jimstack a écrit :
en effet, j'écoute l'album depuis quelques jours et force est de constater que le personnage de M s'éclipse progressivement pour laisser la place à Mathieu (et pas que sur le look) ...
cela se concrétise surtout sur le mixage où la voix est beaucoup plus mise en avant au détriment des parties instruments.
cela pourra frustrer (voir décevoir) les aficionados de M "Guitar-Hero": en effet, même si certaines compos sont tout à fait dans la veine de l'oeuvre de M ("Mister Mystère", "Tanagra", ...), cette approche du mix, si elle apporte une cohérence de l'ensemble, ne maximise plus la performance technique spectaculaire reléguée au second plan par rapport aux opus précèdents.
c'est un changement d'axe où le coté spectaculaire laisse sa place à une plus grande mise à nu intime, cela aussi bien dans les textes ("Semaine", "L'elixir", ...) que dans le changement de personnel; exit les pros zicos talentueux (segal, atef, ...) au profit de l'environnement familial (anna, joseph, louis, émilie, louis)
au rayon déception, cet album, pour la 1er fois dans sa carrière à mon avis, contient quelques titres assez peu inspirés (notamment le médiocre "est ce que c'est ça ?" ou la reprise parentale quelque peu malvenu et inutile "hold up").
il recèle aussi de vrais pépites ("L'élixir" avec sa descente harmonique jouissive et son refrain entétant qui vous redonne instantannément un gros smile, ou le single "le roi des ombres" qui fait impeccablement le lien de la métamorphose ...)
au final, on pourra regretter l'ancien M (mais on aurait aussi pu lui reprocher au bout d'un moment de ne pas se renouveler si il était resté dans les mêmes schémas ...) autant qu'on pourra découvrir, dans cette remise en question, une ouverture artistique dans le sens de l'intime jamais abordé à ce point jusqu'alors !
en tous cas, comme d'habitude à chaque nouvelle sortie, c'est un album que je me passe en boucle, ça change pas ...
je serais plus réservé sur la prochaine tournée où l'efficacité de l'ancienne formule "dream team" va quand même sacrément me manquer ...