j'ai mis sans dessus dessous le bus pour trouver mes lunettes de soleil. Je me suis regardé dans le mirroir, pris quelques profondes respirations et suis sorti aussi nonchalant que possible. je me suis avancé vers Joe essayant de ne pas trembler, espérant que mon sourire était plus relaxe que je ne l'étais. J'avais vu Joe avant, mais je ne voulais pas être sous l'influence de la coke en sa présence. A chaque fois que je regarde le résultat de cette photo, je me marre, parce que la personne qui me connait un peu, sait que je ne souris pas comme ça ou même que je ne me tiens pas aussi raide.

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Avec sagesse aujourd'hui, il était clair que malgré les tubes d'aerosmith, on fà»t bientà´t la principale attraction. C'est arrivé très vite pour nous, grâce à la rotation du clip "Sweet child 'o mine" sur MTV : quelques semaines après la sortie du single début juin, nous nous placions N°1 et nous sommes devenus le groupe le plus populaire du pays. On entendait des bruits de la part du management, mais je n'en ai pas pris conscience jusqu'à ce que Rolling Stone se pointe sur la tournée : ils ont envoyé un journaliste pour faire la couverture avec Aerosmith, mais après quelques jours, en regardant la réaction du public et en nous voyant jouer, le magazine a opté pour nous mettre en couverture à la place. A la fin de la tournée, on était énorme, générant le genre d'énergie qui me désorientait soir après soir.
On a tourné la moitié de notre troisième clip pendant la tournée d'Aerosmith. Les performances live que l'on voit dans "Paradise City" ont été prises à deux endroits, le premier était le Stade des Giants au New Jersey et le deuxième était au festival Monster of Rock au Castle Donnington dans l'English Midlands un mois plus tard le 20 aoà»t 1988. Au moment o๠nous étions à Donnington, "Sweet child" et "welcome to the jungle" étaient dans les charts du monde entier et l'album était entré dans le Top Ten. Pendant ce concert, on a expérimenté la réaction frénétique du public comme nous n'en avions jamais vu. Le festival a battu tous les recors d'affluence cette année-là , dépassant les 100.000 billets. Il n'y avait pas de meilleur endroit pour enregistrer des scènes de live...à l'exception du fait que deux personnes aient été piétinées devant la scène pendant notre set.
Le public est devenu fou, juste cette mer de personne qui montait. Axl a interrompu le set à de nombreuses reprises afin de contrà´ler la foule, il n'y avait pas moyen de les calmer. On n'avait aucune idée que quelqu'un puisse être blessé et encore moins d'être tué, après le concert, on l'a fêté dans un pub a cà´té, Alan est entré avec le regard égaré et nous a appris la nouvelle. C'était horrible, aucun de nous ne savait quoi faire, quelque chose qui devait être une fête était devenu une tragédie. C'était la première de beaucoup de situations étranges, sur-réelles et contradictoires.

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Moins d'un mois plus tard, Guns a joué "Welcome to the jungle" au MTV Video Music Awards et nous avons ramené l'Award du nouveau groupe de l'année. J'aimerais bien savoir ou est le trophée aujourd'hui, je pense que je l'ai laissé dans un taxi...
Puis le 24 septembre 1988, presque un an et et un mois après qu'il soit sorti, Apetite for destruction a passé 3 semaines de suite tout en haut du Billboard chart album. Et ainsi a commencé notre reigne de terreur.
(Tom Zutaut convint le groupe d'associer le Live like a suicide et l'enregistrement acoustique qu'ils venaient de terminer et de le sortir, l'album GN'R Lies sort le 29 novembre 1988. L'album se retrouve 5ème après seulement une semaine. Alan cale une tournée au Japon, en Australie et Nouvelle Zélande. Civil War est composé au Japon. Slash achète la Gibson de Joe Perry une Les paul 1959.)

