Johnny Hallyday

Rappel du dernier message de la page précédente :
Redstein
DarkVadehors a écrit :
Pete O'Dirty a écrit :
Un grand merci au responsable de cette splendide réadaptation in french...



Moi j'rentre à l'heure qui'm plait j'ai même plus de montre, j'ai tout mon temps..


Hey Joe tu va aller chercher du pain pour le petit dej'
Hey Joe, tu peux descendre les poubelles ?
Hey Joe il y a quoi de bien se soir a la télé ?




Cette version est délicieusement décalée, mais pas émasculée...

Danny, l'histoire de Smet vaut sûrement d'être racontée - on se passera juste de ses beuglements pour la bande-son, quoi

Merci à MissJ pour l'entrefilet, qu'on se donnera peut-être la peine de traduire un de ces jours. Ça en vaudrait la peine, car il cerne parfaitement le personnage (et donc ses marionnettistes). Revoici l'original en plus lisible :

Q a écrit :
Never more than a joke on this side of the English Channel, JOHNNY HALLIDAY was a uniquely French phenomenon:all style and no substance, eagerly embracing every musical trend that washed by. For his eponymous 1969 outing (CHERRY RED * * ), he obviously fancied replicating a bit of period London rough and tumble, employing the Small Faces as backing band on three tracks, all Marriott/Lane rewrites too. As for Johnny himself, he's still gratifyingly all ham.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
lemg
  • lemg
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  • Publié par
    lemg
    le 23 Août 2009, 15:27
danny1980 a écrit :


Ensuite, tu dis "c'est bien plus facile de parler de villes où t'as jamais mis les pieds". Je sais pas quel âge tu as, mais tu juges la pensée d'une époque que tu n'as peut-être pas connu. Johnny, il est né en 1943, il a baigné comme tout son public de l'époque dans les moments de la libération. Et si aujourd'hui, c'est politiquement correct de cracher sur les USA, à cette époque là, les Américains étaient nos libérateurs. Le public en avait rien à foutre du Gers ou des alpes maritimes, il voulait le Texas, l'Ohio, le Tennessee.


Puis-je me permettre d'en douter ?

Ca ne vaut sans doute pas grand chose, puisque ce ne sont que les avis de quidams lambda mais essayons quand même.
Je discute régulièrement de cette époque avec mon père (bon, déjà c'est foutu, discuter avec son père, c'est pas rock'n roll ) pour la simple et bonne raison qu'il est de cette génération et que lui, son frère et des amis à eux ont pris le rock'n roll dans la figure quand ils étaient jeunes. En 59, ils foulaient les scènes locales (autrement dit rien), où ils jouaient de tout. Ca veut dire aussi bien Les Frères Jacques que Ray Charles, même s'ils préféraient sans doute le second.
C'était un groupe quelconque, en ce sens qu'ils n'étaient pas forcément géniaux (selon eux, moi je ne peux pas dire ), mais ils adoraient ça.
Aucun d'eux n'a jamais nourri le moindre fantasme en direction des USA. Et sauf erreur de ma part, aucun d'eux n'a jamais cherché à y foutre les pieds.
Ils prenaient juste énormément de plaisir à jouer une musique alors encore fraîche et qu'ils aimaient, sans se soucier de la suite. D'ailleurs, ça n'a duré que quelques années. Mais il n'y a pas de regret.
Toujours est-il que lorsqu'on en parle en famille, c'est loin d'être la déification permanente du libérateur. Reconnaître tout ce que les américains ont fait pour nous aider, oui, mais pas au moins de tout renier en se rêvant natif de l'Arkansas.

On pourrait d'ailleurs parler d'Eddy Mitchell, un autre de cette génération (connu lui) qui a fantasmé sévère sur les USA jusqu'au jour où il y est allé.


(Je sais que je suis pénible avec ce genre de radotages personnels, mais je débats avec mes moyens. Moi non plus je ne suis jamais allé aux sucez-ça.)
lemgement lemg
DarkVadehors
Moi j'adore tes anecdotes.
Tu fais parti des quelques membres du forum que j'aime lire.

