- Percevalle
- Custom Cool utilisateur
- #15
- Publié par
Percevalle le 28 Nov 2008, 14:47
Chapitre 9.
A ce moment de ma vie j'étais tellement obsédé par l'Héroïne, l'Opium et tous les dérivés du pavots que j'allais chaque jour dans une bibliothèque pour étudier la culture et la science de chacun d'eux. Je lisais tout ce que je trouvais ; des textes qui expliquaient la fabrication chimique des drogues jusqu'aux livres qui chroniquaient l'évolution des Triades et autres gang chinois qui dirigeaient le traffic et la contrebande de la drogue. J'ai aussi lu beaucoup de livres sur mes héros rock star... tous junkies. (...)
(Slash explique qu'il pouvait arrêter l'héroïne et devenir clean, mais au bout d'un moment, il se remémorait combien il adorait de planer...)
*********
(Ca faisait un moment qu'il ne prenait plus d'héroïne et il était sur le point de redécouvrir tout cela à nouveau)
C'était en 1989, on avait tourné sur la plupart de l'Amérique, Canada, Europe, Japon, et l'Australie. On avait regardé notre album piétiner et rien se passer pendant un an avant de se placer dans le Top Ten, avoir un single n°1, on avait tourné 3 clips qui passaient en boucle sur MTV, une chaine qui nous avait aidé, mais çela on ne s'en occupait pas. On a participé aux American Music Awards, en jouant "Patience" avec Don Henley à la batterie. On avait tourné avec nos amis et nos héros. Au final et soudainement nous étions devenu le groupe que nous avons toujours su que nous deviendrions...juste en mieux.
Quand on a atterri à L.A. à la fin de la tournée Apetite, chacun de nous, un par un, allait redécouvrir ce qu'il avait laissé derrière lui : Duff est rentré à la maison avec Mandy (qu'il avait épousé en 198, Steven retrouva sa petite amie (je ne sais pas qui était-ce à cet époque) Doug a décollé pour San Diego, Alan est retourné a Redondo Beach, Axl est allé chez Erin, et bientà´t Izzy et moi nous nous retrouvâmes seul au LAX (L'aéroport de L.A) avec nos nouveaux bagages Halliburton (offert par le manager d'Aerosmith à la fin de la tournée) et pas d'endroit particulier o๠aller. Chacun de nous vivait dans une bulle à ce moment. On avait ramené à la maison assez d'argent de la tournée et maintenant l'argent des ventes d'apetite commençait à affluer, donc le besoin de survivre n'était plus une motivation.
(ils se rendent chez un certain "Bill" o๠ils pouvaient trouver pleins de variété de drogues différentes)
Quand tu commences à devenir célèbre, quelques trucs typiques commencent à arriver : à Hollywood, si tu sors dans un bar, tout le monde veut d'offrir un verre, quand tu rentres dans un club, peu importe que tu l'aimes ou non, tu deviens soudainement une figure du milieu de la nuit. Quand ça nous est arrivé, il n'y avait rien de moins intéressant que je pourrais avoir imaginé en train de faire avec mon temps. Cette scène d'Hollywood était la même vieille merde, et plus je devenais reconnaissable, moi je l'appréciais. Le tas de "types" qui voulait "faire la fête avec moi" avait quadruplé alors j'ai décidé de me "retirer". Même pendant les rares occasions ou je voulais sortir, je trouvais que la scène d'hollywood que nous avions connu était morte : le Cathouse était fermé et il n'y avait rien d'autres à L.A que je trouvais intéressant du tout.
Tout le monde dans le groupe avait besoin de décompresser, de regarder en arrière, ça me paraissait normal de m'autoriser de glisser dans cette séduisante et confortable espace que représentait l'héroïne. C'était un des aspects de la célébrité et du succès qui me semblait le moins mièvre; il n'y avait rien d'autre. Je ne voulais pas me rendre dans des clubs de striptease ou chercher des nanas bien chaudes ou n'importe quel autre exercice qui correspondait à mon nouveau statut. Tout ce que je cherchais à faire était de trainer chez Bill et prendre des drogues.
(Bill fut arrêté pour possession de drogue dans l'intention dans le vendre, il fà»t condamné à 13 ans de prison, il n'en fit que 7, Bill, peu après a raconté à Izzy et Slash que les flics s'intéressaient beaucoup à eux, Bill était sous surveillance et les deux seuls personnes à se rendre régulièrement chez lui étaient nos deux gunners).
************
(Alan eà»t la brillante idée d'associer Traci Lords 'l'actrice porno' et Slash pour remettre un prix au MTV Video Music Awards, à cet époque Traci ne fait plus de porno, mais dans la tête d'Alan c'est bon pour l'image de Slash. Slash et Traci se rencontrent backstage et sortent tout de suite ensemble. Slash se conduit comme un parfait gentleman et c'est justement ce que recherche Traci, à ce moment elle désire changer de vie, d'image, elle se lance dans l'enregistrement d'un album et Slash l'aide un peu. Elle ne veut plus que son image soit associée à sa vie de porno star, elle ne veut même pas s'exposer au cà´té de Slash. Slash et Traci vivent leur idylle, un jour West Arkeen, ramène une vidéo porno o๠Traci est la vedette, West et Slash sont complètement défoncés et lorsque que Traci arrive dans l'appart', West lui montre la vidéo et lui demande avec un sourire si c'est bien elle, l'effet fà»t immédiat : Traci a prétendu avoir oublié quelque chose dans sa voiture et elle n'est jamais revenue.)