Fin du chapitre
c'est pas faux
Percevalle
Chapitre 9.
A ce moment de ma vie j'étais tellement obsédé par l'Héroïne, l'Opium et tous les dérivés du pavots que j'allais chaque jour dans une bibliothèque pour étudier la culture et la science de chacun d'eux. Je lisais tout ce que je trouvais ; des textes qui expliquaient la fabrication chimique des drogues jusqu'aux livres qui chroniquaient l'évolution des Triades et autres gang chinois qui dirigeaient le traffic et la contrebande de la drogue. J'ai aussi lu beaucoup de livres sur mes héros rock star... tous junkies. (...)
(Slash explique qu'il pouvait arrêter l'héroïne et devenir clean, mais au bout d'un moment, il se remémorait combien il adorait de planer...)

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(Ca faisait un moment qu'il ne prenait plus d'héroïne et il était sur le point de redécouvrir tout cela à nouveau)
C'était en 1989, on avait tourné sur la plupart de l'Amérique, Canada, Europe, Japon, et l'Australie. On avait regardé notre album piétiner et rien se passer pendant un an avant de se placer dans le Top Ten, avoir un single n°1, on avait tourné 3 clips qui passaient en boucle sur MTV, une chaine qui nous avait aidé, mais çela on ne s'en occupait pas. On a participé aux American Music Awards, en jouant "Patience" avec Don Henley à la batterie. On avait tourné avec nos amis et nos héros. Au final et soudainement nous étions devenu le groupe que nous avons toujours su que nous deviendrions...juste en mieux.

Quand on a atterri à L.A. à la fin de la tournée Apetite, chacun de nous, un par un, allait redécouvrir ce qu'il avait laissé derrière lui : Duff est rentré à la maison avec Mandy (qu'il avait épousé en 198, Steven retrouva sa petite amie (je ne sais pas qui était-ce à cet époque) Doug a décollé pour San Diego, Alan est retourné a Redondo Beach, Axl est allé chez Erin, et bientà´t Izzy et moi nous nous retrouvâmes seul au LAX (L'aéroport de L.A) avec nos nouveaux bagages Halliburton (offert par le manager d'Aerosmith à la fin de la tournée) et pas d'endroit particulier o๠aller. Chacun de nous vivait dans une bulle à ce moment. On avait ramené à la maison assez d'argent de la tournée et maintenant l'argent des ventes d'apetite commençait à affluer, donc le besoin de survivre n'était plus une motivation.
(ils se rendent chez un certain "Bill" o๠ils pouvaient trouver pleins de variété de drogues différentes)
Quand tu commences à devenir célèbre, quelques trucs typiques commencent à arriver : à Hollywood, si tu sors dans un bar, tout le monde veut d'offrir un verre, quand tu rentres dans un club, peu importe que tu l'aimes ou non, tu deviens soudainement une figure du milieu de la nuit. Quand ça nous est arrivé, il n'y avait rien de moins intéressant que je pourrais avoir imaginé en train de faire avec mon temps. Cette scène d'Hollywood était la même vieille merde, et plus je devenais reconnaissable, moi je l'appréciais. Le tas de "types" qui voulait "faire la fête avec moi" avait quadruplé alors j'ai décidé de me "retirer". Même pendant les rares occasions ou je voulais sortir, je trouvais que la scène d'hollywood que nous avions connu était morte : le Cathouse était fermé et il n'y avait rien d'autres à L.A que je trouvais intéressant du tout.
Tout le monde dans le groupe avait besoin de décompresser, de regarder en arrière, ça me paraissait normal de m'autoriser de glisser dans cette séduisante et confortable espace que représentait l'héroïne. C'était un des aspects de la célébrité et du succès qui me semblait le moins mièvre; il n'y avait rien d'autre. Je ne voulais pas me rendre dans des clubs de striptease ou chercher des nanas bien chaudes ou n'importe quel autre exercice qui correspondait à mon nouveau statut. Tout ce que je cherchais à faire était de trainer chez Bill et prendre des drogues.
(Bill fut arrêté pour possession de drogue dans l'intention dans le vendre, il fà»t condamné à 13 ans de prison, il n'en fit que 7, Bill, peu après a raconté à Izzy et Slash que les flics s'intéressaient beaucoup à eux, Bill était sous surveillance et les deux seuls personnes à se rendre régulièrement chez lui étaient nos deux gunners).

