meringue a écrit :
Pour moi, les Beatles correspondent finalement à ma première vraie et important découverte de la musique. Petit, au milieu des albums de Sardou de ma mère et des albums des Bee Gees (qui sont tellement ouizzz!!) ou autre Claude François de mon père, il y avait aussi les deux doubles albums rouge et bleu des fab four, compilations bien connues il me semble. Il avait aussi deux albums de Simon et Garfunkel. Putain, ces albums m'ont sauvé. Sauvé, oui. J'adorait le son "acoustique" qu'il en sortait, le son et les mélodies. C'est la définition la plus simpe et la plus proche de mes souvenirs. Les harmonies vocales des Beatles sont ce qui me vient en mémoire tout de suite, par rapport à mon enfance.
Les années ont passées et j'ai toujours eu cette affection et plus tard cette admiration pour les Beatles. Et il m'est impossible de nierleur influence dans mon approche de la musique et mon apprentisage (dans une certaine mesure...restons réaliste).
Ce qui me frappe le plus aujourd'hui par rapport à ces mecs là se résume en peu de chose: une alchimie improbable entre la fougue et la folie de Lennon, le bon gout et le travail de Macca et la gentillesse délicate de Harisson. Un travail de fou qui derrière une apparente simplicité et évidence, cache une vraie compléxité, qui s'est d'ailleurs, dans ma modeste analyse, accentuée alors que leur propres relations se détèrioraient. Et pourtant, ça fonctionnait toujours... "A day in a life", comme cela a été cité, de ce point de vue, me trou toujours autant le cul à chaque écoute. Deux parties ditinctes ecrites chacune par l'un et l'autre et au final un petit bijou. Je crois que c'est d'ailleurs George Martin qui a eu l'idée de coller les deux bouts en changeant la vitesse de défilement pour que les tonalités collent. "I read the news today oh boy..."
J'ai eu l'occase de voir Mc Cartney en concert et ce fut un vrai bonheur. Ce mec là continue simplement parce qu'il aime ça et ça se voit. Pourtant, j'aurait tellement adoré voir Lennon. Ce mec là, avec toutes ces contradictions, manque énormément. Son attitude, son timbre de voix, son humour, ses engagement foutrasques et contradictoires . J'ai presque envie de dire qu'a lui tout seul, un peu comme SRV avec le Blues, il a laissé une telle empreinte que peu arrivent à se sortir de son influence. Encore aujourd'hui, aller faire un tour en Angleterre sans entendre un groupe qui sonne Beatles....Noel gallagher aurait rêvé d'être Lennon..je le trouve parfois pathétique rien que pour ça.
Harisson, il me fait penser à Ronnie chez les Stones, le mec avec qui on aurait pu tous être pote, avec le talent de la compo et la voix en plus. Probablement les tempons entre deux caractères contradictoires, le jeu de slide en commun aussi, même si j'ai toujours préféré cette délicatesse de toucher de George, son bon gôut et sa voix. On dit souvent que la personalité de chacun se révèle dans la musique, on retrouvait beaucoup de ça dans son jeu de guitare.
Et tout se travail magistral. Aujourd'hui encore, je ne vois aucun groupe qui ait produit autant, expérimenté autant (dans tout d'ailleurs) et se soit diversifié autant, de la soupe au génie. Certes ils étaient peu nombreux à l'époque et tout restait à faire, il y avait donc beaucoup de place pour la création, mais quand même, autant de talents conjugués en un seul groupe sur une période aussi productive laisse rêveur.
Je regrette simplement que dans ton exposé (avec lequel je suis en grande partie d'accord), tu nous parle d'un trio alors qu'il s'agissait bien d'un quatuor et je persiste à penser que l'apport de Ringo (ne serait-ce qu'humainement) n'a pas été négligeable.
. Ca donne à réfléchir non?