************
Ma maison suivante était une maison que Izzy et moi avions loué dans les Hollywood Hills, et ça a duré pendant un mois. Elle était partiellement équipée avec tous les objets basiques que l'on avait besoin : des lits, un micro onde, tout ça quoi. On s'est éclaté pendant un moment et je me suis mis également à écrire : j'ai écrit "Coma" et nous deux avons écrit "Locomotive" dans cette maison ; on reprenait le chemin de la créativité.
Adam Day nous a rejoint également. C'est le technicien guitare qui a travaillé avec moi pendant 19 ans. Adam a emménagé, et bien que notre relation professionnelle ait traversé tout ce temps, c'était la dernière fois qu'il essayait de vivre ne serait-ce qu'à cà´té de moi.
Pendant ce temps, nous tournions le clip pour l'album Lies, qui était en haut des charts avec Apetite. On a filmé le clip de Patience à deux endroits : un était au Record Plant, o๠nous avions enregistré les chansons, c'est l'endroit o๠était filmé les scènes o๠nous jouions live. Et le reste du clip, les diverses scènes des membres du groupe, ont été faites à l'Ambassador Hotel, o๠Bobby Kennedy fut assassiné. A l'époque l'hà´tel était fermé au public mais ouvert pour les tournages de films o๠de clips.
J'avais deux serpents qui m'avait été donné quand j'avais mon appartement sur Larrabee. L'un d'entre eux était un boa constrictor de 2 mètres appelé Pandora qui m'avait été offert par Lisa Flynt, la fille de Larry. L'autre était une femelle python Birman de 3 mètres de long appelée Adrianna. Les deux vivaient dans les toilettes de ma chambre à coucher, et les deux sont dans le clip. Je venais juste de les emmener dans la nouvelle maison, et je me rappelle que le jour du clip, j'avais envoyé Alan les chercher et il est revenu complètement paniqué et sans les serpents. "hum, ouais, bon, j'ai essayé de les prendre" il a dit nerveusement "Mais ils n'étaient plus dans leur cage, perdus, dans ton lit" Alors j'ai du rentrer à la maison pour aller les chercher, personne n'aurait pu.
(comme à son habitude, star ou pas star, Slash détestant les tournages de clip, reste 8 minutes).
*************
Après avoir loué pendant un moment, j'ai fait ce que tout le monde aurait fait avec de l'argent, j'ai acheté une maison comme me l'avait dit de faire mon business manager. Je n'avais encore aucune indication concernant le futur et comment gérer mon argent, je n'étais pas matérialiste du tout. A cet époque je n'avais pas dépensé beaucoup d'argent, avoir de l'argent restait toujours quelque chose d'abstrait. Posséder quelque chose ne me préoccupait pas, mais soudainement beaucoup de personnes autour de moi commençaient à être intéressé.
(Il achète une maison dans le quartier de son enfance sur Laurel Canyon, il embauche l'équipe qui s'était occupé du clip de Patience pour décorer sa maison. Arlette, la publicitaire du groupe emménage également, elle s'occupe de Slash et elle accepte de récupérer tous les serpents, Clyde, pandora, adrianna et d'autres serpents)
Une histoire assez drà´le est arrivée en rapport avec les serpents. Arlette au début était effrayée par les serpents mais elle devint, avec aucun soutien de ma part, un vrai monstre de serpent. Je lui ai donné un petit python Birman qui a grandi jusqu'à ce qu'il atteigne presque 5 mètres. Ils devinrent de très bons amis : elle le prenait avec elle dans son bain et elle lui parlait comme on parle à un chien. Elle était convaincue que le serpent était comme un humain, et qu'il comprenait ce qu'elle disait et je dois dire qu'il agissait comme ça. (Arlette passe 3 ou 4 mois chez lui. Slash s'occupe d'arranger sa maison, s'achète sa première voiture : une Honda CRX).
J'étais vraiment hors de contrà´le à cet époque. Je me rappelle m'être distingué à l'issue d'une rencontre avec un entrepreneur, pour refaire ma salle de bain, et avoir pensé que quelques lignes seraient une bonne façon de briser la glace. Lui et moi étions dans la salle de bain o๠il me présentait le travail qui avait besoin d'être fait.
"Ouais, Ouais, cool mec" J'ai dit. J'ai baissé le couvercle de la lunette des toilettes et j'ai coupé 4 fines lignes de coke. "Tu en veux une ?"
Il m'a regardé assez mal à l'aise. "Non, non merci. Je suis en service"
"Okay, D'accord, c'est cool" J'ai dit "Je vais prendre les tiennes"
"Ce n'est pas juste ça, il n'est que huit heures du matin" il a dit avec un sourire chargé d'excuse.
...