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(Alan eà»t la brillante idée d'associer Traci Lords 'l'actrice porno' et Slash pour remettre un prix au MTV Video Music Awards, à cet époque Traci ne fait plus de porno, mais dans la tête d'Alan c'est bon pour l'image de Slash. Slash et Traci se rencontrent backstage et sortent tout de suite ensemble. Slash se conduit comme un parfait gentleman et c'est justement ce que recherche Traci, à ce moment elle désire changer de vie, d'image, elle se lance dans l'enregistrement d'un album et Slash l'aide un peu. Elle ne veut plus que son image soit associée à sa vie de porno star, elle ne veut même pas s'exposer au cà´té de Slash. Slash et Traci vivent leur idylle, un jour West Arkeen, ramène une vidéo porno o๠Traci est la vedette, West et Slash sont complètement défoncés et lorsque que Traci arrive dans l'appart', West lui montre la vidéo et lui demande avec un sourire si c'est bien elle, l'effet fà»t immédiat : Traci a prétendu avoir oublié quelque chose dans sa voiture et elle n'est jamais revenue.)

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Ma maison suivante était une maison que Izzy et moi avions loué dans les Hollywood Hills, et ça a duré pendant un mois. Elle était partiellement équipée avec tous les objets basiques que l'on avait besoin : des lits, un micro onde, tout ça quoi. On s'est éclaté pendant un moment et je me suis mis également à écrire : j'ai écrit "Coma" et nous deux avons écrit "Locomotive" dans cette maison ; on reprenait le chemin de la créativité.
Adam Day nous a rejoint également. C'est le technicien guitare qui a travaillé avec moi pendant 19 ans. Adam a emménagé, et bien que notre relation professionnelle ait traversé tout ce temps, c'était la dernière fois qu'il essayait de vivre ne serait-ce qu'à cà´té de moi.
Pendant ce temps, nous tournions le clip pour l'album Lies, qui était en haut des charts avec Apetite. On a filmé le clip de Patience à deux endroits : un était au Record Plant, o๠nous avions enregistré les chansons, c'est l'endroit o๠était filmé les scènes o๠nous jouions live. Et le reste du clip, les diverses scènes des membres du groupe, ont été faites à l'Ambassador Hotel, o๠Bobby Kennedy fut assassiné. A l'époque l'hà´tel était fermé au public mais ouvert pour les tournages de films o๠de clips.
J'avais deux serpents qui m'avait été donné quand j'avais mon appartement sur Larrabee. L'un d'entre eux était un boa constrictor de 2 mètres appelé Pandora qui m'avait été offert par Lisa Flynt, la fille de Larry. L'autre était une femelle python Birman de 3 mètres de long appelée Adrianna. Les deux vivaient dans les toilettes de ma chambre à coucher, et les deux sont dans le clip. Je venais juste de les emmener dans la nouvelle maison, et je me rappelle que le jour du clip, j'avais envoyé Alan les chercher et il est revenu complètement paniqué et sans les serpents. "hum, ouais, bon, j'ai essayé de les prendre" il a dit nerveusement "Mais ils n'étaient plus dans leur cage, perdus, dans ton lit" Alors j'ai du rentrer à la maison pour aller les chercher, personne n'aurait pu.
(comme à son habitude, star ou pas star, Slash détestant les tournages de clip, reste 8 minutes).

