Bon, j'y étais (comment se fait-il qu'on en ait pas plus parlé? ). Voici un petit compte-rendu (je ne suis plus sûr à 100% des phrases employées par le Boss mais ça donnera une idée qd même).
La salle était bondée.
La scéne était sobre: deux lustres, qq lampes-bougies, un piano, un orgue et la guitare du Boss. Le concert est prévu en accoustique. Springsteen tout seul pdt plus de 2h, sans filets: le public, le Boss, ses textes, son harmonica et une guitare/piano/orgue.
Vers 20h30 (peut-être un peu plus tard, je n'avais pas l'heure), le Boss monte sur scène. Acclamation du public.
Le Boss se lance, en français: Bonsoir Paris. Merci La France. Ce soir, je vous demande d'être plus calme que d'habitude, pour donner le meilleur de moi-même. Et la salle, comme un seul homme, se tait et respecte l'artiste.
Le Boss s'installe derrière son orgue et entame My Beautiful Reward. On sent dès le départ que l'objectif sera de mettre en avant les textes et la voix. Sublime.
Vient ensuite Reason to Believe, dans une version un peu bizarre: juste un harmonica et le chant, et le battement du pied du Boss. La voix et l'harmonica sont passés au travers d'un effet (sorry, je ne sais pas trop ce que c'est). Après les premières secondes d'étonnement face à cette surprenante version, c'est le respect tant l'artiste arrive à faire passer une telle intensité...
Le Boss empoigne ensuite sa gratte accoustique (j'avais une vue sur son rack :shcok: Il devait bien en avoir une vingtaine). C'est parti pour Devils & Dust, Empty Sky Long Time Comin' (le Boss l'introduira en disant, en français, Pour tous les papas et les mamans. Bon courage avec vos enfants) et Silver Palomino
Ensuite, le Boss s'installe derrière son piano et parle un peu de sa jeunesse: la propagande américaine de l'époque (se marier, bosser, faire des gosses et payer ses impôts - le rêve américain de l'époque), le romantisme de sa mère, ... Et on sait déjà le morceau qui va suivre. Les premières du piano s'envolent, Bruce entame I come from down in the valley where mister when you’re young.... C'est parti pour une version de The River (ma préférée de Springsteen) qui m'a foutu un de ses frissons.
C'est seulement le 6ème morceau du show mais ça fait déjà un bon bout de tps que Bruce a conquis Bercy
S'ensuit un deuxième morceau au piano: Real World.
Le Boss prend une guitare électrique et entame ensuite: Part Man, Part Monkey. Retour à l'accoustique avec All I'm Thinkin' About
Le Boss empoigne un banjo ( ) et entame un bon vieux I'm on Fire.
Retour à la guitare avec Reno
Le Boss s'installe derrière son piano et dans le public, on entend qqn crier: 'Point Blank'. Et là, le Boss sourit et dit: Ok!! Suivent ensuite Mary's Place et Racing in the Street, tjrs au piano.
Retour à la guitare accoustique, et départ vers les cieux vides de New-York, juste après les attentats... The Rising.
Vient ensuite Further On (Up the Road.
Le Boss se réinstalle au piano et explique la genèse du prochain morceau: investiguer un peu la relation d'un père avec un enfant: Jesus Was an Only Son
Suivent, à la guitare accoustique, This Hard Land et The Hitter
Bien que toutes les places étaient assises, les gens dans la fosse ne se contiennent plus. Presque tout le monde se lève et fonce vers la scène, pour se rapprocher de l'artiste qui a déjà tant donné en cette soirée.
Bruce dit en français: je vous demande de calmer les flashs pour encore une chanson. Et là, il égraine les premières notes de Matamoros Banks.
Fin du show. Le public l'acclame. C'est un triomphe complet.
Vient le temps du rappel. Et c'en est aussi fini l'athmosphère intimiste du concert. Les lumières sont plus fortes, le Boss se ballade sur scène, de gauche à droite, arrangue son public qui est juste devant lui, à ses pieds. C'est parti pour un Cadillac Ranch
Ensuite, le Boss dit Please, let me introduce to you a very good friend of mine. An American living in Paris: Eliott Murphy. Et là, le père Eliott, fidèle à lui-même, entre sur scène: chapeau, cheveux gris et longs, guitare accoutsique.
C'est parti pour un Better Days d'anthologie, en duo.
Deux autres morceaux suivent encore: Land of Hope and Dreams et The Promised Land.
Acclamation du public. Triomphe pour Springsteen. A last song for tonight. Et il termine le concert comme il l'a commencé: intimiste, assis derrière son orgue. Dream Baby Dream
Acclamations, cris, remerciement, lumière.
Plus de 2h de concert. Un très très grand moment. Le Boss n'a pas cessé d'être proche de son public.
La classe, Mister Springsteen
Nous ne sommes ni des mécaniques, ni des possédés, nous sommes pires: libres (Molodoï)