Comment ça je suis un fayot !?
"Je mets les pieds où je veux... et c'est souvent dans la gueule !" Chuck Norris.

Chuck Norris Empereur du Monde Libre Galactique !!!
danny1980
lemg a écrit :
Ca ne vaut sans doute pas grand chose, puisque ce ne sont que les avis de quidams lambda mais essayons quand même.
Je discute régulièrement de cette époque avec mon père (bon, déjà c'est foutu, discuter avec son père, c'est pas rock'n roll ) pour la simple et bonne raison qu'il est de cette génération et que lui, son frère et des amis à eux ont pris le rock'n roll dans la figure quand ils étaient jeunes. En 59, ils foulaient les scènes locales (autrement dit rien), où ils jouaient de tout. Ca veut dire aussi bien Les Frères Jacques que Ray Charles, même s'ils préféraient sans doute le second.
C'était un groupe quelconque, en ce sens qu'ils n'étaient pas forcément géniaux (selon eux, moi je ne peux pas dire ), mais ils adoraient ça.
Aucun d'eux n'a jamais nourri le moindre fantasme en direction des USA. Et sauf erreur de ma part, aucun d'eux n'a jamais cherché à y foutre les pieds.
Ils prenaient juste énormément de plaisir à jouer une musique alors encore fraîche et qu'ils aimaient, sans se soucier de la suite. D'ailleurs, ça n'a duré que quelques années. Mais il n'y a pas de regret.
Toujours est-il que lorsqu'on en parle en famille, c'est loin d'être la déification permanente du libérateur. Reconnaître tout ce que les américains ont fait pour nous aider, oui, mais pas au moins de tout renier en se rêvant natif de l'Arkansas.


Très belle analyse mais quel est le rapport ? C'est à croire qu'aucun d'entre vous n'est au courant de ce qu'est le "rêve" américain véhiculé à l'époque.

Il n'a jamais été question d'y partir (y'en a très peu qui ont mené le rêve jusqu'au bout et y sont allés y vivre). Il n'empèche que tout le rock de l'époque en France était basé sur un "fantasme" (mot à la mode) américain.

Tous les yéyés reprenaient en quasi totalité des adaptations de tubes américains. Les idoles de cette époque, comme Dick Rivers, se revendiquaient des USA ou du moins de leur héritage, car n'en déplaise aux gens, les Etats unis faisaient rêver.

La france des années 50 et du début des sixties, c'était Nanterre et ses bidonvilles, un pays détruit par la guerre qui se recontruisait, vieillissant et pas très glorieux. Les USA, c'était le frigidaire, la belle maison, la belle voiture... le progrès, l'avenir !

Il existe une forme d'hypocrisie par rapport aux USA qui ont été fantasmés à cette époque qui est apparue dans les années 60. Les Beatles, les Mods, le Swinging London d'un angleterre qui exportait sa culture et en même temps, les débuts de la crise du vietnam. Les yéyés ont très vite passé de mode, les USA un peu ringardisés et critiqués (en réaction à celà, tu as Sardou et ses "ricains").

Moi ce qui me dérange, c'est l'amalgame "Johnny = Musique pour beauf". Le beauf tel qu'on le visualise en France, son origine est loin d'être glorieuse. Ca remonte à Mai 68, quand les ouvriers, qui étaient avec le mouvement social étudiant une composante du noyau contestataire et qui ont abandonné la contestation une fois leurs exigences satisfaites.

En fait, tu avais les étudiants, qui rêvaient à la révolution, et les ouvriers qui voulaient un meilleur salaire. On a accordé le meilleur salaire aux ouvriers qui sont retournés bosser, les étudiants ont mal pris cet abandon, considéré comme une trahison, car l'ouvrier en avait rien à foutre de la révolution. C'est de là qui née l'image du beauf français "bérêt-baguette" dans les films de la nouvelle vague et chez les intellectuels de 68.