(Slash a fait installé dans sa maison toutes sortes d'éléments transparents afin de pouvoir voir ses animaux dans n'importe quel endroit de la maison ; il devait avoir 90 serpents et reptiles : des lézards, caimans et toutes sortes d'autres animaux. Slash est très content des lampes et des effets d'éclairages qu'il a dans sa maison. Sally fait un bref retour dans la vie de Slash et lui fait une petite surprise.)...
J'avais été me coucher un peu plus tà´t que d'habitude et je me réveilla soudain avec une étrange prémonition. J'ai allumé la lampe pour retrouver mes repères et elle était là . Sally était couché au fond du lit, juste cette silhouette sur le plafond et le mur, au début je ne savais pas ce que c'était. C'était plutà´t effrayant. A ce moment de ma vie, j'avais des flingues mais je ne les avais pas avec moi et j'en suis heureux, si j'en avais eu près de moi, il était possible que je lui tire dessus, elle m'avait fait tellement peur.
Rentrer dans la maison n'était pas facile : elle avait dà» sauter une clà´ture, descendre un ensemble d'escaliers raides, et elle avait été assez chanceuse pour avoir trouvé une clé sous le paillasson, ce qui, bien sà»r fà»t changé de place par la suite. Elle n'était pas très en forme, alors je l'ai laissé dormir là cette nuit-là , et au petit matin je l'ai conduit en bas de Laurel canyon et je l'ai laissé tomber dans un coin sur sunset. Ca n'était pas la dernière fois que je la voyais, mais c'était la dernière fois qu'elle rentrait chez moi comme ça.
*******
(Duff et Steven achète eux aussi leur maison. Slash veut recommencer à répéter mais Duff refuse de répéter avec lui tant que Slash est défoncé. Slash s'enferme donc chez lui avec le Dr Stoli et ses assistants (en fait il s'agit ici d'alcool) pour se sortir de la dope.)
Une fois sorti de la dope, Duff et moi, nous nous sommes remis en contact et nous avons programmé des répétitions. On avait fait ça sans la confirmation d'Axl. Les seuls messages que j'avais de lui, venaient officiellement de notre management via Doug Goldstein, qui parlait avec Axl assez souvent.
Ca n'était pas grave si nous n'étions pas tous présent : Steven, Duff et moi avons commencé à jammer au Mates. Izzy n'était pas tout à fait prêt à nous rejoindre : il avait passé un peu trop de temps autour de la maison de Bill et était sur un chemin aussi sombre que le mien. Il venait répéter assez souvent, mais on ne l'attendait jamais. Au moins on essayait d'être productif : Je n'avais aucune idée de ce que faisait Axl parce que l'on ne se parlait pas, probablement parce que quelques-uns d'entre-nous étaient chimiquement hors de contrà´le.
(Slash bourré à un accident de voiture avec un mec.... bourré aussi, mais pas de bobos)
Il n'y avait pas besoin d'être médium pour voir que si on voulait être un groupe à nouveau, Izzy, Duff, Steven et moi, on devait écrire de la musique et intéressé Axl pour qu'il revienne avec nous. On avait quelques chansons mais on devait garder le rythme et resté concentré. Nous étions déjà presque là : ça recommençait à être excitant, la colère originale revenait, et le feu était en vie. On voulait faire de la musique notre top priorité.
(le problème c'est qu'Izzy est vraiment trop défoncé, il part donc en exil chez son père dans l'Indiana, il est revenu clean et l'est toujours à ce jour)
Le reste du groupe a continué de travailler, et une fois que nous avions du nouveau matériel, nous avons communiqué avec Axl, et il nous a fait savoir que lui et Izzy voulait écrire le nouvel album dans l'indiana. Je ne voyais pas pourquoi : tous les deux avaient quitté l'Indiana dès qu'ils avaient pu pour venir à L.A et jamais ils ne semblaient désireux de revenir là -bas. (l'idée de la campagne ne plaisait pas du tout à Slash) Leur seule intention était de nous sortir des distractions de Los Angeles et je respectais ça, Axl voulait que nous allions quelque part o๠nous pourrions nous focaliser sur l'écriture de l'album. Je voulais faire la même chose, mais être au moins pas loin d'une métropole, finalement à la fin on s'est mis d'accord pour Chicago. C'était assez prêt de l'indiana pour qu'Izzy puisse nous rejoindre quand il se sentirait prêt, ou puisse repartir facilement s'il sentait que sa sobriété était menacée.
Doug Goldstein et moi sommes allés à Chicago pour repérer l'endroit o๠on jouerait live et répéterait. On a choisi le Cabaret Metro, la célèbre salle de concert rock sur le cà´té nord de la ville : la salle comprend un club séparé appelé the Smart Bar au sous-sol et également un théâtre à l'étage. Nous avons loué une maison à deux étage... On vivait tous là -bas, avec nos techniciens, Adam Day et Tom Mayhew, notre manager de production, et notre agent de sécurité, Earl. Duff, Steven, et l'équipe ont emménagé en bas et Axl, Izzy, Earl, et moi vivions à l'étage du haut. C'était cool pour moi parce que j'avais l'étage pour moi tout seul pendant la plus grande partie du temps - ça a pris plus d'un mois avant qu'Axl nous rejoigne et Izzy est resté moins d'une heure. Ca prend à Axl une quantité indéterminée de temps pour décider de ce qu'il va faire à partir du commencement d'une idée jusqu'à sa réalisation, ce qui rend toujours les choses intéressantes. Avec tout ça, ce que nous faisions n'étaient pas comme d'habitude, mais c'était un début.