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Après avoir loué pendant un moment, j'ai fait ce que tout le monde aurait fait avec de l'argent, j'ai acheté une maison comme me l'avait dit de faire mon business manager. Je n'avais encore aucune indication concernant le futur et comment gérer mon argent, je n'étais pas matérialiste du tout. A cet époque je n'avais pas dépensé beaucoup d'argent, avoir de l'argent restait toujours quelque chose d'abstrait. Posséder quelque chose ne me préoccupait pas, mais soudainement beaucoup de personnes autour de moi commençaient à être intéressé.
(Il achète une maison dans le quartier de son enfance sur Laurel Canyon, il embauche l'équipe qui s'était occupé du clip de Patience pour décorer sa maison. Arlette, la publicitaire du groupe emménage également, elle s'occupe de Slash et elle accepte de récupérer tous les serpents, Clyde, pandora, adrianna et d'autres serpents)
Une histoire assez drà´le est arrivée en rapport avec les serpents. Arlette au début était effrayée par les serpents mais elle devint, avec aucun soutien de ma part, un vrai monstre de serpent. Je lui ai donné un petit python Birman qui a grandi jusqu'à ce qu'il atteigne presque 5 mètres. Ils devinrent de très bons amis : elle le prenait avec elle dans son bain et elle lui parlait comme on parle à un chien. Elle était convaincue que le serpent était comme un humain, et qu'il comprenait ce qu'elle disait et je dois dire qu'il agissait comme ça. (Arlette passe 3 ou 4 mois chez lui. Slash s'occupe d'arranger sa maison, s'achète sa première voiture : une Honda CRX).

J'étais vraiment hors de contrà´le à cet époque. Je me rappelle m'être distingué à l'issue d'une rencontre avec un entrepreneur, pour refaire ma salle de bain, et avoir pensé que quelques lignes seraient une bonne façon de briser la glace. Lui et moi étions dans la salle de bain o๠il me présentait le travail qui avait besoin d'être fait.
"Ouais, Ouais, cool mec" J'ai dit. J'ai baissé le couvercle de la lunette des toilettes et j'ai coupé 4 fines lignes de coke. "Tu en veux une ?"
Il m'a regardé assez mal à l'aise. "Non, non merci. Je suis en service"
"Okay, D'accord, c'est cool" J'ai dit "Je vais prendre les tiennes"
"Ce n'est pas juste ça, il n'est que huit heures du matin" il a dit avec un sourire chargé d'excuse.
...
(Slash a fait installé dans sa maison toutes sortes d'éléments transparents afin de pouvoir voir ses animaux dans n'importe quel endroit de la maison ; il devait avoir 90 serpents et reptiles : des lézards, caimans et toutes sortes d'autres animaux. Slash est très content des lampes et des effets d'éclairages qu'il a dans sa maison. Sally fait un bref retour dans la vie de Slash et lui fait une petite surprise.)...
J'avais été me coucher un peu plus tà´t que d'habitude et je me réveilla soudain avec une étrange prémonition. J'ai allumé la lampe pour retrouver mes repères et elle était là . Sally était couché au fond du lit, juste cette silhouette sur le plafond et le mur, au début je ne savais pas ce que c'était. C'était plutà´t effrayant. A ce moment de ma vie, j'avais des flingues mais je ne les avais pas avec moi et j'en suis heureux, si j'en avais eu près de moi, il était possible que je lui tire dessus, elle m'avait fait tellement peur.
Rentrer dans la maison n'était pas facile : elle avait dà» sauter une clà´ture, descendre un ensemble d'escaliers raides, et elle avait été assez chanceuse pour avoir trouvé une clé sous le paillasson, ce qui, bien sà»r fà»t changé de place par la suite. Elle n'était pas très en forme, alors je l'ai laissé dormir là cette nuit-là , et au petit matin je l'ai conduit en bas de Laurel canyon et je l'ai laissé tomber dans un coin sur sunset. Ca n'était pas la dernière fois que je la voyais, mais c'était la dernière fois qu'elle rentrait chez moi comme ça.

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(Duff et Steven achète eux aussi leur maison. Slash veut recommencer à répéter mais Duff refuse de répéter avec lui tant que Slash est défoncé. Slash s'enferme donc chez lui avec le Dr Stoli et ses assistants (en fait il s'agit ici d'alcool) pour se sortir de la dope.)
Une fois sorti de la dope, Duff et moi, nous nous sommes remis en contact et nous avons programmé des répétitions. On avait fait ça sans la confirmation d'Axl. Les seuls messages que j'avais de lui, venaient officiellement de notre management via Doug Goldstein, qui parlait avec Axl assez souvent.
Ca n'était pas grave si nous n'étions pas tous présent : Steven, Duff et moi avons commencé à jammer au Mates. Izzy n'était pas tout à fait prêt à nous rejoindre : il avait passé un peu trop de temps autour de la maison de Bill et était sur un chemin aussi sombre que le mien. Il venait répéter assez souvent, mais on ne l'attendait jamais. Au moins on essayait d'être productif : Je n'avais aucune idée de ce que faisait Axl parce que l'on ne se parlait pas, probablement parce que quelques-uns d'entre-nous étaient chimiquement hors de contrà´le.
(Slash bourré à un accident de voiture avec un mec.... bourré aussi, mais pas de bobos)