Alors, pour en revenir à Johnny, ce type était un petit gars, orphelin de père. Quand il se levait le matin, sa question existentielle n'était pas de savoir quels micros il allait monter sur son Epiphone. Pour lui, son avenir, c'était surement ouvrier, travailleur à l'usine. Il a eu un rêve, il s'y est accroché. Beaucoup de gens l'ont moqué, mais le succès est là, depuis près de 50 ans.
Hé les mecs, j'ai composé une chanson qui dure 5 minutes 15, et si on l'appellait 5:15 ???
Doc Loco
danny1980 a écrit :

Alors, pour en revenir à Johnny, ce type était un petit gars, orphelin de père.


Ben non justement. Son père, Léon Smet, a finit comme une cloche sur les trottoirs de Bruxelles le 8 novembre 1989.

Il avait rencontré la mère de Jean-Philippe, apprentie mannequin, alors qu'il était encore comédien (déjà marié deux fois ...) apparemment assez talentueux, et l'avait abandonnée avec le gosse quelques mois après la naissance de celui-ci. Pas brillant, mais pas rare (et encore moins à l'époque) - à noter: Léon Smet lui-même était orphelin, son père (le grand-père à Johnny, j'en vois qui ne suivent pas ) étant mort quasi à sa naissance (rôle pourtant habituellement dévolu à la mère ... bref).

Etonnament, il reviendra un an plus tard pour reconnaître l'enfant et épouser la mère ... et puis redisparaîtra pour de bon.

Le bonhomme n'était donc clairement pas un modèle de père ( ) mais de là à faire du ch'ti Johnny un orphelin ...
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
danny1980
Doc Loco a écrit :
danny1980 a écrit :

Alors, pour en revenir à Johnny, ce type était un petit gars, orphelin de père.


Ben non justement. Son père, Léon Smet, a finit comme une cloche sur les trottoirs de Bruxelles le 8 novembre 1989.

Il avait rencontré la mère de Jean-Philippe, apprentie mannequin, alors qu'il était encore comédien (déjà marié deux fois ...) apparemment assez talentueux, et l'avait abandonnée avec le gosse quelques mois après la naissance de celui-ci. Pas brillant, mais pas rare (et encore moins à l'époque) - à noter: Léon Smet lui-même était orphelin, son père (le grand-père à Johnny, j'en vois qui ne suivent pas ) étant mort quasi à sa naissance (rôle pourtant habituellement dévolu à la mère ... bref).

Etonnament, il reviendra un an plus tard pour reconnaître l'enfant et épouser la mère ... et puis redisparaîtra pour de bon.

Le bonhomme n'était donc clairement pas un modèle de père ( ) mais de là à faire du ch'ti Johnny un orphelin ...


le détail super important qui tue, qui change tout quoi...
Hé les mecs, j'ai composé une chanson qui dure 5 minutes 15, et si on l'appellait 5:15 ???
Doc Loco
danny1980 a écrit :


le détail super important qui tue, qui change tout quoi...

C'est pas gentil d'appeler Johnny "un détail" même si c'est effectivement ce qu'il représente dans l'histoire de la musique - même française .


rassure-toi, j'ai parfaitement compris que tu voulais dire qu'à ce niveau de paternité, être orphelin ou pas est une différence purement sémantique, mais c'est plus fort que moi, j'adore taquiner les fans de Johnny
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
danny1980
je suis pas fan de johnny, mais quand je vois son parcours, je dis "respect".

Et si ca fait de moi un beauf, tant pis pour moi et tant mieux pour vous ! Mais bon, mépriser le succès populaire est dans l'air du temps. Suffit de voir Naulleau et Zemmour à la télé nous dire ce qu'il est bon d'aimer et ce qu'il faut détester, c'est aussi le cas en musique où des élites savantes nous disent que tout ce que l'on aime ne vaut pas grand chose mais que rien ne vaut la splendide profondeur du groupe totalement inconnu.
Hé les mecs, j'ai composé une chanson qui dure 5 minutes 15, et si on l'appellait 5:15 ???
grasshopper
danny1980 a écrit :

Ca prouve que tu es comme ces gens que tu méprises en les appelant "beaufs" : Tu n'as rien compris au rêve américain, pour toi c'est les plaines, les Cow Boys, etc... etc...