Pendant un moment, ça ne m'a pas posé de problème que toute l'équipe soit relocalisée pour satisfaire seulement deux gars qui n'étaient même pas là , parce que Duff et moi étions de tels ivrognes que les kilomètres de bars le long de North Clark Street étaient un nouveau terrain de jeu pour nous, des bars à perte de vue. Ma consommation personnelle à l'époque était une bouteille de deux litres de Stoli par jour, plus tout ce que je consommais quand je sortais le soir. Le matin, je me réveillais avec un verre remplit à 85% de vodka, de la glace, et un peu de jus de canneberge. J'appelais ça le petit déj' des champions. Duff faisait parti de la même équipe, sauf que lui faisait une boisson fraà®che, bourrée de glace, qu'il laissait à cà´té de son oreiller avant d'aller se coucher ; comme ça c'était toujours suffisamment glacé quand il dormait et toujours assez frais le matin.
Tous les jours, Je m'asseyais sur le sol en sirotant mon petit déjeuner et regardais la télé jusqu'à ce que le reste des gars soit prêt à répéter. On jammait au Metro la plupart des après-midis, quelque fois le soir, et puis je passais le reste de la nuit à sortir dans les bars. On traà®nait plus ou moins, écrivant des riffs par-ci et des morceaux de chansons par là . Lorsque l'on travaillait on était concentré, mais on ne pouvait jamais compléter nos idées sans la présence de tous les musiciens. Tout le monde dans Guns était concentré, même Axl, mais on n'avait pas du tout les aptitudes ni les idées de comment on allait gérer notre situation de travail. L'envie était là , mais on avait besoin de "règlement"...
Duff et moi avions l'intention de boire tout le temps et nous considérions ça normal parce que ça n'interférait pas dans notre travail, mais on était si féroce à ce sujet en dehors des répétitions que ça forçait Izzy à rester en retrait. Il ne pouvait plus vivre autour de ce type de comportement et c'est toujours le cas aujourd'hui. On n'en n'avait pas conscience à cet époque et même si nous l'avions été, on aurait pu ne pas en tenir compte, tout ce qu'on savait c'est qu'il ne se pointait pas aux répétitions et ça, on ne pouvait l'accepter.
Je suis sà»r qu'Axl avait aussi des raisons pour agir comme ça. Mais on se savait pas communiquer entre-nous sur ces situations, alors à la fin le résultat fà»t une sérieuse incompréhension (Slash dit qu'ils auraient du prendre en considération les demandes de chacun, mettre tout sur la table, plutà´t que de ne rien dire, il y avait trop de non-dits et il reproche à Alan et Doug de ne pas les avoir aidé à régler ce problème, ce manque de communication).
On devait continuer sans Axl, et nous trouvions son absence irrespectueuse, et ce sentiment s'est transformé en grosse animosité à tel point que lorsqu'il s'est finalement pointé, le reste du groupe était plein de ressentiments ...
Je dois l'admettre, j'étais une tête de cochon (Slash explique qu'il n'a pas voulu discuter avec Axl, il n' a pas cherché à savoir)
(...)
Malgré le ressentiment, on était tellement ravi de le voir que personne n'a voulu aggraver la situation en se confrontant à lui à cause de son retard. On a commencé à travailler avec lui le jour même de son arrivée mais on ne savait pas de ce que demain serait fait. Si on décidait tous ensemble que nous répéterions à 16h ou 18h, il pouvait se pointer à 20h ou 21h, ou pas du tout. Quand il arrivait, Axl "bricolait" autour du piano ou s'asseyait et écoutait les idées sur lesquelles on avait bossé. Tout bien considéré, on avait réussi à produire quelques bonnes chansons "Estranged", "Bad apples" et "Garden of Eden". Par dessus tout, je trouvais qu'on avait perdu notre temps à Chicago, ce qui restera toujours un point de désaccord entre Axl et moi. Il semblait penser qu'on allait vraiment quelque part et que j'étais celui qui avait tout gâché. Je pense que je me serais conduit différemment s'il avait été là tout le temps, mais après presque 8 semaines, dont 6 sans lui, je pensais qu'on n'avait pas assez de matériel et j'étais frustré et peu disposé à attendre de voir si nous allions quelque part. Les vibrations parmi nous était trop sombre et pas productive pour pousser à la créativité. On avait été aussi si frivole avec notre argent que je ne pouvais l'ignorer : on avait déplacé toute notre équipe dans le Midwest et ça n'avait rien donné à part quelques chansons complètes et une poignée d'idées rudimentaires, dont beaucoup d'entre-elles existaient déjà avant d'aller là -bas.
J'ai essayé "d'être dans la course" une fois qu'Axl était en ville, mais deux incidents ont mis un terme à ma présence à Windy City (Chicago).
