J'étais à Lyon hier soir. Super concert. Son au poil. Bonnes blagues et bonne prestation d'Akerfekdt. En gros et en vrac :
The Ocean : intro qui promet, montée en puissance bien amenée, son énorme, mais plans répétitifs, voix hurlée qui oublie de moduler, bourrinage en règle pour pas grand chose d'intéressant (hormis une présence scénique irréprochable). Vraiment dommage...
Cynic : un son à part, des compos originales. Un mélange voix diaphane/grognements réussi. Problème : ça manque parfois de tranchant, d'où une impression de foutoir. Bien agréable à écouter cependant et niveau technique au-dessus de la moyenne (avec un gratteux/chanteur qui doit posséder quelques disques d'Holdsworth) !
Opeth : son brouillon sur les deux premiers morceaux (j'étais à côté de la table) puis ça s'est arrangé. Incisif, lourd, dissonnant et magnifique, leur métal fait mouche. Tantôt death, tantôt prog, violent, doux, rêveur, agressif : y a tout chez ce groupe. Talent collectif et talents individuels. Maîtrise instrumentale. Son(s) travaillé(s). Originalité. La vache ! Un des groupes les plus intéressants de la dernière décennie, assurément. Lights de qualité. Un grand souvenir.
La salle : vraiment sympa le Transbordeur, je ne connaissais pas et j'ai été agréablement surpris. Vaste mais pas trop, un son fort mais pas trop, remarquablement bien équilibré (on a l'impression d'avoir affaire à de vrais pros, ce qui n'est pas partout le cas...), bière pas glacée (ça compte !), parking gardé... Bref, que du bon !
Le public : mou. C'est propre à Lyon ? Nouveau dans la région, j'ai été surpris par le peu d'engouement dans la fosse. Tout au fond, en gradins, et plutôt d'un naturel calme, je me suis surpris à gueuler plus fort que ceux de devant. Même mes voisins semblaient me regarder avec des yeux ronds... Akerfeldt s'est bien foutus de nous ("Vous avez le droit de faire du bruit entre les chansons !")... Ca allait mieux à la fin et pour le rappel. Ouf, l'honneur est sauf ! J'ai quand même regretté l'ambiance de salles plus "chaudes"...
Anecdotes : Akesson un peu à la peine sur les passages acoustiques, ça se confirme... Tiens, on a eu l'explication sur l'origine du nom d'Axenrot. Signée Akerfeldt : "Il est composé de deux noms "métal". Axe (la hache) and... Rot (= pareil qu'en français). Argh, la finesse suédoise. Au rayon des vannes, pêle-mêle :
- le désormais classique "We're Opeth and we come from Sweden".
- Mikael présentant "Demon of the Fall" : "Je l'ai écrite il y a plusieurs années. D'ailleurs, je suis le seul membre du groupe qui reste de cette époque. C'était au moment où j'ai rencontré ma femme. C'est elle qui a d'ailleurs monté le premier site web du groupe... après une petite "persuasion" (traduction littérale...).
- après le solo de basse de Mendez, dans un esprit jazz fusion : "J'ai toujours pensé que le jazz était une musique porno"...
- etc. etc.
Akerfeldt étrennait aussi une nouvelle guitare. Une PRS (quelle surprise !) verte (Emerald green, pour les spécialistes), rappelant fortement celle utilisée par son pote Steven Wilson (Porcupine Tree) sur scène, avec mécaniques dorées et tout le toutim, mais en 24 cases.
Si j'ai d'autres trucs qui me reviennent, j'édite !