Le rêve américain, c'est la possibilité de partir de rien et d'arriver à quelque chose de grand. Je te juges pas, mais le rêve américain il date d'avant Johnny, c'est l'époque où le mineur du nord qui crachait ses poumons au fond de sa mine, où le cultivateur du sud se torturait le corps dans ses cultures, ben il rêvait à Hollywood, Broadway...

Plus contemporain et qui nous concerne, aux USA, quand tu as un gamin qui dit à ses parents qu'il veut faire de la musique son métier, tu as les parents qui l'aident, l'encouragent dans cette voie. Quand tu dis celà à tes parents en France, ils te disent d'aller faire tes devoirs parce c'est pas un vrai métier.

Ensuite, tu dis "c'est bien plus facile de parler de villes où t'as jamais mis les pieds". Je sais pas quel âge tu as, mais tu juges la pensée d'une époque que tu n'as peut-être pas connu. Johnny, il est né en 1943, il a baigné comme tout son public de l'époque dans les moments de la libération. Et si aujourd'hui, c'est politiquement correct de cracher sur les USA, à cette époque là, les Américains étaient nos libérateurs. Le public en avait rien à foutre du Gers ou des alpes maritimes, il voulait le Texas, l'Ohio, le Tennessee.

Enfin, pour terminer sur le rêve américain, je suis pas un capitaliste, je suis même bien à gauche. Mais quand tu vois le type, en France, qui veut devenir artisan, monter "sa boîte à lui" les freins administratifs qu'il rencontre, les taxes, il n'a pas encore gagné le moindre centime qu'il est déjà endetté. Pour ce type là qui met toutes ses tripes dans son projet, je peux comprendre que la libre entreprise américaine puisse faire rêver.

Alors, pour terminer, je n'entre pas dans le consensus anti américain. Moi les USA me font toujours rêver, et je prends la distance nécessaire pour ne pas me focaliser uniquement sur leur avant dernier président et ses actes discutables pour les injurier.


Je ne sais pas si tu as remarqué, mais quelque part en dessous de mon avatar, il y a écrit "Localisation : Durham, North Carolina". Peut-être aurais-je du préciser Durham, North Carolina, USA pour que les esprits lents comme le tien percutent plus vite.

Tout cela pour te dire que pour moi, l'expérience américaine n'est pas un rêve, mais bien une réalité. Je suis payé à peu près deux fois le salaire que j'aurais en France pour le même boulot. Mon pécule m'est versé tous les mois grâce à une fondation néo-libérale qui finance le labo de recherche où je bosse - mon bienfaiteur est un peu le Karl Rove local pour te donner une idée. Rassure-toi, je n'ai rien contre le capitalisme et le libéralisme et je suis bien dans mes baskets du point de vue de mon positionnement politique ... mais ce n'est pas le sujet. La question n'est pas pour ou contre les Etats-Unis, la question est de savoir si Johnny n'est pas ridicule de vouloir vendre une version des Etats-Unis qui n'a rien de très rock'n'roll ... et la réponse pour toute personne qui a un peu de sens musical dans le pays où je réside actuellement est : bien sûr que ce mec est ridicule ! Car Johnny peut s'évertuer à reprendre tous les morceaux de Motown ou de Hendrix qu'il voudra, ça ne change pas que le référent le plus évident de sa musique actuelle, sur le plan esthétique, est la country variétoche de Nashville, genre que n'écoutent ici que les gros beaufs. Point barre. Keith Urban, Toby Keith ou Reba McIntire, des chansons qui parlent de nanas quadragénaires qui vont chercher leurs gosses en 4x4 et se plaignent du prix de l'essence (même qu'il faudrait songer à forer un peu plus), voilà l'Amérique que vend Johnny aux Français. Et bien, désolé, mais cette Amérique, c'est pas la mienne ! Le jour où Johnny pondra un disque guitare-voix dans l'esprit du Johnny Cash d'American Recordings, je saurai reconnaître son talent. Malheureusement, ce disque que beaucoup semblent appeler de leurs voeux, il n'a pas l'air de vouloir le faire. C'est sûr que ce n'est pas sa baraque à St-Trop ou la famille de sa femme qui vont lui inspirer un truc bien classe de la sorte !