A suivre
A ce moment de ma vie j'étais tellement obsédé par l'Héroïne, l'Opium et tous les dérivés du pavots que j'allais chaque jour dans une bibliothèque pour étudier la culture et la science de chacun d'eux. Je lisais tout ce que je trouvais ; des textes qui expliquaient la fabrication chimique des drogues jusqu'aux livres qui chroniquaient l'évolution des Triades et autres gang chinois qui dirigeaient le traffic et la contrebande de la drogue. J'ai aussi lu beaucoup de livres sur mes héros rock star... tous junkies. (...)
(Slash explique qu'il pouvait arrêter l'héroïne et devenir clean, mais au bout d'un moment, il se remémorait combien il adorait de planer...)
*********
(Ca faisait un moment qu'il ne prenait plus d'héroïne et il était sur le point de redécouvrir tout cela à nouveau)
C'était en 1989, on avait tourné sur la plupart de l'Amérique, Canada, Europe, Japon, et l'Australie. On avait regardé notre album piétiner et rien se passer pendant un an avant de se placer dans le Top Ten, avoir un single n°1, on avait tourné 3 clips qui passaient en boucle sur MTV, une chaine qui nous avait aidé, mais çela on ne s'en occupait pas. On a participé aux American Music Awards, en jouant "Patience" avec Don Henley à la batterie. On avait tourné avec nos amis et nos héros. Au final et soudainement nous étions devenu le groupe que nous avons toujours su que nous deviendrions...juste en mieux.
Quand on a atterri à L.A. à la fin de la tournée Apetite, chacun de nous, un par un, allait redécouvrir ce qu'il avait laissé derrière lui : Duff est rentré à la maison avec Mandy (qu'il avait épousé en 198, Steven retrouva sa petite amie (je ne sais pas qui était-ce à cet époque) Doug a décollé pour San Diego, Alan est retourné a Redondo Beach, Axl est allé chez Erin, et bientà´t Izzy et moi nous nous retrouvâmes seul au LAX (L'aéroport de L.A) avec nos nouveaux bagages Halliburton (offert par le manager d'Aerosmith à la fin de la tournée) et pas d'endroit particulier o๠aller. Chacun de nous vivait dans une bulle à ce moment. On avait ramené à la maison assez d'argent de la tournée et maintenant l'argent des ventes d'apetite commençait à affluer, donc le besoin de survivre n'était plus une motivation.
(ils se rendent chez un certain "Bill" o๠ils pouvaient trouver pleins de variété de drogues différentes)
Quand tu commences à devenir célèbre, quelques trucs typiques commencent à arriver : à Hollywood, si tu sors dans un bar, tout le monde veut d'offrir un verre, quand tu rentres dans un club, peu importe que tu l'aimes ou non, tu deviens soudainement une figure du milieu de la nuit. Quand ça nous est arrivé, il n'y avait rien de moins intéressant que je pourrais avoir imaginé en train de faire avec mon temps. Cette scène d'Hollywood était la même vieille merde, et plus je devenais reconnaissable, moi je l'appréciais. Le tas de "types" qui voulait "faire la fête avec moi" avait quadruplé alors j'ai décidé de me "retirer". Même pendant les rares occasions ou je voulais sortir, je trouvais que la scène d'hollywood que nous avions connu était morte : le Cathouse était fermé et il n'y avait rien d'autres à L.A que je trouvais intéressant du tout.
Tout le monde dans le groupe avait besoin de décompresser, de regarder en arrière, ça me paraissait normal de m'autoriser de glisser dans cette séduisante et confortable espace que représentait l'héroïne. C'était un des aspects de la célébrité et du succès qui me semblait le moins mièvre; il n'y avait rien d'autre. Je ne voulais pas me rendre dans des clubs de striptease ou chercher des nanas bien chaudes ou n'importe quel autre exercice qui correspondait à mon nouveau statut. Tout ce que je cherchais à faire était de trainer chez Bill et prendre des drogues.
(Bill fut arrêté pour possession de drogue dans l'intention dans le vendre, il fà»t condamné à 13 ans de prison, il n'en fit que 7, Bill, peu après a raconté à Izzy et Slash que les flics s'intéressaient beaucoup à eux, Bill était sous surveillance et les deux seuls personnes à se rendre régulièrement chez lui étaient nos deux gunners).
************
(Alan eà»t la brillante idée d'associer Traci Lords 'l'actrice porno' et Slash pour remettre un prix au MTV Video Music Awards, à cet époque Traci ne fait plus de porno, mais dans la tête d'Alan c'est bon pour l'image de Slash. Slash et Traci se rencontrent backstage et sortent tout de suite ensemble. Slash se conduit comme un parfait gentleman et c'est justement ce que recherche Traci, à ce moment elle désire changer de vie, d'image, elle se lance dans l'enregistrement d'un album et Slash l'aide un peu. Elle ne veut plus que son image soit associée à sa vie de porno star, elle ne veut même pas s'exposer au cà´té de Slash. Slash et Traci vivent leur idylle, un jour West Arkeen, ramène une vidéo porno o๠Traci est la vedette, West et Slash sont complètement défoncés et lorsque que Traci arrive dans l'appart', West lui montre la vidéo et lui demande avec un sourire si c'est bien elle, l'effet fà»t immédiat : Traci a prétendu avoir oublié quelque chose dans sa voiture et elle n'est jamais revenue.)