Il n'y avait pas besoin d'être médium pour voir que si on voulait être un groupe à nouveau, Izzy, Duff, Steven et moi, on devait écrire de la musique et intéressé Axl pour qu'il revienne avec nous. On avait quelques chansons mais on devait garder le rythme et resté concentré. Nous étions déjà presque là : ça recommençait à être excitant, la colère originale revenait, et le feu était en vie. On voulait faire de la musique notre top priorité.

(le problème c'est qu'Izzy est vraiment trop défoncé, il part donc en exil chez son père dans l'Indiana, il est revenu clean et l'est toujours à ce jour)
Le reste du groupe a continué de travailler, et une fois que nous avions du nouveau matériel, nous avons communiqué avec Axl, et il nous a fait savoir que lui et Izzy voulait écrire le nouvel album dans l'indiana. Je ne voyais pas pourquoi : tous les deux avaient quitté l'Indiana dès qu'ils avaient pu pour venir à L.A et jamais ils ne semblaient désireux de revenir là -bas. (l'idée de la campagne ne plaisait pas du tout à Slash) Leur seule intention était de nous sortir des distractions de Los Angeles et je respectais ça, Axl voulait que nous allions quelque part o๠nous pourrions nous focaliser sur l'écriture de l'album. Je voulais faire la même chose, mais être au moins pas loin d'une métropole, finalement à la fin on s'est mis d'accord pour Chicago. C'était assez prêt de l'indiana pour qu'Izzy puisse nous rejoindre quand il se sentirait prêt, ou puisse repartir facilement s'il sentait que sa sobriété était menacée.

Doug Goldstein et moi sommes allés à Chicago pour repérer l'endroit o๠on jouerait live et répéterait. On a choisi le Cabaret Metro, la célèbre salle de concert rock sur le cà´té nord de la ville : la salle comprend un club séparé appelé the Smart Bar au sous-sol et également un théâtre à l'étage. Nous avons loué une maison à deux étage... On vivait tous là -bas, avec nos techniciens, Adam Day et Tom Mayhew, notre manager de production, et notre agent de sécurité, Earl. Duff, Steven, et l'équipe ont emménagé en bas et Axl, Izzy, Earl, et moi vivions à l'étage du haut. C'était cool pour moi parce que j'avais l'étage pour moi tout seul pendant la plus grande partie du temps - ça a pris plus d'un mois avant qu'Axl nous rejoigne et Izzy est resté moins d'une heure. Ca prend à Axl une quantité indéterminée de temps pour décider de ce qu'il va faire à partir du commencement d'une idée jusqu'à sa réalisation, ce qui rend toujours les choses intéressantes. Avec tout ça, ce que nous faisions n'étaient pas comme d'habitude, mais c'était un début.