A part ça, dans tes propos, il y a du vrai, du faux et du probable, comme bien souvent quand on évoque les Etats-Unis, un pays où il fait bon vivre quand tu as un bon job et une bonne assurance santé (ce qui géneralement va de pair).
"Il n'y a pas d'autre moyen que de faire l'animal (grogner, fouir, ricaner, se convulser) pour échapper à l'ignoble : la pensée est parfois plus proche d'un animal qui meurt que d'un homme vivant." G. Deleuze, F. Guattari
danny1980
Je persiste : T'as rien compris !

Je te parle pas de réalité américaine, je te parle de rêve, de fantasme américain que les français pouvaient avoir dans les années 50 et 60 face à Johnny, les dick rivers et au cinema qui présentaient une amérique de liberté, de rêve et de faste.

Le phénomène est identique à celui qui s'est produit au moyen orient et dans pas mal de pays en voie de développement dans les années 80 avec Dallas. Pour tous ces gens, l'amérique, c'était Dallas : Pognon, Whisky et gonzesses !

Quand tu dis : "... la country variétoche de Nashville, genre que n'écoutent ici que les gros beaufs...., voilà l'Amérique que vend Johnny aux Français. Et bien, désolé, mais cette Amérique, c'est pas la mienne !" toi aussi tu es en plein rêve, les USA ce n'est pas uniquement les golden boys de Wall Street et de la Silicon Valley, c'est aussi les "Sticks", les "rednecks" et les "white trash", l'amérique de Jerry Springer ;-)

Franchement, si tu as l'occasion, je t'invite à voir l'exposition "Looking at the US" de Wendy Watriss et Frederick C. Baldwin qui représentent une amérique démythifiée par rapport à celle telle qu'elle nous est vendue par Johnny et Hollywood...

Donc sur le fond, nous sommes d'accord, mais la teneur de tes propos assez méprisants ne me plait pas du tout.
Hé les mecs, j'ai composé une chanson qui dure 5 minutes 15, et si on l'appellait 5:15 ???
lemg
  • lemg
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  • #415
  • Publié par
    lemg
    le 24 Août 2009, 14:57
danny1980 a écrit :
lemg a écrit :
Ca ne vaut sans doute pas grand chose, puisque ce ne sont que les avis de quidams lambda mais essayons quand même.
Je discute régulièrement de cette époque avec mon père (bon, déjà c'est foutu, discuter avec son père, c'est pas rock'n roll ) pour la simple et bonne raison qu'il est de cette génération et que lui, son frère et des amis à eux ont pris le rock'n roll dans la figure quand ils étaient jeunes. En 59, ils foulaient les scènes locales (autrement dit rien), où ils jouaient de tout. Ca veut dire aussi bien Les Frères Jacques que Ray Charles, même s'ils préféraient sans doute le second.
C'était un groupe quelconque, en ce sens qu'ils n'étaient pas forcément géniaux (selon eux, moi je ne peux pas dire ), mais ils adoraient ça.
Aucun d'eux n'a jamais nourri le moindre fantasme en direction des USA. Et sauf erreur de ma part, aucun d'eux n'a jamais cherché à y foutre les pieds.
Ils prenaient juste énormément de plaisir à jouer une musique alors encore fraîche et qu'ils aimaient, sans se soucier de la suite. D'ailleurs, ça n'a duré que quelques années. Mais il n'y a pas de regret.
Toujours est-il que lorsqu'on en parle en famille, c'est loin d'être la déification permanente du libérateur. Reconnaître tout ce que les américains ont fait pour nous aider, oui, mais pas au moins de tout renier en se rêvant natif de l'Arkansas.


Très belle analyse mais quel est le rapport ? C'est à croire qu'aucun d'entre vous n'est au courant de ce qu'est le "rêve" américain véhiculé à l'époque.