************
Ma maison suivante était une maison que Izzy et moi avions loué dans les Hollywood Hills, et ça a duré pendant un mois. Elle était partiellement équipée avec tous les objets basiques que l'on avait besoin : des lits, un micro onde, tout ça quoi. On s'est éclaté pendant un moment et je me suis mis également à écrire : j'ai écrit "Coma" et nous deux avons écrit "Locomotive" dans cette maison ; on reprenait le chemin de la créativité.
Adam Day nous a rejoint également. C'est le technicien guitare qui a travaillé avec moi pendant 19 ans. Adam a emménagé, et bien que notre relation professionnelle ait traversé tout ce temps, c'était la dernière fois qu'il essayait de vivre ne serait-ce qu'à cà´té de moi.
Pendant ce temps, nous tournions le clip pour l'album Lies, qui était en haut des charts avec Apetite. On a filmé le clip de Patience à deux endroits : un était au Record Plant, o๠nous avions enregistré les chansons, c'est l'endroit o๠était filmé les scènes o๠nous jouions live. Et le reste du clip, les diverses scènes des membres du groupe, ont été faites à l'Ambassador Hotel, o๠Bobby Kennedy fut assassiné. A l'époque l'hà´tel était fermé au public mais ouvert pour les tournages de films o๠de clips.
J'avais deux serpents qui m'avait été donné quand j'avais mon appartement sur Larrabee. L'un d'entre eux était un boa constrictor de 2 mètres appelé Pandora qui m'avait été offert par Lisa Flynt, la fille de Larry. L'autre était une femelle python Birman de 3 mètres de long appelée Adrianna. Les deux vivaient dans les toilettes de ma chambre à coucher, et les deux sont dans le clip. Je venais juste de les emmener dans la nouvelle maison, et je me rappelle que le jour du clip, j'avais envoyé Alan les chercher et il est revenu complètement paniqué et sans les serpents. "hum, ouais, bon, j'ai essayé de les prendre" il a dit nerveusement "Mais ils n'étaient plus dans leur cage, perdus, dans ton lit" Alors j'ai du rentrer à la maison pour aller les chercher, personne n'aurait pu.
(comme à son habitude, star ou pas star, Slash détestant les tournages de clip, reste 8 minutes).
*************
Après avoir loué pendant un moment, j'ai fait ce que tout le monde aurait fait avec de l'argent, j'ai acheté une maison comme me l'avait dit de faire mon business manager. Je n'avais encore aucune indication concernant le futur et comment gérer mon argent, je n'étais pas matérialiste du tout. A cet époque je n'avais pas dépensé beaucoup d'argent, avoir de l'argent restait toujours quelque chose d'abstrait. Posséder quelque chose ne me préoccupait pas, mais soudainement beaucoup de personnes autour de moi commençaient à être intéressé.
(Il achète une maison dans le quartier de son enfance sur Laurel Canyon, il embauche l'équipe qui s'était occupé du clip de Patience pour décorer sa maison. Arlette, la publicitaire du groupe emménage également, elle s'occupe de Slash et elle accepte de récupérer tous les serpents, Clyde, pandora, adrianna et d'autres serpents)
Une histoire assez drà´le est arrivée en rapport avec les serpents. Arlette au début était effrayée par les serpents mais elle devint, avec aucun soutien de ma part, un vrai monstre de serpent. Je lui ai donné un petit python Birman qui a grandi jusqu'à ce qu'il atteigne presque 5 mètres. Ils devinrent de très bons amis : elle le prenait avec elle dans son bain et elle lui parlait comme on parle à un chien. Elle était convaincue que le serpent était comme un humain, et qu'il comprenait ce qu'elle disait et je dois dire qu'il agissait comme ça. (Arlette passe 3 ou 4 mois chez lui. Slash s'occupe d'arranger sa maison, s'achète sa première voiture : une Honda CRX).
J'étais vraiment hors de contrà´le à cet époque. Je me rappelle m'être distingué à l'issue d'une rencontre avec un entrepreneur, pour refaire ma salle de bain, et avoir pensé que quelques lignes seraient une bonne façon de briser la glace. Lui et moi étions dans la salle de bain o๠il me présentait le travail qui avait besoin d'être fait.
"Ouais, Ouais, cool mec" J'ai dit. J'ai baissé le couvercle de la lunette des toilettes et j'ai coupé 4 fines lignes de coke. "Tu en veux une ?"
Il m'a regardé assez mal à l'aise. "Non, non merci. Je suis en service"
"Okay, D'accord, c'est cool" J'ai dit "Je vais prendre les tiennes"
"Ce n'est pas juste ça, il n'est que huit heures du matin" il a dit avec un sourire chargé d'excuse.
...
