zorzi a écrit :
(...)
Et puis comment ne pas évoquer Chaka Khan avec Rufus et leur inoubliable version de Stop on by de Bobby Womack ! La meilleur version est celle du Live Stompin at The Savoy. Un truc à se damner. (...)
Johnny «Guitar» Watson et ses solos disjonctés (j’ai failli dire "déconstruits"
) ; l’énergie toujours en avance, la voix idem,
just where the groove is and still beats.
Bizarre qu’aucun de nous n’y ait pensé avant ton utile rappel à l’ordre
.
Je n’ai vu et entendu un des frères Brecker, Michael, qu’au détour d’un concert avec Pat Metheny, sur la place centrale de cette si belle citadelle arborée qu’est Lucca, en Toscane, à la fin des années 90.
Je suis resté tailler le bout de gras ou de finesse avec eux et deux, trois autres personnes de mes proches, après leur set, dans la nuit tiède de cet été toscan.
Deux hommes d’une assez redoutable gentillesse...
Pas grand chose à ajouter à tes aperçus fidèles au sujet de la grande Chaka (et le Rufus) ainsi qu’à celui d’EWF et leurs superbes pâtes sonores de chromes cabossés ou policés, un jour ne faisait pas l’autre.
En matière d’acronymes discutables, j’ai failli envoyer deux ou trois morceaux de Jeff Lynne et des boys d’ELO, au moins leur scie bien énervée, et mémorable,
«Evil Woman».
Pas toujours du meilleur goût comme on dit dans les dîners mondains où justement on ne dit pas grand chose.
Mais quand même d’assez formidables musiciens.
Quoique je garde plutôt en mémoire nos Écossais d’AWB.
À ainsi abuser d’acronymes au long cours, je vais finir par aborder aux rives de l’époque moderne et larguer, dans l’atmosphère confinée de la cave, les effluves des BNH qui sont aussi un écho pas si lointain d’AWB...
Et,
oh good Lord, thy arm, quelle autre formidable machine à
soul food, soul train, soul tramp que l’ "hénaurme" triplette guitare–basse–batterie formée par Simon Bartholomew, Andrew Levy et Jan Kincaid
.
Lors, il en reste tellement d’autres à écouter, à nouveau.
Les Temps ne seront peut-être pas aussi sombres.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.