Il me semble à ce stade qu'il faut démêler un écheveau.
Il y a plus d'une façon de faire des covers.
En résumé :
1) un artiste qui fait une reprise d'un autre sur la face B d'un single. No problemo.
2) un artiste qui fait une reprise d'un autre sur un album. C'est déjà plus casse-gueule (panne d'inspiration ?), exemple les Breeders en 2008 avec la cover de Regalame Esta Noche dans l'album Mountain Battles
3) un artiste qui fait un compilation de reprises par lui de plusieurs autres, comme Bowie l'avait fait en son temps (Pin Ups, 1973) ou Siouxsie et ses Banshees (Through The Looking Glass, 1987) : no problemo
4) plusieurs artistes qui , sur un même album, font des reprises d'un autre : par exemple, Whore, où plusieurs groupes font des reprises de Wire : no problemo
5) plusieurs artistes faisant des reprises de différents autres sur un même thème - par exemple Alvis Lives In Leeds de 1990, album anti-poll tax, ou les groupes présents faisaient des reprises de n°1 des années 70 : no problemo
6) des groupes spécialisés ne faisant que des reprises d'un seul autre artiste/groupe. Là on est dans tout autre chose. Le groupe en question n'est que l'ombre de celui qu'il vénère et prétend représenter. Son existence propre est mise entre parenthèses. Il s'habille pareil que sa référence, joue sur les mêmes instruments et s'efforce de sonner pareil. À la limite le talent de ses membres ne compte même pas. Le public cherche l'illusion tout en sachant qu'il ne s'agit PAS du groupe qu'il aime tant. Chacun son truc, je ne critique pas, mais ce n'est pas ma tasse de thé. En matière de musique, personne n'est réellement remplaçable.
"Musicien"
Intelligence naïve
Au son des instruments
À musique,
À musique de lèvre nue,
Au bout de la terre connue
Et à l'autre bout
La tête perdue,
Les fines mains d'ici
(Paul Éluard)
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