(Slash a fait installé dans sa maison toutes sortes d'éléments transparents afin de pouvoir voir ses animaux dans n'importe quel endroit de la maison ; il devait avoir 90 serpents et reptiles : des lézards, caimans et toutes sortes d'autres animaux. Slash est très content des lampes et des effets d'éclairages qu'il a dans sa maison. Sally fait un bref retour dans la vie de Slash et lui fait une petite surprise.)...
J'avais été me coucher un peu plus tà´t que d'habitude et je me réveilla soudain avec une étrange prémonition. J'ai allumé la lampe pour retrouver mes repères et elle était là . Sally était couché au fond du lit, juste cette silhouette sur le plafond et le mur, au début je ne savais pas ce que c'était. C'était plutà´t effrayant. A ce moment de ma vie, j'avais des flingues mais je ne les avais pas avec moi et j'en suis heureux, si j'en avais eu près de moi, il était possible que je lui tire dessus, elle m'avait fait tellement peur.
Rentrer dans la maison n'était pas facile : elle avait dà» sauter une clà´ture, descendre un ensemble d'escaliers raides, et elle avait été assez chanceuse pour avoir trouvé une clé sous le paillasson, ce qui, bien sà»r fà»t changé de place par la suite. Elle n'était pas très en forme, alors je l'ai laissé dormir là cette nuit-là , et au petit matin je l'ai conduit en bas de Laurel canyon et je l'ai laissé tomber dans un coin sur sunset. Ca n'était pas la dernière fois que je la voyais, mais c'était la dernière fois qu'elle rentrait chez moi comme ça.
*******
(Duff et Steven achète eux aussi leur maison. Slash veut recommencer à répéter mais Duff refuse de répéter avec lui tant que Slash est défoncé. Slash s'enferme donc chez lui avec le Dr Stoli et ses assistants (en fait il s'agit ici d'alcool) pour se sortir de la dope.)
Une fois sorti de la dope, Duff et moi, nous nous sommes remis en contact et nous avons programmé des répétitions. On avait fait ça sans la confirmation d'Axl. Les seuls messages que j'avais de lui, venaient officiellement de notre management via Doug Goldstein, qui parlait avec Axl assez souvent.
Ca n'était pas grave si nous n'étions pas tous présent : Steven, Duff et moi avons commencé à jammer au Mates. Izzy n'était pas tout à fait prêt à nous rejoindre : il avait passé un peu trop de temps autour de la maison de Bill et était sur un chemin aussi sombre que le mien. Il venait répéter assez souvent, mais on ne l'attendait jamais. Au moins on essayait d'être productif : Je n'avais aucune idée de ce que faisait Axl parce que l'on ne se parlait pas, probablement parce que quelques-uns d'entre-nous étaient chimiquement hors de contrà´le.
(Slash bourré à un accident de voiture avec un mec.... bourré aussi, mais pas de bobos)
Il n'y avait pas besoin d'être médium pour voir que si on voulait être un groupe à nouveau, Izzy, Duff, Steven et moi, on devait écrire de la musique et intéressé Axl pour qu'il revienne avec nous. On avait quelques chansons mais on devait garder le rythme et resté concentré. Nous étions déjà presque là : ça recommençait à être excitant, la colère originale revenait, et le feu était en vie. On voulait faire de la musique notre top priorité.
(le problème c'est qu'Izzy est vraiment trop défoncé, il part donc en exil chez son père dans l'Indiana, il est revenu clean et l'est toujours à ce jour)
Le reste du groupe a continué de travailler, et une fois que nous avions du nouveau matériel, nous avons communiqué avec Axl, et il nous a fait savoir que lui et Izzy voulait écrire le nouvel album dans l'indiana. Je ne voyais pas pourquoi : tous les deux avaient quitté l'Indiana dès qu'ils avaient pu pour venir à L.A et jamais ils ne semblaient désireux de revenir là -bas. (l'idée de la campagne ne plaisait pas du tout à Slash) Leur seule intention était de nous sortir des distractions de Los Angeles et je respectais ça, Axl voulait que nous allions quelque part o๠nous pourrions nous focaliser sur l'écriture de l'album. Je voulais faire la même chose, mais être au moins pas loin d'une métropole, finalement à la fin on s'est mis d'accord pour Chicago. C'était assez prêt de l'indiana pour qu'Izzy puisse nous rejoindre quand il se sentirait prêt, ou puisse repartir facilement s'il sentait que sa sobriété était menacée.
Doug Goldstein et moi sommes allés à Chicago pour repérer l'endroit o๠on jouerait live et répéterait. On a choisi le Cabaret Metro, la célèbre salle de concert rock sur le cà´té nord de la ville : la salle comprend un club séparé appelé the Smart Bar au sous-sol et également un théâtre à l'étage. Nous avons loué une maison à deux étage... On vivait tous là -bas, avec nos techniciens, Adam Day et Tom Mayhew, notre manager de production, et notre agent de sécurité, Earl. Duff, Steven, et l'équipe ont emménagé en bas et Axl, Izzy, Earl, et moi vivions à l'étage du haut. C'était cool pour moi parce que j'avais l'étage pour moi tout seul pendant la plus grande partie du temps - ça a pris plus d'un mois avant qu'Axl nous rejoigne et Izzy est resté moins d'une heure. Ca prend à Axl une quantité indéterminée de temps pour décider de ce qu'il va faire à partir du commencement d'une idée jusqu'à sa réalisation, ce qui rend toujours les choses intéressantes. Avec tout ça, ce que nous faisions n'étaient pas comme d'habitude, mais c'était un début.
