lemg a écrit :
Disons que Born in the USA avait été choisi comme slogan de campagne par Reagan.
Le disque étant sorti en 1984, en pleine élection.
Et je trouve bien que Rambo ait été cité car le premier volet de la série est vraiment excellent, sur le même thème que la chanson de Springsteen. Et la guerre en question était terminée depuis moins de dix ans.
Pour Steinbeck, j'ai lu Les raisins de la colère quand j'étais gamin. J'en garde un bon souvenir, et de toute façon j'aime bien cet auteur.
Quant à Youngstown, la version E street band est tout bonnement génial, le solo de Lofgren étant parmi mes favoris. Faut dire que lancé par la gueulante du patron ("the fiery furnaces of heeeeeeellllllll !"), il se retrouve facilement en orbite.
A part ça, la remarque sur Badlands - comme quoi certains auraient vite cherché un sens à ce morceau joué en Bretagne - me confirme dans l'idée que
Springsteen ne sera jamais compris comme il se doit (par chez nous s'entend).Avant, c'était le gros beauf ricain nationaliste qui chante sa fierté d'être né aux USA (alors qu'il suffit de lire le texte), maintenant, c'est l'opposant numéro un, celui dont chaque mot, chaque geste est un acte miltant.
Ce qui est tout aussi faux.
Pour moi, c'est quelqu'un qui est du côté du plus faible, quelque soit le plus faible.
Meilleur exemple : 41 shots. C'est une chanson hommage à un noir qui s'est pris quarante-et-une balles dans le buffet lors d'un contrôle de police (dont on dira qu'il a mal tourné). Illico, Springsteen a été vu comme le chantre des opposants aux violences policières, voire un antiflic. Alors qu'il a régulièrement donné des concerts pour les orphelins de la police. Car parfois, dans certains situations, c'est le flic la victime.
C'est pas nouveau, les français n'ont jamais rien compris (et ne comprendront jamais rien) à Springsteen.
Pour Badlands, j'ai l'impression que c'est simplement un jeu de mot facile avec "Bad Land" (sale pays pluvieux=Bretagne).