Le Velvet ?
Flood intarissable...
20 pages par titre jusqu’au méconnu Loaded, malgré «Sweet Jane», hanging theme mémorable...
Vingt pages, oui, pas moins.
Puis, d'un geste, d’un regard, enchaîner dans le mouvement sur la carrière solo de Lou, sur les cimes, au moins, jusqu’à Sally can’t dance, en août 1974, et Coney Island Baby, en janvier 1976.
J'ai tenté de m’approcher du Velvet, un peu plus haut, par celui que je ne suis pas le seul à considérer être un géant, le "Welshman of sorts", John Cale.
Heartbeat.
J’en possède tous les albums.
Tous.
Ce qui n’est pas le cas de Lou Reed.
Leur dernière réunion avec la longue élégie de Drella, toujours bien en tête, cependant.
Deux des plus grands songwriters du Rock, deux des voix les plus singulières et marquantes, tatouées sous la peau, à même le souffle, court, tout ça dans le même groupe, uh, what a mess !
Maintenant, Iggy, et ses Stooges (ce qui me ramène à John Cale qui fut le producteur de leur 1° album), la facture augmente.
Il faudrait faire, en plus, une petite join venture entre The Idiot, Heroes et le petit train, Trans Europe Express :
«Rendez-vous on Champs-Élysées
Leave Paris in the morning on TEE.
(...)
In Vienna we sit in a late-night café
Straight connection, TEE
(...)
From station to station back to Düsseldorf City
Meet Iggy Pop and David Bowie»
Et prendre sur le temps pour visiter ce qu’on appelle assez indignement le kraut rock, Can, Neu !, LA Düsseldorf, Amon Düül II, bien sûr, et j’en passe...
Bref, ça fait de la route.
Et tout cela, sans dire un traître mot sur la filiation Newport Folk Festival, de Dylan à Baez, de Dave Van Ronk à Ramblin’ Jack Elliott, puis sa postérité déguisée avec Tim Hardin, Phil Ochs, Jim Croce, Loudon Wainwright... même la belle Laura Nyro...
Tiens, pour donner suite à ton apostrophe, d’une autre geste, encore plus brève et elliptique dans sa chronique, cette rude agacerie qui me fait toujours froid dans le dos quand j’entends, quand j’attends la deuxième voix, et quelle voix, rentrer à la suite du Zim...
Le silence minuscule suivra, avec coutume.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.