Pendant un moment, ça ne m'a pas posé de problème que toute l'équipe soit relocalisée pour satisfaire seulement deux gars qui n'étaient même pas là , parce que Duff et moi étions de tels ivrognes que les kilomètres de bars le long de North Clark Street étaient un nouveau terrain de jeu pour nous, des bars à perte de vue. Ma consommation personnelle à l'époque était une bouteille de deux litres de Stoli par jour, plus tout ce que je consommais quand je sortais le soir. Le matin, je me réveillais avec un verre remplit à 85% de vodka, de la glace, et un peu de jus de canneberge. J'appelais ça le petit déj' des champions. Duff faisait parti de la même équipe, sauf que lui faisait une boisson fraà®che, bourrée de glace, qu'il laissait à cà´té de son oreiller avant d'aller se coucher ; comme ça c'était toujours suffisamment glacé quand il dormait et toujours assez frais le matin.
Tous les jours, Je m'asseyais sur le sol en sirotant mon petit déjeuner et regardais la télé jusqu'à ce que le reste des gars soit prêt à répéter. On jammait au Metro la plupart des après-midis, quelque fois le soir, et puis je passais le reste de la nuit à sortir dans les bars. On traà®nait plus ou moins, écrivant des riffs par-ci et des morceaux de chansons par là . Lorsque l'on travaillait on était concentré, mais on ne pouvait jamais compléter nos idées sans la présence de tous les musiciens. Tout le monde dans Guns était concentré, même Axl, mais on n'avait pas du tout les aptitudes ni les idées de comment on allait gérer notre situation de travail. L'envie était là , mais on avait besoin de "règlement"...
Duff et moi avions l'intention de boire tout le temps et nous considérions ça normal parce que ça n'interférait pas dans notre travail, mais on était si féroce à ce sujet en dehors des répétitions que ça forçait Izzy à rester en retrait. Il ne pouvait plus vivre autour de ce type de comportement et c'est toujours le cas aujourd'hui. On n'en n'avait pas conscience à cet époque et même si nous l'avions été, on aurait pu ne pas en tenir compte, tout ce qu'on savait c'est qu'il ne se pointait pas aux répétitions et ça, on ne pouvait l'accepter.
Je suis sà»r qu'Axl avait aussi des raisons pour agir comme ça. Mais on se savait pas communiquer entre-nous sur ces situations, alors à la fin le résultat fà»t une sérieuse incompréhension (Slash dit qu'ils auraient du prendre en considération les demandes de chacun, mettre tout sur la table, plutà´t que de ne rien dire, il y avait trop de non-dits et il reproche à Alan et Doug de ne pas les avoir aidé à régler ce problème, ce manque de communication).
On devait continuer sans Axl, et nous trouvions son absence irrespectueuse, et ce sentiment s'est transformé en grosse animosité à tel point que lorsqu'il s'est finalement pointé, le reste du groupe était plein de ressentiments ...
Je dois l'admettre, j'étais une tête de cochon (Slash explique qu'il n'a pas voulu discuter avec Axl, il n' a pas cherché à savoir)
(...)
Malgré le ressentiment, on était tellement ravi de le voir que personne n'a voulu aggraver la situation en se confrontant à lui à cause de son retard. On a commencé à travailler avec lui le jour même de son arrivée mais on ne savait pas de ce que demain serait fait. Si on décidait tous ensemble que nous répéterions à 16h ou 18h, il pouvait se pointer à 20h ou 21h, ou pas du tout. Quand il arrivait, Axl "bricolait" autour du piano ou s'asseyait et écoutait les idées sur lesquelles on avait bossé. Tout bien considéré, on avait réussi à produire quelques bonnes chansons "Estranged", "Bad apples" et "Garden of Eden". Par dessus tout, je trouvais qu'on avait perdu notre temps à Chicago, ce qui restera toujours un point de désaccord entre Axl et moi. Il semblait penser qu'on allait vraiment quelque part et que j'étais celui qui avait tout gâché. Je pense que je me serais conduit différemment s'il avait été là tout le temps, mais après presque 8 semaines, dont 6 sans lui, je pensais qu'on n'avait pas assez de matériel et j'étais frustré et peu disposé à attendre de voir si nous allions quelque part. Les vibrations parmi nous était trop sombre et pas productive pour pousser à la créativité. On avait été aussi si frivole avec notre argent que je ne pouvais l'ignorer : on avait déplacé toute notre équipe dans le Midwest et ça n'avait rien donné à part quelques chansons complètes et une poignée d'idées rudimentaires, dont beaucoup d'entre-elles existaient déjà avant d'aller là -bas.
J'ai essayé "d'être dans la course" une fois qu'Axl était en ville, mais deux incidents ont mis un terme à ma présence à Windy City (Chicago).
A suivre
c'est pas faux