lemg a écrit :
Tant pis, tu l'auras voulu, je développe quand même.
Pourquoi est-ce que j'apprécie autant cette période ?
Parce que c'est une période charnière. Ou chronique d'une transition habilement menée.
Parce que la setlist fait le grand écart entre les derniers morceaux et des vieilleries psyché du type
Careful with that axe Eugene, dont on sent qu'il s'agit des derniers soubresauts. Le groupe est déjà très loin, mais livre un dernier assaut, il faut en profiter.
De même l'évanescence d'un
Shine on succède à la rugosité d'un
Pigs.
Parce que Snowy White est là, et qu'il prend des solos. Enfin il en prend au moins un. Et c'est bien.
Parce que la tension qui sous-tend
The Wall est déjà présente.
Parce qu'on sent la bête blessée par les critiques (77 = vague punk ; ce qui revient à poser l'équation Pink Floyd = dinosaure bedonnant) qui porte ses coups de griffe. Ca saigne.
Parce que Gilmour a un son magnifique. Son pédalier est bourré d'effets, plus qu'il n'en a jamais utilisé en concert - mais il conserve une certaine sobriété. Deux ans plus tard il se sera endormi sur son flanger et personne n'aura osé le lui faire remarquer.
Parce que c'est souple et nerveux à la fois. Excessif parfois, mais au final un vrai voyage dans toutes les facettes d'un groupe qui n'a somme toute qu'une grosse dizaine d'années d'existence et se résume déjà à un musée ambulant. Du plus bel effet, reconnaissons-le.
Parce que Waters en veut à la Terre entière mais qu'il est bien content de remplir les stades. Et parce qu'il l'assume, la musique n'en est que meilleure.
Parce que...
Parce que j'aime ça et puis c'est tout.