Je persiste : T'as rien compris !

Mais vraiment rien.

Le rêve américain a existé, mais il n'a pas touché tout le monde de la même manière ni avec la même intensité. Certains se sont contentés d'apprécier la musique qui venait de là-bas sans adhérer au reste, et surtout sans rien renier de ce qui constituaient leurs racines.

Que d'autres aient rêvé de falsifier leur extrait de naissance, ça je n'en doute pas.
Mais je peux t'affirmer témoignages à l'appui (tu leur accorderas le crédit que tu voudras, tu les ignoreras s'ils menacent ta théorie je m'en fiche, ils existent c'est tout) que ceci

Citation:
Il n'empèche que tout le rock de l'époque en France était basé sur un "fantasme" (mot à la mode) américain.


est faux. A cause d'un seul mot. Faisant fi de mon aigreur légendaire, je l'ai même surligné.

Est-ce si difficile à comprendre qu'on puisse juste apprécier une musique sans adhérer au "rêve" (mot à la mode... à l'époque) qu'elle est supposée véhiculer ?


Sache-le, ce genre de discussions à pour moi comme défaut majeur de ne pas servir la personne qu'elle est censée défendre.
Johnny, je ne suis pas celui qui le descend le plus ici, loin de là, je lui reconnais certaines qualités et de bonnes chansons, à vrai dire je pense ne jamais réussir à le détester (ce que je ne cherche de toute façon pas) et comme j'ai des goûts très sûrs, les autres peuvent raconter les conneries qu'ils veulent à son sujet pour se donner l'impression qu'ils ont tout compris, je ne change pas d'avis.
Simplement, quand l'argumentaire en vient à faire des généralités que je sais fausses, je m'autorise une réaction.
Que je maintiens.

Quant au personnage lui-même, je ne suis pas certain qu'il n'ait eu de choix qu'entre la réalisation du rêve américain et ouvrier dans une banlieue rouge.
Si j'ai bien tout suivi, il est issu d'une famille plutôt "artiste", a été comédien très tôt (un rôle de gamin dans Les diaboliques de Clouzot), bref on n'est pas vraiment de ce que tu décris.
Je pense que ce gars aurait de toute façon oeuvré dans un domaine artistique.
lemgement lemg
fabh
  • fabh
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  • #416
  • Publié par
    fabh
    le 24 Août 2009, 15:25
Bah johnny à ses débuts à l'époque ou il chantait encore en anglais, c'est vachement bien..
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
Lutinvolant
J'suis déçu... Je pensais qu'un Topic sur Jojo dans G.com c'était parce qu'il était mort... Même pas... Putain si c'est comme ça je m'en vais dirait Cantonna.
Disparu le 01/7/2010

«Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n’existe pas. L’amour est impossible. Rien n’est grave.»
"Tu peux toujours mettre une étiquette "modèle unique" sur un étron, ça sera toujours un étron !"
DarkVadehors
Une petite question pour les fans de Johnny : sur quel album figure ma chanson préférée de lui, Optic 2000 ?
"Je mets les pieds où je veux... et c'est souvent dans la gueule !" Chuck Norris.

Chuck Norris Empereur du Monde Libre Galactique !!!
Invité
  • Invité
lemg a écrit :

Je pense que ce gars aurait de toute façon oeuvré dans un domaine artistique.


Et tu as raison. Il aurait pu finir aux états-unis, faux chroniqueur à la noix et venir sur des forums français se vanter de son salaire X2. Mais dans le secteur artistique, il a choisit de remplir le stade de france.

Entre un raté qui écrit des conneries sur les autres sur des blogs avec un air condescendant et un type qui finit 50 ans de carrière en remplissant des stades, de qui faut-il se sentir le plus proche ?

Je me sens monter une âme Hallydienne moi...
20th Century Boy
Moi je prends le raté... mais j'ai pas le choix, remplir le stade de france c'est inimaginable en ce qui me concerne.

Citation:
Je me sens monter une âme Hallydienne moi...


'va être l'heure d'allumer le feu du barbecue.
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