Pendant un moment, ça ne m'a pas posé de problème que toute l'équipe soit relocalisée pour satisfaire seulement deux gars qui n'étaient même pas là , parce que Duff et moi étions de tels ivrognes que les kilomètres de bars le long de North Clark Street étaient un nouveau terrain de jeu pour nous, des bars à perte de vue. Ma consommation personnelle à l'époque était une bouteille de deux litres de Stoli par jour, plus tout ce que je consommais quand je sortais le soir. Le matin, je me réveillais avec un verre remplit à 85% de vodka, de la glace, et un peu de jus de canneberge. J'appelais ça le petit déj' des champions. Duff faisait parti de la même équipe, sauf que lui faisait une boisson fraà®che, bourrée de glace, qu'il laissait à cà´té de son oreiller avant d'aller se coucher ; comme ça c'était toujours suffisamment glacé quand il dormait et toujours assez frais le matin.
Tous les jours, Je m'asseyais sur le sol en sirotant mon petit déjeuner et regardais la télé jusqu'à ce que le reste des gars soit prêt à répéter. On jammait au Metro la plupart des après-midis, quelque fois le soir, et puis je passais le reste de la nuit à sortir dans les bars. On traà®nait plus ou moins, écrivant des riffs par-ci et des morceaux de chansons par là . Lorsque l'on travaillait on était concentré, mais on ne pouvait jamais compléter nos idées sans la présence de tous les musiciens. Tout le monde dans Guns était concentré, même Axl, mais on n'avait pas du tout les aptitudes ni les idées de comment on allait gérer notre situation de travail. L'envie était là , mais on avait besoin de "règlement"...
Duff et moi avions l'intention de boire tout le temps et nous considérions ça normal parce que ça n'interférait pas dans notre travail, mais on était si féroce à ce sujet en dehors des répétitions que ça forçait Izzy à rester en retrait. Il ne pouvait plus vivre autour de ce type de comportement et c'est toujours le cas aujourd'hui. On n'en n'avait pas conscience à cet époque et même si nous l'avions été, on aurait pu ne pas en tenir compte, tout ce qu'on savait c'est qu'il ne se pointait pas aux répétitions et ça, on ne pouvait l'accepter.
Je suis sà»r qu'Axl avait aussi des raisons pour agir comme ça. Mais on se savait pas communiquer entre-nous sur ces situations, alors à la fin le résultat fà»t une sérieuse incompréhension (Slash dit qu'ils auraient du prendre en considération les demandes de chacun, mettre tout sur la table, plutà´t que de ne rien dire, il y avait trop de non-dits et il reproche à Alan et Doug de ne pas les avoir aidé à régler ce problème, ce manque de communication).
On devait continuer sans Axl, et nous trouvions son absence irrespectueuse, et ce sentiment s'est transformé en grosse animosité à tel point que lorsqu'il s'est finalement pointé, le reste du groupe était plein de ressentiments ...
Je dois l'admettre, j'étais une tête de cochon (Slash explique qu'il n'a pas voulu discuter avec Axl, il n' a pas cherché à savoir)
(...)
Malgré le ressentiment, on était tellement ravi de le voir que personne n'a voulu aggraver la situation en se confrontant à lui à cause de son retard. On a commencé à travailler avec lui le jour même de son arrivée mais on ne savait pas de ce que demain serait fait. Si on décidait tous ensemble que nous répéterions à 16h ou 18h, il pouvait se pointer à 20h ou 21h, ou pas du tout. Quand il arrivait, Axl "bricolait" autour du piano ou s'asseyait et écoutait les idées sur lesquelles on avait bossé. Tout bien considéré, on avait réussi à produire quelques bonnes chansons "Estranged", "Bad apples" et "Garden of Eden". Par dessus tout, je trouvais qu'on avait perdu notre temps à Chicago, ce qui restera toujours un point de désaccord entre Axl et moi. Il semblait penser qu'on allait vraiment quelque part et que j'étais celui qui avait tout gâché. Je pense que je me serais conduit différemment s'il avait été là tout le temps, mais après presque 8 semaines, dont 6 sans lui, je pensais qu'on n'avait pas assez de matériel et j'étais frustré et peu disposé à attendre de voir si nous allions quelque part. Les vibrations parmi nous était trop sombre et pas productive pour pousser à la créativité. On avait été aussi si frivole avec notre argent que je ne pouvais l'ignorer : on avait déplacé toute notre équipe dans le Midwest et ça n'avait rien donné à part quelques chansons complètes et une poignée d'idées rudimentaires, dont beaucoup d'entre-elles existaient déjà avant d'aller là -bas.

J'ai essayé "d'être dans la course" une fois qu'Axl était en ville, mais deux incidents ont mis un terme à ma présence à Windy City (Chicago).
A suivre
c'est pas faux

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