PP a écrit :
petit à petit, peut-être...
je me rappelle assez bien la fois où j'ai entendu ou plutôt écouté pour la première fois Leonard Cohen, au début des années 90, ça devait être un live qui a suivi l'album
The Future : j'avais trouvé ça affreux... inécoutable... horrible.
mais sans que je le sache, le poison faisait déjà son œuvre... certains albums souffrent d'une production disons discutable, un peu clinquante, voire un peu râtée sur certains morceaux, mais les meilleurs ça ne suffit pas à les flinguer.
à l'occasion envoie-toi "First We Take Manhattan" ou "The Future"...
Il y a des fois où je le suspecte d'avoir massacré ses propres arrangements de manière tout à fait volontaire. Mention spéciale pour 'Dear Heather' et ses mille presets de clavier Korg :
(comme s'il ne pouvait pas se payer un vrai saxophoniste...)
C'est bizarre, j'étais persuadé que dans un de ses efforts perverts, il avait employé Mark Knopfler sur 'The Future', mais non, c'est juste une armada d'autres guitaristes insipides de l'époque.
Sinon...et comme Lou Reed à partir des années 80...Cohen est l'un des rares à avoir su aborder les problèmes des adultes humains dans le format rock'n'roll. Il se fait taxer d'intellectualisme, mais l'affect est toujours le point d'entrée de ses paroles, et c'est dur de trouver un type moins snob que lui dans le cercle restreint des poètes/songwriters new-yorkais.
Après vingt-huit ans d'écoute attentive, je me surprends toujours à étudier les paroles de 'Master Song' quand je n'ai rien d'autres à faire. Il va me manquer, ce con.